Archive pour le Tag 'baisses'

BCE : pédale douce sur les baisses de taux d’intérêt ?

BCE : pédale douce sur les baisses de taux d’intérêt ?
Au début de l’année nombre d’opérateurs financiers s’attendaient à une série de baisses de taux d’intérêt en raison notamment de la baisse de l’inflation. Dans les faits, la BCE n’envisage pas une première baisse avant juin. Et il est même pas certain qu’on s’engage dans un processus de baisse après d’après le président de la Bundesbank évidemment attentif aussi à la dérive des déficits budgétaires dans certains pays dont la France ou le quoi qu’il en coûte est loin d’être terminé. Sans parler des risques de l’euro vis-à-vis du dollar. En outre si l’inflation pourrait tourner autour de 2,5 % c’est encore très supérieur  à la croissance.

 

- Une baisse des taux de la Banque centrale européenne en juin ne sera pas nécessairement suivie d’une baisse la réunion suivante, même si l’inflation recule vers sa cible, a déclaré mardi le président de la Bundesbank, Joachim Nagel, à l’occasion d’un entretien accordés à plusieurs médias.

« Si les taux sont abaissés pour la première fois en juin, cela ne signifie pas que nous baisserons les taux au cours des prochaines réunions du Conseil des gouverneurs. Nous ne sommes pas sur pilote automatique », a déclaré Joachim Nagel dans une interview accordée conjointement aux Echos, au Handelsblatt, au Corriere della Sera et à El Mundo.

Joachim Nagel estime que l’inflation fluctuerait autour de ses niveaux actuels, soit 2,4% en avril, pour quelques mois avant de reprendre sa baisse vers son objectif de 2%.

 

Carburant : des baisses faibles et fragiles

Carburant : des baisses fragiles

Des baisses autour de trois centimes et un prix en moyenne à 1,91 euro le litre. Mais des baisses très fragiles qui correspondent surtout à des actions marketing des distributeurs car le prix du baril se maintient toujours au très haut niveau de 95 $ le baril. Tant que le prix du baril ne diminuera pas il ne faut pas s’attendre à une baisse significative du carburant pour les usagers.

Le gazole perdait en effet 2,9 centimes pour s’afficher en moyenne à 1,9121 euro le litre, d’après le relevé hebdomadaire du ministère de la Transition écologique, avec des prix arrêtés au vendredi 29 septembre.

De son côté l’essence sans-plomb 95 E10 reculait de 3,4 centimes, à 1,9102 euro en moyenne en France.

Le 7 juillet, le gazole s’affichait à 1,6658 euro le litre et l’essence à 1,7895 euro le litre, avant d’entamer une hausse quasi-constante tout au long de l’été et jusqu’à ce début d’automne 2023. Seule exception, mi-août avec un recul d’un peu plus d’un centime pour le gazole.

La semaine dernière, avec une nouvelle hausse, les deux carburants avaient frôlé leur plus haut niveau de l’année.

Fiscalité- Baisses d’impôts : reportées en 2025 ou à la saint-glinglin

Fiscalité- Baisses d’impôts : reportées en 2025 ou à la saint-glinglin

Comme c’était prévisible, le gouvernement ne respectera pas son engagement de faire baisser les impôts en 2024. Certes certains vont diminuer mais plus que compensés par l’augmentation d’autres. Du coup, le ministre de l’économie pris dans ses contradictions annonce que la baisse de la fiscalité n’interviendra pas avant 2025. Et de justifier la situation économique et les taux d’intérêt comme si le niveau de la fiscalité ne participait pas lui aussi de l’inflation.

Bruno Le Maire prétexte « la fragilité de notre environnement économique », à cause notamment du « niveau des taux d’intérêt, qui restera élevé pour longtemps » et de « la situation économique de l’Allemagne, qui est notre premier partenaire économique ».

Bruno Le Maire s’est dit « lucide sur la fragilité de notre environnement économique », à cause notamment du « niveau des taux d’intérêt, qui restera élevé pour longtemps » et de « la situation économique de
C’est l’un des engagements du gouvernement, qui tarde pour l’instant à se concrétiser. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a expliqué ce mardi que les baisses d’impôts pour les ménages promises en mai par le président de La République, de l’ordre d’au moins deux milliards d’euros, interviendraient « si possible dès le budget 2025 ».

Cet allègement fiscal, « nous le ferons au plus vite », a affirmé le locataire de Bercy dans un entretien accordé au Figaro, alors qu’Emmanuel Macron avait promis ces baisses d’ici 2027. Après la suppression de la taxe d’habitation et un allègement de l’impôt sur le revenu, Emmanuel Macron s’est engagé en mai dernier à des baisses d’impôts supplémentaires pour « les classes moyennes » avec des « revenus entre 1.500 et 2.500 euros ».

Baisses d’impôts : reportées en 2025 ou à la saint-glinglin

Baisses d’impôts : reportées en 2025 ou à la saint-glinglin

Comme c’était prévisible, le gouvernement ne respectera pas son engagement de faire baisser les impôts en 2024. Certes certains vont diminuer mais plus que compenséspar l’augmentation d’autres. Du coup, le ministre de l’économie pris dans ses contradictions annonce que la baisse de la fiscalité n’interviendra pas avant 2025. Et de justifier la situation économique et les taux d’intérêt comme si le niveau de la fiscalité ne participait pas lui aussi de l’inflation.

Bruno Le Maire prétexte « la fragilité de notre environnement économique », à cause notamment du « niveau des taux d’intérêt, qui restera élevé pour longtemps » et de « la situation économique de l’Allemagne, qui est notre premier partenaire économique ».

Bruno Le Maire s’est dit « lucide sur la fragilité de notre environnement économique », à cause notamment du « niveau des taux d’intérêt, qui restera élevé pour longtemps » et de « la situation économique de
C’est l’un des engagements du gouvernement, qui tarde pour l’instant à se concrétiser. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a expliqué ce mardi que les baisses d’impôts pour les ménages promises en mai par le président de La République, de l’ordre d’au moins deux milliards d’euros, interviendraient « si possible dès le budget 2025 ».

Cet allègement fiscal, « nous le ferons au plus vite », a affirmé le locataire de Bercy dans un entretien accordé au Figaro, alors qu’Emmanuel Macron avait promis ces baisses d’ici 2027. Après la suppression de la taxe d’habitation et un allègement de l’impôt sur le revenu, Emmanuel Macron s’est engagé en mai dernier à des baisses d’impôts supplémentaires pour « les classes moyennes » avec des « revenus entre 1.500 et 2.500 euros ».

Porte ouverte au 49.3 sur le budget

Prix Alimentaires: pas de baisses

Prix Alimentaires: pas de baisses


Si d’après l’INSEE, les ventes de l’alimentaire n’enregistrent pas de nouvelles hausses d’inflation par compte les prix se maintiennent toujours à des niveaux exceptionnels hauts. Quand on dit, comme le ministre de l’économie, que l’inflation dans ce domaine va se tasser cela ne signifie nullement que les prix baissent. Il augmente moins mais ne diminuent pas.

En cause, des facteurs explicatifs d’ordre conjoncturel mais d’autres de nature plus structurelle. Parmi les facteurs conjoncturels, il y a bien entendu l’évolution en hausse des matières premières et des taux d’intérêt. Mais aussi des augmentations indues de la part des industriels et de la distribution qui profitent de l’inflation pour gonfler les marges.

Parmi les facteurs structurels il y a la hausse notamment de l’énergie, le changement climatique et la fiscalité française qui augmente d’autant plus avec l’inflation.

L’Institut national de la statistique a mesuré la flambée des prix dans l’alimentaire à 12,7% sur un an en juillet, une forte hausse toutefois moindre qu’en juin (+13,7% sur un an). En juillet, les prix à la consommation ont augmenté de 4,3% sur un an, contre 4,5% en juin. Les chiffres pour août seront publiés jeudi matin.

Alimentaires: pas de baisses des prix

Alimentaires: pas de baisses des prix

Si d’après l’INSEE, les ventes de l’alimentaire n’enregistrent pas de nouvelles hausses d’inflation par compte les prix se maintiennent toujours à des niveaux exceptionnels hauts. Quand on dit, comme le ministre de l’économie, que l’inflation dans ce domaine va se tasser cela ne signifie nullement que les prix baissent. Il augmente moins mais ne diminuent pas.

En cause, des facteurs explicatifs d’ordre conjoncturel mais d’autres de nature plus structurelle. Parmi les facteurs conjoncturels, il y a bien entendu l’évolution en hausse des matières premières et des taux d’intérêt. Mais aussi des augmentations indues de la part des industriels et de la distribution qui profitnt de l’inflation pour gonfler les marges.

Parmi les facteurs structurels il y a la hausse notamment de l’énergie, le changement climatique et la fiscalité française qui augmente d’autant plus avec l’inflation.

L’Institut national de la statistique a mesuré la flambée des prix dans l’alimentaire à 12,7% sur un an en juillet, une forte hausse toutefois moindre qu’en juin (+13,7% sur un an). En juillet, les prix à la consommation ont augmenté de 4,3% sur un an, contre 4,5% en juin. Les chiffres pour août seront publiés jeudi matin.

Impôts: Des baisses qui dépendent de hausses ! (Bruno Le Maire)

Impôts: Des baisses qui dépendent de hausses ! (Bruno Le Maire)

Le « rythme » des futures baisses d’impôts en France dépendra du niveau de croissance attendu pour le pays, qui sera révisé en septembre pour les années 2023 et 2024, a déclaré dimanche le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire. En clair les baisses dépendent donc de hausse. En effet une hausse de croissance fait mécaniquement croître les recettes fiscales et c’est dans cette hypothèse que le ministre de l’économie envisage une baisse donc relative des impôts.

« Nous voulons continuer dans cette direction de baisse des impôts sur les ménages comme sur les entreprises », a indiqué Bruno Le Maire sur LCI, réitérant en marge des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence la stratégie d’allègement fiscal suivie depuis des années par le gouvernement. « Ensuite, il y a une réalité. On est parfaitement conscient qu’il y a un ralentissement de la croissance partout dans le monde, notamment en Europe », a-t-il ajouté. En clair encore, donc ne pas s’attendre à une baisse de la fiscalité !

Le gouvernement table actuellement sur une progression de 1% du produit intérieur brut (PIB) de la France en 2023, une prévision supérieure à celle de l’Insee (0,6%) et de la Banque de France (0,7%).

Fiscalité: Des baisses qui dépendent de hausses ! (Bruno Le Maire)

Fiscalité: Des baisses qui dépendent de hausses ! (Bruno Le Maire)

Le « rythme » des futures baisses d’impôts en France dépendra du niveau de croissance attendu pour le pays, qui sera révisé en septembre pour les années 2023 et 2024, a déclaré dimanche le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire. En clair les baisses dépendent donc de hausse. En effet une hausse de croissance fait mécaniquement croître les recettes fiscales et c’est dans cette hypothèse que le ministre de l’économie envisage une baisse donc relative des impôts.

« Nous voulons continuer dans cette direction de baisse des impôts sur les ménages comme sur les entreprises », a indiqué Bruno Le Maire sur LCI, réitérant en marge des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence la stratégie d’allègement fiscal suivie depuis des années par le gouvernement. « Ensuite, il y a une réalité. On est parfaitement conscient qu’il y a un ralentissement de la croissance partout dans le monde, notamment en Europe », a-t-il ajouté. En clair encore, donc ne pas s’attendre à une baisse de la fiscalité !

Le gouvernement table actuellement sur une progression de 1% du produit intérieur brut (PIB) de la France en 2023, une prévision supérieure à celle de l’Insee (0,6%) et de la Banque de France (0,7%).

Prix alimentaires : Les baisses reportées à plus tard !

Prix alimentaires : Les baisses reportées à plus tard !


Au début de l’année et jusqu’à maintenant, le gouvernement avait promis des baisses des produits alimentaires dont l’augmentation a atteint jusqu’à 20 %. En fait, l’été approche et les prix continuent de s’envoler. Du coup, le gouvernement prévoit maintenant un report éventuel de cette baisse à la rentrée. «Les fruits de ces négociations vont porter à l’été, et je peux, avec une certaine certitude, vous assurer qu’à la rentrée nous aurons une baisse visible des prix dans les rayons » alimentaires, a dit Olivia Grégoire dans l’émission « Questions politiques » diffusée sur France Inter, Franceinfo et Le Monde.

La vérité, c’est que le gouvernement n’en sait strictement rien car une partie de l’inflation est de nature structurelle. En outre, le gouvernement ne maîtrise pas évidemment la météo pas davantage que les éléments géostratégiques qui peuvent peser sur les matières premières par exemple .

Un peu naïvement, la ministre du Commerce a déclaré : « Avec Bruno Le Maire, nous avons dit aux industriels agroalimentaires, qui ont reconstitué leurs marges, (…) que c’est à leur tour de faire des efforts », a prévenu la ministre déléguée, faisant la comparaison avec les énergéticiens dont les profits ont été taxés après la flambée des prix du gaz et de l’électricité.
« Si les industriels ne jouent pas le jeu, on (le gouvernement, NDLR) prendra nos responsabilités », assure-t-elle, évoquant l’hypothèse d’une « taxation sur les industriels agroalimentaires » !!!

On voit mal comment le gouvernement pourrait taxer les produits alimentaires et fixer des prix pour les légumes ou la viande.
Les prix au détail de l’alimentation ont augmenté en mars de 15,9% sur un an officiellement mais la hausse réelle est plus proche de 20 du pouls les consommateurs tirent les conclusions de ces hausses en changeant le volume et la nature de la consommation.

Electricité: premières baisses de consommation


Electricité: premières baisses de consommation


La hausse considérable des prix constitue une contrainte majeure qui favorise les premières baisses de consommation constatée en France.

Une baisse de la consommation d’électricité et de gaz est constatée par rapport aux années qui ont précédé la pandémie. Cette diminution serait principalement due au secteur industriel qui est plus économe en énergie depuis quelques années. « 4576 GigaWatt consommés en octobre 2014, 3 654 cette année. C’est une baisse de 15 % par rapport à la moyenne des années avant Covid. Elles ont aussi consommé 13 % de gaz de moins que l’an dernier », révèle la journaliste Sandrine Feydel.
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Cependant, cette baisse ne serait pas la conséquence d’un effort dû à la sobriété énergétique, mais elle s’expliquerait simplement par des prix plus élevés qui poussent les entreprises à faire des économies. « Certaines entreprises, comme Arc ou encore Duralex, ont dû arrêter leur production, voire mis des salariés au chômage partiel », illustre Sandrine Feydel. En ce qui concerne les particuliers, il est encore trop tôt pour établir un constat. La journaliste explique : « Les Français ont certes consommé peu d’électricité et beaucoup moins de gaz, mais d’abord à cause des températures élevées. (…) Octobre 2022 a été le mois d’octobre le plus chaud jamais enregistré en France. » Les premiers bilans pourront être dressés dans les prochains mois.

Politique- 2022 :Budget électoral avec baisses d’impôts

Politique- 2022 :Budget électoral avec baisses d’impôts

Comme promis par Emmanuel Macron en 2017 , le gouvernement accélère en 2022 la baisse d’impôts notamment sur les bénéfices des entreprises et la taxe d’habitation

Lors de la présentation du texte mercredi, les locataires de Bercy, Bruno Le Maire (Économie) et Olivier Dussopt (Comptes publics) n’ont pas manqué de se féliciter d’avoir réduit la pression fiscale de 50 milliards d’euros depuis 2017. «Ce n’était pas arrivé depuis vingt ans!», a insisté Bruno Le Maire. Pour emboîter le pas au gouvernement, la plupart des candidats aux présidentielles en 2022 annonces aussi cadeaux fiscaux et augmentation de pouvoir d’achat.

Budget électoral de 2022: des baisses d’impôts

Budget électoral de 2022: des baisses d’impôts

Comme promis par Emmanuel Macron en 2017 , le gouvernement accélère en 2022 la baisse d’impôts notamment sur les bénéfices des entreprises et la taxe d’habitation

Lors de la présentation du texte mercredi, les locataires de Bercy, Bruno Le Maire (Économie) et Olivier Dussopt (Comptes publics) n’ont pas manqué de se féliciter d’avoir réduit la pression fiscale de 50 milliards d’euros depuis 2017. «Ce n’était pas arrivé depuis vingt ans!», a insisté Bruno Le Maire. Pour emboîter le pas au gouvernement, la plupart des candidats aux présidentielles en 2022 annonces aussi cadeaux fiscaux et augmentation de pouvoir d’achat.

Baisses d’impôts de 6,3 milliards par an

Baisses d’impôts de 6,3 milliards par an

 

Pas en France bien sûr (globalement les prélèvements obligatoires continuent d’augmenter surtout si on intègre la fiscalité locale) mais en Allemagne des allégements d’impôts annoncés par Angela Merkel dans la perspective des élections de 2017. Allégements justifiés par les équilibres budgétaires et les énormes excédents de la balance commerciale. Une mesure qui sera bien accueillie par les partenaires de l’Europe qui souhaitent  aussi que l’Allemagne utilise ses excédents pour relancer la croissance. Des baisses d’impôts de 6,3 milliards d’euros par an pourraient entrer en vigueur en Allemagne en janvier à la suite d’un accord conclu entre les conservateurs et leurs partenaires de coalition sociaux-démocrates, apprend-on mercredi de sources gouvernementales. Cet accord ouvre la voie à l’approbation la semaine prochaine par le gouvernement allemand des projets de réformes fiscales proposés par le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, précise-t-on de mêmes sources. Le Handelsblatt a rapporté mercredi que Wolfgang Schäuble présenterait ses projets fiscaux à l’assemblée annuelle du Fonds monétaire international (FMI) cette semaine à Washington. Ces baisses d’impôts visent à « soutenir la demande intérieure » et à répondre aux critiques à l’étranger sur la responsabilité supposée de l’Allemagne dans les déséquilibres commerciaux en zone euro et dans le monde, ajoute le journal allemand, citant un responsable du ministère des Finances. La chancelière Angela Merkel, qui pense à briguer un quatrième mandat à l’occasion des élections de septembre 2017, a promis en août des baisses d’impôts pour la prochaine législature. Wolfgang Schäuble a pour sa part évoqué en septembre un allègement de la fiscalité de l’ordre de 15 milliards d’euros après les élections.

(Avec Reuters)

Baisses d’impôts : un geste démagogique (l’ avocat fiscaliste Jean-Philippe Delsol)

Baisses d’impôts : un geste démagogique (l’ avocat fiscaliste Jean-Philippe Delsol)

La baisse d’impôts annoncés par le gouvernement est un geste démagogique considère Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste dans une interview au Figaro. Dans un article récent nous avions démontré que c’est de réduction d’impôt était complètement anecdotique puisqu’elle représente environ 15 € par habitant et qu’elle ne concernera une faible partie des contribuables qui bénéficieront d’une petite ristourne de l’ordre de 200 €. Cette annonce à grand renfort de tambours doit se situer dans une enveloppe limitée à 1 milliard alors que les ménages ont depuis 2012 subits une augmentation fiscale de l’ordre de 50 milliards !

 

-Michel Sapin a annoncé un geste fiscal pour un montant d’un milliard d’euros. Comment interprétez-vous cette annonce?

Jean-Philippe DELSOL - C’est un geste démagogique de plus, éminemment et évidemment électoral. Aujourd’hui on a seulement 46 % des foyers qui payent l’impôt. Cela signifie que 54 % sont exonérés, ce qui est antidémocratique. Cela signifie que la majorité de Français pèse sur les autres. C’est l’«anti-réforme», la réforme qu’il ne fallait pas faire. Tout le monde devrait payer l’impôt, même a minima, afin que tous aient le sentiment d’appartenance à la même communauté dont ils partagent les charges et profitent des bénéfices. Quand on ne paie pas, on n’a pas conscience du poids et du coût du service dont on profite. Il faut faire prendre conscience du prix de la société. Un service gratuit est dangereux car il détruit la relation entre celui qui donne et celui qui reçoit. Et il faut que les Français puissent être motivés par une récompense qui ne leur soit pas dérobée par l’État. Dans le cas contraire, ils sont découragés. C’est comme cela qu’on tue l’économie.

Six milliards de baisse d’impôt ont été accordés aux ménages au cours du quinquennat de Hollande. Quant à la hausse d’impôt, elle a été beaucoup plus élevée. Quels sont les ménages visés par les baisses et les hausses?

 

On estime à 60 milliards d’euros la hausse d’impôts au total depuis le début du quinquennat de Hollande. Quant aux cadeaux, ils sont destinés toujours aux mêmes: les ménages défavorisés. Mais cette fois, Hollande cherche manifestement le vote des classes moyennes puisqu’il cible les cinq premiers déciles. Jusque-là, il visait plutôt les deux premiers.

Ceux qui trinquent sont toujours les classes moyennes supérieures: les propriétaires de biens immobiliers, ceux qui payent l’ISF, qui ont des plus-values et des dividendes, qui payent des droits de succession. Elles sont plus touchées encore que les très riches qui parviennent à échapper à l’impôt en s’exilant ou en vivant en capital et non en revenu. Au fond ce geste est une niche supplémentaire qui, par ailleurs, complique un peu plus la fiscalité.

 

Pourquoi s’attaque-t-on toujours aux mêmes catégories de Français?

Parce que nous sommes gouvernés par l’idéologie socialiste qui veut tuer les riches. Leur obsession est l’égalité et en réalité, chacun sait que quand on veut atteindre l’égalité à marche forcée, on y arrive, mais par le bas. Cela se termine par des sociétés où tous sont misérables sauf les apparatchiks (membres du parti, ceux qui connaissent le système NDLR). C’est avec ce type de mesures que se développe un système inégalitaire: plus l’impôt monte, plus les lobbys se développent. Et ils obtiennent ainsi des niches. Il faudrait un impôt à taux unique ou à double taux: très bas pour les plus pauvres, et raisonnable, de l’ordre de 15 %, pour les autres. Tout le monde gagnerait à la suppression totale des niches. Il existe en France 700 niches fiscales et sociales qui représentent un coût pour l’État de 195 milliards d’euros, soit une fois et demi le rendement de la TVA. Avec la suppression de toutes ces niches, on pourrait réduire sans problème l’impôt sur le revenu.

Il faut d’autres baisses d’impôts pour les entreprises (Gattaz)

Il faut d’autres baisses d’impôts pour les entreprises (Gattaz)

 

Même si Pierre Gattaz n’incarne pas le dirigeant constructif et positif dont aurait besoin le patronat, il n’empêche qu’il n’a pas tort de réclamer à nouveau une baisse de la fiscalité sur les entreprises. Une fiscalité qui plombe la compétitivité et tue d’emploi entraînant en même temps une dérive des comptes publics notamment des coûts sociaux du chômage. Pierre Gattaz estime que les 40 milliards d’euros de baisses de charges prévues par le pacte de responsabilité, notamment via le crédit d’impôt compétitivité-emploi (CICE), ont certes permis de réduire le coût du travail mais que les résultats ne sont pas encore suffisants. »Le pacte de responsabilité, c’est un premier pas: les entreprises commencent à retrouver des marges et ont créé plus de 100.000 emplois en net l’an passé. Mais cela ne va pas assez loin », déclare-t-il. Selon lui, l’écart de compétitivité fiscale et sociale entre la France et l’Allemagne s’élevait à près de 135 milliards d’euros en 2013. Déduction faite de l’impact du pacte de responsabilité, « les prélèvements pesant sur les entreprises françaises sont encore de plus de 90 milliards supérieurs à ceux de leurs homologues allemandes », souligne-t-il en appelant à « combler cet écart ». « Il ne s’agit pas de réduire leurs impôts et charges de 90 milliards du jour en lendemain ; mais en cinq ans, c’est faisable », poursuit Pierre Gattaz. Pour financer cette nouvelle baisse de prélèvements, le président du Medef suggère une hausse de deux points de la TVA, qui rapporterait 16 milliards d’euros et permettrait d’appliquer une première baisse du coût du travail dès l’an prochain, « pour créer un choc positif après la présidentielle ». A plus longue échéance, il estime que les efforts d’économies sur les dépenses publiques, sans « tailler à la hache » mais « en tirant profit de la révolution numérique et en impliquant davantage les fonctionnaires, en simplifiant », devraient permettre de dégager des montants suffisants, voire de dégager « de la marge pour faire un geste fiscal envers les classes moyennes ». Toujours dans le domaine de la fiscalité des entreprises, Pierre Gattaz déplore la décision de l’exécutif de renoncer à la suppression de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S), un impôt assis sur le chiffre d’affaires qui sert à financer le régime de protection sociale des travailleurs indépendants. Le pacte de responsabilité prévoyait initialement pour 2017 une baisse d’un point de l’impôt sur les sociétés (IS) et la disparition totale de la C3S. Mais François Hollande a annoncé dans un entretien accordé aux Echos fin juin que la dernière tranche du pacte, d’un montant de cinq milliards d’euros, prendrait la forme d’une augmentation du CICE et d’une baisse de l’IS pour les PME.

(Avec Reuters)

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