Archive pour le Tag 'Balladur'

Macron est «un opportuniste» (Balladur)

Macron est «un opportuniste» (Balladur)

Édouard Balladur , ancien premier ministre de 1993 à 1995, n’est pas tendre avec Macron qu’il qualifie d’ opportuniste.

L’ancien premier ministre estime que Valérie Pécresse est la «plus qualifiée» pour l’emporter et critique Emmanuel Macron.

«Je ne vois pas qui serait plus qualifiée qu’elle.» C’est en ces termes qu’Édouard Balladur, ancien premier ministre de François Mitterrand lors de la deuxième cohabitation (1993-1995), parle de Valérie Pécresse, candidate des Républicains à l’élection présidentielle, dans un entretien au JDD ce dimanche 13 février.

  Édouard Balladur estime que ce dernier a «du brio» et que «son quinquennat a été fertile en épreuves». Sur le plan diplomatique, l’ancien premier ministre relève cependant que «sa jeunesse le porte à croire que son charme suffit à convaincre les partenaires». Selon lui, Emmanuel Macron est «un opportuniste, qui «commet les fautes de celui qui ne connaît pas l’Histoire», que ce soit en Algérie, au Rwanda ou en Russie.

Malgré son soutien à la candidate de son parti, l’ancien premier ministre observe avec prudence la campagne. «Je me garde bien de donner des conseils aux candidats, je suis sensible au ridicule, je n’oublie pas que je ne suis pas arrivé au second tour en 1995.»

 

Affaire Karachi : Balladur devant la justice complaisante

Affaire Karachi : Balladur devant la justice complaisante

 

Les médias reprennent mot pour mot ce que disent les agences de presse à propos de la comparution d’Édouard Balladur devant la cour de justice de la république suite à l’affaire Karachi. Ces médias oublient de dire que la cour de justice de la république est une cour d’exception réservée à certains responsables du gouvernement pour leur éviter d’avoir à comparaître devant les juridictions ordinaires beaucoup plus sévères.

 

En effet depuis sa création, la cour de justice de la république n’a jamais prononcé la moindre peine sévère. Tout juste une remontrance parfois comme par exemple la bavure de 400 millions de Christine Lagarde indûment attribuée à Tapie. La cour de justice de la république avait alors considéré qu’il s’agissait d’une simple négligence. Une négligence à 400 millions d’euros ! L’affaire de Karachi concerne une corruption destinée au financement politique avec en plus des morts. Cette affaire comme beaucoup d’autres d’ailleurs finira évidemment en eau de boudin.

 

On voit mal la cour de justice de la république composée en majorité d’élus prononcer une peine sévère qui pourrait constituer une sorte de boomerang vis-à-vis des futurs mis en examen.

 

Edouard Balladur est jugé à partir du mardi 19 janvier dans le volet financier de l’affaire Karachi. L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac devra répondre de soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995 devant la Cour de justice de la République. L’affaire débute en 2002, au Pakistan, avec l’attentat de Karachi qui fera 15 morts, dont 11 Français qui travaillaient à la construction de sous-marins achetés par l’Etat pakistanais. À l’époque, Edouard Balladur est à Matignon et François Léotard à la Défense.

Affaire Karachi : Edouard Balladur jugé par la très complaisante cour de justice (CJR)

Affaire Karachi : Edouard Balladur jugé par la très complaisante cour de justice

Un nouveau scandale judiciaire évidemment avec le traitement particulier d’anciens responsables politiques par une cour de justice de la république (CJR) spécialement dimensionnée et composé pour rendre des jugements très complaisants. Ainsi depuis son existence,  la cour de justice de la république a-t-elle su fait preuve de la plus grande mansuétude à l’égard des accusés même lors  des affaires graves.

Rappelons-nous par exemple que dans l’affaire politico-économique , un simple rappel à l’ordre a été adressé à l’ancienne ministre des finances Christine Lagarde dont  la cour de justice a seulement reconnu qu’elle avait fait preuve de légèreté. Une légèreté de 400 millions d’euros !  La somme accordée par la ministre alors que les autres instances de justice « ordinaires » ont condamné   à rembourser cette somme. On pourrait multiplier les exemples. Cette cour de justice composée simplement de 20 % magistrats professionnels et de 80 % de politique constituent évidemment un véritable scandale judiciaire.

Nouveau rebondissement donc dans l’affaire KarachiLa Cour de Cassation a annoncé, vendredi 13 mars, puisque l’ancien Premier ministre Edouard Balladur serait jugé devant la Cour de justice de la République (CJR) pour les soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995, après le rejet de ses pourvois.

Cette affaire concerne un possible financement occulte via des rétrocommissions révélées par l’enquête sur l’attentat de Karachi en 2002 au Pakistan. L’affaire Karachi doit son nom à l’attentat-suicide du 8 mai 2002 qui avait fait 15 morts, dont 11 employés français de la Direction des chantiers navals (ex-DCN), et blessé 12 personnes dans la ville pakistanaise. Tous travaillaient à la construction d’un des trois sous-marins Agosta vendus à ce pays, sous le gouvernement Balladur (1993-1995).

La CJR comprend 12 parlementaires (six députés et six sénateurs) et trois magistrats professionnels – magistrats du siège à la Cour de cassation – dont l’un préside la Cour.

Karachi : une affaire sanglante pour financer une élection

Karachi : une affaire sanglante pour financer une élection

 

Pour schématiser à outrance : des contrats commerciaux douteux, des rétrocommissions et finalement des morts quand les retours financiers ont été supprimés à des intermédiaires. Une affaire supposée destinée à financer la campagne de Balladur qui, lui, bénéficiera en quelque sorte sans doute de la bienveillance de la cour de justice de la république. Le principal bénéficiaire sera donc absent lors de ce premier procès. Une vraie curiosité juridique française.

Le procès porte  des soupçons de rétrocommissions sur des contrats d’armement avec le Pakistan et l’Arabie saoudite qui auraient pu servir à financer les activités politiques d’Edouard Balladur.

Ces contrats troubles, conclus en 1994, sont au nombre de cinq, quatre portant sur la livraison de frégates à l’Arabie saoudite et un autre, représentant à lui seul 5,4 milliards de francs (826 millions d’euros), sur la vente de sous-marins au Pakistan, selon les documents judiciaires que Reuters a pu consulter.

Ils sont à l’origine de circuits d’argent occultes qui transitent par des sociétés écrans et des comptes off-shore et semblent revenir en bout de chaîne partiellement en France – des rétrocommissions.

Une transaction intéresse tout particulièrement la justice : le dépôt de 10,25 millions de francs en espèces – transportés dans quatre sacs – sur le compte de l’association de financement de la campagne d’Edouard Balladur le 26 avril 1995, soit juste après le premier tour de la présidentielle.

A la barre défileront trois hommes qui arpentaient les coulisses de la droite française dans les années 1990 : Nicolas Bazire, qui fut le directeur de cabinet du Premier ministre à l’époque des faits allégués et siège aujourd’hui au comité exécutif de LVMH, Thierry Gaubert, membre du cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, et Renaud Donnedieu de Vabres, collaborateur de François Léotard lorsque celui-ci dirigeait le ministère de la Défense.

Un industriel figure également parmi les prévenus : Dominique Castellan, ex-patron de la branche internationale de DCN, récemment rebaptisée Naval Group, une entreprise spécialisée dans la construction de navires de guerre.

Enfin, deux hommes de réseaux nés au Liban : Abdul Rahman al Assir et Ziad Takieddine, lequel a accédé à la notoriété dans une affaire au parfum similaire, celle des soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

Ces six hommes, qui contestent pour la plupart les faits qui leur sont reprochés, doivent répondre notamment d’abus de biens sociaux, de recel ou de complicité d’abus de biens sociaux.

Deux autres  protagonistes, Edouard Balladur et François Léotard, n’ont en revanche rien à craindre de ce premier procès puisqu’ils vont bénéficier d’une justice d’exception devant le très spécial tribunal appelé cour de justice de la république composée de 15 juges dont les trois quarts sont des élus et qui ont toujours manifesté la plus grande bienveillance à l’égard de leurs collègues impliqués.

Affaire Karachi : Edouard Balladur et François Léotard aussi devant la Cour de justice de la République

Affaire Karachi : Edouard Balladur et François Léotard aussi devant  la Cour de justice de la République

 Comme Sarkozy avec son affaire Pygmalion, Balladur et Léotard auront à rendre des comptes devant la cour de justice de la république dans l’affaire Karachi. Il est vraisemblable que comme la plupart des impliqués passés devant cette cour très spéciale, l’ancien Premier ministre et son ministre de la défense n’auront pas grand-chose à craindre. En cause, évidemment la composition de cette cour de justice de la république qui juge les anciens membres du gouvernement avec la plus extrême bienveillance. Et pour cause la cour de justice de la république se compose d’une quinzaine de membres dont seulement trois magistrats mais 12 élus. Des élus qui ne souhaitent évidemment pas sanctionner durement leurs collègues par réflexe corporatif tout autant peut-être que par crainte d’être un jour aussi impliqués de la même manière.

 

Un ancien Premier ministre et son ministre de la Défense à la barre. Edouard Balladur et François Léotard ont donc été renvoyés en procès devant la Cour de justice de la République (CJR) dans l’affaire Karachi, a indiqué le procureur général près la Cour de cassation mardi 1er octobre.

Les deux hommes sont renvoyés pour « complicités d’abus de biens sociaux » et, pour Edouard Balladur, « recel » de ces délits. Cette affaire concerne un possible financement occulte de la campagne présidentielle de 1995 d’Edouard Balladur, via des rétrocommissions révélées par l’enquête sur l’attentat de Karachi en 2002 au Pakistan.

L’affaire Karachi doit son nom à l’attentat du 8 mai 2002 qui avait fait quinze morts, dont onze employés français de la Direction des chantiers navals (ex-DCN), et blessé douze autres dans la ville pakistanaise. Tous travaillaient à la construction d’un des trois sous-marins Agosta vendus à ce pays, sous le gouvernement Balladur (1993-1995).

Karachi: un procès contre Balladur et Léotard

Karachi: un procès contre  Balladur et Léotard

Alors qu’on procède à des enterrements massifs d’affaires politico- financières sensibles pour Macron et ceux qui le soutiennent directement ou indirectement (affaire Ferrand, affaire Tapie, affaire Sarkozy, affaire du secrétaire général de l’Élysée etc.) Au contraire, sans doute pour donner le change, on refait émerger des vieilles affaires comme celle de Karachi où Balladur et Léotard sont en cause. Peut-être pour montrer que la justice est réellement indépendante et qu’elle est insensible aux pressions du pouvoir. Peut-être que dans 20 ans on pourra connaître dans quelles conditions la campagne de Macron a été financée par les grands patrons ! En tout cas c’est une vingtaine d’années après les faits  qu’il revient désormais à la commission de l’instruction de la CJR de décider de juger ou non les deux hommes pour leur responsabilité dans le possible financement occulte de la campagne présidentielle de 1995 de M. Balladur, via des rétros commissions révélées dans l’enquête sur l’attentat de Karachi en 2002. Notons cependant que la cour de justice de la république n’a jamais condamné sévèrement personne !

La CJR est la seule instance habilitée à juger des membres du gouvernement pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions, mais son existence-même est en sursis.

L’affaire de Karachi doit son nom à l’attentat du 8 mai 2002 qui avait fait quinze morts, dont onze employés français de la Direction des chantiers navals (ex-DCN), et blessé douze autres dans la ville pakistanaise. Tous travaillaient à la construction d’un des trois sous-marins Agosta vendus à ce pays, sous le gouvernement Balladur (1993-1995).

En parallèle, l’enquête antiterroriste, qui privilégiait initialement la piste d’Al-Qaïda, a exploré depuis 2009 la thèse – non confirmée – de représailles à la décision de Jacques Chirac, tombeur d’Edouard Balladur à la présidentielle, d’arrêter le versement de commissions dans ces contrats après son élection.

En creusant cette hypothèse, les magistrats avaient acquis la conviction que les comptes de campagne de M. Balladur, pourtant validés, avaient été en partie financés par des rétrocommissions – illégales -, à hauteur de 13 millions de francs (près de 2 millions d’euros), en marge de contrats de sous-marins au Pakistan et de frégates à l’Arabie Saoudite (Sawari II). De toute manière il est évident que cette affaire comme les autres risquent de finir en eau de boudin surtout si la cour de justice de la république (une cour composée d’élus et de magistrats) doit intervenir dans ce dossier.

 

Affaire Karachi: Balladur mis en examen

Affaire Karachi:  Balladur mis en examen 

 

 

L’affaire Karachi concerne le financement en 1995 de la campagne présidentielle de l’ancien Premier ministre, qui a été mis en examen pour complicité et recel d’abus de biens sociaux, précise-t-on de source judiciaire. Edouard Balladur, 88 ans, précise dans un communiqué transmis à Reuters par son entourage qu’il a été entendu par la commission d’instruction de la CJR avant sa mise en examen. Il souligne que cette mise en examen lui permettra de « prendre enfin connaissance d’un dossier de plus de 50.000 pages ». Il déplore que celui-ci ait été « patiemment constitué contre lui depuis huit ans sans que, en violation des droits de la défense, il ait jamais pu y avoir accès ». Au terme de leur enquête sur le volet financier de l’affaire Karachi, les juges d’instruction avaient décidé en juin 2014 de renvoyer six protagonistes présumés en correctionnelle. Ce sont Renaud Donnedieu de Vabres, conseiller spécial au cabinet du ministre de la Défense d’Edouard Balladur, François Léotard, entre 1993 et 1995 ; deux proches d’Edouard Balladur, Nicolas Bazire, qui fut son directeur de cabinet, et Thierry Gaubert ; Dominique Castellan, ancien PDG de la Direction des Constructions Navales, l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine et un autre intermédiaire en armement. Les magistrats ont acquis la conviction que la campagne d’Edouard Balladur, devancé par Jacques Chirac, l’autre candidat de la droite en 1995, a été financée par des rétrocommissions illégales sur des contrats de sous-marins vendus au Pakistan et de frégates destinées à l’Arabie Saoudite. Une des hypothèses envisagées est que la fin du versement des commissions, ordonné par Jacques Chirac devenu président de la République, est à l’origine de l’attentat de Karachi qui a coûté la vie à 15 personnes, dont 11 ouvriers français de la Direction des Constructions Navales, en 2002.

Privatisations : Jospin nettement en tête devant Chirac et Balladur

Privatisations : Jospin nettement en tête devant Chirac et Balladur

 

 

Pour boucher les trous du budget la France a pris l’habitude de vendre ses bijoux de famille, la gauche avec Jospin a été la plus active dans ce domaine.  La plus grande erreur a sans dote été la braderie des autoroutes aux profits indécents qui seraient bien utiles pour abonder les recettes budgétaires. Evidemment compte tenu de la situation catastrophique actuellement on va continuer les privatisations.   « Au moins quatre milliards d’euros de cessions d’actifs seront mis au service du désendettement de la France l’année prochaine », a annoncé le ministre des Finances Michel Sapin, dimanche 5 octobre, sur Europe 1. Le gouvernement prévoit donc une nette accélération des privatisations partielles, après des années de calme sur les marchés. Voilà bientôt trente ans que les gouvernements successifs vendent les bijoux de famille de l’Etat, dans des conditions parfois critiquées. Mais quel a été le Premier ministre le plus prolixe en la matière ? Nettement en tête Lionel Jospin (1997-2002). Sous son mandat, aérospatiale-Matra et Usinor-Sacilor sont intégralement privatisés. L’Etat ouvre le capital de France Telecom (6,5 milliards) et de la CNP, et cède de nombreux titres : EADS (pour plus d’un milliard d’euros), AXA-UAP, Total, Pechiney… En 1999, Les Echos qualifient Dominique Strauss-Kahn – alors ministre de l’Economie – de « plus grand des privatiseurs ». Un an plus tôt, Le Monde s’était déjà étonné que « Lionel Jospin privatise plus qu’Alain Juppé ». Mais si Lionel Jospin est le Premier ministre qui a le plus privatisé, ce sont Jacques Chirac (1986-1988) et Edouard Balladur (1993-1995) qui ont lancé le mouvement. Le premier s’appuie sur la loi de 1986, qui prévoit la privatisation de 65 entreprises d’ici à 1991, nationalisées pour la plupart en 1945 et en 1982. C’est l’époque où TF1 passe dans les mains de Bouygues et où sont vendues Saint-Gobain ou la Société générale. Le second s’appuie sur un texte de 1993, qui cible 21 entreprises, dont 12 non-vendues sous Chirac. Cette fois, c’est le tour de la BNP, Rhône-Poulenc, Elf Aquitaine, Renault ou la Seita. Jean-Pierre Raffarin (2002-2005) cède de larges parts de Thomson, France Telecom et Air France-KLM.et  le gouvernement de Dominique de Villepin (2005-2007) va continuer.

 

Affaire Karachi-Balladur : la justice avance

Affaire Karachi-Balladur : la justice avance

Balladur sera à nouveau à l’ordre du jour de la Cour de justice de la république. Le procureur général de la Cour de cassation a annoncé mercredi avoir demandé l’avis de la Cour de justice de la République (CJR) sur l’opportunité d’enquêter sur Édouard Balladur et François Léotard dans le volet financier de l’affaire Karachi.  Il a saisi lundi la Commission des requêtes de la CJR, seule habilitée à se prononcer sur l’opportunité de poursuites.  Celle-ci devrait se réunir dans les jours prochains et rendre son avis dans un délai d’environ un mois quant à une éventuelle saisine de la Commission d’instruction chargée des enquêtes, indique-t-on de source judiciaire.  Le parquet général de la Cour de cassation sollicite l’avis de la CJR concernant des faits de complicité d’abus de biens sociaux et complicité de détournement de fonds publics concernant Balladur, et complicité et recel d’abus de biens sociaux concernant Léotard, pour des faits commis entre 1993 et 1995.  Edouard Balladur était alors Premier ministre et François Léotard ministre de la Défense.  Les magistrats du Tribunal de grande instance de Paris qui enquêtent sur un éventuel financement illégal de la campagne présidentielle d’Édouard Balladur en 1995 se sont dessaisis début février du cas des anciens ministres au profit de la CJR.  Le parquet avait auparavant donné un avis favorable à la saisine de cette Cour, demandée par les familles des victimes de l’attentat de Karachi, dans lequel 11 Français travaillant à la construction de sous-marins au Pakistan ont été tués en 2002. La CJR est la seule compétente pour juger les délits commis par des membres de gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions.  Les juges parisiens avaient par ailleurs estimé que les éléments de l’enquête rendaient nécessaire l’audition par cette Cour de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, comme témoin assisté.  Ils semblent convaincus qu’une partie des commissions perçues par l’intermédiaire en armement Ziad Takieddine à la faveur de contrats signés avec l’Arabie saoudite et le Pakistan ont servi à financer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995 via un système de rétrocommissions. L’une des hypothèses envisagées est que la fin du versement des commissions, ordonnée par Jacques Chirac élu président en 1995, aurait provoqué l’attentat de Karachi en guise de représailles contre la France. Lors de leur enquête, ils ont découvert que 20 millions de francs (3 millions d’euros) avaient été versés sur le compte de campagne de l’ex-Premier ministre, dont 10 millions au lendemain du premier tour. Un arrêt non définitif de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a annulé lundi le volet « fonds secrets » de l’affaire Karachi, relatif à une éventuelle utilisation des fonds secrets de Matignon.  Celui-ci pourrait avoir un impact sur une éventuelle saisine de la CJR, ce volet étant à l’origine des soupçons de détournement de fonds publics susceptibles de peser sur Edouard Balladur.

 

Karachi : nouveau témoin contre Balladur

Karachi :  nouveau témoin contre Balladur

Un consultant politique américain a reconnu devant les juges chargés de l’enquête financière sur l’affaire Karachi avoir été payé par un intermédiaire dans les contrats d’armement et avoir rencontré l’équipe de campagne d’Edouard Balladur en 1995, a-t-on appris samedi de source proche du dossier.  Un consultant politique américain a reconnu, devant les juges chargés de l’enquête financière sur l’affaire Karachi, avoir été payé par un intermédiaire dans les contrats d’armement et avoir rencontré l’équipe de campagne d’Edouard Balladur en 1995, a-t-on appris samedi de source proche du dossier. Paul Manafort, qui a notamment travaillé pour les Républicains lors des présidentielles américaines des années 80, a été interrogé dans le cadre d’une commission rogatoire internationale, a-t-on précisé, confirmant une information de Libération. Le consultant a reconnu avoir été payé par AbduRhamane El Assir, l’un des deux intermédiaires, avec l’homme d’affaires Ziad Takieddine, imposé à la dernière minute dans la signature des contrats de vente d’armes à l’Arabie Saoudite (Sawari II) et au Pakistan (Agosta). À l’époque, Édouard Balladur était Premier ministre et s’apprêtait à être candidat à l’élection présidentielle.  Les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire soupçonnent que des commissions versées en marge de ces contrats ont pu servir, via des rétrocommissions, à financer la campagne d’Édouard Balladur en 1995. Pour la première fois, leur soupçons ont été confirmés par ZiadTakieddine en juin. L’intermédiaire a reconnu avoir rapporté de Suisse des mallettes d’argent liquide provenant des rétrocommissions et destiné à la campagne de d’Édouard Balladur. Les deux intermédiaires, Abdu Rhamane El Assir et Ziad Takieddine ont été mis en examen dans le dossier. L’ex-épouse de Ziad Takieddine, Nicola Jonhson avait affirmé que Paul Manafort était « un ami proche de Abdul Rahman El-Assir ». « A ce sujet, Ziad m’avait dit que Paul Manafort donnait des conseils par rapport à la campagne présidentielle de M. Balladur », avait-elle indiqué lors d’une audition par les policiers. « Je me rappelle que Paul envoyait des fax à Ziad, en anglais, et Ziad devait les traduire pour les donner au camp Balladur », avait encore affirmé Nicola Johnson. Paul Manafort a confirmé les déclarations de Nicola Johnson, expliquant même être venu en France pour présenter son travail à l’équipe de campagne d’Edouard Balladur qui n’avait toutefois pas donné suite. Il a précisé que Ziad Takieddine avait servi d’interprète lors de cette réunion, selon la source proche du dossier. L’entourage d’Edouard Balladur a toujours nié avoir rencontré Paul Manafort.

 

Karachi: Takiedinne a financé Balladur

Karachi: Takiedinne a financé   Balladur

L’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takiedinne, au patrimoine de 100 millions qui n’a jamais payé un euro dimpôts en France* grâce à la protection d’hommes politiques est  actuellement en détention provisoire ; il  a affirmé devant les juges d’instruction avoir œuvré au financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, via des rétrocommissions, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information du Monde.  De son côté, l’avocat de l’ancien directeur de la campagne d’Edouard Balladur, Nicolas Bazire, mis en examen dans l’affaire Karachi, a démenti les déclarations de Takieddine dans un communiqué transmis par son avocat, Me Frédéric Landon. Entendu le 20 juin par les juges chargés du volet financier de l’enquête sur l’attentat de Karachi (15  morts le 8 mai 2002), M. Takiedinne, mis en examen dans cette affaire, a indiqué avoir participé au versement de rétrocommissions, avec son associé Abdulrahman El-Assir, à la demande de M. Bazire, et de Thierry Gaubert, tous deux proches de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy et tous deux mis en examen dans le dossier. A la demande des deux hommes, M. Takieddine et son associé ont remis, à trois reprises, pour un montant de 6 millions de francs (environ un million d’euros), de l’argent liquide à M. Gaubert qui venait le récupérer dans des mallettes à Genève, a dit M. Takieddine aux juges. Contacté par l’AFP, l’avocat de Thierry Gaubert a également contesté les affirmations de M. Takieddine. « Mon client conteste et s’en expliquera devant les juges », a déclaré Me François Esclatine. Une confrontation entre MM. Takieddine, Gaubert et Bazire devrait prochainement être organisée. Selon le Monde, M. Takieddine a également mis en cause François Léotard, ministre de la Défense de M. Balladur, et son bras droit Renaud Donnedieu de Vabres qui avaient imposé, à la dernière minute, MM. Takieddine et El-Assir comme intermédiaires dans les contrats d’armement signés en 1994 avec le Pakistan (Agosta) et l’Arabie saoudite (Sawari II). « Cela démontre que nous sommes en présence d’une affaire d’Etat considérable et qu’un certain nombre d’hommes politiques de premier plan se sont totalement moqués des familles des victimes », a réagi Me Olivier Morice, avocat des familles de vicitmes,  M. Takieddine a été placé en détention provisoire le 31 mai pour avoir tenté de se procurer un « vrai-faux » passeport dominicain.

*Il réside officiellement au Maroc dans un taudis dans lequel il n’a jamais mis les pieds, en fait il habite un hôtel particulier de 20 millions à  Paris au nom d’un de ses salariés

 

Karachi : Balladur, Sarkozy Takiedinne, l’argent sale des armes

Karachi : Balladur, Sarkozy Takiedinne, l’argent sale des armes

Sarkozy pourrait bien voir sa carrière politique par les affaires notamment les rétro commissions sur les armes concernant en particulier Karachi. Notons que l’intermédiaire Takiedinne (du faiat de la protection du RPR puis de Copé) par parenthèse n’a jamais payé d’impôts sur le revenu alors qu’il réside en France en dépit d’un patrimoine de 100 millions, son domicile officiel est une boite à lettre dans un taudis au Maroc ! D’après. MediapartLe marchand d’armes Ziad Takieddine a bien prélevé sa dîme sur la vente des sous-marins français au Pakistan. Il le niait farouchement jusqu’à aujourd’hui. Mais la preuve, résultat des nombreuses investigations bancaires des magistrats chargés du volet financier de l’affaire Karachi, est arrivée du Liechtenstein. Selon une commission rogatoire internationale revenue de Vaduz, que Mediapart a pu consulter, M. Takieddine a reçu 28,5 millions de francs (4,3 M€) sur l’une de ses sociétés, Fitzroy Estates Ltd, en marge du contrat Agosta de vente de trois sous-marins à Islamabad en 1994. Il s’agit de l’un des marchés conclus sous les auspices du gouvernement d’Edouard Balladur et aujourd’hui suspects aux yeux de la justice. L’essentiel de l’argent – 24 millions de francs – a été encaissé par M. Takiedinne le 13 février 1995, trois mois avant le premier tour de l’élection présidentielle, comme en témoigne le relevé de comptes ci-dessous. Le reste a été perçu entre mai et juillet 1996.  Les flux financiers qui conduisent à Ziad Takieddine peuvent se décomposer en quatre séquences. Quatre mouvements d’une même opération que les magistrats qualifient “d’abus de biens sociaux”.

1) La Direction des constructions navales (DCN), entreprise d’Etat qui construit les sous-marins vendus au Pakistan, verse une enveloppe de commissions – 200 millions de francs pour la seule année 1994 – à une société-écran basée au Luxembourg, Heine. C’est cette société dont Nicolas Sarkozy, ministre du budget du gouvernement Balladur, aurait supervisé et validé la création, selon un rapport de janvier 2010 de la police luxembourgeoise.

2) La coquille Heine reverse l’essentiel des sommes à une deuxième société-taxi, Formoyle, domiciliée cette fois sur un confetti, l’île de Man.


3) L’argent repart vers une société panaméenne baptisée Mercor, gérée par un avocat suisse et dont l’ayant-droit économique est Abdul Rahamn El-Assir, l’associé de Ziad Takieddine dans les ventes d’armes. L’argent est déposé sur un compte ouvert au Liechtenstein à la VP Bank.


4) Mercor opère plusieurs virements vers une société contrôlée par Ziad Takieddine, Fitzroy Estates, qui détient un compte bancaire à Jersey, dans les îles anglo-normandes. 

La femme du marchand de canons apporte son témoignage, et même un certain Aris (ancien vice-président de la DCN-I, la branche commerciale de la DCN) déclare que Takieddine a bien été imposé dans les négociations et qu’à l’époque il l’a rencontré fréquemment avec pour preuve son agenda, et écrits dessus l’adresse de Takieddine et le numéro de code d’accès ainsi que l’étage de l’appartement. Ces éléments sont dans le dossier. Aujourd’hui le juge dispose de facture indiquant que les rétro commissions ont bien servi à la campagne de Balladur conduite par Sarkozy.

 

Balladur et Sarkozy : rétrocommissions de Karachi prouvées

Balladur et Sarkozy : rétrocommissions de Karachi prouvées

 

Après deux ans et demi d’investigations tous azimuts, l’enquête du juge Renaud Van Ruymbeke a fait un pas de géant cette semaine. Le magistrat qui instruit le volet financier de l’affaire Karachi a très certainement trouvé la pièce du puzzle qui lui manquait : le lien entre les commissions versées à des intermédiaires étrangers en marge de contrats d’armement conclus par la France en 1994 et 1995, et le financement présumé occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur.  Sur son bureau, le juge détient désormais la preuve que l’intermédiaire Abdul Rahman El Assir a utilisé une partie des commissions qu’il a perçues pour acheter des sondages d’opinion lors de la campagne présidentielle de 1995. Le sulfureux intermédiaire – qui était à l’époque l’associé de Ziad Takieddine – a fait appel à un spin doctor américain très réputé, Paul Manafort, pour réaliser des études sur les chances de réussite d’Edouard Balladur à l’élection. Des enquêtes menées auprès de 800 électeurs français en octobre 1994 puis en janvier 1995. Renaud Van Ruymbeke a mis la main sur le contrat de 52 mille dollars pour ces deux études. Le compte suisse d’El Assir, à la BCP de Genève, a été débité de cette somme le 22 mai 1995. Il correspond à un chèque à l’ordre de Tarrance Group, l’une des anciennes sociétés de Paul Manafort. Pour l’anecdote, ces études d’opinion pronostiquaient Edouard Balladur largement vainqueur face à son rival de droite Jacques Chirac.Le juge Van Ruymbeke avait lancé en octobre dernier une commission rogatoire internationale avec les Etats-Unis afin d’enquêter sur les sociétés et l’entourage de Manafort. Le magistrat venait de découvrir que ce politologue (qui a notamment travaillé auprès de Georges Bush père, de Bill Clinton et de Ronald Reagan) avait reçu près de 250 mille dollars de la part d’Abdul Rahman El Assir en l’espace de quelques mois. De son côté Nicola Johnson, l’ex épouse de Ziad Takieddine, avait affirmé aux policiers de la Division nationale des investigations financières et fiscales qu’elle se souvenait que son époux recevait régulièrement des faxs de Paul Manafort, qu’il s’agissait de « conseils, en anglais, pour la campagne de M. Balladur« . Elle disait aussi avoir la conviction que ces « conseils » étaient rémunérés par Ziad Takieddine ou par son associé Abdul Rahman El Assir. En octobre dernier, Renaud Van Ruymbeke était allé à Genève interroger Abdul Rahman El Assir sur ce point (l’homme d’affaire libano-espagnol est mis en examen depuis le 30 mai 2012 dans ce volet de l’affaire). L’intermédiaire avait reconnu être lié et avoir travaillé avec Paul Manafort. Mais il précisait : « J’insiste sur le fait que mes divers paiements à Paul Manafort n’ont absolument rien à voir avec la campagne d’Edouard Balladur« . La justice française a désormais la preuve du contraire.  Le juge Van Ruymbeke tente de prouver que des contrats d’armement avec le Pakistan et l’Arabie Saoudite par le gouvernement Balladur ont donné lieu à des rétrocommissions, c’est-à-dire des pots-de-vin. Et qu’une partie de cet argent à permis de financer illégalement la vie politique française.  Dans ce volet du dossier ont été mis en examen l’ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres (entre 1993 et 1995, il était le conseiller spécial du minsitre de la Défense François Léotard), l’ancien directeur de campagne d’Edouard Balladur Nicolas Bazire et l’ami de Nicolas Sarkozy Thierry Gaubert. Ni l’ancien Premier ministre ni François Léotard n’ont encore été entendus par Renaud Van Ruymbeke.

 




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