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Prévisions Banque de France : toujours l’orthodoxie financière et l’optimisme béat

Prévisions Banque de France : toujours l’orthodoxie financière et l’optimisme béat

Ce qui caractérise la Banque de France, c’est son adhésion sans état d’âme à l’orthodoxie financière notamment allemande. Ainsi par exemple cette religion des taux d’intérêt « seul moyen de combattre l’inflation ». Et pour répondre aux interrogations de l’écroulement de la croissance, la Banque de France manifeste un optimisme béat à l’égard des prévisions du pouvoir en place.

Rien de très scientifique là-dedans puisque la banque de France traditionnellement adopte une doctrine nourrie de l’orthodoxie financière allemande corrigée des orientations du pouvoir en place en France.

Régulièrement donc lorsque la tendance de la croissance se dirige vers la stagnation voire la récession, la Banque de France sort une prévision dite légèrement optimiste avec une augmentation de 0,1 % par exemple pour le Pib au quatrième trimestre.

Une prévision évidemment très hypothétique car de l’épaisseur du trait. Une insignifiante croissance qui pourra être corrigée ensuite à la baisse par l’INSEE. Un double avantage faire apparaître quand même un certain dynamisme au moment présent et se réserver la possibilité d’une vision rose pour l’avenir avec la révision en baisse du passé

«Nous ne voyons pas de récession», assure ainsi ce jeudi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Ce dernier se veut rassurant et précise au micro de Radio Classique une «croissance légèrement positive» pour ce quatrième trimestre, «entre +0,1% et +0,2%».

S’il n’exclut pas un «ralentissement confirmé dans tous les secteurs», dont les services ou les bâtiments, «l’activité a à peu près tenu». À cela s’ajoute un «ralentissement des emplois», mais «bien moindre» que lors de précédents «cycles de ralentissement de l’activité». «La situation de l’emploi s’est très significativement améliorée» ces dernières semaines, complète François Villeroy de Galhau.

Côté inflation, «on va vraiment dans la bonne direction», s’enthousiasme le gouverneur de la Banque de France. À 7% il y a un an, l’inflation est désormais fixée à 4% en octobre. Certes, «il va y voir de la volatilité», anticipe François Villeroy de Galhau, mais «il y a une tendance à la baisse dans la durée». Même constat pour le pétrole, qui «a plutôt eu tendance à baisser». «Les Français vont le ressentir sur le prix à la pompe», promet le gouverneur.

Il rappelle également l’engagement de la Banque de France de ramener «l’inflation vers 2% d’ici 2025». «La maladie c’est l’inflation, le remède ce sont les taux d’intérêt», souligne François Villeroy de Galhau, qui reconnaît que cette solution «n’est pas agréable, mais efficace».

On se demande bien quel est la pertinence et l’efficacité de la banque de France pour ramener l’inflation vers 2 % car l’essentiel des décisions monétaires ne relève pas de la banque de France mais de la banque centrale européenne.

Hollande et l ’optimisme béat des grands médias

Hollande et l ’optimisme béat des grands médias

 

Curieux cet optimisme béat des grands médias sur le virage de Hollande, sur la croissance et même sur le moral des français. En fait strictement rien ne permet de manifester une telle naïveté si ce n’est les phénomènes de mode habituels dans les cercles parisiens et les rédactions. D’abord en voit mal en quoi le virage idéologique de Hollande serait historique, ce n’est autre que le virage habituel qui en réalité le fait tourner en rond. Le même virage que Mitterrand qui, deux ans après son élection, avait lâché les promesses pour la rigueur et la compétitivité. Socialiste, social démocrate, social libéral ou libéral tout court, quelle importance pour qualifier la doctrine de Hollande. La vérité est qu’il n’en a pas d’autre que celle de la conquête du pouvoir – comme beaucoup d’autres – et qui ne sait pas quoi en faire après ; Hollande suite la mode, l’opinion, le groupes de pression, Bruxelles, les sondages. Un cocktail finalement très contradictoire qui traduit l’absence de vision et de conviction. Hollande sera après demain interventionniste keynésien si  les circonstances médiatiques lui imposent (à différencier des nécessités économiques). Mais les médias sont contents, eux aussi suivent la mode. Exit l’inversion de la courbe du chômage, disparue des unes, des écrans, de analyse et des discours. L’inversion du chômage c’était encore valable en décembre et cela relève désormais de la préhistoire. On en reparlera quand même une peu quand vont tomber les mauvais chiffres du chômage des prochains mois. De la même manière c’est aussi l’optimisme sur la croissance, c’est reparti si on en croit les médias (et le gouvernement bien sur) En fait on va peut être faire 1 % ou 1.1% au lieu de 0.9% prévu, pas de quoi s’évanouir et le nombre de chômeurs va continuer d’augmenter (il faudrait1.5% pour recréer vraiment des emplois). Pareil pour le moral, c’est reparti à la hausse même si les sondages démontrent le contraire car une majorité d’entreprises sont pessimistes sur l’ensemble de l’économie et pour les ménages il n’y a pas de changement (29% seulement ont jugé Hollande convaincant)°. Dans les jours et les semaines qui vont suivre on va donc assister à une intoxication à l’optimisme beat, quelques semaines seulement avant évidemment que les mauvais indicateurs renversent la courbe de l’euphorie médiatique.




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