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Le Conseil d’Etat annule la décision de nommer l’écrivain Philippe Besson consul à Los Angeles

Le Conseil d’Etat annule la décision de nommer l’écrivain Philippe Besson consul à Los Angeles

 

Un revers pour Macron concernant sa décision très monarchique de nommer le très complaisant écrivain Philippe Besson consul général de Los Angeles. L’écrivain et scénariste, réputé proche du couple présidentiel et dont le livre Un personnage de roman narre la conquête de l’Élysée par Emmanuel Macron, avait été nommé fin août 2018 consul général de France à Los Angeles. Face à la polémique suscitée, le chef de l’État s’était alors défendu de « tout copinage pour services rendus ». Cependant, la CFDT du ministère des Affaires étrangères avait immédiatement annoncé qu’elle demanderait l’annulation du décret de nomination, qui nommait 22 consuls. Le Conseil d’Etat annule la décision de nommer l’écrivain Philippe Besson consul à Los Angeles (Etats-Unis), a révélé France Inter, qui s’est procuré la décision du Conseil, mercredi 27 mars, avant qu’elle soit rendue publique.

« Le décret du 3 août 2018 est annulé en tant qu’il ajoute à la liste des emplois supérieurs pour lesquels la nomination est laissée à la décision du gouvernement les emplois de consul général de France à Barcelone, Bombay, Boston, au Cap, à Djeddah, Dubaï, Edimbourg, Erbil, Francfort, Hong-Kong, Istanbul, Kyoto, Los Angeles, Marrakech, Milan, Munich, Québec, Saint-Pétersbourg, Sao Paulo, Shanghaï et Sydney », écrit la plus haute juridiction administrative dans l’article 1er de sa décision.

Énergie : pour un débat dépassionné (Eric Besson)

Énergie : pour un débat  dépassionné (Eric Besson)

 

 

. Par Eric Besson, ancien ministre, président fondateur d’Eric Besson Consulting milite pour un débat moins caricatural et moins clivant. (Article de la Tribune).

 

« Comme l’a très justement rappelé le Président Macron devant le Congrès américain : « Il n’y a pas de planète B ! ». C’est pour répondre à ce défi majeur que les 196 pays signataires de l’Accord de Paris se sont engagés à limiter la hausse de température à 2°C d’ici à 2100. Pour cela, l’article 4 de l’Accord prévoit de viser la « neutralité carbone » dans les meilleurs délais.

Autrement dit, ce sont nos modes de production et de consommation de l’énergie qui doivent être entièrement transformés. Une « révolution dans nos façons de penser et décider » que le Président Sarkozy avait déjà appelée de ses vœux lors de son discours de clôture du Grenelle de l’Environnement en 2007.

Malheureusement, l’épisode caniculaire a aussi été l’occasion d’un énième affrontement idéologique au sujet du mix énergétique français, alors qu’EDF annonçait la fermeture de quatre tranches de centrales nucléaires en raison de la météo. Comme trop souvent, le débat s’est polarisé entre « pro » et « anti », sans soucis de cohérence ni d’efficacité.

Les « anti » éolien ont profité de la situation anticyclonique, avec des vents très faibles, pour ironiser sur le fait que les maxima produit ces derniers mois atteignent à peine le tiers de la puissance installée, avec des variations très fortes d’un jour à l’autre qui supposent que d’autres capacités soient nécessairement appelées en renfort. Des capacités fossiles, le plus souvent.

Les « pro » solaire, dans le même temps, ont mis en avant les avantages du photovoltaïque durant cette période, négligeant son caractère extrême et rare, ainsi que la variabilité inévitable de 100% entre le jour et la nuit.

Les « anti » nucléaire, de leur côté, ont pris prétexte de la mise à l’arrêt de quelques tranches de centrales, pour prétendre que l’énergie nucléaire était en quelque sorte intermittente et inadaptée au changement climatique. Pourtant, ces arrêts avaient une cause écologique (ne pas réchauffer les cours d’eau) et non pas technique, et ont surtout représenté un pourcentage assez faible du parc, à une période de l’année où la production n’est pas en tension.

Ces « chicayas » ne sont pas à la hauteur des enjeux actuels. Car, en réalité, que nous enseignent les tendances qui structurent actuellement le paysage énergétique ?

Tout d’abord, il est évident que les énergies renouvelables (EnR) sont notre avenir. Parce qu’elles sont virtuellement illimitées, bien sûr, mais surtout en raison de leurs faibles émissions de Co2. Année après année, les EnR ont réussi à lever bon nombre des difficultés techniques et économiques qui semblaient devoir les restreindre : leurs coûts de production ont baissé à un rythme soutenu, et le stockage d’électricité continue de progresser à grands pas, en réponse à la problématique de leur intermittence. Des chercheurs de Stanford ont ainsi établi qu’au milieu de ce siècle, 139 pays pourraient tirer toute leur énergie du vent, du soleil et de l’eau.

Mais, et c’est le deuxième enseignement incontournable, les EnR ne suffiront pas à satisfaire tous les besoins énergétiques du monde, quel que soit leur développement. Car dans le même temps, la consommation mondiale est appelée à croitre de 30% d’ici 2040. C’est l’équivalent de la consommation actuelle de la Chine et de celle de l’Inde cumulées ! Selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), le développement rapide des EnR permettra de répondre à 40% de cette hausse de la demande. C’est à la fois énorme… et trop peu : le monde a besoin de beaucoup d’énergie, de toutes les énergies !

Ce contexte nous amène ainsi à admettre (quitte à le regretter) que nous allons continuer à consommer non seulement du pétrole (pour l’aviation, le transport maritime, la pétrochimie…), mais également du charbon. Abondant, peu onéreux et facile à transporter, celui-ci continue à représenter 40 % de la production électrique mondiale. Si la fin du charbon est donc loin d’avoir sonné, cela s’accompagne d’une exigence : assurer la transition vers des centrales au charbon propre, grâce au stockage de Co2 at à d’autres innovations.

Par ailleurs, tout indique que le gaz sera une énergie en croissance dans les années à venir, jusqu’à atteindre 25 % du mix mondial à l’horizon 2040. C’est d’ailleurs la seule énergie fossile à progresser, sous l’impulsion notamment des gaz de schiste américains qui rendent les centrales à gaz très compétitives.

Le dernier enseignement du paysage énergétique, c’est que le nucléaire dispose d’atouts qui en feront une énergie incontournable dans le nouveau mix mondial. Son facteur de charge (environ 75%) lui confère un rôle stabilisateur des réseaux : une stabilité d’autant plus nécessaire qu’il faudra intégrer des capacités intermittentes (EnR) de plus en plus nombreuses. La quantité produite, avec des centrales d’1,5 GW en moyenne, est également une force importante, face à une consommation grandissante. Enfin, le nucléaire est une énergie décarbonée, qui permet de respecter les engagements de baisse du Co² en attendant que les alternatives soient pleinement opérationnelles.

Bien entendu, le nucléaire pose des questions qui lui sont propres, et qu’on ne peut balayer d’un revers de la main : la sécurité des installations, la gestion des déchets, leur stockage… Mais, là aussi, les innovations vont dans le bon sens, sous l’impulsion d’ailleurs d’une filière française d’excellence (EDF, Orano…) particulièrement bien positionnée pour faire face à ces défis.

On le voit, opposer EnR et nucléaire est une approche particulièrement stérile, irréaliste, et contre-productive. Le nucléaire fournit les volumes et la stabilité nécessaire à la sécurité d’approvisionnement, et ouvre par là même un espace sécurisé pour le développement d’énergies intermittentes comme le solaire ou l’éolien. L’appétit pour les énergies, à l’échelle mondiale, n’est pas prêt d’être rassasié, et heureusement : l’électrification de pays en voie de développement, par exemple, est une étape décisive sur la voie du progrès et la lutte contre le Co2 ne saurait être un argument pour refuser à ces sociétés le droit de se développer.

Il n’existe pas de mix énergétique « idéal », ou « pur ». L’enjeu n’est pas d’uniformiser nos modes de productions d’énergies sur la base d’une source prétendument « optimale » à elle-seule. Aucun expert, aucune institution, ne préconise de scénario « tout ENR », « tout fossile » ou « tout nucléaire ». L’enjeu, au contraire est de continuer à concilier et mixer les sources d’énergies en respectant à la fois la sécurité d’approvisionnement, la baisse des émissions de Co2 et la compétitivité des entreprises. C’est de bon sens, pas d’idéologie, que la politique énergétique mondiale a besoin. »

 

Macron -Besson : les copains d’abord !

Macron -Besson : les copains d’abord !

 

Curieux cette nomination de l’écrivain Philippe Besson au consulat de France à Los Angeles. La récompense sans doute d’un certain copinage mais surtout d’un courtisan car l’écrivain s’est surtout signalé ses derniers temps comme le biographe laudateur du président de la république transformé en un personnage de roman. Plus lèche-botte évidemment tu meurs ! Les explications de Macron sur cette nomination paraissent douteuses. Il affirme en effet qu’il continuera de choisir lors de ce type de nomination des personnalités hors de la haute fonction publique, des gens de talent et de mérite venant d’autres horizons et encore davantage qu’on ne l’a fait jusqu’à lors”. La promotion de Philippe Besson s’inscrit dans une “tradition”, a-t-il dit, reprenant là un argument déjà invoqué par plusieurs figures de la majorité.




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