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Un besoin de 40 000 avions neufs d’ici 20 ans

  • Un besoin de 40 000 avions neufs d’ici 20 ans 

 

D’après Airbus même si les taux de croissance de la mobilité aérienne ont  tendance à diminuer pour des motifs environnementaux, les besoinbd’appareils vont continuer d’augmenter de manière considérable. En cause justement la prise en compte de la problématique écologique qui impose des avions à la fois moins polluant et moins gourmand en carburant sans compter les autres améliorations techniques.

Par ailleurs d’ici 20 ou 30 ans d’hydrogène pourrait bien prendre la place du kérosène et permettre ainsi la suppression de toute émission nocive notamment de carbone.

Airbus  estime que les compagnies aériennes prendront livraison de 39.000 avions neufs de plus de 100 places, non pas en 2038 comme il le prévoyait en 2019, mais en 2040. Soi près de 2000 avions neufs par an en moyenne. Et ce, alors qu’Airbus a pourtant revu ses prévisions de croissance du trafic passagers à la baisse.

La répartition entre les différents segments de marché évolue marginalement. Airbus anticipe toujours un besoin pour 29.700 monocouloirs pour des vols court et moyen-courriers sur lesquels il positionne ses A220 et A320 NEO, 5.300 avions long-courriers de moyenne capacité avec les A321XLR et A330 NEO, et enfin 4.000 gros-porteurs avec l’A350. Seule la part de ce dernier segment tend à se réduire relativement significativement avec 120 appareils prévus en moins par rapport à 2019.Une conséquence sans doute des changements intervenus dans les processus de production et de distribution au plan mondial.

«Nucléaire : un besoin pour l’Europe »

 «Nucléaire : un besoin pour l’Europe »

 

Le nucléaire est crucial pour l’Europe déclare une dizaine de pays européens. ( Tribune dans le Figaro.

TRIBUNE -

 

L’enjeu est crucial: avons-nous réellement l’ambition de lutter contre le changement climatique et de conquérir notre indépendance énergétique? Allons-nous faire appel à nos meilleures armes pour décarboner notre économie?

Le réchauffement climatique est la bataille d’aujourd’hui, pas de demain. Dans son dernier rapport, le Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (IPCC) a été très clair dans ses prévisions: notre objectif de limiter notre réchauffement à 1,5° ou 2 °C au XXIe siècle, ne pourra être atteint que si nous diminuons drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre dans les huit ans à venir.

La hausse des prix de l’énergie montre aussi combien il est important de réduire très rapidement notre dépendance énergétique vis-à-vis des pays étrangers. Les tensions dans la fourniture d’énergie seront de plus en plus fréquentes. Nous n’avons pas d’autre choix que de diversifier nos sources d’approvisionnement, en faisant attention à ne pas augmenter nos importations d’énergie

2022 : Macron a surtout besoin d’un projet (Dominique Reynié)

2022 : Macron a surtout besoin d’un projet (Dominique Reynié)

Macron surtout  devra miser sur sa vision de l’avenir plus que sur ses réalisations à la tête du pays, selon le politologue Dominique Reynié, invité d’Europe 1, dimanche.

ANALYSE

De quel(s) levier(s) Emmanuel Macron dispose-t-il en vue de sa probable campagne présidentielle de 2022 ? À sept mois de l’échéance, et sans avoir indiqué qu’il comptait se présenter à sa succession, le chef de l’État doit d’abord gérer une crise sanitaire du coronavirus qui n’en finit pas. Dans ce contexte difficile, le camp du président de la République a connu avec les élections régionales et départementales de juin dernier un scrutin très compliqué, n’engrangeant aucune région ni département. Pour le politologue Dominique Reynié, directeur général de la fondation Fondapol et invité d’Europe 1, dimanche, cela rebat les cartes pour la présidentielle.

« Jusqu’aux élections régionales et départementales, il y avait cette idée qu’Emmanuel Macron allait être réélu sans coup férir parce qu’il allait avoir en face de lui Marine Le Pen et qu’il lui suffirait de jouer sur le thème du barrage à la candidate du Rassemblement national », rembobine Dominique Reynié au micro de Charles Villeneuve. « Ça, c’est terminé et c’est plutôt une bonne nouvelle. »

Désormais, Emmanuel Macron devra choisir une autre stratégie pour rester à l’Élysée l’année prochaine. « Il faudra que le chef de l’Etat puisse présenter aux Français non seulement un bilan de son action qui a été difficile sur cinq ans, tout le monde en a été témoin, notamment en raison de cette pandémie, mais aussi des projets, avec un discours et une vision », insiste le politologue.

Cela pourrait-il passer par une réforme des retraites repoussée à cause du Covid-19 ? « Que la réforme des retraites ait lieu avant l’élection présidentielle, ça ne paraît pas raisonnable de l’imaginer », balaie en tout cas Dominique Reynié, pour qui la campagne à venir « restera dominée par la question sanitaire et obscurcie par le contexte économique ». Désormais indécise aux yeux de Dominique Reynié, l’élection présidentielle sera-t-elle la plus surprenante de l’histoire de la Ve République ?

 

Présidentielle 2022 : la France a besoin de quelqu’un qui inspire confiance

Présidentielle 2022 : la France a besoin de quelqu’un qui inspire confiance 

L’économiste Nicolas-Jean Brehon dresse, pour « Le Monde , extrait», le portrait d’un candidat idéal de la droite à l’élection présidentielle .

 

Tribune.

 

Ils y pensent depuis longtemps et se préparent à la guerre. Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, par ordre donné par les sondages. Frères ennemis mais au passé bien composé : tous les trois anciens ministres, parfois dans le même gouvernement, tous les trois présidents de région, réélus en juin avec de bons scores. Comment les départager afin qu’un seul représente la droite à la prochaine élection présidentielle ?

L’hypothèse Marine Le Pen s’est éloignée. Le débat calamiteux face à Emmanuel Macron restera son boulet et les échecs des régionales ont cassé la dynamique. .

Déjà, ils ne s’aiment pas, ce qui est fréquent en politique, mais après la primaire, ils vont se détester et rejouer la pièce Chirac-Giscard en 1981 où le premier faisait semblant de soutenir le second mais poussait ses fidèles à l’éliminer. Les petits noms circulent dans les couloirs des assemblées. Même sans légende, on les reconnaîtra. Il y a celui qui a « l’air d’un vendeur de voitures »« faux derche » et « Miaou… » En politique, on se courbe devant le vainqueur, car il y a des postes à pourvoir, mais avant, on brocarde les prétendants. On se souvient du délectable et récréatif « Flanby » [surnom donné à François Hollande]. L’impétrant s’en est bien sorti mais d’autres se(a)igneurs l’auraient certainement pendu au croc de boucher.

La primaire présente de gros risques. Chacun sent bien qu’aucun n’a vraiment la carrure. Un outsider ? Michel Barnier ? Tellement terne ! Bruno Retailleau ? Trop peu visible ! François Baroin ? Trop indécis ! Quant à Nicolas Sarkozy, il teste son audience avec ses séances de dédicaces du Temps des tempêtes [L’Observatoire, 2020] mais il y a un pas entre un succès de librairie et un succès électoral. Personne, au fond, sauf un. Un, peut-être. Un, sans doute. Quelqu’un qui serait en mesure d’éviter cette « guerre des trois », nouvelle preuve de « la droite la plus bête du monde », selon la fameuse expression de Guy Mollet en 1957. Essayons un portrait rapide.

Après Macron l’inédit, il faut un homme d’expérience. Les Français ont eu leur parenthèse de jeunisme avec des députés et des ministres sortis de nulle part et passablement dépassés. Il faut être opérationnel immédiatement, connaître suffisamment de monde pour recruter les meilleurs, sur d’autres critères que l’âge et la bonne volonté. Il y a cent jours pour agir.

L’hydrogène a besoin du nucléaire

L’hydrogène a besoin du nucléaire

 

 

Ce que justifie Gérard Longuet  sénateur LR de la Meuse, ancien ministre , vice-président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques  dans l’Opinion.

 

 

L’Europe vise les dix millions de tonnes d’hydrogène renouvelable d’ici à 2030. Quelle serait la quantité d’électricité nécessaire à mobiliser pour atteindre cette production ?

L’hydrogène n’est pas une source, c’est un vecteur d’énergie qui demande beaucoup d’électricité pour être produit. Afin de fabriquer 10 millions de tonnes donc, 550 TWh sont nécessaires (on a besoin en moyenne de 55 kWh par kg d’hydrogène). Et l’Union européenne a déclaré que l’intégralité de cette production serait d’origine renouvelable, tandis qu’elle est actuellement, en France, à 95 % d’origine fossile. L’objectif visé pourrait ainsi représenter 150 000 éoliennes terrestres, ou 800 000 hectares de panneaux solaires, dans des ordres de grandeurs approximatifs… Des chiffres aberrants.

Est-ce réaliste ?

Non, appelons un chat un chat, l’Union européenne doit se montrer plus ouverte sur la question nucléaire. Elle doit également prendre en compte la solution de captage de CO2 de l’hydrogène produit par reformage du méthane, qui est une autre façon d’isoler la molécule sans émissions de gaz à effet de serre.

Mais l’Allemagne défend cette position 100 % renouvelable, arguments à l’appui…

Les Allemands disent très clairement que cette énergie sera importée. Un projet « Desertec » de photovoltaïques dans le Sahara est en réflexion. A condition, cependant, que les pays propriétaires de ce territoire l’acceptent, qu’ils en sécurisent le fonctionnement et en garantissent un certain équilibre économique pour amortir les investissements. J’ajoute que, lorsque l’on transforme une énergie en vecteur de stockage que l’on transporte, on perd entre 20 et 50 % de l’énergie d’origine. Donc je pense que l’Europe raconte des histoires quand elle nous dit que l’on peut produire dix millions de tonnes d’hydrogène renouvelable.

Où se situe la France sur cette question ?

Nous sommes dans une position intermédiaire car nous pouvons produire de l’hydrogène nucléaire. Or, la Programmation pluriannuelle de l’énergie ambitionne d’abaisser la part du nucléaire dans le mix énergétique français à 50 % d’ici à 2030. Il faudrait donc, je pense, ajouter à ce mix dédié à notre consommation, une production consacrée à l’hydrogène ayant une part nucléaire à repenser.

« Le renouvelable a sa place. Mais à cela doit s’ajouter davantage de nucléaire, sous des formes différentes, comme les technologies SMR, c’est-à-dire de petits réacteurs modulaires »

Est-ce que cela demanderait de construire de nouveaux réacteurs ?

Oui. En sachant que les territoires qui en sont dépourvus ne veulent pas en accueillir, comme la Bretagne. Il y a plusieurs zones en France qui se trouvent en fragilité électrique à cause d’une production insuffisante et d’une densité de réseaux trop forte à certains endroits. Impossible de faire de l’hydrogène dans ces conditions.

Sommes-nous face à un dilemme insoluble, entre un besoin d’hydrogène décarboné (idéal pour la mobilité lourde) et une capacité électrique insuffisante pour le produire ?

Non, c’est à mon avis totalement soluble. Le renouvelable a sa place, on peut augmenter les éoliennes dans les zones à faible densité de population jusqu’au moment où cela ne sera plus acceptable. Mais à cela doit s’ajouter davantage de nucléaire, sous des formes différentes, comme les technologies SMR, c’est-à-dire de petits réacteurs modulaires fabriqués à la chaîne pour le dire rapidement. Ces installations ont des plus petites puissances et sont, par conséquent, plus sûres.

N’est-il pas envisageable, par ailleurs, que notre consommation électrique gagne en efficience ou tende vers une certaine sobriété, pour équilibrer le mix et compenser l’arrivée de l’hydrogène ?

Je ne le crois pas. Il y a une demande d’électricité croissante pour toute la société numérique. Certes, ce secteur permet d’optimiser tel ou tel système, en le rendant plus sobre et plus intelligent, mais cela reste une source importante de consommation. Regardez l’augmentation des data centers. Il faut également prendre en compte le chauffage, avec la multiplication des pompes à chaleur ainsi que le développement de la mobilité électrique. Je ne vois pas pourquoi, ni comment, cette demande devrait baisser. Et le discours sur l’hydrogène est incohérent de ce point de vue là. Cela demande de réfléchir sur le long terme à notre manière de transformer l’industrie. Pour ma part, je préfère la décarboner avec la science, qu’avec la décroissance. L’homme a toujours choisi l’innovation.

Covid : un besoin de 12 milliards pour les pays pauvres d’Afrique

Covid  : un besoin de 12 milliards pour les pays pauvres

L’Afrique aura besoin de 12 milliards de dollars pour s’approvisionner et distribuer les doses de vaccins nécessaires à l’interruption de la circulation du nouveau coronavirus, montre un rapport établi par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.

Ce document plaide notamment pour une prolongation du moratoire accordé par les pays du G20 sur le remboursement du service de la dette des pays africains et souligne les besoins de ces derniers en terme de liquidités.

La polémique sur l’«islamo-gauchisme» n’est pas le débat dont la recherche française a besoin

La polémique sur l’«islamo-gauchisme» n’est pas le débat dont la recherche française a besoin

Me Yann-Maël Larher, Avocat fondateur legalbrain – OkayDoc.fr. (*) estime que l’islamo-gauchisme n’est pas un sujet prioritaire pour la recherche qui devrait s’occuper davantage des carences françaises par exemple en matière de recherche médicale sur le vaccin Covid.

 

 

La recherche, c’est le futur de la France, mais c’est paradoxalement une thématique absente des débats actuels qui visent à le construire. Serge Haroche, prix Nobel de physique 2012, déplorait déjà lors du « Grand débat des idées » en 2019, « le décrochage inquiétant de la France dans la compétition internationale » en matière de recherche, et « le manque d’attractivité des carrières scientifiques ».

Handicapé notamment par la lourdeur de ses institutions, notre pays souffre du cloisonnement des disciplines et d’une surreprésentation des sciences dites dures au détriment des sciences humaines et sociales. Grâce à leurs compétences et de leurs aptitudes, les diplômés du doctorat en France peuvent pourtant jouer un rôle crucial dans la résolution des problèmes sanitaires, économiques et sociaux qui se profilent.

Alors que la croissance de l’économie du savoir réclame une main-d’œuvre hautement qualifiée, les diplômés du doctorat des universités françaises devraient jouer un rôle central face aux défis auxquels la France est déjà confrontée. Mais alors pourquoi 30% de nos chercheurs sont amenés à partir à l’étranger?

À l’instar des derniers prix Nobel obtenus par des Français pour des recherches financées par des pays étrangers, les titulaires d’un doctorat quittent souvent notre pays pour continuer leurs recherches et contribuent in fine à améliorer le niveau de connaissances de nos voisins. Les jeunes chercheurs se heurtent en effet à d’importants obstacles tout au long de leur parcours jusqu’à leur entrée sur le marché du travail.

À côté de leurs travaux, bien des doctorants courent après les financements tout en cumulant enseignement et parfois petits boulots qui n’ont rien à voir avec leurs parcours. À cela peut s’ajouter l’administratif qui va à contre-courant de leurs recherches. Une fois diplômés, les jeunes docteurs français sont à nouveau pénalisés par certains employeurs (privés et publics) qui ne perçoivent pas ce qu’ils gagnent à les embaucher, croyant qu’il leur manque des attributs ou des compétences professionnelles essentiels.

L’enjeu d’une valorisation efficace de la recherche en France pour conserver des entreprises innovantes et attirer de nouveaux profils dans les laboratoires de nos universités devient crucial grâce à des dispositifs simples et compréhensibles par toutes les structures, quelle que soit leur taille. Comme le fait par exemple Okay Doc, des pratiques prometteuses sont actuellement à l’œuvre dans notre pays pour rapprocher les employeurs et les jeunes chercheurs. Il est notamment possible d’encourager les doctorants à réaliser des missions de conseil pendant quelques jours ou semaines en entreprise en lien avec l’expertise qu’ils développent pendant leur thèse. Ces missions peuvent également favoriser les liens entre des mondes qui ne se parlent pas suffisamment.

La thèse CIFRE qui associe une entreprise, un doctorant et un laboratoire,  est un autre exemple de dispositif qui fonctionne et qui gagnerait à être promu notamment auprès des TPE/PME et des collectivités. Ces liens peuvent aider à accroître la capacité d’intégration en montrant aux employeurs qu’il y a des avantages à embaucher des détenteurs d’un doctorat pour faire de la recherche, mais aussi pour occuper des postes considérés comme plus « opérationnels ».

En pratique, il reste pourtant très difficile de développer ces nouvelles formes de partenariats en raison notamment des préjugés dans certaines entreprises vis-à-vis des universités, ou dans le sens inverse, considérant que la recherche publique n’a rien à faire avec le privé.

Améliorer la situation des détenteurs d’un doctorat en France leur profitera personnellement, mais bénéficiera également à la société tout entière. Alors que le monde s’engage vers une économie davantage axée sur le savoir, on constate tout aussi paradoxalement une polarisation croissante des débats publics avec des prises de positions de plus en plus simplistes et caricaturales. Les titulaires du doctorat ont pourtant un rôle essentiel à jouer dans la transformation de la société et la compréhension des mutations.

Les jeunes chercheurs souhaitent de plus en plus souvent casser les codes de la recherche traditionnelle en vulgarisant par exemple leurs travaux sur Youtube ou lors d’évènements comme « Ma thèse en 180 secondes » ou encore grâce à des médias dédiés à la diffusion des sciences comme The Conversation. Il faut les encourager et les former dans les universités sur ce chemin. Des sciences physiques aux sciences humaines et sociales, il s’agit de s’assurer que la valorisation des chercheurs dans la recherche, mais aussi dans l’opinion publique soit à la hauteur des enjeux climatiques, sanitaires, sociaux, économiques, géopolitiques… mais également démocratiques auxquels nous faisons face.

En somme, plutôt que d’alimenter des débats stériles, créons des conditions « d’épanouissement » pour les jeunes docteurs avec des débouchés sérieux. Comme le disait Jean d’Ormesson :

« La science présente beaucoup de dangers, mais il faut lutter contre ces dangers non pas par moins de science, mais par davantage de science, une science qui puisse aussi créer sa propre éthique. »

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(*) Yann-Maël LARHER est Avocat fondateur legalbrain - OkayDoc.fr, Docteur en droit social – relations numériques de travail et conseiller municipal délégué à Boulogne-Billancourt

UE: un besoin de 1000 milliards… et une mutualisation partielle des dettes ?

UE: un besoin de 1000 milliards… et une mutualisation partielle des dettes

 

Pour résumer en l’état actuel de la situation, 500 milliards ont déjà été décidés en Europe pour sortir de la crise. Il en faudra encore 500 d’après le président du MES. mais la question est de savoir si c’est 500 nouveaux milliards seront mutualisés ou pas. Pour la première tranche de 500 milliards l’Allemagne et les pays du Nord s’y sont opposés. Pour la seconde tranche l’hypothèse est de faire garantir les prêts par le budget de l’union européenne ce qui serait une forme de mutualisation. Pas sûr que cela passe mieux auprès d’Allemagne ou encore des Pays-Bas.

Dans un entretien publié dimanche par le journal italien Corriere della Sera, le dirigeant du Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds d’urgence de la zone euro, déclare que la manière la plus simple de réunir ces fonds serait de passer par la Commission européenne et le budget de l’UE .

“Je dirais que, pour la deuxième phase, nous avons besoin d’encore 500 milliards d’euros de la part des institutions européennes, mais cela pourrait être davantage”, poursuit Klaus Regling.

“A cet effet, nous devons discuter de nouveaux instruments avec un esprit ouvert mais il s’agit aussi de faire appel à des institutions existantes parce que c’est plus facile, en particulier la Commission et le budget européen”, ajoute-t-il.

“Repenser les fonds européens peut largement contribuer au maintien de la cohésion au sein de l’Union européenne.”

Le 9 avril, les ministres des Finances de l’UE sont convenus d’un plan de soutien de 500 milliards d’euros pour faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire du coronavirus, après des semaines de querelles qui ont souligné les douloureuses divisions au sein du bloc communautaire.

L’Europe est particulièrement touchée par l’épidémie, qui a mis l’économie mondiale à l’arrêt, déplorant non loin de 60% du total mondial des décès liés à la maladie, qui s’approche des 160.000, selon les dernières données Reuters.

Les dirigeants de l’Union européenne doivent se réunir par visioconférence le 23 avril. Un compromis possible pourrait être trouvé dans le principe d’une Commission européenne empruntant sur le marché avec la garantie du budget européen à long terme.

Coronavirus: l’ Alimentation, premier besoin humain

Coronavirus: l’ Alimentation, premier besoin humain

 

Bernard Gaud, expert du secteur du cabinet Auris Finance, analyse pour La Tribune les effets de cette période inédite.

 

Il y a dix jours, en France, dès que la perspective d’un confinement généralisé s’est précisée, des rayons entiers de produits alimentaires ont été dévalisés dans les supermarchés. Qu’est-ce que cela révèle à vos yeux du rapports des Français à l’alimentation et au secteur agroalimentaire?

 

Bernard Gaud - Comme l’agriculture, qui déplore un phénomène d’ »agribashing », le secteur agroalimentaire souffre aussi depuis quelques temps d’ »agrobashing ». L’opinion publique et les médias regardent avec une méfiance croissante l’industrie agroalimentaire et ses produits. Mais maintenant, à cause de la crise sanitaire en cours, tout le monde s’aperçoit que l’alimentation est avant tout le premier besoin humain à satisfaire. On se pose moins de questions sur la composition des aliments, leurs effets nutritionnels, on regarde moins les diagnostiques d’applications comme Yuka… Tout d’un coup, on se rend aussi compte que l’industrie est heureusement là pour répondre à ce besoin. On se demande d’ailleurs avec inquiétude si elle va tenir. Les industriels retrouvent aux yeux des consommateurs leur raison d’existence, puisqu’on comprend bien que le marché paysan du coin ne pourra pas à lui seul alimenter tout le monde.

La peur d’une pénurie, que ces comportements expriment, est-elle purement irrationnelle?

A ce jour, oui, elle est en grande mesure irrationnelle. Les stocks de blés sont bien là, les moulins tournent… Toutes les filières ont d’ailleurs jusqu’à présent fait preuve d’un fonctionnement particulièrement compact et fluide: les rayons vides ont pu être réapprovisionnés en 24 heures. Quant aux enjeux sanitaires, les industriels de l’agroalimentaire n’ont pas du tout été pris au dépourvu. Depuis des décennies, ils emploient au quotidien des masques, des charlottes pour les cheveux, du gel hydralcoolique… Ils en ont tous en permanence des stocks. A la différence d’autres industries, ils n’ont donc pas eu besoin de s’adapter.

Toutefois, la crise rappelle aussi à tout acteur du secteur qu’il fait désormais partie d’une chaîne logistique globale parfois très rallongée, y compris géographiquement. De petits grains de sable peuvent ainsi gripper la machine. Certaines usines ont par exemple tout pour fabriquer leurs produits, mais manquent d’emballages, d’étiquettes…

Cette crise est d’ailleurs largement interprétée comme une remise en cause de la mondialisation. Est-ce le cas aussi pour le secteur agroalimentaire?

La circulation des matières premières est ancienne, et inscrite dans les gènes de l’alimentation. On ne peut donc pas remettre en cause la notion de mondialisation. En revanche, la crise va sans doute pousser l’industrie à en revoir certains excès, comme la fabrication à des milliers de kilomètres d’aliments frais qui pourraient être produits localement.

Certains modes de management vont aussi sans doute être revus. Depuis 15-20 ans, grâce à la fluidité des transports internationaux, la tendance était à la gestion en flux tendus. Dans l’évaluation de la valeur d’une entreprise, avoir de gros stocks avait même fini par peser négativement. Dorénavant, ces stocks vont sans doute retrouver leurs lettres de noblesse, représenter un avantage.

Le maraîchage français est confronté à un problème particulier, lui aussi lié à la mondialisation: la pénurie de main d’oeuvre, qui venait essentiellement de l’étranger, et qui du coup fait défaut à cause de la fermeture des frontières.

Les excès de la mondialisation ont une multitude de causes. La réglementation, la fiscalité, ont par exemple grandement contribué au choix de fabriquer certains produits dans des pays lointains plutôt que localement. De même, en France, l’éducation nationale est largement responsable de la construction d’un « corpus culturel » qui a dévalorisé des métiers et des entreprises de l’agroalimentaire aux yeux des jeunes. De nombreuses PME ont ainsi dû faire venir de la main d’oeuvre de l’étranger. Certes, cela change un peu depuis quelques temps, avec des jeunes qui quittent leurs emplois de cadres pour travailler dans l’agroalimentaire, mais cela reste encore anecdotique. La crise actuelle va sans doute exiger une réflexion collective profonde sur tous ces choix jusqu’à présents peu discutés.

Parmi les métiers traditionnellement peu valorisés, ces derniers jours on a aussi redécouvert le rôle des employé.e.s de la grande distribution, obligé.e.s à travailler malgré les risques sanitaires et le confinement. Carrefour vient d’annoncer qu’il leur octroiera une prime de 1.000 euros. La crise actuelle va-t-elle engendrer un véritable changement d’attitude à leur égard?

Oui, je le pense. A cause de la crise, le regard de la société vis-à-vis de certains métiers est en train de changer véritablement. Aux yeux des gens, ils prennent tout d’un coup  l’aura des métiers de service, considérés comme bien plus nobles que les métiers industriels.

Le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, a aussi parlé d’une chaîne de solidarité inédite qui s’organise tout au long de la chaîne alimentaire. Les rapports producteurs/distributeurs vont-ils être bouleversés à jamais? Comment?

Je constate aussi que les producteurs et les distributeurs, dont les relations sont souvent tendues à cause de dures négociations sur les prix, ont retrouvé depuis quelques jours une nouvelle unité. Mais c’est trop tôt pour affirmer qu’une telle réponse à l’urgence immédiate va durer.

Globalement, quel impact peut avoir cette crise sur le défi de la « transition alimentaire », auquel le secteur agroalimentaire est déjà confronté depuis quelques années?

A moyen terme, elle va renforcer un phénomène qu’on constate déjà depuis quelques temps: l’abandon des produits de qualité moyenne, qui étaient les plus prisés il y a quelques décennies, au profit des produits d’une part peu chers, d’autre part haute de gamme. Préoccupés tout d’abord de « se nourrir », les consommateurs vont de plus plus s’orienter vers des aliments bon marché. Mais ils vont aussi se faire plaisir en achetant de temps en temps des produits de haute qualité: fabriqués France, locaux, bio etc. Or, si on veut en favoriser l’essor, il faudra que toutes les conditions soient réunies, y compris la réglementation et la fiscalité.

EDF : un besoin de financement de 200 milliards d’ici une vingtaine d’années

EDF : un besoin de financement de 200 milliards d’ici une vingtaine d’années

 

EDF est malade de l’endettement, une maladie qui pourrait encore s’aggraver avec les  décisions de l’État de développer les énergies renouvelables (15 milliards en 5 ans, 25 milliards pour le solaire d’ici 2035), d’imposer le projet de construction de deux réacteurs nucléaires EPR au Royaume-Uni, à Hinkley Point, (investissement de 23 milliards d’euros partagé à deux tiers/un tiers entre EDF et le chinois CGN, déjà alliés pour la construction de deux réacteurs en Chine). Face à la crise financière dramatique d’EDF n’a donc pas d’autre solution que le prolongement des centrales actuelles.   Du côté d’EDF, on  s’apprête à lancer un grand carénage. Cette opération devrait représenter un coût de 50 milliards d’euros sur dix ans selon EDF. La Cour des Comptes tablerait plutôt sur un coût de 100 milliards d’euros sur 15 ans. De toute manière la situation financière d’EDF est dramatique.   L’entreprise est sans doute au bord de la rupture financière en tout cas à moyen et long terme du coup ;  il faudra sans doute envisager pour les prochaines années une augmentation de l’ordre de 50 % du prix de l’électricité. D’une manière générale,  le coût de l’électricité d’origine nucléaire a été complètement sous-estimé en France comme dans le monde. Discrètement mais sûrement le patron d’EDF ouvre le débat pour un changement des modalités de financement des centrales nucléaires. Il faut dire que la situation financière d’EDF est intenable. Il faut d’abord apurer une énorme dette de 40 milliards, ensuite trouver 50 milliards (100 milliards pour la Cour des comptes)  pour les travaux permettant de prolonger la durée de vie du parc nucléaire actuel. Financer aussi au moins en partie les 25 à 50 milliards du site d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure en Moselle ; un site d’enfouissement qui va permettre de participer au démantèlement du parc nucléaire actuel. Un démantèlement dont le coût est fixé autour de 15 milliards et qui pourrait être plus proche de 100 milliards. Enfin il faudra faire face à un besoin de financement de 200 milliards à terme pour le renouvellement du parc nucléaire (vers 2040). . En clair EDF ne pourra  affronter  seule  ces défis même avec une augmentation régulière du prix de l’électricité  (il est prévu une augmentation moyenne de 2,5 % par an  pendant plusieurs années) ou par des seules suppressions d’effectifs.

 

Zone euro: l’économie a encore besoin de soutien monétaire (BCE)

Zone euro: l’économie a encore besoin de soutien monétaire (BCE)

 

 

D’après Peter Praet, le chef économiste de la BCE, l’économie européenne ne peut se passer encore de mesures de soutien. Un soutien officiellement justifié par une inflation encore loin de son objectif de 2 %. Derrière cette préoccupation du niveau de l’inflation  se pose évidemment la question de la croissance. Une croissance encore trop faible un durcissement monétaire. D’ici la fin de l’année il ne faut donc guère s’attendre à une remontée des taux  mais seulement à une réduction très progressive de la taille du bilan. En clair on réduira progressivement les rachats d’actifs.  “Un soutien conséquent est encore nécessaire”, dit-il dans un entretien publié au cours du week-end par le journal belge De Tijd. “Tout le monde est d‘accord pour dire que nous devons nous assurer que la diminution des mesures de soutien intervienne de manière ordonnée, sans chocs excessifs.”La BCE devrait se prononcer dans les prochaines semaines sur l‘avenir de son programme de rachats d‘actifs. Des sources ont déclaré à Reuters que les responsables de l‘institut de Francfort s’étaient entendus la semaine dernière pour le réduire à partir de l‘an prochain. Ils sont aussi convenus que, même avec la réduction de sers rachats d‘actifs, la politique monétaire de la BCE resterait encore longtemps accommodante et que sa normalisation serait progressive. Peter Praet ajoute que si l‘inflation devient “trop élevée, nous réagirons avec la même vigueur que celle avec laquelle nous essayons de la remettre sur la bonne voie.”

«La France a besoin d’un traitement de choc» (Denis Kessler)

 «La France a besoin d’un traitement de choc» (Denis Kessler)

 

 

L e très libéral Denis Kessler, enfant terrible du Medef, milite pour une thérapie économique  de choc pour la France. Le médecin patronal n’a pas totalement tort dommage que dans son entreprise il se soigne en premier avec des émoluments un peu en décalage avec le poids  de son groupe. Pour autant son point de vue mérite d’être entendu. Le PDG de Scor s’exprime dans uen interview au Figaro.

 

LE FIGARO. - La campagne électorale traite-t-elle selon vous des véritables enjeux économiques de la France?

Denis KESSLER. - Le diagnostic que portent la plupart des candidats sur l’état de la France est erroné. Dès lors, la probabilité que la thérapeutique prescrite soit adaptée et efficace est à peu près nulle dans le meilleur des cas, et catastrophique dans le pire… La France traverse une crise aiguë, la situation est très grave. La France est en stagnation. En 2016, le PIB n’a crû que de 1,1 %… Et ce malgré la perfusion d’un déficit budgétaire exorbitant. La production industrielle reste 12 % en dessous de celle de 2008. Le niveau de la dette publique - bientôt un an de PIB! - est plus qu’alarmant. Et d’autant plus dangereux que les taux d’intérêt vont remonter. L’investissement productif est très insuffisant. Les comptes extérieurs de la France sont déficitaires. Quant au chômage…

Nous venons de perdre cinq ans. C’est pourquoi le prochain quinquennat sera décisif. C’est le sursaut - par la transformation du pays - ou le déclin - par le rafistolage d’un modèle périmé! La France a besoin d’un traitement de fond et de choc! La France a surtout besoin d’une vision mobilisatrice pour se reforger un destin et sortir de la patouille actuelle.

Vous plaidez pour des réformes structurelles. Quelle serait la priorité?

La société française est déséquilibrée, avec une sphère publique hypertrophiée et une société civile étouffée, ployant sous les prélèvements et les réglementations. Il faut procéder au «grand rééquilibrage». C’est la condition sine qua non pour retrouver croissance, compétitivité et plein-emploi. L’objectif contraignant devrait être de retrouver le niveau de dépenses publiques et sociales de notre principal partenaire - l’Allemagne - avec qui nous partageons la même monnaie, en passant de 57 % du PIB à 44 %, tout en éradiquant les déficits. Il en va de notre destin national et de notre rang dans le monde. Le chantier est énorme, mais d’autres pays ont réussi des redressements de même ampleur.

Vous regrettez le manque de vision de cette campagne. Redoutez-vous celle que développent les extrêmes, de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon?

Populisme, protectionnisme et mauvais patriotisme qu’incarnent et que défendent les extrêmes sont le terreau de l’obscurantisme. Je suis très inquiet lorsque j’entends certains candidats multiplier les anathèmes, et accuser le capitalisme, la mondialisation, l’Europe, l’immigration, la Chine, le libéralisme, le patronat, l’euro… Les extrémistes de droite et de gauche font en permanence monter des boucs émissaires sur l’autel. C’est le retour de l’obscurantisme. Il faut le combattre.

La sortie de l’euro est-elle inenvisageable?

Une sortie de l’euro serait une catastrophe. Cela ruinerait tous les efforts consentis depuis vingt ans, et provoquerait une dévaluation de l’ordre de 25 % de notre «nouveau franc», un phénomène d’inflation importée au coût exorbitant pour tous, une fuite des capitaux, des cerveaux et des compétences. On sortirait de l’histoire par la petite porte, celle des oubliettes.

Macron : pas besoin du vieux PS, ni de la vieille droite

Macron : pas besoin du vieux PS, ni de la vieille droite

 

« Aujourd’hui notre pays n’a besoin ni de la gauche de 1981 (…) ni de la droite de 1934, qui espérait la radicalisation des Français contre nos institutions », a déclaré Macron.  L’ancien ministre de l’Economie s’est attaché, lors d’une conférence de presse, à faire cette clarification en anticipation d’un afflux de ralliements à venir, notamment de ténors du Parti socialiste, à l’approche du premier tour. Il a brocardé le candidat socialiste Benoît Hamon, « soutenu du bout des lèvres par la majorité des siens », et celui de la droite, François Fillon, dont les soutiens « ont déserté le champ de bataille », alors que son mouvement En Marche ! engrange quotidiennement les ralliements. « La question de la majorité ne se pose pas à nous. Elle se pose à ceux qui voient leurs soutiens se réduire comme peau de chagrin, elle se pose à ceux qui ont déjà des frondeurs avant même les élections législatives », a-t-il ajouté. Le fondateur et candidat du mouvement En Marche !, créé il y a moins de 11 mois, a ainsi assuré que son gouvernement, s’il est élu, pourrait « s’appuyer sur une majorité parlementaire ». Il a averti que, « pour concrétiser la capacité à gouverner et à légiférer avec des sensibilités différentes », tous les candidats d’En Marche ! seront investis « sous la bannière de la majorité présidentielle », y compris s’ils viennent de partis existants, dont ils devront abandonner l’étiquette. « Il n’y aura aucun accord d’appareils, aucun accord avec des groupes », a insisté Emmanuel Macron. « Tous les soutiens sont les bienvenus mais aucun soutien ne m’empêchera de réformer et d’avancer », a-t-il encore averti. « Je ne trie pas les soutiens (…) mais un soutien vaut une voix, pas une investiture, pas une participation à la campagne, pas une modification de notre programme. » Il a par ailleurs dit qu’il choisirait son Premier ministre pour son « expérience politique » et réaffirmé qu’il aimerait que ce puisse être une femme. « Je ne ferai pas mon gouvernement avec les états-majors des partis politiques », a-t-il ajouté. Emmanuel Macron a enfin souhaité qu’il n’y ait qu’un débat télévisé avant le premier tour de la présidentielle avec l’ensemble des onze candidats et non deux, dont trois jours avant le scrutin, comme prévu actuellement.

L’Arabie saoudite a besoin de vendre son pétrole

L’Arabie saoudite a besoin de vendre son pétrole

L’Arabie Saoudite condamnée à de sérieuses coupes budgétaires se voit contrainte de continuer à saturer l’offre de pétrole pour compenser la baisse des cours. Des cours qui ont perdu 60 à 70 % de leur valeur depuis 2014. Du coup les équilibres financiers de l’Arabie Saoudite sont fortement menacés au point que les agences de notation envisagent une dégradation de la note financière. D’une certaine manière l’Arabie Saoudite est victime de la guerre des prix qu’elle a lancée notamment pour tuer la rentabilité du pétrole et du gaz de schiste américain. Elle escomptait un vieillissement voire un abandon des investissements dans ces nouvelles productions. Un pari qui pourrait être gagné à moyen et surtout long terme mais qui en attendant  diminue  de manière drastique ses ressources. D’autant que chaque pays producteurs essaie de compenser par le volume la baisse des cours,  ce qui ne fait qu’accroître le décalage entre l’offre et la demande.  prise à son propre piège l’Arabie Saoudite n’entend pas reculer et diminuer sa production. Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al Naimi, a déclaré que son pays, premier exportateur mondial de pétrole brut, n’entendait pas limiter sa production et qu’il pouvait répondre à une augmentation de la demande, a rapporté mercredi la chaîne de télévision d’Etat Al Ekhbaria.   »L’augmentation de la production dépend (…) de la demande des clients. Nous répondons à la demande de nos clients, il n’y a plus de limite à la production, tant qu’il y a de la demande, nous avons les moyens de répondre à la demande », a-t-il dit. Le Wall Street Journal a rapporté les mêmes déclarations qu’Al Ekhbaria et cite aussi des propos d’Ali al Naimi selon lesquels la politique pétrolière saoudienne est « fiable » et ne changera pas.  Le ministre avait fait dans le passé des déclarations similaires concernant ses intentions en matière d’augmentation de la production de brut.  Lundi, le gouvernement saoudien, dont les recettes sont grevées par la chute du prix du baril, a annoncé son intention de réduire le déficit budgétaire en coupant dans les dépenses, notamment les subventions à l’énergie, tout en augmentant certaines taxes et en favorisant les privatisations. Ces projets sous-entendent que Ryad se prépare à une période prolongée de prix pétroliers bas. Le cours du baril a touché ce mois-ci son plus bas niveau depuis 2004 après avoir baissé de plus de 65% depuis la mi-2014.  « Nous prévoyons, à partir de maintenant, une augmentation de l’efficacité de la consommation d’énergie, ce qui signifie que la consommation d’énergie va se réduire », a dit Ali al Naimi en référence aux réformes annoncées des subventions à l’énergie.

CGT :Lepaon a besoin de repos ( Martinez)

CGT :Lepaon a besoin de repos ( Martinez)

 

Au lendemain du refus du « parlement » de la centrale d’adouber l’équipe de direction qui avait été constituée notamment par Thierry Lepaon et Philippe Martinez, ce dernier a précisé qu’il présenterait mardi un « collectif » chargé de composer un nouveau bureau confédéral. Ce collectif ne comptera aucun des membres du précédent groupe réuni autour de Thierry Lepaon, a-t-il dit.  Philippe Martinez entend « accélérer » et « élargir les consultations des organisations de la CGT » pour « construire » une nouvelle équipe « conforme aux attentes », mais il ne voit de « sanction pour personne » dans le rejet mardi de sa liste par le Comité confédéral national (CCN). « C’est comme cela à la CGT : la démocratie s’organise et prend du temps. Et nous prendrons le temps pour décider entre nous », a-t-il précisé.  La nouvelle équipe devrait être présentée les 3 et 4 février, dates de la prochaine réunion du CCN qui votera à nouveau et « nous lancerons début février la préparation du 51e congrès de la CGT » qui est prévu au printemps 2016.  Philippe Martinez a indiqué que « Thierry Lepaon avait besoin de repos » et qu’il « quitterait la commission exécutive » (direction élargie), « comme l’ont fait ses prédécesseurs ». « Il a toute sa place à la CGT » comme militant, a-t-il dit, assurant que la CGT n’était pas « en hibernation ».  Récusant le mot de crise, Philippe Martinez a reconnu que la centrale traversait « une période inédite ». Il s’est dit « confiant dans sa capacité » à en sortir. En l’absence de bureau confédéral, démissionnaire, la CGT est dirigée par la commission exécutive, a-t-il souligné.   »En 2015, la CGT sera présente, offensive et dérangeante » et prendra « des initiatives » avec les salariés « afin de rompre avec les politiques libérales », a-t-il dit. La centrale « fera également obstacle à la nouvelle régression sociale que représente le projet de loi Macron », a-t-il ajouté.  Sur la sellette depuis fin octobre après des révélations sur des dépenses effectuées pour lui par la CGT et une indemnité perçue, Thierry Lepaon avait démissionné de son poste de numéro un il y a une semaine. Mais il avait voulu garder la main sur le choix de son successeur et de son équipe, au grand dam d’une partie de l’organisation. Interrogé sur l’appartement de fonction du secrétaire général à Vincennes, près de Paris, rénové à grands frais, Philippe Martinez a indiqué qu’il servirait à des camarades de la CGT de passage.

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