Bâle III, on verra plus tard !
Après les Etats-Unis, l’Europe repousse l’échéance. Le 1er janvier prochain, pourrait en effet être retardée d’environ six mois, voire davantage si diplomates et politiques ne parviennent pas à débloquer la situation. A première vue, un tel report serait une bonne nouvelle pour les banques, en particulier les plus petites d’entre elles, qui auraient ainsi une chance de s’adapter plus aisément à de nouvelles exigences complexes. Mais il aurait surtout pour effet d’ajouter à l’incertitude créée par la décision américaine de s’affranchir de l’échéance du 1er janvier, affaiblissant ainsi un processus censé éviter une nouvelle crise financière comparable à celle déclenchée en 2008 par la faillite de Lehman Brothers. « Quoi qu’il arrive, la nouvelle réglementation ne pourra pas être effective le 1er janvier », a dit un responsable européen. « Il serait plus réaliste de tabler sur le milieu de l’année. » Le secrétaire général du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire a insisté mardi sur la nécessité d’appliquer sans délai les nouvelles règles prudentielles, tout en reconnaissant que certains pays ne le feraient pas. « Un grand nombre de juridictions ont déjà tout mis en place et nous sommes prêts pour la date du 1er janvier 2013″, a dit Wayne Byres à Reuters lors d’un déplacement à Abou Dhabi. « Nous maintenons cette date et ceux qui ne seront pas prêts le 1er janvier pourront l’être plus tard », a-t-il ajouté.