Cannabis : ministre du logement pour, ministre de l’école aussi, Ayrault contre, et Touraine ?
Pas facile de gérer quand on est aux affaires. Dans l’opposition tout va bien ; on permet tout et n’importe quoi (à droite comme à gauche). En situation de gestion, on s’aperçoit vite que les dossiers sont complexes et que les slogans d’hier sont bien désuets. Alors on se rabat sur des thèmes secondaires. Duflot, qui voit bien que la question du logement n’est pas évidente, se prononce pour le cannabis dépénalisé, Peillon, qui mesure l’ampleur de la décomposition du système scolaire, aussi. Ne parlons pas de Montebourg car là c’est caricatural comme Cahuzac. Mariage gay, cannabis, des thèmes qu’on ne peut mépriser mais qui ne sont sans doute pas la priorité politique du moment. Du coup, les ministres en difficultés dans leur champ de compétences ont tendance à s’exprimer sur des sujets qui ne les concernent pas. Vraiment pas facile la politique ; on veut le pouvoir, ça c’est sûr mais quand on le détient ne sait pas quoi en faire ou on fait n’importe quoi. Et pourtant en France, nous bénéficions d’une classe politique professionnalisée (qui confond carrière et mandat) ; on se demande quelle serait la situation s’ils étaient amateurs ? Populisme ? Non, réalisme car la langue de bois, l’incompétence et le vide ne résistent plus à la capacité d’analyse de la société. Bref, le grand décalage. A moins de fumer un joint dépénalisé pour se persuader que finalemenet ça va s’arranger.