« François Hollande doit être clair », Barbara Pompili (députée EELV, les verts) ; malheureusement ce n’est pas son métier !
Exiger de Hollande qu’il soit clair c’est demander l’inaccessible, pourtant la députée verte Pompili rêve encore (normal, c’est son métier) »J’ai besoin que le président de la République redonne confiance aux Français et pour cela il faut être clair ». Pour l’écologiste, la France ne connaît pas une crise conjoncturelle mais bien structurelle. D’ailleurs, elle trouve que les déclarations de l’exécutif, qui estime que « le pire est dernier nous », sont « un peu optimistes ». « Sortir de la crise structurelle demande des réformes de fond, ça demande vraiment beaucoup de courage », explique-t-elle, rejoignant la vision de Ségolène Royal Elle demande ainsi « des lignes directrices claires ». « La ligne, c’est de dire : on est complètement dépassés, on ne peut plus continuer à piller les ressources, on est dans un monde complètement sans règle où on nous demande d’être compétitif avec des esclaves au Bangladesh. », ajoute-t-elle. Avoir une meilleure vision est aussi nécessaire « pour répondre aux questions du chômage », continue-t-elle. Pour cela, il faut viser les secteurs d’avenir, comme ceux de la transition énergétique, explique-t-elle, avant de prendre exemple sur l’Allemagne. La création d’emploi permettra aussi de résoudre « une grande partie » du problème des retraites, dit-elle, estimant que le dialogue social entrepris par François Hollande est « la bonne méthode ». « Il faut que les syndicats comprennent l’opportunité absolue de cette méthode, qu’ils reprennent un peu le pouvoir et montrent aux gens qu’il faut être syndiqué parce qu’enfin, on aura des partenaires sociaux qui seront aux manettes ». Concernant le contenu de la réforme des retraites, une chose est sûre pour elle : « On ne veut pas encore reculer l’âge de la retraite », souligne-t-elle.