Nouveau Règlement de comptes mortel à Marseille : banal !
Encore un nouveau règlement de comptes mortels à Marseille à Marseille, un événement qu’on pourrait considérer comme banal s’il n’était pas aussi dramatique. D’une certaine manière, cette délinquance fait partie de la vie de Marseille, une délinquance qui s’appuie notamment sur les sanctuaires criminels que constituent les zones de non-droit qui organisent le trafic de drogue à partir en particulier des quartiers nord. Pourtant Marseille n’est pas heureusement Chicago, c’est même sans doute une des villes les plus agréables à vivre cependant la criminalité spécifique tue son image. Bien que les moyens des forces de l’ordre étaient été renforcés et que des résultats aient été obtenus le taux de criminalité demeurent inadmissibles. Comme inadmissibles ces zones de non-droit désertés par l’État et les responsables locaux. En cause l’hypocrisie de responsables qui préfèrent que ces quartiers soient régulés par une économie parallèle pour éviter d’éventuelles révoltes sociales. Un homme de 35 ans a donc encore été tué par balles dans les quartiers nord de Marseille, dans un probable règlement de comptes, a-t-on appris de source policière. Vers 22h00, la victime a été visée par plusieurs coups de feu, alors qu’elle conduisait une voiture, dans la cité Castellas (15e arrondissement), l’une de celles où la police tente d’enrayer le trafic de drogue, a précisé cette source. Le ou les agresseurs ont pris la fuite. « Vu le profil de la victime », connue de la police pour son implication dans le trafic de stupéfiants, et le mode opératoire, la piste du règlement de compte « est privilégiée », a précisé la source policière. Depuis le début de l’année, au moins six homicides ont été commis en pleine rue et à l’arme à feu, à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône. Le dernier a eu lieu lundi dernier, lorsqu’un jeune homme de 25 ans avait été tué d’une rafale de kalachnikov dans une autre cité de la ville. Dans au moins deux cas, ces meurtres sont considérés par les autorités comme des règlements de comptes, en raison du mode opératoire et du mobile supposé. D’une manière générale, à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône, presque tous les types de délinquance ont baissé l’an dernier, parfois de manière très importante. Le nombre d’homicides, en revanche, a un peu augmenté. Dans l’ensemble du département, 22 règlements de comptes ont été répertoriés en 2013, 26 en 2014 et 21 en 2015. Ces faits ont provoqué la mort de 17 personnes en 2013, 18 en 2014 et 19 en 2015.