Croissance : stagnation au quatrième trimestre pour la Banque de France
La Banque de France reconnaît mais un peu timidement qu’il y a peu de chances pour que la croissance progresse au quatrième trimestre. En clair on va vers la stagnation. En cause évidemment l’environnement mondial, les inquiétudes géo politiques et la crise économique et politique.
Pour l’ensemble de 2024, la Banque de France anticipe une croissance de 1,1%. (Crédits : Reuters)
L’activité devrait enregistrer une « progression légèrement positive » entre octobre et décembre, mais cette hausse serait contrebalancée par le « contrecoup » induit par la fin des JO. Un contrecoup « estimé à -0,2 point de PIB », a précisé l’institution dans son enquête mensuelle de conjoncture, sans chiffrer le niveau de croissance attendu au quatrième trimestre. Un niveau qui sera sans doute nul comme le prévoit d’ailleurs l’INSEE
Pour l’ensemble de 2024, la Banque de France anticipe une croissance de 1,1%, comme le gouvernement et l’Institut national de la statistique (Insee). Ce dernier s’attend à une croissance nulle au cours du dernier trimestre.
Les carnets de commandes industriels sont toujours jugés « dégarnis », sauf dans l’aéronautique. Dans les services marchands, l’activité a tourné au ralenti tandis que dans le bâtiment, le gros œuvre a bénéficié de la reprise de chantiers qui avaient été décalés par les JO.
En novembre, la Banque de France estime que l’activité devrait « peu » évoluer dans l’industrie et les services, et qu’elle reculerait dans le bâtiment. Elle note que l’indicateur mensuel d’incertitude, fondé sur les commentaires des entreprises, demeure « relativement élevé dans tous les secteurs ».
« Les chefs d’entreprise mentionnent l’incertitude sur la politique économique et fiscale nationale, et l’instabilité de la situation géopolitique (en particulier avant les élections américaines), qui tendent à mettre en attente les projets d’investissement », selon elle.