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Macron et Benalla : « des gamins sans limites, » (le sénateur Grosdidier)

Macron et Benalla : « des gamins sans limites, » (le sénateur Grosdidier)

Suite aux nouvelles révélations de Mediapart qui montre les relations particulières entre Benalla et Macron, , le sénateur Les Républicains de la Moselle et membre de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla, François Grosdidier, estime que ces révélations sont « la confirmation de tous les mensonges » d’Alexandre Benalla qu’il qualifie, au même titre qu’Emmanuel Macron, de « gamins sans limites, animés par un sentiment de surpuissance, qui s’exonèrent de toutes les règles de la République ». (Interview sur France Info

Que vous inspirent ces nouveaux éléments révélés par Mediapart ?

François Grosdidier : C’est la confirmation de tous les mensonges. C’est d’abord une infraction supplémentaire, puisque messieurs Crase et Benalla restent en contact alors que cela leur est interdit par leur contrôle judiciaire. Ensuite, c’est un nouveau parjure de monsieur Benalla, puisqu’il a participé à la rédaction des contrats russes alors qu’il était censé ne pas interférer dans ces contrats. Ensuite, nous avons une révélation qui est plutôt une confirmation, qui est le lien continu entre le président de la République et Alexandre Benalla, dans une période toute récente. Et surtout la révélation d’un sentiment de surpuissance à la fois d’Alexandre Benalla et du président de la République, qui sont comme des adolescents qui défient la République, qui se sentent en dehors de toutes règles, puisque Emmanuel Macron aurait dit selon monsieur Benalla, ’de toutes façons tu les boufferas tous. Tu es meilleur qu’eux’, en parlant des sénateurs ou des magistrats. C’est absolument surréaliste. On a des gamins sans limites, animés par un sentiment de surpuissance, qui s’exonèrent de toutes les règles de la République et qui méprisent tant les sénateurs que les forces de sécurité intérieure. Monsieur Benalla se sentait en capacité de commander les généraux et colonels de la gendarmerie et les plus hauts gradés de la police nationale. Monsieur Benalla était bien de fait le patron de la sécurité à l’Élysée, alors que le secrétaire général de la présidence, le directeur du cabinet, le chef du cabinet du président de la République nous ont expliqué exactement le contraire.

Pensez-vous qu’Alexandre Benalla puisse inventer, imaginer cela ?

Monsieur Benalla n’avait pas besoin d’inventer cela, dans une discussion confidentielle avec monsieur Crase qui était son homme de confiance. Autant monsieur Benalla peut avoir des raisons de mentir publiquement pour essayer de se disculper, autant il n’a aucune raison de mentir à huis clos.

Quelle valeur accordée aux différentes auditions d’Alexandre Benalla, en commission des lois au Sénat ?

Le travail du Sénat a pour mérite d’établir la vérité, là où les personnes entendues ont essayé de nous balader.

Benalla botte en touche !

Benalla botte en touche !

 

 

Les chevronnés et futés sénateurs n’ont pas réussi à avoir la peau de Benalla, une nouvelle fois très brillant mais qui a esquivé les pièges tendus par le Sénat devant la commission d’enquête. De toute manière pour l’essentiel, les questions portaient  sur les conditions d’utilisation de passeports diplomatiques après le licenciement de l’intéressé. Or finalement cette question est assez accessoire. Il s’agit certes d’une infraction mais l’utilisation de passeports diplomatiques ne confère aucune immunité, il permet simplement de passer plus rapidement les douanes. La vraie question qui n’a pas été posée, c’est comment un ancien garde du corps, certes spécialiste des questions de sécurité, peut se transformer en quelques semaines en businessman capable de conduire des délégations de chefs d’entreprise dans de nombreux pays y compris en rencontrant les chefs d’État. Cela suppose bien entendu que Benalla  utilise un carnet d’adresses avec des contacts qui dépassaient  et de très loin ses attributions à l’Elysée. Durant l’audition, sa deuxième depuis le début de cette affaire à tiroirs, les sénateurs se sont la plupart du temps heurtés à un mur, l’ex-homme de confiance d’Emmanuel Macron refusant de répondre à de nombreuses questions au nom du respect des institutions et des enquêtes judiciaires en cours. Deux heures durant, les échanges ont tourné autour des passeports diplomatiques et de service d’Alexandre Benalla, qui lui ont été délivrés dans le cadre de ses fonctions à l’Elysée. “On m’a fait savoir que ces passeports n’étaient pas désactivés, sinon je n’aurais pas voyagé avec ces passeports”, a encore dit Alexandre Benalla, qui en aurait fait usage 23 fois de son propre aveu. “Et je reconnais là une faute de ma part, un manque de discernement peut-être.” L’affaire dite Benalla a démarré avec des révélations sur ses agissements en marge des cortèges du 1er-Mai puis a connu de nouveaux développements en décembre, avec des révélations dans la presse sur ses passeports mais aussi sur ses activités post-Elysée et sur ses contacts persistants avec Emmanuel Macron. L’ancien chargé de mission a affirmé n’avoir plus eu d’échanges avec la présidence ou La République en marche (LaREM) depuis le 24 décembre. “Je ne détiens aucun secret sur qui que ce soit, je ne fais aucun chantage”, a assuré Alexandre Benalla, qui a dit souhaiter le succès du chef de l’Etat.

Affaire Benalla : guerre ouverte avec l’Elysée

Affaire Benalla : guerre ouverte avec l’Elysée

On assiste à une hystérisation de l’affaire Benalla avec maintenant une guerre ouverte qui s’engage entre le directeur de cabinet de l’Élysée et Benalla. Le directeur de cabinet Patrick Strzoda, accuse en effet maintenant Benalla d’avoir utilisé un faux pour obtenir ces passeports. On avait noté ces dernières semaines un net durcissement des propos de Benalla a l’égard de certains membres du cabinet de Macron et notamment vis-à-vis du directeur de cabinet. Compte tenu de la personnalité de Ben alla, il est fort pour probable qu’il n’en restera pas là et il fera d’autres révélations. Récemment il avait d’ailleurs indiqué qu’il avait continué d’échanger avec le chef de l’État après son licenciement. Mais l’interrogation la plus fondamentale ne concerne pas la question des passeports diplomatiques, à ne pas confondre avec l’immunité diplomatique, mais le fait que Benalla est passé du statut d’ancien garde du corps à celui d’organisateur de relations économiques internationales comme le démontre la vingtaine de voyages qu’il a effectués depuis l’été dans les pays étrangers. On se demande effectivement de quels soutiens bénéficie Benalla pour une conversion aussi réussie et aussi rapide.

Affaire Benalla: suite du feuilleton au Sénat

Affaire Benalla: suite du feuilleton au Sénat

Le feuilleton Benalla va  reprendre avec de nouvelles auditions au Sénat, aussi de nouvelles informations par exemple sur le nombre de passeports diplomatiques qu’il possédait encore sur le téléphone crypté défense dont il serait encore en possession en tout cas qu’il n’a pas rendu sitôt son licenciement. Un feuilleton forcément intéressant non  pas seulement à cause de l’utilisation de passeports diplomatiques qui ne confèrent d’ailleurs pas davantage exorbitant (et sûrement pas l’immunité) mais surtout sur la personnalité et le rôle de Benalla sein de l’Élysée. On peut en effet s’étonner que celui qu’on a qualifié comme un simple garde du corps du président puisse organiser à l’étranger des rencontres avec des responsables gouvernementaux et des chefs d’entreprise français. Certes Benalla n’est  sans doute pas sans qualités mais on ne passe pas d’un statut d’agent de sûreté même qualifiée à celui de businessman international. À moins évidemment de bénéficier de certaines protections. Justement ce que le Sénat aura à approfondir  Pour tenter d’éclaircir les conditions de détention et d’utilisation des passeports diplomatiques d’Alexandre Benalla, la commission d’enquête du Sénat va donc auditionner Christophe Castaner. Le désormais ministre de l’intérieur avait déjà été interrogé par les sénateurs - tout comme le directeur de cabinet de la présidence Patrick Sztroda - mais dans le cadre de ses fonctions de délégué général du parti présidentiel de La République en Marche. Le ministre des Affaires étrangères devrait répondre aux interrogations sur la remise ou non des documents diplomatiques à ses services. Comme lors de la première salve d’auditions, les sénateurs vont veiller à ne pas empiéter sur la procédure judiciaire en cours alors que le parquet de Paris a ouvert en décembre dernier une enquête préliminaire pour notamment « abus de confiance », après un signalement du Quai d’Orsay sur « la non restitution et l’usage » de passeports diplomatiques. Si ce dernier a remis ces documents aux enquêteurs le 9 janvier dernier, Alexandre Benalla, comme Vincent Crase – également mis en cause dans le volet des violences du 1er-Mai – va être réauditionné lundi prochain par les sénateurs. Ils pourraient tous deux être interrogés sur leurs éventuelles activités privées, notamment dans le domaine de la sécurité privée.

Benalla –Macron : les échanges continuent ?

Benalla –Macron : les échanges continuent ?

L’affaire Benalla pourrait à nouveau occuper l’actualité après les déclarations de l’intéressé concernant les échanges qu’il continuerait d’entretenir avec le chef de l’État par messagerie sur Instagram. Des faits qui n’ont pas forcément été démentis par l’Élysée. En effet Interrogé par Reuters sur ces propos, l’Elysée a répliqué ne pas vouloir “poursuivre un dialogue par presse interposée avec M. Benalla qui se venge de son licenciement pour faute grave en entretenant tout un faisceau de contre-vérités et d’approximations”. Lors d’un entretien dimanche avec Mediapart, l’ancien collaborateur du chef de l’Etat affirme avoir eu des échanges avec Emmanuel Macron depuis son licenciement de l’Elysée, en juillet dernier. “Ça va être très dur de le démentir parce que tous ces échanges sont sur mon téléphone portable”, dit-il. Alexandre Benalla décrit par ailleurs un président de la République entouré de “technocrates” qui “appartiennent à une famille pire que la mafia où tout le monde se tient, où tout le monde doit sa carrière à l’autre”. “Vous avez un système qui est pris en otage par une haute fonction publique qu’on appelle aussi les technocrates ou les énarques, plus un certain nombre de personnes qui errent dans les couloirs et qui font de l’influence sans qu’on sache bien quels intérêts ils servent si ce n’est les leurs”, dit-il. Le président de Mediapart, Edwy Plenel, a déclaré lundi sur BFM TV que les échanges entre le chef de l’Etat et l’ancien chargé de mission avaient été authentifiés. Selon lui, Alexandre Benalla est “totalement catégorique” quand il raconte “comment on sollicite son avis au plus haut sommet de l’Etat – le président lui-même, y compris sur une crise comme celle des ‘Gilets jaunes’ – et comment il échange régulièrement avec le président et certains de ses collaborateurs”.

Benalla : le faux débat des passeports diplomatiques

Benalla : le faux débat des passeports diplomatiques

Par paresse, par incompétence ou par intérêt politicien, les médias se sont surtout concentrés sur la question de l’utilisation de passeport diplomatique par l’ancien garde du corps de Macron,  considérant qu’il s’agissait d’un nouveau scandale d’État. Or l’utilisation de ce passeport ne confère aucun privilège et surtout pas l’immunité diplomatique. Il permet au mieux de franchir plus facilement les frontières mais pas forcément les contrôles. La vraie question n’est donc pas l’utilisation de passeport diplomatique qui constitue une faute finalement mineure mais pourquoi et comment Benalla, considéré même comme un simple bagagiste par  Castaner a pu conduire de nombreuses délégations économiques en Afrique. Bref passait du statut de bagagiste ou de garde du corps à celui de businessman international en quelques semaines. Grâce à qui ? Avec quel soutien économique et politique ? Et se pose surtout la nature des vraies fonctions qu’il occupait à l’Élysée et la nature des relations y compris avec le chef de l’État. Le reste est finalement accessoire. Même avec un passeport diplomatique les demandes de visas restent nécessaires pour la plupart des pays et parfois les contrôles des douaniers sont plus pointilleux. Enfin, ce document « ne confère à son titulaire aucune immunité, que ce dernier se trouve sur le territoire français ou à l’étranger », a précisé le ministère des Affaires étrangères. Reste le prestige du passeport diplomatique, qui porte la mention: « Nous, ministre des Affaires étrangères (…) prions les autorités des pays amis et alliés de laisser passer librement le titulaire du présent passeport et de lui donner aide et protection ».

 

Passeports de Benalla : le Drian en fait une affaire d’Etat

 Passeports de Benalla : le Drian en fait une affaire d’Etat

Le gouvernement fait encore une grave erreur de communication en se mobilisant sur l’affaire Benalla. En procédant ainsi ce gouvernement et l’Élysée risquent  de transformer l’épisode de Ben Allah en nouvelle affaire d’État. Si le ministère des affaires étrangères avait réellement voulu récupérer attend les passeports de Benalla, il aurait pu le faire lorsque ces derniers étaient à l’Élysée. Puisque semble-t-il Benalla n’a pas répondu aux lettres du ministère des affaires étrangères, il était possible de récupérer ces documents par voie d’huissier. En fait le ministère des affaires étrangères par la voix de Jean-Yves le Drian (comme d’ailleurs le directeur de cabinet de l’Elysée) tire le parapluie. Ils n’éviteront cependant pas certaines interrogations peut-être pas celle de l’ »indépendante » justice mais celle en tout cas des médias. La question des pas de savoir si Benalla a utilisé des passeports diplomatiques, cette utilisation méritera sans doute une peine symbolique. La question est de savoir pour quoi faire. Comment celui que Castaner  désignait récemment comme bagagiste employé de seconde zone de l’Élysée peut-il aujourd’hui conduire des délégations d’hommes d’affaires. Quel était donc son rôle à l’Élysée et quel type de relation entretient-il encore avec le pouvoir. Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères n’estime que les agissements de l’ex-chargé de mission “paraissent susceptibles de caractériser un comportement contraire à la loi pénale”, dans son courrier au procureur, transmis à Reuters. Dans sa lettre au procureur, Jean-Yves Le Drian écrit que le ministère a demandé à Alexandre Benalla de rendre ces passeports par lettres recommandées des 26 juillet et 10 septembre 2018. Malheureusement pour le ministre des affaires étrangères ce n’est que fin décembre qu’une plainte a été déposée en raison des informations parues dans le monde. Cela démontre à l’évidence un fonctionnement assez aléatoire des services de l’État car toute utilisation de passeports diplomatiques et immédiatement signalés au ministère.

Benalla : le scotch qui colle aux pattes de Macron

Benalla : le scotch qui colle aux pattes de Macron

 

 

 

L’affaire Benalla  ressemble à une sorte de lessiveuse où les différents courants de l’Élysée sont en train de laver leur linge sale. La question n’est pas tellement de savoir l’intéressé à utilisé son passeport diplomatique après son départ de la présidence mais plutôt qu’elle peut-être la nature du business international d’un homme qui jusque-là était garde du corps. Cela pose le problème de la nature des relations entre Macron et Benalla. Curieux comme démarche, certains à l’Élysée auraient pu s’apercevoir plutôt que l’intéressé utilisait son statut pour faire business personnel. Certes il est loin d’être idiot mais il n’a quand même pas la stature pour conduire des délégations économiques à l’étranger comme c’est semble-t-il le cas pour le Tchad et ailleurs Tout cela donne l’impression que certains à l’Élysée ouvrent le parapluie pour le cas de nouvelles révélations apparaîtraient dans la presse. Sans doute pourquoi sur un ton ferme, le directeur de cabinet du président, Patrick Strzoda, affirme dans une lettre que l’Élysée ne pourrait « laisser sans réaction l’existence de relations d’affaires en France ou à l’étranger avec des intérêts privés, tout à fait incompatibles » avec les fonctions de l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron remercié en août. Des activités « que vous n’avez jamais révélées avant votre prise de fonctions ou qui auraient été nouées ou qui se seraient perpétuées alors que vous étiez en fonctions », insiste le directeur de cabinet. Patrick Strzoda demande aussi à l’ancien chargé de mission de l’Elysée de fournir « toutes informations pertinentes à ce sujet ainsi que sur les rémunérations que vous auriez reçues directement ou par personnes interposées au titre de ces missions ». La lettre type d’un haut fonctionnaire qui se met à l’abri. L’Élysée aurait  peut-être intérêt à mettre la pédale douce sur cette affaire car Benalla n’est pas du genre à se laisser faire comme un vulgaire haut fonctionnaire. Il pourrait bien révéler des affaires un peu ennuyeuses pour le pouvoir en place. S’estimant accusé à tort, l’ancien chargé de mission a dénoncé jeudi des propos « diffamatoires » et « calomnieux », « sous-entendant » qu’il ait pu se « prévaloir d’une fonction, d’un titre, ou d’un pouvoir aux fins de démarchages professionnels ». Selon lui, « certaines personnes de l’entourage d’Emmanuel Macron » veulent « saccager » ses vies familiale et professionnelle. « Je ne me tairai plus », a-t-il menacé. Alexandre Benalla a été limogé de l’Elysée cet été et mis en examen pour « violences volontaires », accusé d’avoir outrepassé ses fonctions en participant à une interpellation musclée en marge des manifestations du 1er mai à Paris.

Le retour de la réforme constitutionnelle : ou Benalla saison 2 ?

Le retour de la réforme constitutionnelle : ou  Benalla saison 2 ?

 

 

Ce qui aux yeux de Macron peut légitimer la priorité donnée à la réforme constitutionnelle. Certes avant l’affaire Benalla, on  pouvait comprendre que cette  question trouve sa place dans l’agenda présidentiel mais d’une part l’affaire Benalla  est passée par là, d’autre part la conjoncture économique et politique a changé. Première observation la résurgence de la réforme constitutionnelle pourrait bien se transformer en affaire Benalla saison 2. En effet l’une des priorités de cette réforme et de renforcer encore le rôle du président alors que visiblement ce président dispose déjà de moyens exorbitants qui étouffent le gouvernement et le parlement. Pour preuve cette affaire Benalla qui n’a pu être possible que grâce pouvoir absolu du président de nommer n’importe qui à n’importe quelle place. Dernier exemple, la nomination dans le corps diplomatique de l’écrivain Besson qui a transformé macro en héros dan son dernier ouvrage. Le retour de cette réforme constitutionnelle est d’autant plus surprenant qu’elle a peu de chances à aboutir dans sa totalité puisqu’il faudrait l’accord des trois cinquièmes du Parlement. Le président de la République l’annoncera jeudi devant le Conseil. Ce qui politiquement est aujourd’hui impossible. On pourra toujours faire une réformette mais sûrement pas cadenasser encore davantage le parlement au profit des prérogatives du président. Macron a prévu de faire la pédagogie de sa réforme pour la relancer. Le président de la République veut dresser un parallèle entre 1958 et 2018. «Il part du constat que la France d’aujourd’hui souffre des mêmes maux que la France de 1958 avec une crise de légitimité et d’efficacité», explique-t-on dans l’entourage du chef de l’État.  En faite ce ne sont pas les institutions qui sont en cause mais ceux qui les servent. De ce point de vue, le costume de président parait un peu grand pour macro,  qui ne parvient pas à trouver le juste équilibre entre une posture monarchique et un débat direct avec les Français ; un Macron  arrogant dans certains cas, sulfureux dans d’autres. Il y a sans doute des améliorations à opérer dans le fonctionnement de nos institutions mais ce n’est plus vraiment la priorité. La donne a changé, Macron s’est beaucoup fragilisé lui-même. En outre et surtout, la conjoncture économique est marquée par un net  tassement de la croissance qui va faire repartir le chômage.  La responsabilité en incombe en partie à Macron qui a bloqué le pouvoir d’achat et tué la consommation des ménages qui représentent 60 % du PIB. La priorité aujourd’hui ce n’est pas  les institutions mais la relance de l’activité notamment pour faire diminuer le chômage.

Benalla : les plus grands avocats pénalistes pour le défendre

Benalla : les plus grands avocats pénalistes pour le défendre

 

Jacqueline Laffont et Pierre Haïk deux avocats célèbres qui sont intervenus  dans les grandes affaires politico-financières des 20 à 30 dernières années vont défendre Benalla. : A eux deux, ils comptent ainsi comme clients les plus prestigieux l’ex-président français Nicolas Sarkozy, l’ex-ministre de l’Intérieur Charles Pasqua, l’ex-industriel Serge Dassault et des hauts dirigeants étrangers comme le président du Gabon Ali Bongo ou l’ex-dirigeant de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo. Ben à la va sans doute va bénéficier de l’appui des plus grands avocats parmi les pénalistes. Des avocats spécialisés notamment dans les affaires politico-financières. Sans doute pas un choix uniquement personnel mais guidé par la main de l’Élysée. On peut légitimement se demander qui paiera la facture car la médiation de ses avocats n’est pas gratuite même s’il revendique de défendre de temps en temps des fiables des justiciables ordinaires. Comme dans toutes les affaires politiques ou financières, on va forcément solliciter le droit pour donner du temps au temps. En clair pour tenter d’enterrer l’affaire comme c’est le cas certains dossiers qui traînent depuis 10 20 ou 30 ans. Par exemple comme dans l’affaire de Richard Ferrand classé sans suite notamment pour dépassement des délais d’instruction ! Pour le bonheur de mobylette évidemment les délais sont plus rapides !Le dossier Benalla, ce couple à la ville le connaît déjà puisqu’il assurait jusque-là la défense de Vincent Crase, le salarié de La République en marche qui se trouvait en compagnie d’Alexandre Benalla le 1er mai. Ils vont se désaisir de son dossier pour prendre en main celui du garde du corps. Ces derniers mois, Jacqueline Laffont a également assuré, dans les tribunaux ou dans les médias, la défense de l’ex-ministre de l’Ecologie Nicolas Hulot, après les révélations du magazine Ebdo portant sur d’anciennes accusations de violences sexuelles, du présentateur vedette de la Chaîne parlementaire (LCP) Frédéric Haziza, qui a fait l’objet d’un rappel à la loi, après des accusations d’agression sexuelle, ou bien encore du milliardaire russe Souleïman Kerimov, dont la mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale a été annulée en juin. Mais ses principaux faits d’armes restent d’avoir obtenu la relaxe en 2015 de Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, et celle de Charles Pasqua en 2013 dans l’affaire Pétrole contre nourriture et celle. Son époux, spécialisé aussi dans les affaires africaines, avait également obtenu la relaxe de Pasqua dans le procès dit de l’Angolagate en 2011.

Affaire Benalla : ras le bol

Affaire Benalla : ras le bol

 

 

Sans doute à juste titre, les Français commencent à considérer à exprimer leur ras-le-bol par rapport à l’affaire Benalla qui occupe les « une » depuis l’été il est clair que l’été constitue une certaine période de diète pour les médias et que tout événement même mineur peut prendre un certain relief pour remplir la ligne éditoriale. On a donc reproché aux médias d’en faire trop, c’est aussi l’avis des Français d’après un sondage Odoxa. Une nette majorité des Français (58%) jugent, par ailleurs, que les médias parlent trop de l’affaire Benalla. Un quart d’entre eux (26%) estiment que les médias sont dans la juste mesure, alors que 15% trouvent que le retentissement médiatique donné à l’affaire n’est pas suffisant.

Ce sentiment de saturation médiatique est à mettre en parallèle avec le gros succès d’audience de l’audition d’Alexandre Benalla mercredi au Sénat. Si les chaînes d’information qui l’ont retransmise ont réuni près de 750 000 téléspectateurs, le sondage révèle que plus de quatre millions de personnes ont suivi en intégralité ou en partie l’audition, soit plus de 8% de la population adulte. À cela doit s’ajouter ceux, trois fois plus nombreux, qui ont vu des extraits a posteriori, soit un quart des Français interrogés. Les auteurs de l’enquête soulignent que l’impact de cette audition va encore bien au-delà des personnes qui y ont été personnellement exposées. À ces téléspectateurs ou auditeurs directs ou indirects, s’ajoutent tous ceux qui ont entendu parler de cette audition en voyant, lisant ou entendant des commentaires dans les médias. Au total les trois quarts des Français ont entendu parler de cette audition, selon ce sondage. Pourquoi un tel emballement médiatique ? Non pas tellement parce qu’il  s’agit réellement d’une grande affaire d’État mais que cela révèle un certain dysfonctionnement résultat du centralisme de Macron. Si les médias en ont rajouté c’est aussi justement du faite de l’intervention malvenue de l’Élysée et du gouvernement dans cette affaire. À plusieurs reprises l’Élysée directement ou encore Griveaux, le porte-parole de la majorité ou encore Castaner membre du gouvernement et responsable du parti en marche enfin la ministre de la justice elle-même n’ont cessé d’intervenir pour empêcher l’audition de Benalla devant le Sénat. Pourquoi une telle obstination si dans le même temps le pouvoir en place considère  Benalla  comme un personnage secondaire responsable d’une bavure personnelle. Conclusion l’État consciemment ou non a contribué à donner à un caractère d’État à une affaire qui ne l’était sans doute pas.

 

 

Sondage Benalla : pas convaincant pour 75 %

Sondage Benalla : pas convaincant pour 75 %

 

Une audition particulièrement suivie par les téléspectateurs et auditeurs mais qui n’a pas convaincu en dépit de l’exercice d’équilibriste particulièrement brillant réalisé par Benalla.  Selon l’enquête Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro. L’ancien chargé de mission d’Emmanuel Macron entendu mercredi 19 septembre par le Sénat n’a pas été convaincant pour 75 %. Ce sentiment concerne presque la totalité de l’échiquier politique. Si Alexandre Benalla déçoit près de six sympathisants de La république en marche sur dix (58%), il concentre contre lui 75% des sondés proches des Républicains, 80% des sympathisants du Rassemblement national, 85% des proches du Parti socialiste et 87% des sympathisants de La France insoumise. 85% des sondés n’ont pas été convaincus lorsque l’ancien collaborateur du chef de l’Etat a affirmé que son port d’arme n’était pas lié à la sécurité du président de la République mais à sa sécurité personnelle. Ils sont 81% à ne pas le croire quand il affirme qu’il n’a jamais été ni policier, ni garde du corps d’Emmanuel Macron. Et près de huit sondés sur dix (79%) ne l’ont pas cru lorsqu’il a dit n’avoir jamais eu aucun autre avantage que sa rémunération.

Concernant les sentiments exprimés par Alexandre Benalla sur cette affaire, les deux tiers (66%) des personnes interrogées ne l’ont pas cru lorsqu’il a exprimé ses regrets d’avoir critiqué le président de la commission d’enquête. Et 57% n’ont pas été convaincus par le sentiment d’humiliation exprimé par Alexandre Benalla à propos de son éviction de l’Elysée.

 

Benalla : « pour préciser », un enfumage !

Benalla :  « pour préciser », un enfumage !

 

 

 

C’est en substance ce que dit Florian Silnicki, expert en communication  à propos de l’audition de Benalla au sénat. (Interview du Figaro)

 

Qu’avez-vous pensé de la prestation d’Alexandre Benalla devant les sénateurs?

FLORIAN SILNICKI. - Je l’ai trouvé très intéressante. C’est un cas d’école à montrer à tous les étudiants. Dès le début, on sent l’empreinte de la communication de crise. M. Benalla sait que les personnes en face de lui sont hostiles. De fait, il fait immédiatement un acte de contrition en s’excusant auprès des sénateurs. Il apparaît, durant les premières minutes, comme empathique et transparent. C’était le but recherché, et ça a marché. D’autant qu’il se présente seul, sans avocat, pour prouver qu’il n’a rien à cacher. Mais cette stratégie s’est rapidement enrayée au moment où il a dit: «J’ai été bien élevé». C’est assez grossier, selon moi. Cela n’a pas sa place dans un discours institutionnel où il est censé être précis sur les faits qui lui sont reprochés. Au final, il n’est pas apparu suffisamment transparent et efficace. Il a été davantage arrogant, même si une bonne stratégie de communication peut masquer ce trait de caractère.

Dès les premières minutes, il a répété à chaque début de réponse la formule «Pour être précis». Est-ce, selon vous, une erreur de stratégie?

Parfaitement. C’est à ce moment-là que la machine s’est grippée. M. Benalla veut à tout prix apparaître comme un homme qui n’a rien à cacher et entend le prouver en répondant précisément aux questions qu’on lui pose, à l’image des hauts fonctionnaires interrogés les mois précédents dans cette affaire. Pour ce faire, il utilise la formule «Pour être précis» à plusieurs reprises. C’est, là encore, très grossier. Cela peut être efficace dans une communication de crise, mais la systématisation de l’utilisation de cette expression agace parce que ce n’est pas naturel. On ne dit pas «Pour être précis» dans la vie de tous les jours. D’autant qu’il se trompe à deux reprises, notamment sur les fonctions qu’il exerçait à l’Élysée, et est contraint de se reprendre. L’effet recherché est complètement renversé. Au lieu d’apparaître comme quelqu’un de précis, méticuleux, il devient suspect aux yeux de ceux qui l’interrogent. En plus, il apparaît comme un homme arrogant parce qu’il donne l’impression de vouloir, à chaque réponse, être plus précis que ses interlocuteurs et de vouloir les faire taire. C’est une technique qui a un effet boomerang si elle est mal utilisée, comme c’était le cas aujourd’hui. J’avoue ne pas comprendre cette stratégie…

Pensez-vous qu’il a été bien préparé avant cette audition par ses communicants?

Selon moi, il a été trop préparé et ça s’est vu. Il a voulu jouer un rôle et a été démasqué. Il a voulu être à la fois Docteur Benalla et Mister Alexandre. La stratégie de communication est, en général, le reflet de la stratégie juridique. Mais ici, cela a été mal fait. Depuis le début de l’affaire, il tente de nous expliquer qu’il ne joue pas un rôle opérationnel dans la protection du président de la République ou qu’il n’est pas à l’origine de la délivrance du permis de port d’arme. Cela s’appelle une stratégie d’étanchéisation ou de distanciation. Il souhaite apparaître comme le moins responsable possible. Mais, à côté de cela, il cite devant les sénateurs des articles très précis du Code de sécurité intérieure. On ne peut pas dire qu’on ne sait rien pour après vouloir montrer aux autres que l’on en sait davantage qu’eux. C’est du mauvais théâtre. En communication, soit on joue le naïf, soit le cynique. Mais pas les deux. Ici, la communication de crise a été particulièrement maladroite et inefficace.

Lors de son intervention au 20h de TF1, mais aussi lors de cette audition, il est apparu très calme et posé. Est-ce réfléchi?

Oui, forcément. Il était impératif de montrer un comportement inverse de celui que les Français ont vu sur les vidéos lors de la manifestation du 1er mai. Il devait aussi contrebalancer les propos violents qu’il a lancés à l’adresse de la commission d’enquête du Sénat ou des journalistes par une attitude calme et posée. Le problème est qu’il a déjà montré plusieurs visages dans cette affaire, alors que les faits n’ont pas évolué depuis de nombreuses semaines. Il est tantôt agressif dans ses paroles, tantôt chaleureux et souriant, ce qui fait que les gens ont du mal à cerner ce personnage. Mais son âge, il n’a que 27 ans, et le fait qu’il ne soit pas habitué à une telle pression médiatique peut avoir joué en sa défaveur. Selon moi, si son audition a été trop préparée, il n’a pas été suffisamment entraîné pour faire face à une telle situation.

 

Impact de Benalla : mauvais pour l’image de Macron pour 73%

Impact de  Benalla : mauvais  pour l’image de Macron pour 73%  

 

74% des Français toujours  choqués par l’affaire Benalla, selon un sondage Elabe pour BFMTV diffusé ce mercredi.  73% des Français estiment que l’affaire Benalla a écorné l’image de Macron. . Même dans ses rangs, ils sont plus de la moitié de ses électeurs à estimer que cette affaire a eu un impact négatif sur l’image du président de la République. . A la question de savoir qui sont les responsables de l’affaire, les Français sont 58% à répondre Alexandre Benalla, mais 50% évoquent tout de même la responsabilité d’Emmanuel Macron (plusieurs réponses étaient possibles). Le sondage révèle que les 38% restants, eux, citent les collaborateurs de l’Elysée. Par rapport à fin juillet, les Français sont de plus en plus partagés sur le rôle des partis d’opposition. 53% des sondés estiment désormais que les partis d’opposition sont dans leur rôle en souhaitant obtenir des réponses sur l’affaire Benalla, contre 56% au début de l’été. A l’inverse, 47% jugent qu’ils en font trop et cherchent à exploiter l’affaire Benalla. Quant aux électeurs d’Emmanuel Macron, ils sont 70% à critiquer le comportement actuel de l’opposition, un chiffre en hausse de 10% par rapport à juillet dernier.

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(*) Sondage mené sur Internet les 18 et 19 septembre 2018, sur un échantillon représentatif de 990 personnes âgées de 18 ans et plus, composé selon la méthode des quotas. Le terrain d’enquête a débuté avant l’audition d’Alexandre Benalla mercredi 19 septembre, et s’est terminé quelques heures après la fin de l’audition.

Benalla- Sénat : confrontation

Benalla- Sénat :  confrontation

Trois raisons pour que cette confrontation se révèle particulièrement néfaste pour le pouvoir. La première raison est liée au fait que Benalla à tout fait  pour éviter d’avoir à se présenter devant la commission parlementaire du Sénat. Il a d’ailleurs été curieusement très soutenu par le pouvoir en particulier par Castaner  et même par la ministre de la justice. Un soutien au plus haut niveau particulièrement surprenant quand dans le même temps, on affirme à l’Élysée et au gouvernement que Benalla  n’était qu’un personnage secondaire. Il est clair que ce soutien inconditionnel de Benalla constitue de la part du pouvoir une faute juridique et politique.  La seconde raison qui risque de discréditer Benalla  et ceux qui le soutiennent, c’est le caractère insultant de l’intéressé vis-à-vis du Sénat. Décidément chez Benalla, le naturel revient au galop. , personnage sulfureux, colérique, voire violent Benalla n’a pu s’empêcher de se livrer à des excès verbaux inadmissibles en insultant des sénateurs et l’institution parlementaire. Interrogé sur France Inter, Alexandre Benalla a chargé le président Les Républicains de la commission d’enquête sénatoriale Philippe Bas : »M. Philippe Bas, je mesure très bien mes propos, ce petit marquis, m’impose aujourd’hui de venir devant lui, sinon il m’envoie la police ou la gendarmerie. (…) Ce sont des petites personnes qui n’ont aucun droit, et aucun respect pour la République française et la démocratie. (…) Et aujourd’hui, ces personnes bafouent le principe de notre démocratie qui est fondé sur la séparation des pouvoirs. Moi, j’ai des comptes à rendre à la justice française. Le Sénat français, qui bafoue les règles constitutionnelles de notre pays, très sincèrement, je vous le dis franchement, je n’ai aucun respect pour eux. » On se demande bien pour qui se prend Benalla pour porter un tel jugement sur le Sénat et ses membres. La troisième raison centrale de l’intérêt de l’audience de Benalla, c’est que nécessairement le Sénat va s’efforcer de connaître avec davantage de précision quelle était exactement le rôle de l’intéressé à l’Élysée. Un petit fonctionnaire de second rang chargé de formalités administratives ou un chef de police officieux sorte de barbouze chargé de mettre en place un service parallèle pour le président. Quelle est sa légitimité politique ? Quelle est sa qualification ? Quel est son passé de citoyenneté ? Quelles ont été ses engagements en dehors d’avoir suivi comme à la culotte l’actuel président de la république au cours de meetings. La personnalité et le comportement de cet individu posent évidemment la question des critères de sélection des collaborateurs, des amis et confidents de Macron.

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