Archive pour le Tag 'bâton'

IA: La carotte et le bâton

IA: La carotte et le bâton

Par David Lacombled, président de La villa numeris. (dans l’Opinion. )

Les solutions d’intelligence artificielle (IA) suscitent la curiosité et provoquent la sidération, hésitant entre engouement, craintes et méfiance. Les programmes se sont pourtant immiscés à bas bruit dans nos vies quotidiennes au point d’en faciliter les tâches les plus usuelles à force de répétition et de comparaison, voire de mimétisme, dessinant un trajet idéal sur un plan ou encore prescrivant une série sur une plateforme de vidéos. De nouvelles versions des IA, dites génératives, ont fait une entrée spectaculaire dans l’espace public avec la montée en puissance de ChatGPT et beaucoup d’autres lui emboîtant le pas. Telle une révélation, la fiction se fait de plus en en plus réelle.

Les envahisseurs sont là. Et il faudrait donc les encadrer, les réguler, au plus vite. D’autant plus qu’aucun des mastodontes en présence n’est européen. Face à l’inconnu, la protection relève du réflexe de Pavlov. Si l’Europe a su se distinguer dans ses textes de loi par la protection des droits fondamentaux des citoyens, elle se doit de montrer que la croissance économique par la prise en main de nouvelles technologies et le respect des consommateurs sont compatibles. A trop vite les encadrer, les entrepreneurs risquent de se détourner de leur intention, voire de leur territoire. Face aux défis, encouragement et prise de hauteur sont nécessaires pour disposer d’une vision globale, économique comme sociétale.

Sous la houlette de sa Commission, l’Europe se dote d’un véritable arsenal pour défendre ses intérêts. DMA (Digital market act), DSA (Digital services act), SMA (Service marketing act), IA, Data, Data governance, Media, les actes communautaires se multiplient laissant entrevoir une accumulation de textes de loi et de normes, et à terme un élargissement, laissant craindre des chevauchements, des pouvoirs de régulation d’organismes qui ne demandent qu’à faire autorité.

Ainsi, dans la perspective de la transposition du texte sur l’intelligence artificielle, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), qui compte du haut de ses 45 ans parmi les plus anciennes autorités administratives indépendantes, pousse ses pions pour tenter de s’imposer demain comme celle qui devrait aussi réguler l’IA. Ici, la création d’un service de l’intelligence artificielle en ce début d’année, là une interview de sa présidente Marie-Laure Denis dans Le Figaro du 27 février 2023.
Nouveaux paradigmes. Le Conseil d’Etat l’y encourageait dans un rapport « pour un meilleur service public » dès le mois de septembre 2022. Cependant, rien n’est moins évident. Si la Cnil excelle dans le contrôle, elle n’est pas spécialement reconnue pour sa compréhension des enjeux économiques par les acteurs du secteur. Ces qualités sont pourtant nécessaires afin de construire un cadre de confiance propice à l’innovation et aux investissements qu’elle nécessite.

« C’est d’un régulateur ouvert au dialogue et ayant intégré les modèles de développement économique dont les entreprises en pointe sur l’IA auront le plus besoin »
L’approche européenne se fonde sur les risques de l’IA, qu’ils soient considérés comme minimaux, limités, élevés ou inacceptables. Commission et Parlement ne sont pas en phase sur le niveau de risque à réglementer — le plus haut pour la première que les parlementaires entendent élargir. Le texte ouvre néanmoins la voie à une supervision par une ou plusieurs autorités nationales en lien avec un comité européen de l’intelligence artificielle. Charge aux opérateurs de mettre en œuvre des solutions de gestion de la qualité et aux autorités de les accompagner, de les surveiller et de veiller à un développement équitable et concurrentiel du marché. Tant qu’à faire, autant confier la mise en œuvre des textes à l’organisation la plus à même d’en atteindre les objectifs. Face à de nouveaux paradigmes, des formes inédites de régulation restent à imaginer.

La Commission européenne elle-même encourage les éditeurs d’applications, dignes de confiance et n’étant pas à haut risque, à élaborer leur propre code de bonne conduite. Les consommateurs, d’une part, et les actionnaires, d’autre part, en sont les meilleurs garde-fous. Au-delà, les entreprises ont plus besoin d’être accompagnées que d’être corrigées.
Savoir-faire. C’est donc d’un régulateur ouvert au dialogue et ayant intégré les modèles de développement économique dont les entreprises en pointe sur l’IA auront le plus besoin. Soit que l’on choisisse une autorité qui a fait la preuve de son savoir-faire en la matière telle que l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) pour avoir déjà réussi à ouvrir avec succès le marché des télécommunications, soit que l’on innove non en créant une autorité supplémentaire mais en encourageant la coopération de celles qui existent. L’Arcom (ex-CSA) pourrait pour sa part légitimement se positionner sur les volets liés aux questions éthiques que l’IA pose.

Même s’il n’est plus dans l’Union européenne, le Royaume-Uni pourrait fournir un exemple précieux d’une innovation réglementaire. Ainsi, un Digital Regulatory Cooperation Forum réunit l’Autorité de la concurrence (CMA), le service de régulation de la protection des données personnelles (ICO), le régulateur de la communication et des télécommunications (Ofcom) et l’autorité des marchés financiers (FCA). De fait, tous les régulateurs intervenant dans le champ numérique offrent une approche réglementaire plus cohérente. Et donc lisible des entreprises.
Les organisations privées n’ont eu de cesse que de briser les silos pour favoriser la coopération, l’agilité et la réactivité au sein de leurs organisations. Ce sont autant de modèles dont la puissance publique devra également s’inspirer dans l’orchestration même de ses centres de pouvoirs au service de ses citoyens.

David Lacombled est président de La villa numeris.

L’intelligence artificielle :le bâton et la carotte

L’intelligence artificielle :le bâton et la carotte.
Par David Lacombled, président de La villa numeris. (dans l’Opinion. )

Les solutions d’intelligence artificielle (IA) suscitent la curiosité et provoquent la sidération, hésitant entre engouement, craintes et méfiance. Les programmes se sont pourtant immiscés à bas bruit dans nos vies quotidiennes au point d’en faciliter les tâches les plus usuelles à force de répétition et de comparaison, voire de mimétisme, dessinant un trajet idéal sur un plan ou encore prescrivant une série sur une plateforme de vidéos. De nouvelles versions des IA, dites génératives, ont fait une entrée spectaculaire dans l’espace public avec la montée en puissance de ChatGPT et beaucoup d’autres lui emboîtant le pas. Telle une révélation, la fiction se fait de plus en en plus réelle.

Les envahisseurs sont là. Et il faudrait donc les encadrer, les réguler, au plus vite. D’autant plus qu’aucun des mastodontes en présence n’est européen. Face à l’inconnu, la protection relève du réflexe de Pavlov. Si l’Europe a su se distinguer dans ses textes de loi par la protection des droits fondamentaux des citoyens, elle se doit de montrer que la croissance économique par la prise en main de nouvelles technologies et le respect des consommateurs sont compatibles. A trop vite les encadrer, les entrepreneurs risquent de se détourner de leur intention, voire de leur territoire. Face aux défis, encouragement et prise de hauteur sont nécessaires pour disposer d’une vision globale, économique comme sociétale.

Sous la houlette de sa Commission, l’Europe se dote d’un véritable arsenal pour défendre ses intérêts. DMA (Digital market act), DSA (Digital services act), SMA (Service marketing act), IA, Data, Data governance, Media, les actes communautaires se multiplient laissant entrevoir une accumulation de textes de loi et de normes, et à terme un élargissement, laissant craindre des chevauchements, des pouvoirs de régulation d’organismes qui ne demandent qu’à faire autorité.

Ainsi, dans la perspective de la transposition du texte sur l’intelligence artificielle, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), qui compte du haut de ses 45 ans parmi les plus anciennes autorités administratives indépendantes, pousse ses pions pour tenter de s’imposer demain comme celle qui devrait aussi réguler l’IA. Ici, la création d’un service de l’intelligence artificielle en ce début d’année, là une interview de sa présidente Marie-Laure Denis dans Le Figaro du 27 février 2023.
Nouveaux paradigmes. Le Conseil d’Etat l’y encourageait dans un rapport « pour un meilleur service public » dès le mois de septembre 2022. Cependant, rien n’est moins évident. Si la Cnil excelle dans le contrôle, elle n’est pas spécialement reconnue pour sa compréhension des enjeux économiques par les acteurs du secteur. Ces qualités sont pourtant nécessaires afin de construire un cadre de confiance propice à l’innovation et aux investissements qu’elle nécessite.

« C’est d’un régulateur ouvert au dialogue et ayant intégré les modèles de développement économique dont les entreprises en pointe sur l’IA auront le plus besoin »
L’approche européenne se fonde sur les risques de l’IA, qu’ils soient considérés comme minimaux, limités, élevés ou inacceptables. Commission et Parlement ne sont pas en phase sur le niveau de risque à réglementer — le plus haut pour la première que les parlementaires entendent élargir. Le texte ouvre néanmoins la voie à une supervision par une ou plusieurs autorités nationales en lien avec un comité européen de l’intelligence artificielle. Charge aux opérateurs de mettre en œuvre des solutions de gestion de la qualité et aux autorités de les accompagner, de les surveiller et de veiller à un développement équitable et concurrentiel du marché. Tant qu’à faire, autant confier la mise en œuvre des textes à l’organisation la plus à même d’en atteindre les objectifs. Face à de nouveaux paradigmes, des formes inédites de régulation restent à imaginer.

La Commission européenne elle-même encourage les éditeurs d’applications, dignes de confiance et n’étant pas à haut risque, à élaborer leur propre code de bonne conduite. Les consommateurs, d’une part, et les actionnaires, d’autre part, en sont les meilleurs garde-fous. Au-delà, les entreprises ont plus besoin d’être accompagnées que d’être corrigées.
Savoir-faire. C’est donc d’un régulateur ouvert au dialogue et ayant intégré les modèles de développement économique dont les entreprises en pointe sur l’IA auront le plus besoin. Soit que l’on choisisse une autorité qui a fait la preuve de son savoir-faire en la matière telle que l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) pour avoir déjà réussi à ouvrir avec succès le marché des télécommunications, soit que l’on innove non en créant une autorité supplémentaire mais en encourageant la coopération de celles qui existent. L’Arcom (ex-CSA) pourrait pour sa part légitimement se positionner sur les volets liés aux questions éthiques que l’IA pose.

Même s’il n’est plus dans l’Union européenne, le Royaume-Uni pourrait fournir un exemple précieux d’une innovation réglementaire. Ainsi, un Digital Regulatory Cooperation Forum réunit l’Autorité de la concurrence (CMA), le service de régulation de la protection des données personnelles (ICO), le régulateur de la communication et des télécommunications (Ofcom) et l’autorité des marchés financiers (FCA). De fait, tous les régulateurs intervenant dans le champ numérique offrent une approche réglementaire plus cohérente. Et donc lisible des entreprises.
Les organisations privées n’ont eu de cesse que de briser les silos pour favoriser la coopération, l’agilité et la réactivité au sein de leurs organisations. Ce sont autant de modèles dont la puissance publique devra également s’inspirer dans l’orchestration même de ses centres de pouvoirs au service de ses citoyens.

David Lacombled est président de La villa numeris.

Chine: Trump, la stratégie de la carotte et du bâton

Chine: Trump, la stratégie de la carotte et du bâton 

 

Récemment Trump  s’est félicité de l’avancée des négociations commerciales avec la Chine mais hier il a brutalement décidé de surtaxe de  10 % sur les 300 milliards de dollars d’importations chinoises jusque-là épargnées. La vérité c’est que les discussions progressent mais de manière particulièrement lente. Pékin ne lâche qu’au compte-gouttes dans tous les domaines. Au plan économique, c’est une stratégie d’envahissement progressive aux États-Unis bien sûr mais aussi en Europe ou en Afrique. La Chine investit partout dans l’industrie, dans les services et dans l’agriculture. Elle investit aussi dans les infrastructures en Italie par exemple mais aussi en France. Au plan politique et idéologique, le président Xi Jinping agit de plus en plus comme un dictateur nationaliste. Il a réussi à devenir comme Mao président  à vie. Comme Mao, il est en train de resiniser la Chine par exemple en débaptisant le nom de rue, en accentuant la répression à Hong Kong, en interdisant la religion chrétienne ou musulmane. Sans parler du scandale des camps de réinsertion pour les nombreux dissidents. Trump  n’a pas d’état d’âme vis-à-vis de la Chine, il sait que seule la force peut l’emporter sur des régimes de dictature insensible aux arguments de l’Occident.

Avec ces nouvelles taxes, ce sont près de la quasi-totalité des importations chinoises qui se retrouvent concernées, après les 25% de taxes imposés déjà sur 250 milliards de produits. Mais cette fois, les droits de douane supplémentaires concernent des biens de consommation courante, tels que l’électroménager et les produits agroalimentaires, laissant ainsi présager une hausse des prix dans les mois à venir.

 

Pour autant, Donald Trump a aussi déclaré  que les négociations commerciales entre les deux pays reprendraient comme convenu à Washington en septembre, ajoutant « pressentir que le futur entre les deux pays sera radieux ».

. Donald Trump a également assuré qu’il pourrait augmenter «bien plus encore» les tarifs douaniers si Pékin n’acceptait pas les exigences américaines. Il a notamment évoqué la possibilité d’aller «bien au-delà de 25%».

Notre-Dame-des-Landes : le double jeu de la carotte et du bâton

Notre-Dame-des-Landes : le double jeu de la carotte et du bâton

On venait à peine apprendre que la préfecture avait accepté à peu la moitié des projets d’exploitation agricole par des zadistes que dès le lendemain le ministère annonçait une seconde vague d’expulsions ; De fait le gouvernement ne cesse d’e souffler le chaud et le froid sur ce dossier. Il alterne en effet les postures dures pour montrer ses muscles et les actes de bonnes volontés pour calmer la tension. Une sorte de double jeu qui brouille évidemment le message vis à vi des zadistes mais aussi vis-à-vis de l’opinion publique.  “Quinze projets ont été jugés éligibles à la signature de conventions d’occupation précaire”, avait  déclaré Stéphane Travert à Nantes au terme d’une réunion du comité de pilotage du dossier. “Ces COP seront signées dans les prochains jours.” “L’examen des [14] autres projets agricoles (…) méritent d’être approfondis pour voir dans quelle mesure ils pourraient être combinés avec d’autres projets plus aboutis”, a-t-il dit. La prochaine réunion du comité de pilotage est prévue en octobre, a précisé de son côté Nicole Klein, la préfète de la Loire-Atlantique. Sur les trente-neuf projets présentés au total aux services de l’État, dix sont “à caractère socioculturel” et seront “examinés à part”. Les autorisations nécessaires aux projets “artisanaux” ou “commerciaux” relèveront quant à eux des collectivités locales, avait rappelé le ministre de l’Agriculture, dans le cadre de l’élaboration de leur plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI). Mais d’après Ouest France, l’État souhaiterait démanteler une vingtaine de squats sur la soixantaine qui parsèment la zone. Un chiffre plus ou moins égal à ce qui avait été fait lors de la première vague d’expulsions. Les gendarmes pourraient se concentrer jeudi sur un corps de ferme devenu la «base logistique» des zadistes évacués lors de la première vague d’expulsions, le 9 avril., L’exécutif, qui joue sur deux tableaux, entendait que les quinze zadistes dont les projets d’installation ont été validés lundi par le ministère de l’Agriculture signent ce mercredi les conventions d’occupation précaire. Un espoir rapidement balayé par les intéressés. «On veut signer au plus vite, mais pas aujourd’hui», a indiqué l’un des membres sur Twitter, qui précise qu’il ne s’agit pas pour autant d’un «refus de signer». «Nous n’avons reçu les conventions d’occupation précaires que mardi. Les zadistes dénoncent cette posture contradictoire : «Le double jeu de l’État, qui alterne négociation et intervention policière musclée, se manifeste (…) par un criant paradoxe: prétendre vouloir accompagner des projets agricoles, tout en entravant les travaux de mise en culture par une occupation policière prolongée», est-il dénoncé. «Nous ne pouvons avoir aucune confiance dans les propos du gouvernement sur l’ampleur et la nature de cette opération, qui risque de faire encore de nombreux blessés», ajoute le communiqué, alors que la première vague d’expulsions a fait plus de 300 blessés dans les rangs des zadistes.

Retour de bâton de la politique commerciale de Trump

 

Retour de bâton de la politique commerciale de Trump

 

 

L’attitude commerciale de Trump beaucoup plus agressive vis-à-vis de la Chine pourrait bien se révéler contre-productive pour la croissance américaine. Les principaux conseillers de Trump proposent en effet de freiner les importations tout en favorisant les exportations. Cette politique protectionniste entraînera nécessairement des représailles de la part de la Chine notamment entraînant un renchérissement de la production, une inflation et une baisse de production dans certains secteurs  Selon les économistes de Deutsche Bank, si cette politique était mise en oeuvre, l’inflation pourrait s’envoler bien au-dessus de l’objectif de 2% de la Réserve fédérale américaine et entraîner une hausse de 15% du dollar. D’après les calculs des analystes, toutes choses égales par ailleurs, une hausse de 5% du dollar se traduit par une révision à la baisse de 3% des bénéfices pour les sociétés du S&P-500 et une réduction d’un demi-point de la croissance du PIB. L’indice du dollar par rapport à un panier de devises a déjà gagné plus de 5% depuis l’élection de Trump. Une politique protectionniste ne provoquerait sans doute pas un ralentissement économique global très significatif mais elle pourrait déboucher sur une récession localisée dans le secteur manufacturier et des gains plus faibles au niveau des emplois dans l’industrie, selon Brian Jacobsen de Wells Fargo Funds Management. Il estime que la « taxe frontalière » pourrait déclencher des représailles et créer un climat d’incertitude sur le marché. « Même si les législateurs ont des intentions nobles, certains pays pourraient utiliser cela comme prétexte pour soutenir ou subventionner leurs propres industries », dit-il.

Wall Street et les bourses : attention au retour de bâton

Wall Street et les bourses : attention au retour de bâton

 

Les bourses se portent bien avec  les actions qui s’envolent au États-Unis et qui montent  aussi ailleurs. Ainsi le CAC 40 finira sans doute autour des 4800 points. Fin décembre, il aura ainsi enregistré un profit de 6 % sur 12 mois. Des taux de progression en décalage toutefois avec les résultats des les entreprises y compris aux États-Unis où les bénéfices des sociétés du SP 500 ont juste renoué avec la croissance au troisième trimestre. En cause les masses de liquidités déversées par les banques centrales qui ont davantage servi à la spéculation qu’au soutien économique. Aussi des taux  insignifiant qui ont conduit nombre d’investisseurs à délaisser le marché des obligations. Mais la donne pourrait changer en 2017. D’abord parce qu’il faut s’attendre à une croissance économique internationale encore plus faible qu’en 2016. Ensuite parce que le processus de relèvement des taux est engagé par la banque centrale américaine et qu’il y aura contagion dans les autres banques centrales. C’est les fins de l’argent bon marché qui s’engage. Enfin parce qu’il faut s’attendre à une correction de la bulle du marché des actions. Pour le CAC 40 curieusement en moyenne les journalistes prévoient une valeur de 5000 fin  2017 mais 80 % pronostiquent en même temps une baisse du marché des actions. Aux États-Unis,  la hausse du dollar et des rendements obligataires risque de gâcher la fête à Wall Street, où les principaux indicateurs de tendance enchaînent les records dans l’anticipation de mesures de relance du président élu Donald Trump. L’indice Standard & Poor’s 500, référence des gérants américains, a gagné plus de 8% depuis l’élection du 8 novembre en prévision d’une politique inflationniste de la future administration. Les valeurs financières ont mené la hausse avec un gain de plus de 17% pour leur indice sectoriel. « Potentiellement on jette de l’huile sur le feu, car il ne s’est encore rien passé et tout le monde fait comme si c’était déjà acté », note Richard Bernstein, fondateur du cabinet de conseil Richard Bernstein Advisors à New York. Ces anticipations et la politique plus velléitaire de la Réserve fédérale en matière de taux d’intérêt ont aussi eu pour effet de renforcer le dollar et de pousser à la hausse les rendements des obligations souveraines. La Fed a relevé ses taux directeurs mercredi pour la première fois depuis un an et laissé prévoir trois nouveaux tours de vis en 2017, plus que ce qu’attendait le marché. Dans la foulée, le billet vert a atteint un plus haut de 14 ans face à un panier de devises et contre l’euro, se rapprochant de la parité avec la monnaie unique, tandis que les rendements des Treasuries ont aligné une sixième semaine consécutive de gains avec un taux d’environ 2,60% vendredi soir pour le papier à 10 ans, référence du marché. Le dollar fort, avertissent les analystes, risque d’amputer les bénéfices des multinationales américaines alors que les profits des sociétés du S&P-500 ont tout juste renoué avec la croissance au troisième trimestre. « L’idée est que l’économie est suffisamment forte pour supporter une hausse des taux et que les résultats (des entreprises) iront en s’améliorant ; c’est pour cela que les actions continuent de monter », dit Paul Nolte, gérant de portefeuille chez Kingsview Asset Management à Chicago. « Cela étant dit, la vigueur du dollar et la hausse des taux d’intérêt finiront par affecter les résultats. Le tout est de savoir quand et comment. »

Start-ups technologiques : attention retour de bâton

Start-ups technologiques : attention retour de bâton

 

Les nouvelles start-ups technologiques sont évidemment à la mode, certaines start-ups apportent réellement des innovations et créent de la valeur ajoutée tandis que d’autres  se limitent  à pomper celle des autres en précarisant au passage le travail. Ces derniers temps certaines start-ups dites technologiques ont vu leur valorisation exploser. Mais ces entreprises – devraient bientôt connaître un retour de bâton. En cause la recherche de rendement irraisonné pour compenser dés placements qui ne sont plus rémunérateurs  du fait de  baisse de taux d’intérêt.  L’une des illustrations les plus frappantes en est la multiplication et la valorisation des « licornes », ces entreprises jeunes et pas encore cotées dont la valorisation dépasse le milliard de dollars. Tandis qu’on en comptait 4 pour une valeur globale de 13 milliards de dollars en 2009, elles seraient aujourd’hui 124 pesant 468 milliards de dollars. Les levées de fonds record sur la base de valorisations astronomiques semblent s’enchaîner à un rythme effréné. Cette recherche de haut rendement pourrait se justifier si les entreprises dites technologiques apportaient une réelle innovation et si la croissance était au rendez-vous. Encore une fois si certaines start-ups technologiques apportent une réelle innovation, d’autres ne sont que de simples applications Internet qui se contentent de détourner la valeur ajoutée d’opérateurs déjà sur le marché (qui sont les vrais créateurs de cette valeur ajouté). Des applications qui par ailleurs rendent possible un détournement des contraintes fiscales et sociales. L’exemple le plus récent concerne Uber pour le transport des personnes ;  encore plus récemment Uber vient de s’attaquer sur le même modèle économique au transport express de la même manière Uber ou d’autres start-ups numériques pourraient s’interposer entre les processus de production et de distribution concernant notamment certains autres marchés des particuliers. À terme certaines start-ups qui n’apportent pas de réelle valeur ajoutée(ou à valeur ajoutée faible)  pourraient donc avec la crise financière voir leur valorisation s’écrouler surtout aussi si les pouvoirs publics mettent en place une régulation visant à empêcher les détournements de réglementation fiscale ou sociale.




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