Syrie- Bachar al-Assad menacé par le manque de soutien de l’Iran et de la Russie
D’une certaine manière, la Syrie de Bachar Al Assad est grandement menacée par le manque de soutien de l’Iran et de la Russie. Dans ces deux derniers pays on donne en effet désormais la priorité à la défense interne. La Russie subit de lourdes pertes, même si elle progresse, face à l’Ukraine et ne veut plus détacher de forces nouvelles en Syrie. L’Iran à travers la défaite lourde du Hezbollah au Liban veut également se protéger et n’a plus les moyens de soutenir autant militairement la Syrie.
Une Syrie travaillée par différentes factions rebelles en plus appuyées par la Turquie qui notamment ne supporte plus les 3 millions d’émigrés syriens. En 2015 et avec l’appui militaire crucial de la Russie et de l’Iran, le régime Assad avait lancé une contre-offensive qui lui avait permis de reprendre progressivement le contrôle d’une grande partie du pays et en 2016 de la totalité de la ville d’Alep, poumon économique de la Syrie d’avant-guerre.
Les violences, les premières de cette ampleur depuis 2020, font craindre une reprise des hostilités à grande échelle dans un pays morcelé en plusieurs zones d’influence, où les belligérants sont soutenus par différentes puissances régionales et internationales.
Mercredi, le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) et des factions rebelles alliées, certaines appuyées par la Turquie, ont lancé une offensive contre les forces gouvernementales, prenant des dizaines de localités dans les provinces d’Alep, d’Idleb et de Hama, plus au sud, et s’emparant samedi de la majeure partie de la ville d’Alep, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).