CETA : compromis accepté par les Belges
Le difficile compromis accepté par les belges repose sur un additif qui modifie les conditions d’arbitrage afin de garantir la souveraineté des Etats et sur une meilleure protection de l’agriculture. Notons le caractère technocratique de ce type d’accord qui commencera à être mis en application, au moins de manière partielle, avant d’être approuvé par chacune des composants de l’union européenne. Une procédure qui pourrait demander plusieurs années. Le CETA est cependant beaucoup plus équilibré que le projet de TAFTA très libéral pour l’Europe est très protecteur pour les États-Unis. Cependant le Ceta pourrait aggraver Certaines notamment de la filière viande en Europe tandis que certaines filières comme celle du fromage européen et notamment français pourront trouver de nouveaux débouchés. Le Premier ministre belge Charles Michel a expliqué que les chefs des régions et des communautés linguistiques de Belgique avaient mis au point un addendum au projet de CETA pour répondre aux préoccupations concernant les droits des agriculteurs et des gouvernements. Le Canada s’est dit « prudemment optimiste » par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, qui était de passage à Paris. Le président du Conseil européen Donald Tusk lui a fait écho mais il n’a pas pour autant été jusqu’à dire que l’Accord économique et commercial global (CETA) était une affaire conclue. L’addendum doit d’abord être entériné par les différentes instances législatives régionales belges puis obtenir l’approbation du Canada et des autres Etats de l’UE. Donald Tusk a expliqué qu’il ne prendrait contact avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau qu’ »une fois seulement que toutes les procédures seraient finalisées pour que l’UE signe le CETA ». Le ministre-président de Wallonie, le socialiste Paul Magnette, a présenté ses excuses aux autres Etats européens et au Canada pour le contretemps, mais a expliqué que ce qui avait été obtenu était important, « non seulement pour la Wallonie, mais pour toute l’Europe ». Il a souligné que le compromis trouvé par la Belgique aurait pour conséquences de fixer des règles claires pour le fonctionnement de l’économie mondiale et que les particuliers seraient ainsi mieux protégés.
(Avec Reuters)
CETA : les Belges font échouer le sommet Canada-UE
Suite au veto de la Belgique, le projet d’accord de libre-échange avec le Canada ne sera pas signé jeudi et le premier ministre canadien a renoncé à se rendre à Bruxelles. À dépit des nombreuses discussions, la Belgique a maintenu sa position et notamment son opposition aux mesures relatives aux mécanismes d’arbitrage qui remettent en cause la souveraineté des Etats et la Belgique conteste toujours les conséquences de cet accord sur l’agriculture. Toutefois le Canada se dit toujours prêt à signer cet accord de libre-échange à condition évidemment que l’union européenne soit prête L’incapacité mercredi des différentes parties belges à se mettre d’accord sur une position commune face au traité de libre-échange entre Canadiens et Européens (CETA) a fait capoter le sommet Canada-UE prévu jeudi à Bruxelles pour sa signature officielle, en présence du Premier ministre Justin Trudeau. Après l’échec d’une énième réunion de concertation entre les représentants des différentes régions et communautés linguistiques de Belgique, qui ont toutes voix au chapitre, le gouvernement canadien a finalement annoncé mercredi soir le report du déplacement de la délégation canadienne à Bruxelles.
Depuis plusieurs jours, le gouvernement fédéral belge tente en vain de convaincre la région francophone de Wallonie, la région de Bruxelles-Capitale et la «Communauté française» de revenir sur leur veto, qui bloque la signature du CETA par la Belgique et, en conséquence, par l’Union toute entière. «
« Naïveté » des autorités belges : mea culpa de Michel Sapin
Mea culpa de Michel Sapin à propos de ses déclarations scandaleuses concernant la naïveté belge à l’égard du terrorisme. Mea culpa toutefois nuancé puisque Michel Sapin considère que ses déclarations ont été déformées par la presse (ben voyons !)! Michel Sapin qui n’avait pas hésité à accuser la Belgique de naïveté face aux dangers du communautarisme. Pire, il a défini la politique à suivre pour remédier à ce phénomène. Comme si la France avait réussi quoi que ce soit dans la lutte contre l’intégrisme. Or dans la plupart des villes françaises des banlieues entières se sont communautarisées. Un Communautarisme véritable terreau du radicalisme. Des zones de non-droit abandonnées autant par l’État que par les collectivités locales. Des quartiers où la paix sociale a été achetée contre l’autorisation tacite de mettre en place des économies parallèles reposant sur des trafics en tout genre en particulier sur le trafic de drogue. La Belgique a sans doute des responsabilités mais la France tout autant sinon davantage. Pratiquement aucune grande ville en France n’échappe à ce phénomène de concentration des communautés autorisées, suscitées et même soutenues financièrement. Pour Michel sapin exemple type de l’oligarchie incompétent et irresponsable, plus c’est gros plus ça passe. Comme la version du chômage qu’il n’a cessé de pronostiquer pendant des années. Il y a sans doute longtemps que Michel sapin n’a pas mis les pieds dans une banlieue sensible. C’est tout le drame de petits bourgeois du parti socialiste coupés depuis longtemps de toutes les réalités économiques, sociales et sociétales. De tels propos scandaleux font évidemment le lit du front national qui se nourrit surtout du déni de réalisme du gouvernement et surfe sur la vague du populisme. Du TS Le ministre français des Finances Michel Sapin a en effet estimé mardi que la classe politique belge avait péché par « naïveté » en laissant se développer un bastion islamiste à Molenbeek, la commune où étaient basés plusieurs membres du commando responsable des attentats de novembre à Paris. « Quand un quartier est en danger de se communautariser, on doit agir », a-t-il dit sur LCI, après que la Belgique a été frappée à son tour par des attentats islamistes qui ont fait au moins 30 morts. Prié de dire si la Belgique n’avait pas été trop tolérante face au développement du communautarisme à Molenbeek, Michel Sapin a répondu : « Je ne sais pas s’il faut dire la Belgique en tant que telle mais je pense qu’il y a eu une volonté ou une absence de volonté de la part de certains responsables politiques, peut-être par envie de bien faire, peut-être par sentiment que, pour permettre une meilleure intégration, il faut laisser des communautés se développer, peut-être aussi une forme de naïveté. » « Mais nous savons, et la France le sait peut-être plus encore que d’autres (…), que ce n’est pas la bonne solution et que lorsqu’un quartier hier, aujourd’hui, est en danger de se communautariser, on doit agir », a-t-il ajouté. Pour le ministre, « on doit agir par une politique de la ville, par une politique d’intégration, par l’école, par la langue, tout ce qui fait qu’on appartient, quelle que soit son origine, quelle que soit sa religion, à la communauté française. » Des propos qui confirment qu’il y a bien longtemps que Michel Sapin n’a pas mis les pieds dans les quartiers sensibles qui concernent la plupart des grandes villes.