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La croissance hypothéquée par la hausse de l’énergie pour les entreprises et moral au plus bas chez les patrons

La croissance hypothéquée par la hausse de l’énergie pour les entreprises et moral au plus bas chez les patrons

Sur les derniers mois la croissance est insignifiante ( seulement plus 0,1 % au dernier trimestre) et les chefs d’entreprise sont assez moroses pour l’avenir en raison en particulier de l’explosion des coûts de l’énergie. Du coup, plus de 80 % des entreprises prévoient de ne pas investir en 2023.

D’après la dernière Grande consultation des entrepreneurs (GCE) réalisée par OpinionWay pour CCI France, La Tribune et LCI, 81% des dirigeants interrogés affirment qu’ils ne vont pas investir en 2023. À l’inverse, 17% ont répondu qu’ils étaient prêts à s’engager dans des investissements. Enfin, 2% ne savent pas.

L’indicateur qui mesure la confiance des chefs d’entreprise à l’égard de l’économie stagne à niveau très bas depuis décembre (68 en janvier contre 67 en décembre). Depuis un an, l’indice n’a toujours pas retrouvé sa moyenne de long terme (100).
Et cette morosité concerne aussi bien les petites entreprises de moins de 10 salariés que les plus grandes. La perspective d’un prolongement du conflit en Ukraine et d’une croissance en berne en 2023 risquent de saper une nouvelle fois le moral des entrepreneurs.
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(*) Méthode : étude réalisée auprès d’un échantillon de 618 dirigeants d’entreprise. L’échantillon a été interrogé par téléphone du 11 au 18 janvier 2023. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

États-Unis : taux de chômage au plus bas depuis 50 ans

États-Unis : taux de chômage au plus bas depuis 50 ans


Un taux de chômage de 3,6 % aux États-Unis du jamais vu qui témoigne de la bonne santé économique du pays qui souffre moins que d’autres de la crise énergétique. Et accessoirement qui sait protéger son économie.

517.000 emplois créés en janvier, c’est beaucoup plus que ce qu’attendez les prévisionnistes. Et cela en dépit de la lutte contre. Cette dernière a d’ailleurs baissé en janvier par rapport à décembre, atteignant +5% sur un an contre 5,5% le mois précédent, selon l’indice PCE.( pour 7% en France)

Les chiffres des créations d’emplois dans le seul secteur privé, publiés mercredi, avaient montré un fort ralentissement, dû à des conditions météorologiques défavorables. Le pays a en effet été frappé par des inondations dévastatrices en Californie et de fortes chutes de neige dans le centre et l’est, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab. Reste que, « en dehors des conséquences météorologiques », le « marché du travail toujours solide», avait indiqué la cheffe économiste d’ADP, Nela Richardson.

Un signe, quand même, tend à montrer que la situation évolue : la hausse des salaires est désormais moins forte. Depuis près de deux ans, la balle était dans le camp des employés, tant le pays manquait de main-d’œuvre. Les entreprises ne parvenaient pas à trouver suffisamment de travailleurs, et, pour attirer les candidats et retenir leur personnel, ont dû proposer des salaires plus élevés, le tout en plein épisode de flambée de l’inflation. Un phénomène baptisée la « Grande Démission » qui a vu des millions de personnes quitter leur emploi pour profiter de conditions plus favorables dans une autre entreprise.

Alimentation: Halte à la course des prix toujours plus bas

Alimentation: Halte à la course des prix toujours plus bas – ( Dominique Chargé et Dominique Schelcher)

Pour défendre la souveraineté alimentaire française, le patron de la Coopération agricole et celui de Système U disent « halte la course des prix toujours plus bas »


Un appel sympathique et pertinenet mais qui suppose une évolution progressive de la demande notamment sur le plan qualitatif tout autant qu’une transformation elle aussi qualitative du processus de production.Donc une inscription dans le temps. NDLR

Pris séparément,les bouleversements qu’entraînent la guerre en Ukraine sur le marché de l’énergie, le redémarrage post-Covid sur les tensions d’approvisionnement, ou encore le réchauffement climatique sur la production agricole constitueraient déjà une immense épreuve. Or toutes ces questions, nous devons y répondre en même temps et dans l’urgence. C’est là que réside l’immense complexité de la période que nous vivons. Les Français ont pu le constater eux-mêmes cet été : oui ils ont été en partie protégés d’une hausse inédite des prix de l’énergie grâce au bouclier tarifaire, oui l’inflation qu’ils constatent sur leurs produits du quotidien s’avère moins importante que chez la plupart des pays voisins et oui les chaleurs écrasantes de l’été ont causé des dégâts dont nous n’avons pas encore mesuré toutes les incidences.

La première conséquence de tout cela, c’est donc une crise inflationniste inédite depuis plus de 40 ans de l’ensemble des coûts de production. Exploitation agricole, entreprise agroalimentaire, magasin, personne n’est épargné par cette crise d’ampleur touchant au prix et à la disponibilité des engrais (arrêt de 50 % des capacités de production en Europe), des matières premières (- 50 % de volumes de légumes de plein champ, – 4% de volume de production laitière), de l’emballage (+40% pour le plastique, le papier, le carton)… Mais c’est sur l’énergie, gaz ou électricité, que la pression de l’inflation se fait le plus sentir.

Folie énergétique. Et l’année 2023 ne s’annonce pas meilleure, voire bien pire, de ce point de vue-là. Pour mémoire, autant le marché de l’électricité est réglementé pour les particuliers, autant il ne l’est pas pour les entreprises. Depuis cet été, celles qui négocient leurs contrats qui arrivent à échéance cette fin d’année, voient les prix proposés littéralement exploser. Le prix du mégawatt/heure, à bien moins de 100 € il y a un an, est allé jusqu’à s’envoler à plus de 1 000 € il y a quelques jours.

Un exemple : celui de ce maraîcher, qui payait jusqu’à présent 76 000 € de facture d’électricité annuelle et qui devra régler 800 000 € en 2023. Un autre : cette belle ETI française de l’agroalimentaire, qui fabrique des produits que vous avez forcément eus sur votre table. Sa facture énergétique passe de 2 millions d’euros en 2021 à une prévision de 17 millions d’euros en 2022, pour un résultat net constant de 5 millions d’euros. Sa facture d’énergie représente donc 3,5 fois le résultat net de l’entreprise ! Ce ne sont pas des exemples théoriques, ce sont des témoignages du quotidien.
Le risque immédiat, c’est de voir une partie de la production agricole et alimentaire, porteuse de savoir-faire et de traditions, simplement disparaître. Une fois la guerre terminée, il ne faudrait pas que le tissu agricole français ne soit plus qu’un grand champ de ruines.

Certains rétorqueront que ces entreprises n’ont qu’à s’en prendre à elles-mêmes et accélérer leur transformation et leur modération énergétiques. Souvent, elles le font déjà, et malgré tous les efforts, réduire sa consommation de 10 % ne permettra jamais de compenser une facture qui est en hausse de 100 %.

D’autres préconisent de répercuter ces hausses dans les prix de vente. Quelles seront les réactions des consommateurs quand leur ticket de caisse affichera une inflation à deux chiffres ? Il est trop commode par temps de tempête de fermer les yeux sur l’origine, la composition ou les méthodes de production de produits que nous consommons tous les jours. Il est tentant de renoncer à défendre notre production locale face à des produits importés moins chers et de réserver à notre agriculture le sort que nous avons fait subir il y a 50 ans à notre industrie textile par exemple.
Disparition. Le risque immédiat, c’est donc de voir une partie de la production agricole et alimentaire, porteuse de savoir-faire et de traditions, simplement disparaître.

Une fois la guerre terminée, il ne faudrait pas que le tissu agricole français ne soit plus qu’un grand champ de ruines. Le risque que nous courons actuellement est trop fort, notre souveraineté alimentaire est si menacée que nous devons tous réagir, ensemble.

C’est pourquoi nous, coopératives agricoles et agroalimentaires, coopérative de commerçants indépendants, appelons à dépasser la dictature du court-terme et du prix toujours le plus bas. Si nous tenons à l’idée d’une chaîne alimentaire, il faut reconnaître qu’aucun de ses maillons ne peut travailler à perte.
La France puissance agricole n’est pas une image d’Épinal mais une nécessité économique et sociétale. Ce que nous défendons donc, c’est la souveraineté alimentaire de notre pays.
Nous devons nous assurer d’une chose : le prix que les Français payent doit aller à la défense d’un modèle de production issue de nos régions, leur garantissant une alimentation saine, sûre et accessible, répondant à une logique d’amélioration continue environnementale, et générateur d’emplois durables.Si nous détruisons nos filières françaises, une seule question subsistera : de quoi nos concitoyens se nourriront-ils ?

L’inflation et la recherche de prix bas

L’inflation et la recherche de prix bas

 

3%, c’est la proportion de Français qui, en juin 2021, positionnaient l’inflation parmi les trois sujets les plus inquiétants. En juin 2022, ils sont 38% dans ce cas, souligne Alexandre Guérin. Les Français auraient-ils été pris de court ? Par Alexandre Guérin, Directeur général d’Ipsos en France

 

Une approche très marketing qui peut en partie permettre d’affronter l’inflation mais avec des limites car le consommateur se rend vite compte des artifices pour dissimuler les hausses NDLR

 

L’inflation est devenue la préoccupation première des Français et la confiance des ménages s’érode. L’Indice primaire de Confiance des Consommateurs qui avait atteint son plus haut niveau depuis 10 ans en septembre 2021 (49) s’est effondré (43,9) en juin 2022, atteignant un niveau comparable à celui de la crise des Gilets jaunes. Il a rapidement été possible d’identifier certaines stratégies des consommateurs pour faire face à cette dégradation de leur pouvoir d’achat. Les deux plus répandues du mois de juin étaient de différer certains achats (30%) et de rechercher les promotions (26%).

Mais les marques ne sont pas toutes égales face à ces enjeux. La demande, en réponse à l’augmentation des prix, est hétérogène pour les catégories de produits de consommation, et peut même l’être au sein d’une même catégorie. Le consommateur va donc réagir au cas par cas à une hausse du prix. On observe ainsi ce que l’on appelle « une plus grande élasticité de la demande au prix » pour les soins capillaires que pour le papier hygiénique ou encore pour le lait infantile : quand le prix augmente, la consommation baisse. Parmi les catégories les plus « élastiques », on trouve ainsi, dans l’alimentaire, le bio, dont les volumes accusent une baisse de 10% sur un an.

 

Que restera-t-il des comportements nouveaux adoptés par les consommateurs pendant les confinements successifs de 2020 et 2021 ? C’était la grande interrogation des professionnels des études de marché l’an passé. Les plus provocateurs d’entre eux formuleraient plutôt aujourd’hui la question suivante : que restera-t-il dans le panier des ménages une fois qu’ils auront restreint leur train de vie ? Ce changement de perspective implique un retour aux fondamentaux des études de marché. Au-delà de la mesure de « l’élasticité prix », toute marque doit désormais se questionner sur ce qui la rend non-substituable pour résister.

Une quarantaine d’années de données montrent que les marques les moins substituables sont celles qui font le pari continu de l’innovation, qui peut se matérialiser sous différentes stratégies : la réduction des formats (downsizing), par exemple, qui garde l’étiquette de prix inchangé, mais pour une quantité de produit moindre, peut s’avérer une option particulièrement payante dans des catégories pour lesquelles les décisions d’achat sont immédiates. Un changement de design ou un travail sur les bénéfices pour les rendre plus percutants et pertinents sont à contrario souhaitables pour accompagner une hausse de prix. Enfin, un produit nouveau, premium, sans concurrent direct, sera par nature moins vulnérable à une « guerre des prix ».

Le marché des boissons chaudes constitue un exemple intéressant d’utilisation combinée de ces différentes stratégies : l’offre déjà très large de thé en sachet (de la marque distributeur au très premium) est très compétitive tandis que celle en capsules pour machine est encore récente et limitée. Un format au caractère innovant qui permettrait à la marque leader de proposer 16 capsules pour le prix de 50 sachets de thé.

Ce retour aux fondamentaux du commerce s’impose plus que jamais aujourd’hui. Non pas parce que la digitalisation, la personnalisation de l’expérience ou encore la raison d’être des marques seraient déjà derrière nous, mais parce que l’urgence du moment est bel et bien de revenir aux bases des quatre « P » : produit, prix, placement et promotion.

Nouvelle chute de l’euro à 0,9941 dollar, un plus bas depuis 2002

L’euro dégringole encore face au dollar

 

Nouvelle chute de l’euro à  0,9941 dollar, un plus bas depuis 2002

 

En cause,  des perspectives économiques peu  rassurantes en  2023 en raison de la crise énergétique notamment (les États-Unis sont autonomes du point de vue énergie). Les prix du gaz continuent d’atteindre des sommets  à pré s de 300 $ le mégawatt heure. Le cours du gaz européen (contrat à terme du TTF néerlandais) a bondi de plus de 20% ce lundi pour s’élever à 295 euros le mégawattheure (MWh), s’approchant des records historiques atteints dans les premiers jours de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. S’attendre aussi  à une hausse considérable des prix de l’électricité qui pourraient doubler.

Par ailleurs la hausse du dollar rend les importations plus coûteuses, notamment pour les matières premières comme le pétrole dont le cours est fixé en dollars, accentuant une inflation déjà dévastatrice pour les consommateurs et les entreprises.

Et la semaine pourrait être douloureuse pour l’euro. Pour l’instant, en 2022, la devise s’était ressaisie après avoir flirté avec le seuil de la parité, mais « de mauvais indicateurs PMI mardi pourraient suffire à ancrer l’euro sous un dollar », prévient, Kit Juckes, analyste chez Société Générale.

Car de l’autre côté de l’Atlantique, malgré un léger affaiblissement de l’inflation américaine en juillet, la Réserve fédérale américaine (Fed) assure qu’elle va continuer de resserrer sa politique monétaire.

Suppression de la redevance télé : la démocratie tirée vers le bas ?

 

« En l’absence de la redevance, tout l’audiovisuel risque, à coup sûr, d’être tiré vers le bas » estime Jean-Noël Jeanneney 

 

Ce qui est en jeu si l’on supprime la redevance, ce n’est pas seulement le niveau culturel de la nation dans ses diverses générations, c’est aussi la qualité du débat civique, souligne, dans une tribune au « Monde », l’historien et ancien secrétaire d’Etat à la communication, qui appelle les députés à un refus « de salubrité civique ».

 

C’ette prise de position appelle des  remarques. La première, c’est que l’audiovisuel public ne joue désormais un rôle assez marginal face à l’explosion des modes d’expression : radio, télé, Internet. Pourquoi imposer une fiscalité à ceux qui ignorent l’audiovisuel publique? La seconde observation est liée à l’objectivité supposée des institutions publiques d’information. Sauf exception rare , l’audiovisuel public se caractérise souvent par une complaisance vis-à-vis du pouvoir en place et par une posture d’évitement des sujets trop brûlants. En outre,  l’audiovisuel public est aussi concernée par la publicité et donc aussi influencée par ses donneurs d’ordre NDLR

 

Il en est temps encore. Donc il faut le crier très fort. Supprimer la redevance audiovisuelle serait une mauvaise action.

Le principe en remonte au mitan des années 1930. Georges Mandel, ministre responsable dans le domaine de la radio, le théorisa. Sa justification demeure inchangée. Il s’agit, aujourd’hui comme autrefois, d’assurer la pérennité, à côté d’organismes mus par la quête du profit et dont le dynamisme est d’abord commercial, d’un service public qui soit mû par d’autres ressorts. En l’absence de la redevance, tout risque, à coup sûr, d’être tiré vers le bas. Achetant la première chaîne, en 1987, un entrepreneur de travaux publics avait promis de servir « un mieux-disant culturel ». On sait ce qu’il en a été.

 

L’idée démagogique d’une satisfaction des contribuables est évidemment illusoire. Elle sera fugace, à coup sûr. Démagogie ! J’étais chargé des questions audiovisuelles au gouvernement lorsque j’appris, à l’automne de 1992, qu’un jeune inspecteur des finances avait mis dans l’esprit du premier ministre, Pierre Bérégovoy, une singulière conviction : supprimer la redevance, supposée impopulaire (malgré diverses exonérations) aurait un effet décisif pour rallier l’opinion au pouvoir en place, dans la perspective des prochaines élections législatives. C’était une calembredaine. Mais il fallut que je menace de démissionner pour que le projet fût retiré. On est en droit d’affirmer, sans risquer d’être démenti, que ce n’est pas pour cette raison que la gauche fut battue lors des élections législatives qui suivirent.

Inciter à développer la publicité

Le gouvernement nous promet une garantie pluriannuelle du financement du secteur public. Pure illusion, puisqu’elle peut être contredite chaque année par des décisions nouvelles. En l’absence d’une redevance, le budget de l’audiovisuel public est voué à devenir une variable d’ajustement pour n’importe quel ministère.

L’euro au plus bas face au dollar, pourquoi ?

L’euro au plus bas face au dollar, pourquoi ? 

 

Par Clémentine Gallès, Cheffe Economiste et Stratégiste de Société Générale Private Banking. (La Tribune)

L’euro a de nouveau nettement baissé cette semaine contre le dollar, atteignant un plus bas depuis près de vingt ans. En renforçant le coût de l’énergie importée par les économies de la Zone euro, cette baisse représente un risque supplémentaire qui pèse sur les perspectives à la fois d’inflation et d’activité économique. Cela représente donc une

En effet, le dollar connaît un important mouvement d’appréciation contre l’ensemble des devises depuis le début de l’année (+15% contre l’euro et la livre britannique, et +22% contre le yen). Cette progression du dollar s’explique par différents facteurs. Tout d’abord la Réserve fédérale a annoncé dès la fin de l’année 2021 une progression de ses taux d’intérêt en réaction à une inflation américaine particulièrement élevée. Cette hausse des taux a incité les investisseurs en quête de rendements à acheter des obligations américaines libellées en dollars. Cette tendance a par la suite été accentuée par l’annonce de la Guerre en Ukraine. Les investisseurs ont en effet renforcé leur préférence vers des investissements en dollars dans ce nouveau contexte de risque touchant particulièrement l’Europe.

Enfin, l’appréciation de matières premières habituellement échangées en dollar a mécaniquement fait augmenter le recours à cette devise. Donc, si l’euro a baissé face au dollar, c’est avant tout lié à la forte demande de dollars. D’ailleurs l’euro n’a pas beaucoup évolué sur la période récente quand on le regarde contre un panier de devises plus large .

Cette nouvelle baisse augmente encore davantage le coût des énergies libellées en dollars, impliquant des nouvelles tensions à venir sur l’inflation de la Zone euro mais surtout une nouvelle dégradation des perspectives d’activité. La forte progression des prix de l’énergie depuis quelques mois a déjà impliqué une nette dégradation de la balance commerciale allemande, qui vient de basculer en territoire négatif pour la première fois depuis 1991 .

L’accentuation récente des tensions sur l’approvisionnement en gaz russe fait dorénavant craindre une récession en Zone euro. Dans ce contexte la progression du dollar face à l’euro devient une difficulté complémentaire pour la BCE : si elle augmente beaucoup ses taux d’intérêt, elle prend le risque de provoquer une récession, mais si elle n’augmente pas assez ses taux d’intérêt, l’euro pourrait continuer de baisser et mécaniquement renforcer le risque d’une inflation durable.

Fiasco au Stade de France: Darmanin fait profil bas

Fiasco au Stade de France: Darmanin fait profil bas 

 

Dans l’affaire de la pagaille au Stade de France, Darmanin ne s’est pas clairement déjugé mais il a cependant sur le fond reconnu des insuffisances et sur la forme, il a nettement baissé d’un ton. Après son audition au Sénat , Darmanin  laisse encore place aux interrogations et à l’ambiguïté. L’affaire n’est pas simple car il y a eu en la circonstance conjonction de facteurs ayant contribué au fiasco. Il y a bien évidemment l’affaire des faux billets et l’insuffisance de cryptage de l’organisateur du match à savoir la fédération française de football. La responsabilité incombe aussi stadiers visiblement en nombre insuffisant. Les pouvoirs publics en charge non pas du contrôle des billets mais de la sécurité ont réagi de manière fort peu appropriée comme  si les supporters étaient considérés comme des délinquants potentiels. C’est ajouté  aussi là-dessus la venue de 200 à 300 petits voyous venus dépouiller les supporters anglais.

A noté le grand courage résidents de la république et de la première ministre. Leur silence assourdissant témoigne à l’évidence de leurs difficultés à se positionner quand il s’agit de questions concrètes, surtout en période électorale.

Inflation : la recherche des prix les plus bas par les consommateurs

Inflation : la recherche des prix les plus bas par les consommateurs

Il y a une bascule des consommateurs vers les produits premier prix », constate la Fédération du commerce et de la distribution .

Selon Jacques Creyssel, les enseignes de grande distribution ont une marge de manoeuvre « extrêmement faible » sur les prix.Du coup, les consommateurs délaissent les produits de marque au profit des produits à bas prix des distributeurs, abandonnant au passage les produits bio trop chers

« Il y a une vraie bascule des consommateurs vers les produits premier prix », a déclaré vendredi 29 avril sur franceinfo Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), alors que l’inflation a continué à accélérer en avril en France pour atteindre 4,8% sur un an.

« Tout le monde fait très attention« , constate Jacques Creyssel. « Il y a très clairement une évolution dans ce sens-là et on pense que ça va s’accentuer et s’accélérer dans les semaines qui viennent. »

Le délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution explique que « les pâtes sont le produit qui a le plus augmenté », avec « une augmentation globale de 13% du prix des pâtes depuis le début de l’année. »

Selon lui, les enseignes de grande distribution ont une marge de manoeuvre « extrêmement faible » sur les prix : « C’est de l’ordre de 1%, c’est-à-dire que sur un panier de 50 euros, nous touchons 50 centimes. Pour autant, tout le monde fait des efforts parce que nous avons besoin que nos clients soient capables de trouver des produits au meilleur prix. »

Environnement et financement: Des taux d’intérêt bas nécessaires pour la transition énergétique (Patrick Artus)

Environnement et financement: Des taux d’intérêt bas nécessaires pour la transition énergétique (Patrick Artus)

 

Le financement des investissements nécessaires à la transition énergétique, à faible rendement et de long terme, exige des banques centrales qu’elles persévèrent dans leur politique de taux bas, estime l’économiste,Patrick Artus  dans sa chronique au Monde .

 

Chronique. 

 

On connaît les problèmes sociaux que va faire apparaître la transition énergétique. Il est probable que les inégalités de revenu vont s’accroître avec la hausse des prix de l’énergie, car le poids de l’énergie dans la consommation est très élevé pour les ménages à faible revenu. De nombreux emplois vont être détruits dans les secteurs produisant ou utilisant les énergies fossiles – par exemple dans l’industrie automobile thermique ; des emplois vont certes être créés dans les énergies renouvelables, l’automobile électrique, la rénovation thermique des bâtiments. Mais ces emplois nouveaux nécessitent des qualifications différentes et se situent dans des localisations différentes que les emplois détruits : d’où un problème potentiel d’adaptation et de mobilité des compétences.

En revanche, on s’interroge assez peu sur les problèmes sociaux qui pourraient provenir du besoin massif d’investissement et de la politique monétaire que les banques centrales vont devoir mener face à ce besoin. La transition énergétique va en effet exiger un supplément d’investissements, que l’Agence internationale pour les énergies renouvelables estime à 4,2 % du PIB au niveau mondial pour les trente prochaines années (en France, 100 milliards d’euros par an pendant trente ans). Les activités concernées sont la production et le stockage d’énergies renouvelables, les réseaux électriques, la décarbonation des transports et de l’industrie, la capture du carbone, la rénovation thermique des bâtiments et logements.

Pour investir plus, il faut épargner plus, et puisque, au départ, cet investissement ne produit pas de revenu supplémentaire, il faut consommer moins. Or, faire baisser volontairement la consommation des ménages modestes est socialement inacceptable. De plus, les entreprises devront, pour investir davantage, accroître leurs marges bénéficiaires, et donc augmenter leurs prix, ce qui fera reculer le pouvoir d’achat. Et les Etats, pour investir eux aussi davantage, vont augmenter la pression fiscale, ce qui fera aussi reculer la consommation…

Transition ou inflation ?

L’action du troisième acteur de l’investissement que sont les banques centrales pose aussi des problèmes spécifiques. Les investissements nécessaires à la transition énergétique ont en effet deux caractéristiques : ils sont à horizon de très long terme et ils sont souvent peu rentables – c’est particulièrement le cas pour la rénovation thermique des logements. Pour qu’ils soient néanmoins réalisés, il faut que les taux d’intérêt à long terme restent faibles, sinon, leur coût de financement sera trop élevé par rapport à leur rentabilité. Si elles veulent favoriser la transition énergétique, les banques centrales doivent poursuivre leur politique de maintien de taux bas.

 

Des taux d’intérêt bas nécessaires pour la transition énergétique (Patrick Artus)

Des taux d’intérêt bas nécessaires pour la transition énergétique (Patrick Artus)

 

Le financement des investissements nécessaires à la transition énergétique, à faible rendement et de long terme, exige des banques centrales qu’elles persévèrent dans leur politique de taux bas, estime l’économiste,Patrick Artus  dans sa chronique au Monde .

 

Chronique.

 

On connaît les problèmes sociaux que va faire apparaître la transition énergétique. Il est probable que les inégalités de revenu vont s’accroître avec la hausse des prix de l’énergie, car le poids de l’énergie dans la consommation est très élevé pour les ménages à faible revenu. De nombreux emplois vont être détruits dans les secteurs produisant ou utilisant les énergies fossiles – par exemple dans l’industrie automobile thermique ; des emplois vont certes être créés dans les énergies renouvelables, l’automobile électrique, la rénovation thermique des bâtiments. Mais ces emplois nouveaux nécessitent des qualifications différentes et se situent dans des localisations différentes que les emplois détruits : d’où un problème potentiel d’adaptation et de mobilité des compétences.

En revanche, on s’interroge assez peu sur les problèmes sociaux qui pourraient provenir du besoin massif d’investissement et de la politique monétaire que les banques centrales vont devoir mener face à ce besoin. La transition énergétique va en effet exiger un supplément d’investissements, que l’Agence internationale pour les énergies renouvelables estime à 4,2 % du PIB au niveau mondial pour les trente prochaines années (en France, 100 milliards d’euros par an pendant trente ans). Les activités concernées sont la production et le stockage d’énergies renouvelables, les réseaux électriques, la décarbonation des transports et de l’industrie, la capture du carbone, la rénovation thermique des bâtiments et logements.

Pour investir plus, il faut épargner plus, et puisque, au départ, cet investissement ne produit pas de revenu supplémentaire, il faut consommer moins. Or, faire baisser volontairement la consommation des ménages modestes est socialement inacceptable. De plus, les entreprises devront, pour investir davantage, accroître leurs marges bénéficiaires, et donc augmenter leurs prix, ce qui fera reculer le pouvoir d’achat. Et les Etats, pour investir eux aussi davantage, vont augmenter la pression fiscale, ce qui fera aussi reculer la consommation…

Transition ou inflation ?

L’action du troisième acteur de l’investissement que sont les banques centrales pose aussi des problèmes spécifiques. Les investissements nécessaires à la transition énergétique ont en effet deux caractéristiques : ils sont à horizon de très long terme et ils sont souvent peu rentables – c’est particulièrement le cas pour la rénovation thermique des logements. Pour qu’ils soient néanmoins réalisés, il faut que les taux d’intérêt à long terme restent faibles, sinon, leur coût de financement sera trop élevé par rapport à leur rentabilité. Si elles veulent favoriser la transition énergétique, les banques centrales doivent poursuivre leur politique de maintien de taux bas.

 

Société– Consommation: Uniformisation par le bas de l’alimentation

Société– Consommation: Uniformisation par le bas de l’alimentation 

Auteur d’une enquête sur les aliments menacés d’extinction, le journaliste britannique Dan Saladino revient dans le Monde , dans un entretien, sur la nécessité de reconquérir plus de diversité agricole.

 

Parmi les facteurs explicatifs de l’uniformisation, le marché qui impose quelques semences seulement quand il en existe des centaines voire des milliers. La disparition aussi régulière d’espèces aujourd’hui rares. Les grandes industries et les grandes marques qui formatent de manière de plus en plus uniforme le goût des consommateurs. NDLR 

Journaliste à la BBC spécialisé dans l’agriculture et l’alimentation, l’auteur britannique Dan Saladino a publié, à l’automne, un essai remarqué sur la perte d’agrobiodiversité, Eating to Extinction. The World’s Rarest Foods, and Why We Need to Save Them (« manger jusqu’à l’extinction », Jonathan Cape, non traduit), dans lequel il part à la rencontre des paysans, de militants et des peuples à travers le monde qui préservent des variétés agricoles rares, à rebours d’une tendance mondiale à l’uniformisation. 

Que sait-on de la perte de diversité agricole, un phénomène moins connu que l’extinction des espèces de faune et de flore ?

La perte d’agrobiodiversité est moins connue parce qu’elle est plus récente et rapide, mais aussi parce que le processus qui l’a entraînée a été en partie perçu, au XXe siècle, comme un succès. L’idée d’abondance et d’uniformisation, véhiculée par la « révolution verte » [le développement, à partir des années 1950, de techniques agricoles d’intensification et de hausse des rendements dans les pays en développement], était vue comme une nécessité après la guerre. Nous prenons seulement maintenant conscience des effets qu’a eus cette politique agricole, sur une période de temps très courte, sur la santé de la planète et notre propre santé.

Consommation- Uniformisation par le bas de l’alimentation

Consommation- Uniformisation par le bas de l’alimentation 

Auteur d’une enquête sur les aliments menacés d’extinction, le journaliste britannique Dan Saladino revient dans le Monde , dans un entretien, sur la nécessité de reconquérir plus de diversité agricole.

 

Parmi les facteurs explicatifs de l’uniformisation, le marché qui impose quelques semences seulement quand il en existe des centaines voire des milliers. La disparition aussi régulière d’espèces aujourd’hui rares. Les grandes industries et les grandes marques qui formatent de manière de plus en plus uniforme le goût des consommateurs. NDLR 

Journaliste à la BBC spécialisé dans l’agriculture et l’alimentation, l’auteur britannique Dan Saladino a publié, à l’automne, un essai remarqué sur la perte d’agrobiodiversité, Eating to Extinction. The World’s Rarest Foods, and Why We Need to Save Them (« manger jusqu’à l’extinction », Jonathan Cape, non traduit), dans lequel il part à la rencontre des paysans, de militants et des peuples à travers le monde qui préservent des variétés agricoles rares, à rebours d’une tendance mondiale à l’uniformisation. 

Que sait-on de la perte de diversité agricole, un phénomène moins connu que l’extinction des espèces de faune et de flore ?

La perte d’agrobiodiversité est moins connue parce qu’elle est plus récente et rapide, mais aussi parce que le processus qui l’a entraînée a été en partie perçu, au XXe siècle, comme un succès. L’idée d’abondance et d’uniformisation, véhiculée par la « révolution verte » [le développement, à partir des années 1950, de techniques agricoles d’intensification et de hausse des rendements dans les pays en développement], était vue comme une nécessité après la guerre. Nous prenons seulement maintenant conscience des effets qu’a eus cette politique agricole, sur une période de temps très courte, sur la santé de la planète et notre propre santé.

Uniformisation par le bas de l’alimentation

 Uniformisation par le bas de l’alimentation 

Auteur d’une enquête sur les aliments menacés d’extinction, le journaliste britannique Dan Saladino revient dans le Monde , dans un entretien, sur la nécessité de reconquérir plus de diversité agricole.

 

Parmi les facteurs explicatifs de l’uniformisation, le marché qui impose quelques semences seulement quand il en existe des centaines voire des milliers. La disparition aussi régulière d’espèces aujourd’hui rares. Les grandes industries et les grandes marques qui formatent de manière de plus en plus uniforme le goût des consommateurs. NDLR 

Journaliste à la BBC spécialisé dans l’agriculture et l’alimentation, l’auteur britannique Dan Saladino a publié, à l’automne, un essai remarqué sur la perte d’agrobiodiversité, Eating to Extinction. The World’s Rarest Foods, and Why We Need to Save Them (« manger jusqu’à l’extinction », Jonathan Cape, non traduit), dans lequel il part à la rencontre des paysans, de militants et des peuples à travers le monde qui préservent des variétés agricoles rares, à rebours d’une tendance mondiale à l’uniformisation.

Que sait-on de la perte de diversité agricole, un phénomène moins connu que l’extinction des espèces de faune et de flore ?

La perte d’agrobiodiversité est moins connue parce qu’elle est plus récente et rapide, mais aussi parce que le processus qui l’a entraînée a été en partie perçu, au XXe siècle, comme un succès. L’idée d’abondance et d’uniformisation, véhiculée par la « révolution verte » [le développement, à partir des années 1950, de techniques agricoles d’intensification et de hausse des rendements dans les pays en développement], était vue comme une nécessité après la guerre. Nous prenons seulement maintenant conscience des effets qu’a eus cette politique agricole, sur une période de temps très courte, sur la santé de la planète et notre propre santé.

Algérie: Macron dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas

Algérie: Macron dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas

 

 

La réaction virulente du régime algérien aux propos tenus par le chef de l’Etat français le 30 septembre tient à ce qu’il n’assume pas que sa démocratie est « juste formelle » puisque sa souveraineté est dans les mains de la hiérarchie militaire, analyse le politiste, Lahouari Addi,Professeur émérite à Sciences Po Lyon,  dans une tribune au « Monde ».(extrait)

 

Tribune.

 Les propos d’Emmanuel Macron critiquant, le 30 septembre, le « système politico-militaire » de l’Algérie et l’accusant d’entretenir une « rente mémorielle » ont créé la surprise auprès des autorités à Alger, qui ont réagi avec un communiqué sévère de la présidence. Il est vrai que c’est la première fois qu’un président français dit publiquement ce que ses prédécesseurs, de droite comme de gauche, disaient en privé.

Les officiels français sont exaspérés de ne pas avoir des interlocuteurs algériens dotés de l’autorité que leurs fonctions supposent. C’est ce que veut dire Emmanuel Macron quand il parle du président Abdelmadjid Tebboune, qu’il décrit comme étant l’otage d’un « système politico-militaire dur ». Venant de la France, pays à travers lequel beaucoup de gouvernements étrangers perçoivent l’Algérie, cette déclaration est considérée comme un coup de poignard dans le dos par des généraux qui font tout pour apparaître sous les ordres du président.

Priorité à la lutte contre l’opposition

Il n’est pas à écarter que Macron ait été contrarié par le peu d’empressement que montre l’Algérie à accepter l’expulsion de ses ressortissants en situation irrégulière, en cette période préélectorale où Eric Zemmour presse gauche et droite sur la question sensible de l’immigration clandestine. Alger veut-il monnayer en contrepartie de cette expulsion l’extradition d’opposants sur le sol français ? Cela est probable, surtout que les services de sécurité algériens ont été encouragés à cette fin par l’extradition d’Espagne d’un ex-gendarme réfugié à Barcelone obtenue à la suite de négociations confidentielles. Mais l’Algérie a moins de moyens de pression sur la France que sur l’Espagne qui pourrait, du jour au lendemain, ne plus recevoir de gaz algérien [l’Algérie fournit à la péninsule Ibérique 50 % de son gaz ].

Si cela se confirme à l’avenir, cela signifierait que la diplomatie algérienne donne la priorité à la lutte contre l’opposition au détriment d’autres aspects de la coopération avec les pays d’Europe, portant notamment sur les échanges économiques et culturels. Les services de sécurité, qui décident de la politique étrangère, ont juste oublié que ce qu’ils obtenaient hier de [l’ancien ministre de l’intérieur de 1986 à 1988 et de 1993 à 1995] Charles Pasqua, ils ne peuvent l’obtenir aujourd’hui d’Emmanuel Macron.

Pour les officiels algériens, la déclaration du président français est inadmissible de la part d’un chef d’Etat étranger. La réaction sera d’autant plus brutale que le régime algérien n’assume pas sa caractéristique essentielle, à savoir que la souveraineté appartient à la hiérarchie militaire en lieu et place de l’électorat, sous un habillage institutionnel qui ne traduit pas la réalité des rapports d’autorité au sommet de l’Etat.

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