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LAURENT BERGER VEUT CONTINUER LA MOBILISATION

LAURENT BERGER VEUT CONTINUER LA MOBILISATION

Le secrétaire général de la CFDT espèren encore que le gouvernement ne va pas recourir à l’article 49-3 et que certains députés y compris de la majorité vont faire capoter le projet de réforme à l’assemblée.

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger estime ce dimanche sur « BFM Politique » que le combat n’est pas perdu pour l’intersyndicale et les opposants à la réforme des retraites, bien que le texte ait été voté samedi soir au Sénat.

« J’en appellerai toujours à la raison jusqu’au bout », assure-t-il, à propos des parlementaires qui ont voté en faveur de la réforme cette semaine. Il assure que des décisions doivent être prises mercredi pour décider de la suite à donner au mouvement.

Après le Sénat, c’est désormais au tour de la commission mixte paritaire de parvenir à un compromis sur les mesures qu’Assemblée et Sénat n’ont pas votées dans les mêmes termes.
« Chaque élu est face à un choix de responsabilité »

« Je crois que les parlementaires ont une responsabilité, chaque élu est face à un choix de responsabilité », estime-t-il, assurant qu’il ne s’agit pas « d’une menace », mais que ses propos signent au contraire une « grande considération pour leur mission et leur responsabilité ».
Laurent Berger dénonce encore une fois une réforme du travail menée « sans les travailleurs » et qui suscite le rejet de nombreux Français.
Il s’est une nouvelle fois interrogé sur la perspective de l’adoption de la réforme des retraites via l’article 49.3, permettant de faire passer le texte sans vote. S’il assure qu’il s’agit bien d’un « outil légal », il constitue, selon lui, « un vice démocratique ».

Réforme des retraites : Pourquoi la guerre entre Macron et Berger

Réforme des retraites : Pourquoi la guerre entre Macron et Berger

Le président de la république comptait bien sur l’appui du syndicat réformiste CFDT pour faire passer sa réforme des retraites. Un pronostic complètement contrarié par la décision de la CFDT d’affronter clairement le projet gouvernemental.

L’opposition n’est pas nouvelle, elle se nourrit surtout de la condescendance voire du mépris de Macron pour les syndicats et les institutions en général. Macron déteste tout ce qui est organisé et préfère -comme les gauchistes -les collectifs spontanés choisis au hasard. Bref une sorte de philosophie libertaro capitaliste, un peu comme Elon Musk.

Tout au long de ses mandats Maccon a toujours négligé la démocratie collective organisée et en particulier les syndicats. Ils pensaient récupérer le soutien de la CFDT avec quelques friandises mais aujourd’hui il paye le prix de sa condescendance.

Le 8 septembre, lors de la première séance du Conseil national de la refondation, Emmanuel Macron s’est arrangé pour déjeuner à côté de Laurent Berger, le leader de la CFDT, et lui glisser un mot sur la réforme des retraites. « Il faut extraire cette dent malade », lui souffle le président de la République. « Toute la mâchoire va venir avec », réplique du tac au tac le syndicaliste. Trois mois plus tard, le climat ne s’est guère apaisé. Laurent Berger est vent debout contre le report de l’âge de départ à 65 ans et l’Elysée laisse fuiter dans la presse que le patron du syndicat réformiste serait « moins courageux » que ses prédécesseurs, Nicole Notat et François Chérèque…

Macron, lui, fait preuve d’une autre forme de courage : décaler le calendrier de la réforme. Jusqu’à quand ?

Réforme des retraites : Berger (CFDT), Mobilisé contre le passage en force

Réforme des retraites : Berger (CFDT),  mobilisé contre le passage en force

 

Le secrétaire de la CFDT a averti le gouvernement, il n’acceptera pas le passage en force d’une réforme des retraites. Rarement on a trouvé la CFDT aussi décidée face aux intentions du gouvernement. Sur France Inter, Laurent Berger a clairement dit qu’il était prêt à l’affrontement et à la mobilisation. Un langage assez surprenant a priori pour une organisation qui fait toujours valoir le dialogue et le compromis sur la rupture et l’agitation politico- syndicale.

L’affrontement est nourri par aussi la question de la réforme nouvelle de l’assurance chômage mais peut-être encore davantage par le peu de considération de Macron vis-à-vis des partenaires sociaux. En effet Macron a beaucoup promis en matière de méthode participative mais en réalité il a souvent décidé seul et sans tenir compte des vis-à-vis des corps intermédiaires voire des institutions.Exemple, la multiplication des conventions dites citoyennes,  sortes  de manipulations pour contourner les institutions.

La CFDT a depuis 2017 multiplié  les appels à la concertation dans le cadre des institutions démocratiques. Elle n’a guère été récompensée par Macron qui une fois élue a « marché  sur le ventre des partenaires sociaux »estime Laurent Berger. Il est vrai que Macron emploie la même méthode de mépris des corps intermédiaires qu’il s’agisse des partenaires sociaux, des institutions de participation ou même du Parlement. Une vision et une pratique plus monarchiques que républicaines

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a demandé « de la loyauté à tous les étages ». « S’il y a déloyauté en passant par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), la CFDT arrêtera les discussions dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR) », a averti le syndicaliste.

« Le président a été élu par les citoyens qui ont voté contre la candidate d’extrême droite. Et il leur marcherait sur la gueule ? », s’est indigné Laurent Berger.

En cas de passage en force ou « quelle que soit la décision du couple de l’exécutif (…) d’intégrer une réforme des retraites dans le PLFSS avec un report de l’âge légal de la retraite, nous serons en opposition frontale », a martelé le syndicaliste.

De son côté François Bayrou qui préside le conseil national de rénovation appelle l’exécutif à prendre « le temps de la pédagogie »« La question des retraites, ce n’est pas seulement une question pour le gouvernement, mais pour toute la société française. Ce n’est pas une question pour l’immédiat, mais pour les décennies qui viennent. C’est donc le moment de rassembler plutôt que d’opposer », poursuit-il comme un avertissement.

Et François Bayrou de renvoyer aux engagements du président-candidat Emmanuel Macron:  « [Il] a proposé dès sa campagne présidentielle une nouvelle méthode, celle de la concertation, de la construction de solutions en commun. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a voulu et créé le Conseil national de la refondation. Or le passage en force, c’est le contraire de l’esprit du CNR qui réclame d’examiner les problèmes ensemble ».

« Avec cette méthode, avec un travail préalable en commun, j’ai la conviction qu’elle peut être adoptée dès l’été 2023 », estime-t-il.

Avant d’asséner: « Le président a dit dans sa campagne que les Français n’en pouvaient plus des réformes qui tombaient toutes faites du sommet. Je défends ce message. Et quel effet cela aurait-il dans une Assemblée sans majorité ? »

En cas de 49-3 sur une loi aussi cruciale, certains alertent en effet sur un possible retour des « Gilets jaunes » ou, du moins, d’une poussée de colère populaire. « Le choix d’imposer des décisions sans prendre le temps de convaincre, de rechercher ensemble des voies de sortie renforcerait ce risque. C’est une réforme qui ne peut pas se faire au détour d’un amendement », affirme le centriste.

Ce dernier défend en même temps une réforme « nécessaire et vitale ».

« Il serait irresponsable de ne pas la réaliser. Une partie importante des grandes sensibilités du pays en est persuadée », enchaîne-t-il.

Sur le fond du texte, François Bayrou considère que l’objectif vise à  « l’équilibre du système des retraites pour qu’il ne pèse pas sur le budget de la nation ». « Ce n’est pas une réforme budgétaire. C’est une réforme de société », dit-il encore. Et de conclure: « La condition du succès, c’est que les Français trouvent la réforme juste ». 

Présidentielle: Laurent Berger engage la CFDT

 Présidentielle: Laurent Berger engage la CFDT 

On comprend évidemment que l’analyse de la CFDT se heurte le plus souvent au orientation du front national. L’extrême droite et les syndicats ont rarement fait bon ménage. Laurent Berger procède donc à une analyse critique de plusieurs orientations de Marine Le Pen.

Par contre, Laurent Berger commet sans doute une erreur de se prononcer en fait pour Macron. Pas davantage qu’une organisation patronale ou professionnelle, un syndicat n’a pour vocation de s’immiscer dans des choix d’organisations politiques. Laurent Berger en général est assez pertinent dans ses prises de position. Il ne doit cependant pas oublier l’affaiblissement historique des organisations syndicales précisément en raison de leur engagement politicien trop marqué. L’ensemble du mouvement syndical s’est largement discrédité par des positions inspirées d’intentions politiques. De ce point de vue, la CFDT,  premier syndicat en France, a bien fait de couper le cordon ombilical avec un parti socialiste en décomposition. Même avec des précautions oratoires, la CFDT ne doit pas se lier à Macron. NDLR 

Le leader de la CFDT appelle à voter Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle. Il précise, dans un entretien au « Monde », que cet acte ne vaut « ni approbation de l’action qu’il a menée ni adhésion à son programme ».

Avant le second tour de l’élection présidentielle, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, expose les raisons pour lesquelles son syndicat, le premier de France, appelle à se prononcer en faveur du chef de l’Etat sortant.

Pourquoi avez-vous appelé, dès le soir du 10 avril, à « battre le Rassemblement national » en votant pour Emmanuel Macron ?

Notre engagement est basé sur des valeurs qui sont fortes : la démocratie, l’émancipation, la solidarité, l’égalité. Nous sommes en contradiction totale avec le programme de Marine Le Pen. Elle veut inscrire la priorité nationale dans la Constitution par le biais d’un référendum. Elle veut rétablir le délit de séjour irrégulier et interdire les aides sociales aux immigrés. Sans parler de sa politique internationale, synonyme de complaisance à l’égard de pays comme la Russie, ou des mesures qu’elle soutient en matière de sécurité.

Qu’elle le veuille ou pas, elle est à la tête d’un parti d’extrême droite, dont l’orientation est incompatible avec ce que porte la CFDT. Il ne faut donc pas tergiverser. A partir du moment où l’extrême droite est au second tour – et nous le regrettons –, la CFDT vote pour le candidat qui est en face. Nous ne sommes pas à l’heure du choix d’un programme politique, nous sommes à l’heure du choix de la défense de la démocratie.

Elle se présente comme la candidate du « dialogue social ». Vous n’y êtes pas sensible ?

Dans les pays où cette idéologie a triomphé dans les urnes, les gouvernements ont adopté des pratiques qui n’étaient pas compatibles avec les projets et les valeurs de la CFDT. Aujourd’hui, elle tente de se rendre respectable mais son programme n’accorde de place ni au progrès social ni au dialogue social. L’extrême droite, quand elle prend le pouvoir, met les syndicats à sa main dans les entreprises. Elle annihile la liberté de la presse. Elle combat les contre-pouvoirs et la CFDT, ainsi que les autres organisations de salariés, en sont un.

 

Son projet en matière de retraites n’est-il pas de nature à contrebalancer votre analyse ?

Il n’est pas crédible. Elle dit qu’elle accorde du pouvoir d’achat maintenant, mais par le biais d’exonérations de cotisations patronales. Cela nous paraît très contradictoire car une telle politique nuit au financement de la protection sociale, donc – in fine – au pouvoir d’achat des ménages. Ce que nous voulons, ce sont des droits pour tous les travailleurs, quelle que soit leur nationalité, leur couleur de peau, leur singularité. Marine Le Pen, elle, nous promet une société du rejet, qui accentue les discriminations. On ne peut pas l’appréhender comme une candidate lambda, car le risque est grand qu’elle essaye d’instaurer un pouvoir autoritaire. Les expériences de ces dernières années, en Europe et hors d’Europe, prouvent que, à chaque fois, les travailleurs paient un très lourd tribut.

Orpea: des « salopards » et des profits partout révoltants ( Laurent Berger, CFDT)

Orpea: des « salopards » et des profits partout révoltants  ( Laurent Berger, CFDT)

L’actualité politique, économique et sociale ne manque pas de sujets questionnant l’éthique. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, s’exprime sur deux d’entre eux, brûlants : Orpea et les entreprises qui ont révélé des profits 2021 records. Ses mots, d’une rage inhabituelle, traduisent une immense colère : les dirigeants du groupe de maisons de retraite « sont des salopards qui devront payer cher », ceux des secondes « devront rendre », notamment la part que leurs gains doivent à la solidarité de l’Etat et des pouvoirs publics dans la gestion de la crise.( la Tribune)

 Le « scandale Orpea » révélé par le journaliste Victor Castanet dans Les fossoyeurs (Fayard) n’en finit pas de bouleverser l’opinion publique. Car il est au croisement d’enjeux humains, médicaux, sociaux, managériaux, financiers et spéculatifs qui concernent toute la société. Est-ce le paroxysme de la « crise du travail » ?

LAURENT BERGER- Il faut condamner sans appel ce qu’il s’est passé chez Orpea. Je le dis haut et fort : les responsables sont des salopards. Salopards à l’égard des personnes âgées, à l’égard de leurs travailleurs, à l’égard des syndicalistes – le livre Les fossoyeurs a révélé une répression syndicale hors norme. Je réclame à leur endroit une commission d’enquête, les poursuites que dictent leur comportement et leurs exactions, et les peines afférentes les plus sévères. Si les faits sont avérés, ils devront payer cher.

Mais au-delà, il faut faire oeuvre d’une grande prudence : assimiler à Orpea tous les acteurs, qu’ils soient des secteurs privé ou public, lucratif ou associatif, serait une immense erreur. La tentation de tout amalgame est délétère. D’abord c’est profondément injuste vis-à-vis des salariés. Car qui sont-ils dans leur grande majorité ? Des travailleurs extraordinairement mobilisés et dévoués, en dépit de rémunérations très insuffisantes. Donner le sentiment qu’ils sont acteurs d’une maltraitance dont seuls leurs dirigeants et leurs actionnaires sont coupables est terrible.

C’est également injuste à l’égard des familles, qui n’ont pas d’autre choix que de placer leurs aînés dans ces établissements et qui ajoutent à cette possible « culpabilité » celle de « savoir », désormais, de quoi peuvent être capables les organisations de ces maisons. Ils sont pris doublement en otage, et c’est odieux.

Il est d’autant plus essentiel de briser cette tentation de l’amalgame, si populaire à l’ère de l’hystérisation et de la simplification à tous crins. Il ne reflète nullement la réalité. Quiconque, et c’est mon cas, a visité des établissements publics comme privés en a rencontré qui sont remarquablement tenus, où les résidents sont considérés et traités avec humanité grâce à un personnel et à des directions impliqués et responsables.

Le soin des plus vulnérables doit-il échapper aux règles marchandes ? Voilà une question centrale. La tranchez-vous ?

Le secteur privé du soin et de la dépendance est-il parfait ? Non. Le secteur public du soin et de la dépendance est-il parfait ? Non plus. Loin s’en faut. Mais la responsabilité nous échoit collectivement. Investit-on assez dans le grand âge ? Non. Le gouvernement a renoncé à la loi Grand âge et autonomie, pourtant promise. La puissance publique, les parlementaires, le gouvernement ont failli. Quant à l’imposition de règles de fonctionnement interne et au contrôle dans les établissements, si déterminants, ces mêmes acteurs publics ont été faibles ou absents. C’est incompréhensible : comment est-ce possible quand on parle à la fois d’argent public et d’individus, qui plus est vulnérables ? Enfin, il est capital d’investir massivement dans ces métiers-là, surtout qu’à l’avenir les besoins seront exponentiels.

Ces enjeux de régulation, de formation et de recrutement, ce n’est sûrement pas en se défoulant sur l’Ehpad bashing qu’on va les accomplir. Si seulement, en revanche, il permettait de soulever LA question cardinale : pourquoi n’investit-on pas davantage dans ces secteurs du soin où l’on confie ce qui nous est le plus cher : nos proches ?…

Autre sujet éthique épineux pour certains : en 2021, les cinq principales banques françaises ont cumulé 31 milliards d’euros de résultats nets, TotalEnergies a atteint 16 milliards de dollars de profits, et le bénéfice consolidé des entreprises du CAC 40 a tutoyé les 140 milliards d’euros. Ces résultats historiques ont été obtenus « notamment » parce que l’Etat et l’Europe ont soutenu l’économie et le social – et pendant qu’une grande partie de la France était plongée dans les drames, aussi bien humains qu’entrepreneuriaux. Concernant TotalEnergies, on ajoutera que ce succès résulte dans sa grande majorité de son activité dans les hydrocarbures, et intervient au moment où la crise du coût énergétique affecte durement le pouvoir d’achat des Français. Y a-t-il là un sujet éthique profond ?

Voilà la preuve que nous sommes au bout de la logique du capitalisme débridé. Ce n’est plus supportable et donc ce n’est plus tolérable. Ces deux dernières années, à quoi l’économie doit-elle d’avoir survécu ? A la puissance publique et ses nombreuses aides, aux impôts, à l’investissement des travailleurs, à la mobilisation du monde associatif comme à celle des partenaires sociaux (accords APLD pour maintenir l’emploi, etc.). Personne ne peut oser le nier. Et c’est ainsi que l’économie se porte bien mieux qu’on pouvait le redouter. Maintenant, il faut rendre. Ces entreprises doivent rendre. Comment ? De trois manières. D’abord, une plus juste répartition de la richesse via des négociations salariales de branches exigeantes. Quand je vois certaines de ces entreprises (Auchan, Bonduelle, etc.) accumuler d’immenses profits et concéder des miettes aux salariés, cela me révulse.

D’autre part, l’État doit maintenant s’engager dans une véritable conditionnalité des aides publiques – notamment au maintien et au développement de l’emploi de qualité -, dans une véritable répartition de la richesse, et dans une véritable bascule en faveur de la transition écologique. Et il faut appliquer un contrôle social aux aides versées. C’est ce que la CFDT propose à travers l’avis conforme du CSE (comité social et économique) ; les représentants du personnel doivent pouvoir s’assurer que les aides versées ont été justement utilisées.

Enfin, les entreprises doivent adopter des règles d’éthique bien plus strictes. Et en premier lieu abandonner le principe, insupportable, d’optimisation fiscale. Rappelons à quoi elle sert en priorité : soustraire aux salariés une partie de la richesse créée pour la convertir en dividendes. La fiscalité doit, aux fins de cette meilleure répartition de la richesse, être refondue autour de deux axes : un meilleur partage au sein de la chaîne de valeur – en faveur par exemple des sous-traitants - ; et aligner la taxation des revenus du capital sur celle des revenus du travail. Cette mesure est capitale, si on veut donner à la fois au travail sa juste valeur et au capital sa simple valeur.

Automobile « Le logiciel va tout changer » ? (Roland Berger)

Automobile « Le logiciel va tout changer » ? (Roland Berger)

Éric Kirstetter, associé senior chez Roland Berger et spécialiste de l’automobile explique que le logiciel va tout changer dans la voiture du futur. Une stratégie qui peut largement se discuter dans la mesure où l’automobile se bourre  surtout d’informatique pour justifier le maintien de prix à un très haut niveau. En effet nombre de ces éléments de l’architecture logicielle sont inutiles et poseront de graves difficultés d’entretien au garagiste du coin. D’où aussi l’accroissement des dépenses d’entretien.

 

Extrait de l’interview d’Éric Kirstetter à la Tribune

 

Depuis plusieurs mois, l’actualité automobile est émaillée d’annonces autour des logiciels. En début d’année, Volkswagen a annoncé un plan d’envergure pour reprendre la main sur cette technologie. On a du mal à imaginer l’ampleur de la thématique…

ÉRIC KIRSTETTER - Ce qui est en jeu, c’est l’architecture logicielle de la voiture du futur. C’est une fusée à quatre étages. Le premier étage, c’est ce qu’on appelle le hardware, également appelés les calculateurs. Ce sont eux qui font fonctionner les équipements de la voiture. Le deuxième étage, c’est le middleware, autrement intitulé operating system [le système d'exploitation, Ndlr]. Si on devait comparer une voiture à un ordinateur, c’est ce qui équivaudrait à Windows. Il est nécessaire pour faire fonctionner tous les équipements d’une voiture, du moteur au châssis, en passant par la partie digitale des commandes de bord, ou le GPS. Le troisième étage, ce sont les applications. Elles gèrent tous les équipements de la voiture pour la faire fonctionner et créer « l’expérience utilisateur » (donner une expérience de conduite propre à la marque, proposer une interface utilisateur intuitive et agréable à utiliser…). Enfin, le quatrième étage, c’est le cloud. Cette technologie va s’imposer demain lorsque tous les véhicules seront connectés.

Le cloud est une technologie récente. Que va-t-il changer dans le modèle de l’architecture logicielle d’un véhicule ?

Il va tout changer. Demain, les voitures connectées auront accès à des données qui seront extérieures à la voiture, laquelle pourra consolider ces données pour définir des fonctionnalités spécifiques, en fonction du profil du conducteur, ou des réglages particuliers d’un véhicule. Typiquement, si vous entrez l’adresse d’un restaurant sur votre GPS, la voiture sera capable de vérifier si le temps de trajet, mis à jour en temps réel via les données livrées par le cloud, vous permettra d’arriver à l’heure avant la fermeture du restaurant; dans le cas contraire, le système pourra alors vous proposer des solutions alternatives. L’autre rupture que va apporter le cloud, c’est qu’il va permettre d’externaliser la puissance de calcul nécessaire au fonctionnement de la voiture. Cela va totalement changer la place des calculateurs présents dans une voiture. Aujourd’hui, on compte, en fonction des modèles, entre 50 et 70 calculateurs. Chaque fonction est réalisée avec un calculateur spécifique, celui-ci est vendu par un tier-one [le plus souvent un équipementier, Ndlr] avec des capteurs et des actionneurs. Demain, les calculs seront davantage centralisés dans de plus gros calculateurs de plus haute performance, qui couvriront plusieurs fonctions. Ces calculateurs vont se répartir aux quatre coins de la voiture pour centraliser les fonctionnalités et réduire le câblage des voitures.

Tout sera donc géré de l’extérieur ?

Non. Le middleware restera un élément stratégique majeur pour l’automobile de demain. Là aussi, le secteur s’apprête à basculer dans une nouvelle ère. Pour schématiser le monde d’avant: il y avait autant d’operating system que de modèles disponibles sur le marché. Ainsi, un constructeur devait reconstruire un système d’exploitation depuis le début à chaque fois qu’il mettait sur le marché un nouveau modèle. Mais avec le cockpit de plus en plus digital, le cloud, les assistants de conduite de plus en plus gourmands en données, ces systèmes d’exploitation s’avèrent de plus en plus complexes et coûteux à mettre en œuvre, et il est très difficile de réutiliser les applications déjà développées pour la version antérieure du véhicule. La voie générale que semblent suivre les constructeurs, c’est donc de créer un système d’exploitation en propre qui va pouvoir être réutilisé d’un véhicule à l’autre et qui va permettre de réutiliser et d’améliorer facilement les applications qui avaient été développées pour le véhicule précédent. Si on veut une comparaison, on peut dire que les constructeurs développent leur propre système Windows qui leur permet d’améliorer facilement Word et Excel entre chaque véhicule.

« ATD Quart Monde doit rester au Cese » (Aubry, Berger, Faure, Pécresse)

« ATD Quart Monde doit rester au Cese » (Aubry, Berger, Faure, Pécresse)

 41 responsables politiques, associatifs et universitaires appellent le gouvernement « à réintégrer sans attendre ATD Quart Monde au sein du Cese, aux côtés de la Croix-Rouge et du collectif Alerte ». Le nouveau Cese entrera en fonction en mai.

 

Tribune :

 

« Deux. C’est le nombre de sièges dévolus aux représentants de la lutte contre la pauvreté sur les 175 que comptera le nouveau Conseil économique, social et environnemental (Cese). Deux sièges pour les 15% de la population qui vivent sous le seuil de pauvreté. Si la réforme du Cese a fait peu de bruit, la loi organique du 15 janvier 2021 a pourtant changé son rôle et sa composition, passant notamment de 233 membres à 175. Les sièges destinés aux associations luttant contre la pauvreté ont ainsi été réduits de trois à deux – l’un pour la Croix-Rouge, l’autre pour le collectif Alerte, tandis que le siège jusqu’ici tenu par ATD Quart Monde a été supprimé.

ATD Quart Monde y porte la parole des plus exclus depuis 1979 et y apporte une expertise unique et irremplaçable 

Troisième assemblée de la République, le Cese a pourtant vocation à représenter la société dans son ensemble. ATD Quart Monde y porte la parole des plus exclus depuis 1979 et y apporte une expertise unique et irremplaçable, construite à partir de la pensée, du savoir et de l’expérience des personnes les plus pauvres. Les travaux portés par ses représentants successifs ont inspiré et initié d’importantes avancées législatives, parmi lesquelles la création du RMI (ancêtre du RSA), de la Couverture maladie universelle (CMU) ou encore du Droit au logement opposable (DALO). Fidèle à ce qui fonde ATD Quart Monde, ses avis et rapports y ont été réfléchis et construits avec des personnes en situation de pauvreté : plus qu’une représentation, c’est une réelle participation des plus pauvres qu’ATD Quart Monde apporte au sein du Cese.

Aujourd’hui, alors que la pauvreté s’accroît en France, il est plus que jamais nécessaire de continuer à faire entendre cette voix. Les 10 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté – dont plus de 2 millions dans l’extrême pauvreté -, les 4 millions de personnes mal-logées, les 3 millions de chômeurs de longue durée, les 3 millions d’enfants de familles vivant sous le seuil de pauvreté doivent pouvoir porter leur parole jusque dans les plus hautes instances de la République. Cela commence évidemment au Cese, un lieu où se côtoient des mondes différents et qui porte le dialogue dans son ADN. Dialogue indispensable dans une société de plus en plus fracturée et qui ne saurait faire l’impasse sur 15% de la population. Sinon, comment prétendre vouloir faire du Cese ‘un carrefour des consultations citoyennes’, selon les propres mots du président de la République?

Le prochain mandat du Cese commençant début mai, il reste peu de temps au gouvernement pour revenir sur son choix

Oui, le Cese peut devenir l’avant-garde de la démocratie participative. Mais pour cela, il se doit d’être représentatif de l’ensemble de la société, sans oublier celles et ceux qui sont déjà bien trop souvent oubliés. Celles et ceux qui se battent au quotidien pour survivre ont beaucoup à apporter, au Cese comme ailleurs, pour construire les réponses à la pauvreté et contribuer à l’ensemble des politiques publiques.

Le prochain mandat du Cese commençant début mai, il reste peu de temps au gouvernement pour revenir sur son choix. En signant ce texte, nous l’appelons à réintégrer sans attendre ATD Quart Monde au sein du Cese, aux côtés de la Croix-Rouge et du collectif Alerte, pour donner à la troisième chambre de la République les moyens de rester fidèle à sa devise : ‘Considérer les progrès de la société à l’aune de la qualité de vie du plus démuni et du plus exclu est la dignité d’une nation fondée sur les Droits de l’Homme.’ »

 

Les signataires : 

Manon Aubry, députée européenne (LFI)

Martine Aubry, maire de Lille (PS)

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT

Annick Berthier, présidente d’Emmaüs France

Eliane Bourrel, personne en situation de pauvreté ayant participé aux travaux d’ATD Quart Monde au CESE

Manuel Bouvier, personne en situation de pauvreté ayant participé aux travaux d’ATD Quart Monde au CESE

Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité

Axelle Brodiez-Dolino, historienne spécialiste des questions de pauvreté et chargée de recherche au CNRS-Centre Norbert Elias

Jean-Marie Burguburu, président de la CNCDH

Julien Damon, sociologue, professeur associé à Sciences Po et conseiller scientifique de l’Ecole nationale supérieure de Sécurité sociale

Emmanuel Decaux, professeur émérite en droit public à l’université Paris 2 Panthéon-Assas

Mireille Delmas-Marty, juriste et professeur honoraire au Collège de France

Christophe Devys, président du Collectif ALERTE

Patrick Doutreligne, président de l’Uniopss

Esther Duflo, économiste spécialiste de la pauvreté prix Nobel d’Economie

Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France

Olivier Faure, député (PS) et premier secrétaire du Parti socialiste

Véronique Fayet, présidente du Secours catholique – Caritas France

Annie Genevard, députée (LR) et vice-présidente de l’Assemblée nationale

Laurent Grandguillaume, président de Territoires zéro chômeur de longue durée

Caroline Janvier, députée (LREM)

Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart Monde

Fiona Lazaar, députée (NI) et présidente du Conseil National des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE)

Franck Lenfant, personne en situation de pauvreté ayant participé aux travaux d’ATD Quart Monde au CESE

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT

Eric Molinié, ancien président du Samu social de Paris et de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE)

Edgar Morin, sociologue et philosophe

Mathilde Panot, députée (LFI)

Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d’Île-de-France (LR)

Raymonde Poncet, sénatrice (EELV)

Dominique Potier, député (PS)

Florence Provendier, députée (LREM)

Pierre-Alain Raphan, député (LREM)

Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre

Fabien Roussel, député (PCF) et secrétaire national du PCF

Adrien Quatennens, député (LFI) et coordinateur de La France insoumise

Malik Salemkour, président de la Ligue des Droits de l’Homme

Marie Toussaint, députée européenne (EELV)

Boris Vallaud, député (PS)

Dominique Versini, ancienne secrétaire d’Etat chargée de la lutte contre l’exclusion

Fatiha Ziane, personne en situation de pauvreté ayant participé aux travaux d’ATD Quart Monde au Cese

 

Laurent Berger , CFDT, contre la suppression des tickets restaurant

Laurent Berger , CFDT, contre la suppression des tickets restaurant

A juste titre le patron de la CFDT, Laurent Berger critique les entreprises qui ont refusé de s’inscrire pleinement dans les possibilités de télétravail. Le responsable syndical critique aussi les entreprises qui elle ont appliqué le télétravail mais en ont profité pour supprimer les tickets restaurant qui constituent  évidemment un accessoire de rémunération.

Alain Griset, ministre délégué chargé des petites et moyennes entreprises dont on se demande à quoi il sert, a tenu à relativiser : «de nombreuses entreprises sont en difficulté. Elles n’enlèvent pas les tickets restaurant par plaisir.»

 

Première observation Alain griset ne connaît rien aux accords salariaux, deuxième observation télétravail ou pas, le repas de midi génère des frais.

Assurance-chômage : une réforme à caractère politicien (Laurent Berger)

Assurance-chômage : une réforme à caractère politicien (Laurent Berger)

Sur  d’Europe 1 samedi matin, Laurent Berger (CFDT) dénonce l’injustice de la réforme de l’assurance-chômage et son caractère politique.

 

« Cette réforme est injuste. Elle va toucher les salariés précaires qui sont déjà les plus impactés par la crise en 2020, puisqu’ils n’ont pas été protégés par l’activité partielle », a-t-il dénoncé sur Europe 1. Avec le nouveau mode de calcul, 38% des allocataires vont voir leur indemnisation rogner d’environ 20% d’ici le 1er juillet, date de l’entrée en vigueur partielle de cette loi. « 830.000 personnes vont voir leur activité baisser entre 20 et 40%. Certains vont passer de 900 à 650 euros », a avancé le secrétaire général de la CFDT.

« C’est une réforme politique. On n’a pas de visibilité sur les mois à venir et le gouvernement profite de ce moment-là pour faire une réforme qui va avoir, dès le mois de juillet, un impact très négatif sur plus de 800.000 demandeurs d’emploi », a-t-il poursuivi. « Il y a des gens aujourd’hui qui en bavent énormément car les contrats courts ont beaucoup baissé pendant cette crise », a insisté Laurent Berger. Il a cependant reconnu que la réforme était « moins dure » que celle de 2019, mettant en avant les quatre mois minimum requis pour avoir droit au chômage. Cette durée pourrait cependant se durcir et passer à six mois (de travail sur les 24 derniers) au plus tôt au 1er octobre, mais cela dépendra d’une amélioration du marché de l’emploi.

Laurent Berger, qui qualifie cette réforme d’ »anachronique », a également annoncé qu’il envisageait « la possibilité de faire un recours devant le Conseil d’Etat ». En novembre 2020, la plus haute juridiction de l’administration française avait censurée une des dispositions les plus dures de la réforme (le nouveau mode de calcul du « salaire journalier de référence »), considérant qu’elle « portait atteinte au principe d’égalité ».

Michelin : suppressions de postes , « C’est pas le moment »(Laurent Berger)

Michelin : suppressions de postes , « C’est pas le moment »(Laurent Berger)

 

À juste titre, le secrétaire général de la CFDT estime que l’annonce de suppressions de postes chez Michelin est particulièrement inopportune dans la période. Cela d’autant plus qu’il s’agit de viser 2400 emplois sur trois ans. On sait que Michelin est évidemment victime de la concurrence déloyale des pneus à bas coût produit notamment en Chine. À cet égard, on peut s’interroger sur la pertinence de l’accord de principe récent concernant les investissements réciproques entre l’union économique et la Chine.  on ne peut en effet contester l’envahissement de produits chinois et en même temps ouvrir encore davantage les portes de leurs investissements.

« On peut comprendre qu’une entreprise ait besoin de s’adapter, il y a une période pour le faire et cette période tombe très très mal », a-t-il déploré. « Dans un moment où les chiffres du chômage augmentent, annoncer dans un grand groupe industriel, la suppression de 2.400 emplois c’est énorme« , dit le secrétaire général de la CFDT.

Michelin s’est engagé à recréer autant de postes qu’il en supprime. « On est habitué à ce que Michelin tienne ses engagements. Mais attention, si ce n’est pas le cas, la parole de Michelin sera gravement mise en cause », explique Laurent Berger.

« Ce n’est pas le moment », a-t-il insisté. « J’en appelle à du dialogue social avec Michelin. S’ils ne passent pas par un accord cadre pour regarder comment cela doit se faire, il y aura je crois beaucoup de perturbations », estime-t-il.

Discussion réforme des retraites: « pas avant 2022″ (Laurent Berger)

Discussion réforme des retraites:   »pas avant 2022″ (Laurent Berger)

 

 

 

 

Cette réforme  »n’est pas abordable en terme de mesures à prendre avant 2022″, a jugé Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, sur BFMTV dimanche 6 décembre.

 

« Je le dis et je le re-répète, si en 2021, ce gouvernement envisage un allongement de la durée du travail pour l’ensemble des travailleurs en jouant sur l’âge, la durée de cotisation etc. il ferait une erreur majeure », a martelé le syndicaliste. « Ce n’est pas du tout un sujet corrélé à la dette publique, la question des retraites c’est la dette sociale (…) elle est liée au fait qu’il y a eu moins de rentrées cette année », a-t-il estimé.

Crise: jouer collectif et non de manière individuelle ou technocratique (Berger,CFDT)

Crise: jouer collectif et non de manière individuelle ou technocratique (Berger,CFDT)

 

Le secrétaire général de la CFDT paraît conscient de l’ampleur de la crise et propose de la gérer de manière plus collective en tenant compte des réalités sectorielles et locales et en intégrant les perspectives du monde d’après .

“Il y a sans doute plusieurs scénarios possibles, du moins pire au pire. Mais il n’y en n’a pas de bon. La récession qu’on est en train de connaître n’a sans doute pas de précédent dans l’histoire”, a déclaré Laurent Berger lors d’une interview accordée à Reuters.

“Soit on décide, parce que ça va être difficile, de rester planqués les uns et les autres (…), soit, on se relève les manches et on se dit : ‘qu’est ce qu’on fait’?”

La période de confinement a déjà entraîné en France une contraction de l’économie sans précédent, de près de 6% au premier trimestre.

Pour Laurent Berger, il va falloir travailler “filière par filière, territoire par territoire”, pour préserver un maximum d’emplois et en développer d’autres.

Il plaide notamment pour un meilleur accompagnement des entreprises, des aides renforcées pour les chômeurs, un transfert plus facile de compétences d’un secteur à l’autre, un soutien pour les jeunes arrivant sur le marché du travail et, surtout, des investissements massifs dans des secteurs créateurs d’emplois.

“J’ai redis au ministère du travail qu’il fallait jouer en offensif : où sont les secteurs où on peut créer de l’emplois? La transition écologique en est un”, dit le syndicaliste qui cite également le secteur des aides à la personne.

“Il y a beaucoup de raisons d’avoir des inquiétudes mais il y a beaucoup d’opportunités si on veut construire (…) un modèle économique plus vertueux sur la question sociale et environnementale, un modèle de société plus inclusif”, a-t-il souligné.

Ce modèle ne peut être imposé verticalement par l’exécutif, ajoute-t-il, appelant ainsi au lancement dès cet été d’une grande conférence sociale et écologique, réunissant corps intermédiaires et gouvernants, pour fixer les grands principes de cette réforme. »

La CGT Info’Com à l’origine d’insultes infamantes vis à vis de Laurent Berger

La CGT Info’Com à l’origine d’insultes infamantes vis à vis de Laurent Berger

Il est clair que le fossé se creuse de plus en plus entre les syndicats réformistes et les syndicats manipulés par les gauchistes. En ligne de mire des gauchistes figure Laurent Berger souvent attaqué  personnellement de manière ignoble. Ce week-end, le syndicat CGT des salariés de l’information et de la communication, la CGT Info’Com, a déclenché un torrent de critiques en publiant plusieurs affiches s’en prenant au chef de la CFDT, Laurent Berger, sur son compte Twitter.

la CGT Info’Com est toutefois allée trop loin, même pour son propre syndicat : la CGT a désavoué publiquement l’organisation, en condamnant dans un tweet «sans aucune réserve ces affiches. Ce type de communication ne fait que décrédibiliser l’action syndicale. À la CGT, nous avons d’autres arguments que ceux-là, ceux de l’intérêt des travailleurs et de la justice sociale», fustige la centrale de Montreuil. La CFDT a estimé que ces affiches étaient «ignobles». «Elles sont une insulte pour l’ensemble des salariés et agents qui votent pour la CFDT, ainsi que pour ses adhérents», a dit le syndicat dans un communiqué, condamnant «avec la plus grande fermeté» cette campagne.

« Travailler plus ». Laurent Berger CFDT règle ses comptes avec Macron

« Travailler plus ». Laurent Berger  CFDT règle ses comptes avec Macron

 

Une réaction assez curieuse et brutale de la part du secrétaire général de la CFDT qui oppose un non définitif à la proposition du gouvernement et du patronat de travailler plus pour compenser la perte de production pendant la crise sanitaire. D’une certaine façon,  il s’agit du réponse du » berger » à la bergère. En effet, Laurent Berger n’aura guère apprécié tout au long de l’épisode de la réforme des retraites et avant celle de l’Unedic- la position très étatiste de Macron qui en quelque sorte s’est complètement assis sur la concertation des partenaires sociaux. À de nombreuses reprises Laurent Berger a proposé sa médiation y compris d’ailleurs lors de la révolte des gilets jaunes.

À aucun moment il n’a été entendu et la stratégie du gouvernement a consisté à faire semblant d’écouter les organisations syndicales mais à poursuivre ses objectifs. Il est clair que le gouvernement aura besoin des partenaires sociaux pour engager des négociations sur la nécessité de redresser une économie qui va dans un premier temps se traduire par une vague de défaillance sans précédent et faire monter le chômage jusqu’à 20 % au lieu de 8 % 2019. Macron va sans doute promettre de  changer de logiciel, c’est-à-dire officiellement annoncé l’abandon de réformes qui n’ont jamais eu le soutien majoritaire de l’opinion publique.

Il va sans doute également tenter de proposer ce que Gilles Legendre vient d’appeler le « pacte républicain », c’est-à-dire une autre façon de gouverner en intégrant des analyses et des stratégies différentes de celles prises en compte jusque-là. Bref une forme de dialogue réel avec la société française. Le problème c’est que cette proposition intervient seulement pour faire admettre la rigueur. D’où cette réplique cinglante de la CFDT. Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a en effet jugé dimanche soir «indécente» la piste esquissée ce week-end par le gouvernement et le Medef qui consisterait à «travailler plus» à l’issue de la crise liée à l’épidémie de coronavirus pour redresser l’économie française.

Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a estimé, dans une interview publiée dans nos colonnes samedi, qu’il faudrait à l’issue de la crise se poser la question «du temps de travail, des jours fériés et des congés payés» pour accompagner la reprise économique.

Le même jour, la secrétaire d’État à l’Économie Agnès Pannier-Runacher a prévenu qu’il faudrait «probablement travailler plus que nous ne l’avons fait avant» et «mettre les bouchées doubles pour créer de la richesse collective» à l’heure où la France fait face à la pire récession économique depuis 1945.«C’est totalement indécent», a réagi Laurent Berger sur France 2. «Aujourd’hui, les travailleurs comme tout le monde sont en train de payer le coût de cette crise. Ce n’est pas à eux de payer ensuite par des slogans qui sont lancés aujourd’hui, les vieilles lunes qui reviennent».

«Puisque certains, notamment le patronat, veulent parler de la suite, on ferait mieux de parler de comment les entreprises contribueront demain au bien commun, quels seront leurs engagements pour développer une économie plus vertueuse», a-t-il ajouté, jugeant la polémique «indigne». Le numéro un de la centrale réformiste a par ailleurs estimé que la réforme des retraites – suspendue en raison de la crise liée à l’épidémie de coronavirus – n’était «plus d’actualité».

Laurent Berger, CFDT: le gouvernement commet toujours les mêmes erreurs de ne pas faire confiance aux acteurs économiques

Laurent Berger, CFDT: le gouvernement commet toujours les mêmes erreurs de ne pas faire confiance aux acteurs économiques

 

A l’unisson du président du Medef, le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, en appelle à « un esprit de concorde » pour limiter l’impact économique de l’épidémie et protéger la santé des salariés exposés à un risque de contamination sur leur lieu de travail. « On rentre dans une période où l’on ne sait pas de quoi demain sera fait, confie Laurent Berger ( une interview au JDD.)

 

Dans une déclaration commune au JDD samedi, Geoffroy Roux de Bézieux, qui préside l’organisation patronale, et Laurent Berger scellent un peu plus leur union de circonstance. « Dans la période cruciale que le pays traverse, nous pensons que l’activité économique doit se poursuivre dans le respect absolu de la sécurité des collaborateurs », estiment-ils ensemble.

 

Peut-on imaginer une sorte d’union sacrée entre patronat et syndicat au nom de la sauvegarde de l’emploi?
Dès le départ, j’avais dit que traverser cette crise nécessiterait responsabilité et solidarité. Ne cherchons pas des coupables, mais faisons face, ensemble, à différents enjeux. D’abord, sanitaires pour que la transmission du virus soit limitée en respectant les mesures barrières. Ensuite, sociaux en mettant en place des dispositifs de soutien à l’emploi afin d’éviter des suppressions de postes massives. Et en protégeant ceux qui sont obligés de travailler car c’est essentiel pour la population. Oui, nous pouvons entre organisations syndicales et patronales avoir un discours qui converge, et c’est tant mieux. Nous sommes tous des citoyens, soucieux que l’économie ne se casse pas la figure et préoccupés par la situation sanitaire de tous les travailleurs.

Nous nous sommes parlé jeudi, nous avons envoyé un message unitaire : il faut préserver la santé et la sécurité des salariés, dans le dialogue social. Les huit organisations sont dans un esprit extrêmement constructif car nous savons tous que la survie de l’emploi est importante. Bien sûr, il y a des points de divergences. Mais le combat sanitaire, social, économique à mener impose qu’on se parle, qu’on réunisse les comités sociaux et économiques, qu’on regarde les conditions d’exercice des métiers. Ne pas se déchirer n’enlève pas l’exigence mutuelle.

Les ordonnances qui assouplissent le code du travail ne risquent-elle pas de casser cette unité?
On rentre dans une période où l’on ne sait pas de quoi demain sera fait. Les inquiétudes sont fortes et il faut se laisser un maximum de latitude pour sauvegarder l’emploi. Et cela passe par le dialogue social. Je comprends que c’est aussi ce que pense le Medef. Et là, le gouvernement dit que par décision unilatérale, l’employeur pourra revoir les horaires de travail, l’attribution des congés payés, de jours de repos… Si on voulait être contre-productif face à cet esprit de concorde, c’est exactement ce qu’il fallait faire! Le gouvernement ne nous fait pas confiance. Je ne comprends pas cette obstination à décider à la place des acteurs. C’est une profonde erreur. Nous avons déposé des propositions d’aménagements en conditionnant ces assouplissements à la signature d’un accord d’entreprise. Faisons confiance à l’intelligence collective!

 
Nous redoutons bien sur que cette crise sanitaire entraîne une crise économique profonde et longue. A terme, il faudra redéfinir nos priorités, les moyens à attribuer au service public, mieux reconnaître des métiers qui apparaissent aujourd’hui essentiels. La vie d’une caissière ou d’une personne qui traite les déchets n’est pas moins importante que celle d’un ingénieur qui fait du télétravail.

J’entends ces tensions qui montent entre les télétravailleurs et les autres. Mais c’est le travail de tous ceux qui assurent la continuité de services primordiaux qui doit être mieux considéré. Demain, j’espère que plus personne n’oubliera de dire « bonjour, merci » à celle qui sera restée en poste au supermarché. Cette crise remettra peut-être au goût du jour la solidarité et le dialogue social à tous les étages. En attendant, il faut serrer les rangs en ayant une discipline individuelle sur le confinement.

Les mesures prises par le gouvernement vous paraissent-elles adaptées à cette crise inédite?
L’Etat a pris en compte les salariés des particuliers employeurs en leur donnant accès au chômage partiel, il a repoussé les expulsions locatives, maintenu les allocations des chômeurs en fin de droit, activé les actions de formation… Il ne serait pas de bon ton de dire qu’ils n’ont rien fait. Mais la vraie préoccupation, c’est l’acheminement des matériels de protection auprès des soignants et de tous ceux qui travaillent tant dans l’alimentation, les transports que pour les travailleurs sociaux qui interviennent dans les centres d’hébergement, auprès des enfants en difficultés… Moi aussi, je me mets à la fenêtre tous les soirs pour applaudir les personnels médicaux et tous les autres. Les appels à la solidarité sont essentiels et les actions doivent suivre.

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