Archive pour le Tag 'aviaire'

La menace de grippe aviaire chez les animaux

La menace de grippe aviaire chez les animaux

La menace de la grippe mortelle (H5N1) dans le milieu aviaire se diffuse désormais dans d’autres catégories d’animaux notamment le bétail. En particulier les bovins mais aussi les porcs. Un porc a été infecté par le virus de la grippe aviaire dans l’État de l’Oregon (nord ouest), une première aux États-Unis, ont indiqué mercredi 30 octobre les autorités. 

Cette annonce intervient alors que les États-Unis sont confrontés à une propagation inédite du virus dans les troupeaux de vaches. Les experts s’inquiètent du nombre croissant de mammifères infectés par la maladie. Ils craignent qu’une forte circulation ne facilite une mutation du virus qui lui permettrait de passer d’un humain à un autre. Le séquençage génomique du virus provenant des volailles infectées n’a révélé «aucun changement du virus» qui laisserait penser qu’il est devenu «davantage transmissible entre humains», selon le communiqué de l’USDA.

 

Certains virus influenza aviaires ou porcins peuvent infecter l’Homme, et des cas sporadiques sont régulièrement détectés. Le risque de transmission à l’homme des virus influenza aviaires à potentiel zoonotique qui circulent actuellement est faible.

E.U: Nouveaux cas humains de grippe aviaire

E.U: Nouveaux cas humains de grippe aviaire 

 

Quatorze cas humains de grippe aviaire ont déjà été identifiés aux États-Unis depuis mars, la plupart étant liés à des épidémies en cours dans des élevages de volailles et de bovins laitiers. Il s’agit des deux premiers cas humains en Californie. Des cas précédents ont été identifiés chez des travailleurs au Texas, au Colorado et au Michigan. Le Missouri a également identifié un cas chez un patient qui n’avait pas eu de contact avec des animaux. le et de prévention des maladies (CDC) des États-Unis . Quatorze États des États-Unis ont connu ces dernières semaines une épidémie de grippe aviaire, ce qui inquiète les autorités.

 

La grippe aviaire est due à des souches virales d’influenza de type A qui n’infectent normalement que les oiseaux sauvages et la volaille domestique. Des infections dues à certaines de ces souches ont été observées chez l’homme. La transmission interhumaine est limitée, la plupart des cas sont d’origine animale, typiquement la volaille.

Les humains peuvent être infectés par le virus de la grippe aviaire par inhalation ou par contact direct avec des sécrétions (salive, muqueuses ou fèces) des oiseaux infectés. Il est probable que les virus de la grippe aviaire de toute spécificité antigénique puissent causer une grippe chez l’homme chaque fois que le virus acquiert des mutations qui lui permettent de se fixer aux sites récepteurs spécifiques à l’homme dans ses voies respiratoires. Comme tous les virus influenza sont capables de mutations génétiques rapides, il est possible que des souches aviaires acquièrent une capacité de contamination interhumaine par mutation directe ou par réassociation avec des souches humaines lors de la réplication chez un hôte humain, un animal ou un hôte aviaire. Si ces souches acquièrent la capacité de se propager efficacement d’humain à humain, une pandémie de grippe aviaire pourrait survenir.

Campagne de vaccination contre la grippe aviaire

Campagne de vaccination contre la grippe aviaire

 La campagne de vaccination des canards contre la grippe aviaire débutera le 1er octobre en France. L’Etat prendra en charge « 70% des coûts générés par les trois premiers mois » de cette campagne 2024-2025, a annoncé ce mardi le ministère de l’Agriculture.

L’Etat reconduit la campagne de vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), afin de prévenir la diffusion du virus sur le territoire français. Ce, alors qu’un foyer a été détecté le 12 août en Bretagne, et le premier foyer dans un élevage le 16 janvier. En prévision de la campagne 2024-2025, le gouvernement a commandé début juillet « 67,75 millions de doses de vaccins auprès des laboratoires Ceva Santé Animale et Boehringer Ingelheim Animal Health », selon un communiqué.

Le renouvellement de la campagne de vaccination était souhaité et attendu par les éleveurs de canards à foie gras, après celle, réussie, de l’an dernier. Seule une dizaine de foyers ont en effet été détectés depuis l’automne 2023. À la date du 20 août 2024, « plus de 50 millions de canards ont ainsi fait l’objet d’une vaccination contre l’IAHP », précise le ministère.

La grippe aviaire, qui sévit plus largement en Amérique, en Europe, en Afrique et en Asie, a touché la France de 2015 à 2017, puis quasiment en continu depuis fin 2020. L’Hexagone a euthanasié des dizaines de millions de volailles ces dernières années à cause de l’influenza aviaire, provoquant des pertes économiques pour les éleveurs qui se chiffrent en milliards d’euros.

 

Une première victime de la grippe aviaire

Une première victime de la grippe aviaire

 

Un premier cas mondial de décès humain dû à la grippe aviaire de type H5N2 a été attesté au Mexique, a annoncé mercredi 5 juin l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). 

Âgée de 59 ans, la personne est décédée le 24 avril dans un institut spécialisé de la capitale mexicaine quelques heures après y avoir été hospitalisée, a indiqué cette source. Le ministère mexicain de la Santé a précisé qu’il s’agissait d’un homme. Le patient avait développé le 17 avril de la fièvre, un essoufflement, de la diarrhée, des nausées et un malaise général, a indiqué l’OMS, à qui le cas a été notifié le 23 mai. La personne n’avait eu «aucun contact» connu avec des volailles ou d’autres animaux mais souffrait déjà de multiples problèmes de santé, a souligné l’OMS.
Aucun autre cas humain de H5N2 n’a été rapporté à ce stade et «il n’y a pas de risque pour la population», a souligné le ministère de la Santé. L’OMS a jugé ce risque «faible». Ce décès intervient après la découverte en mars de cas de H5N2 chez des volailles d’élevage dans l’État du Michoacan, qui borde l’État de Mexico où vivait la victime. D’autres cas de H5N2 avaient ensuite été identifiés le même mois chez des volailles à Texcoco, dans l’État de Mexico, et en avril à Temascalapa, dans le même État.

Considéré comme moins pathogène que le H5N1, le virus H5N2 a été rapporté dans des élevages de différents pays à travers le monde au cours des dernières années. Aucune transmission à l’homme n’avait jusqu’à présent été attestée. Concernant le H5N1, il n’y a pour l’heure aucune preuve d’une transmission d’humain à humain mais l’OMS a fait part en avril de son «énorme inquiétude» face à la propagation de cette souche.

Pandémie–Grippe aviaire: Le prochain danger ?

Pandémie–Grippe aviaire: Le prochain danger ?

par Diana Bell, Professor of Conservation Biology, University of East Anglia dans The Conversation

Je suis une biologiste de la conservation et j’étudie les maladies infectieuses émergentes. Quand on me demande quelle sera la prochaine pandémie, je réponds souvent que nous en vivons une en ce moment, mais qu’elle touche d’autres espèces que la nôtre. Je fais référence à la souche hautement pathogène de la grippe aviaire H5N1 (IAHP H5N1) qui a tué des millions d’oiseaux et un nombre indéterminé de mammifères, surtout au cours des trois dernières années.

Cette souche est apparue chez les oies domestiques en Chine en 1997 et s’est rapidement propagée à l’humain en Asie du Sud-Est, avec un taux de mortalité de 40 à 50 %. Mon groupe de recherche a été en contact pour la première fois avec le virus en 2005 lorsqu’il a causé la mort de civettes palmistes d’Owston, un mammifère menacé d’extinction, qui faisaient partie d’un programme d’élevage en captivité dans le parc national de Cuc Phuong, au Viêt Nam.

On ignore comment ces bêtes ont contracté la grippe aviaire. Leur régime alimentaire se compose essentiellement de vers de terre, de sorte qu’elles n’ont pas été infectées par la consommation de volailles malades, comme c’est arrivé pour des tigres en captivité de la région.

Cette découverte nous a incités à compiler tous les cas confirmés de mort par la grippe aviaire afin d’évaluer l’ampleur du péril que ce virus pourrait représenter pour la faune sauvage.
Voici comment un virus récemment détecté dans des élevages de volailles chinoises en est venu à menacer une partie importante de la biodiversité mondiale.

Jusqu’en décembre 2005, la plupart des infections confirmées avaient été trouvées dans quelques zoos et refuges en Thaïlande et au Cambodge. Notre étude de 2006 a montré que près de la moitié (48 %) des différents groupes d’oiseaux (ou « ordres », selon les taxonomistes) comportaient une espèce chez laquelle on avait signalé des cas de mort par la grippe aviaire. Ces 13 ordres représentent 84 % de toutes les espèces d’oiseaux.

Il y a 20 ans, nous avons estimé que les souches de H5N1 en circulation étaient probablement hautement pathogènes pour tous les ordres d’oiseaux. Nous avons également observé que la liste des espèces chez lesquelles on avait confirmé une infection comprenait des espèces menacées à l’échelle mondiale et que des habitats importants, tels que le delta du Mékong au Viêt Nam, se trouvent à proximité de foyers d’éclosion chez les volailles.

Parmi les mammifères qu’on sait avoir été exposés à la grippe aviaire au début des années 2000, on compte des primates, des rongeurs, des porcs et des lapins. De grands carnivores tels que des tigres du Bengale et des panthères nébuleuses en sont morts, ainsi que des chats domestiques.

Des animaux de zoo ayant mangé des volailles infectées figurent parmi les premières victimes de la grippe aviaire.

Notre article de 2006 montrait la facilité avec laquelle ce virus franchit la barrière d’espèce et suggérait qu’il pourrait un jour constituer une menace pandémique pour la biodiversité mondiale.

Malheureusement, nous avions raison.

Près de vingt ans plus tard, la grippe aviaire tue des espèces de l’Extrême-Arctique jusqu’à la péninsule antarctique.

Ces dernières années, la grippe aviaire s’est rapidement propagée en Europe et s’est infiltrée en Amérique du Nord et du Sud, causant la mort de millions de volailles et de diverses espèces d’oiseaux et de mammifères. Selon un récent article, 26 pays ont signalé la mort de mammifères d’au moins 48 espèces différentes des suites du virus depuis 2020, date de la dernière hausse du nombre d’infections.

Même l’océan n’est pas à l’abri. Depuis 2020, 13 espèces de mammifères aquatiques ont été touchées, notamment des otaries, des marsouins et des dauphins, dont certaines meurent par milliers en Amérique du Sud. Il est désormais confirmé qu’un grand nombre de mammifères charognards et prédateurs vivant sur la terre ferme, tels que des cougars, des lynx, et des ours bruns, noirs et polaires, sont également affectés.

Le Royaume-Uni à lui seul a perdu plus de 75 % de ses grands labbes et a connu un déclin de 25 % de ses fous de Bassan. Le déclin récent des sternes caugek (35 %) et des sternes pierregarin (42 %) est aussi causé en grande partie par le virus.

Les scientifiques n’ont pas encore réussi à séquencer complètement le virus chez toutes les espèces touchées. La recherche et une surveillance soutenue pourraient nous indiquer dans quelle mesure il peut s’adapter et s’il peut s’étendre à d’autres espèces. Nous savons qu’il infecte déjà des humains – avec quelques mutations génétiques, il risque de devenir plus contagieux.
Du 1er janvier 2003 au 21 décembre 2023, on a rapporté 882 cas d’infection humaine par le virus H5N1 dans 23 pays, dont 461 (52 %) ont été fatals.

Plus de la moitié des morts se sont produites au Viêt Nam, en Chine, au Cambodge et au Laos. Des infections transmises de volaille à humain ont été enregistrées pour la première fois au Cambodge en décembre 2003. On a signalé des cas sporadiques jusqu’en 2014, puis on a observé une interruption jusqu’en 2023, où il y a eu 41 décès pour 64 cas. On a détecté le sous-type H5N1 chez des volailles au Cambodge depuis 2014.

Au début des années 2000, le virus H5N1 en circulation avait un taux de mortalité élevé chez les humains. Il est donc inquiétant de constater que des gens meurent à nouveau après avoir été en contact avec des volailles.

Les sous-types H5 de la grippe aviaire ne sont pas les seuls à préoccuper les humains. Le virus H10N1 a été isolé à l’origine chez des oiseaux sauvages en Corée du Sud. On a signalé sa présence dans des échantillons provenant de Chine et de Mongolie.

Des recherches récentes ont montré que ces sous-types de virus étaient pathogènes chez des souris et des furets de laboratoire et qu’ils pourraient infecter les humains. La première personne dont l’infection par le virus H10N5 a été confirmée est décédée en Chine le 27 janvier 2024, mais elle était également atteinte d’une grippe saisonnière (H3N2). Elle avait été en contact avec des volailles vivantes qui se sont révélées positives pour le virus H10N5.

Des espèces menacées d’extinction ont connu des morts de la grippe aviaire au cours des trois dernières années. On vient de confirmer que le virus a fait ses premières victimes dans la péninsule antarctique chez les grands labbes, ce qui constitue une menace imminente pour les colonies de pingouins dont les grands labbes mangent les œufs et les poussins. Le virus a déjà tué des manchots de Humboldt au Chili.

Comment peut-on endiguer ce tsunami de H5N1 et d’autres grippes aviaires  ? Il faut revoir complètement la production de volaille à l’échelle mondiale et rendre les exploitations autosuffisantes en matière d’élevage d’œufs et de poussins au lieu d’en faire l’exportation. En outre, la tendance aux mégafermes de plus d’un million d’oiseaux doit être enrayée.

Pour éviter les pires conséquences de ce virus, il faut se pencher sur sa source première : l’incubateur que sont les élevages intensifs de volailles.

Santé–Grippe aviaire: La prochaine pandémie ?

Santé–Grippe aviaire: La prochaine pandémie ?

par Diana Bell, Professor of Conservation Biology, University of East Anglia dans The Conversation

Je suis une biologiste de la conservation et j’étudie les maladies infectieuses émergentes. Quand on me demande quelle sera la prochaine pandémie, je réponds souvent que nous en vivons une en ce moment, mais qu’elle touche d’autres espèces que la nôtre. Je fais référence à la souche hautement pathogène de la grippe aviaire H5N1 (IAHP H5N1) qui a tué des millions d’oiseaux et un nombre indéterminé de mammifères, surtout au cours des trois dernières années.

Cette souche est apparue chez les oies domestiques en Chine en 1997 et s’est rapidement propagée à l’humain en Asie du Sud-Est, avec un taux de mortalité de 40 à 50 %. Mon groupe de recherche a été en contact pour la première fois avec le virus en 2005 lorsqu’il a causé la mort de civettes palmistes d’Owston, un mammifère menacé d’extinction, qui faisaient partie d’un programme d’élevage en captivité dans le parc national de Cuc Phuong, au Viêt Nam.

On ignore comment ces bêtes ont contracté la grippe aviaire. Leur régime alimentaire se compose essentiellement de vers de terre, de sorte qu’elles n’ont pas été infectées par la consommation de volailles malades, comme c’est arrivé pour des tigres en captivité de la région.

Cette découverte nous a incités à compiler tous les cas confirmés de mort par la grippe aviaire afin d’évaluer l’ampleur du péril que ce virus pourrait représenter pour la faune sauvage.
Voici comment un virus récemment détecté dans des élevages de volailles chinoises en est venu à menacer une partie importante de la biodiversité mondiale.

Jusqu’en décembre 2005, la plupart des infections confirmées avaient été trouvées dans quelques zoos et refuges en Thaïlande et au Cambodge. Notre étude de 2006 a montré que près de la moitié (48 %) des différents groupes d’oiseaux (ou « ordres », selon les taxonomistes) comportaient une espèce chez laquelle on avait signalé des cas de mort par la grippe aviaire. Ces 13 ordres représentent 84 % de toutes les espèces d’oiseaux.

Il y a 20 ans, nous avons estimé que les souches de H5N1 en circulation étaient probablement hautement pathogènes pour tous les ordres d’oiseaux. Nous avons également observé que la liste des espèces chez lesquelles on avait confirmé une infection comprenait des espèces menacées à l’échelle mondiale et que des habitats importants, tels que le delta du Mékong au Viêt Nam, se trouvent à proximité de foyers d’éclosion chez les volailles.

Parmi les mammifères qu’on sait avoir été exposés à la grippe aviaire au début des années 2000, on compte des primates, des rongeurs, des porcs et des lapins. De grands carnivores tels que des tigres du Bengale et des panthères nébuleuses en sont morts, ainsi que des chats domestiques.

Des animaux de zoo ayant mangé des volailles infectées figurent parmi les premières victimes de la grippe aviaire.

Notre article de 2006 montrait la facilité avec laquelle ce virus franchit la barrière d’espèce et suggérait qu’il pourrait un jour constituer une menace pandémique pour la biodiversité mondiale.

Malheureusement, nous avions raison.

Près de vingt ans plus tard, la grippe aviaire tue des espèces de l’Extrême-Arctique jusqu’à la péninsule antarctique.

Ces dernières années, la grippe aviaire s’est rapidement propagée en Europe et s’est infiltrée en Amérique du Nord et du Sud, causant la mort de millions de volailles et de diverses espèces d’oiseaux et de mammifères. Selon un récent article, 26 pays ont signalé la mort de mammifères d’au moins 48 espèces différentes des suites du virus depuis 2020, date de la dernière hausse du nombre d’infections.

Même l’océan n’est pas à l’abri. Depuis 2020, 13 espèces de mammifères aquatiques ont été touchées, notamment des otaries, des marsouins et des dauphins, dont certaines meurent par milliers en Amérique du Sud. Il est désormais confirmé qu’un grand nombre de mammifères charognards et prédateurs vivant sur la terre ferme, tels que des cougars, des lynx, et des ours bruns, noirs et polaires, sont également affectés.

Le Royaume-Uni à lui seul a perdu plus de 75 % de ses grands labbes et a connu un déclin de 25 % de ses fous de Bassan. Le déclin récent des sternes caugek (35 %) et des sternes pierregarin (42 %) est aussi causé en grande partie par le virus.

Les scientifiques n’ont pas encore réussi à séquencer complètement le virus chez toutes les espèces touchées. La recherche et une surveillance soutenue pourraient nous indiquer dans quelle mesure il peut s’adapter et s’il peut s’étendre à d’autres espèces. Nous savons qu’il infecte déjà des humains – avec quelques mutations génétiques, il risque de devenir plus contagieux.
Du 1er janvier 2003 au 21 décembre 2023, on a rapporté 882 cas d’infection humaine par le virus H5N1 dans 23 pays, dont 461 (52 %) ont été fatals.

Plus de la moitié des morts se sont produites au Viêt Nam, en Chine, au Cambodge et au Laos. Des infections transmises de volaille à humain ont été enregistrées pour la première fois au Cambodge en décembre 2003. On a signalé des cas sporadiques jusqu’en 2014, puis on a observé une interruption jusqu’en 2023, où il y a eu 41 décès pour 64 cas. On a détecté le sous-type H5N1 chez des volailles au Cambodge depuis 2014.

Au début des années 2000, le virus H5N1 en circulation avait un taux de mortalité élevé chez les humains. Il est donc inquiétant de constater que des gens meurent à nouveau après avoir été en contact avec des volailles.

Les sous-types H5 de la grippe aviaire ne sont pas les seuls à préoccuper les humains. Le virus H10N1 a été isolé à l’origine chez des oiseaux sauvages en Corée du Sud. On a signalé sa présence dans des échantillons provenant de Chine et de Mongolie.

Des recherches récentes ont montré que ces sous-types de virus étaient pathogènes chez des souris et des furets de laboratoire et qu’ils pourraient infecter les humains. La première personne dont l’infection par le virus H10N5 a été confirmée est décédée en Chine le 27 janvier 2024, mais elle était également atteinte d’une grippe saisonnière (H3N2). Elle avait été en contact avec des volailles vivantes qui se sont révélées positives pour le virus H10N5.

Des espèces menacées d’extinction ont connu des morts de la grippe aviaire au cours des trois dernières années. On vient de confirmer que le virus a fait ses premières victimes dans la péninsule antarctique chez les grands labbes, ce qui constitue une menace imminente pour les colonies de pingouins dont les grands labbes mangent les œufs et les poussins. Le virus a déjà tué des manchots de Humboldt au Chili.

Comment peut-on endiguer ce tsunami de H5N1 et d’autres grippes aviaires  ? Il faut revoir complètement la production de volaille à l’échelle mondiale et rendre les exploitations autosuffisantes en matière d’élevage d’œufs et de poussins au lieu d’en faire l’exportation. En outre, la tendance aux mégafermes de plus d’un million d’oiseaux doit être enrayée.

Pour éviter les pires conséquences de ce virus, il faut se pencher sur sa source première : l’incubateur que sont les élevages intensifs de volailles.

Grippe aviaire: La prochaine pandémie ?

Grippe aviaire: La prochaine pandémie ?

par , Professor of Conservation Biology, University of East Anglia dans The Conversation 

Je suis une biologiste de la conservation et j’étudie les maladies infectieuses émergentes. Quand on me demande quelle sera la prochaine pandémie, je réponds souvent que nous en vivons une en ce moment, mais qu’elle touche d’autres espèces que la nôtre. Je fais référence à la souche hautement pathogène de la grippe aviaire H5N1 (IAHP H5N1) qui a tué des millions d’oiseaux et un nombre indéterminé de mammifères, surtout au cours des trois dernières années.

Cette souche est apparue chez les oies domestiques en Chine en 1997 et s’est rapidement propagée à l’humain en Asie du Sud-Est, avec un taux de mortalité de 40 à 50 %. Mon groupe de recherche a été en contact pour la première fois avec le virus en 2005 lorsqu’il a causé la mort de civettes palmistes d’Owston, un mammifère menacé d’extinction, qui faisaient partie d’un programme d’élevage en captivité dans le parc national de Cuc Phuong, au Viêt Nam.

On ignore comment ces bêtes ont contracté la grippe aviaire. Leur régime alimentaire se compose essentiellement de vers de terre, de sorte qu’elles n’ont pas été infectées par la consommation de volailles malades, comme c’est arrivé pour des tigres en captivité de la région.

Cette découverte nous a incités à compiler tous les cas confirmés de mort par la grippe aviaire afin d’évaluer l’ampleur du péril que ce virus pourrait représenter pour la faune sauvage.

Voici comment un virus récemment détecté dans des élevages de volailles chinoises en est venu à menacer une partie importante de la biodiversité mondiale.

Jusqu’en décembre 2005, la plupart des infections confirmées avaient été trouvées dans quelques zoos et refuges en Thaïlande et au Cambodge. Notre étude de 2006 a montré que près de la moitié (48 %) des différents groupes d’oiseaux (ou « ordres », selon les taxonomistes) comportaient une espèce chez laquelle on avait signalé des cas de mort par la grippe aviaire. Ces 13 ordres représentent 84 % de toutes les espèces d’oiseaux.

Il y a 20 ans, nous avons estimé que les souches de H5N1 en circulation étaient probablement hautement pathogènes pour tous les ordres d’oiseaux. Nous avons également observé que la liste des espèces chez lesquelles on avait confirmé une infection comprenait des espèces menacées à l’échelle mondiale et que des habitats importants, tels que le delta du Mékong au Viêt Nam, se trouvent à proximité de foyers d’éclosion chez les volailles.

Parmi les mammifères qu’on sait avoir été exposés à la grippe aviaire au début des années 2000, on compte des primates, des rongeurs, des porcs et des lapins. De grands carnivores tels que des tigres du Bengale et des panthères nébuleuses en sont morts, ainsi que des chats domestiques.

Des animaux de zoo ayant mangé des volailles infectées figurent parmi les premières victimes de la grippe aviaire.

Notre article de 2006 montrait la facilité avec laquelle ce virus franchit la barrière d’espèce et suggérait qu’il pourrait un jour constituer une menace pandémique pour la biodiversité mondiale.

Malheureusement, nous avions raison.

Près de vingt ans plus tard, la grippe aviaire tue des espèces de l’Extrême-Arctique jusqu’à la péninsule antarctique.

Ces dernières années, la grippe aviaire s’est rapidement propagée en Europe et s’est infiltrée en Amérique du Nord et du Sud, causant la mort de millions de volailles et de diverses espèces d’oiseaux et de mammifères. Selon un récent article, 26 pays ont signalé la mort de mammifères d’au moins 48 espèces différentes des suites du virus depuis 2020, date de la dernière hausse du nombre d’infections.

Même l’océan n’est pas à l’abri. Depuis 2020, 13 espèces de mammifères aquatiques ont été touchées, notamment des otaries, des marsouins et des dauphins, dont certaines meurent par milliers en Amérique du Sud. Il est désormais confirmé qu’un grand nombre de mammifères charognards et prédateurs vivant sur la terre ferme, tels que des cougars, des lynx, et des ours bruns, noirs et polaires, sont également affectés.

Le Royaume-Uni à lui seul a perdu plus de 75 % de ses grands labbes et a connu un déclin de 25 % de ses fous de Bassan. Le déclin récent des sternes caugek (35 %) et des sternes pierregarin (42 %) est aussi causé en grande partie par le virus.

Les scientifiques n’ont pas encore réussi à séquencer complètement le virus chez toutes les espèces touchées. La recherche et une surveillance soutenue pourraient nous indiquer dans quelle mesure il peut s’adapter et s’il peut s’étendre à d’autres espèces. Nous savons qu’il infecte déjà des humains – avec quelques mutations génétiques, il risque de devenir plus contagieux.

Du 1er janvier 2003 au 21 décembre 2023, on a rapporté 882 cas d’infection humaine par le virus H5N1 dans 23 pays, dont 461 (52 %) ont été fatals.

Plus de la moitié des morts se sont produites au Viêt Nam, en Chine, au Cambodge et au Laos. Des infections transmises de volaille à humain ont été enregistrées pour la première fois au Cambodge en décembre 2003. On a signalé des cas sporadiques jusqu’en 2014, puis on a observé une interruption jusqu’en 2023, où il y a eu 41 décès pour 64 cas. On a détecté le sous-type H5N1 chez des volailles au Cambodge depuis 2014.

Au début des années 2000, le virus H5N1 en circulation avait un taux de mortalité élevé chez les humains. Il est donc inquiétant de constater que des gens meurent à nouveau après avoir été en contact avec des volailles.

Les sous-types H5 de la grippe aviaire ne sont pas les seuls à préoccuper les humains. Le virus H10N1 a été isolé à l’origine chez des oiseaux sauvages en Corée du Sud. On a signalé sa présence dans des échantillons provenant de Chine et de Mongolie.

Des recherches récentes ont montré que ces sous-types de virus étaient pathogènes chez des souris et des furets de laboratoire et qu’ils pourraient infecter les humains. La première personne dont l’infection par le virus H10N5 a été confirmée est décédée en Chine le 27 janvier 2024, mais elle était également atteinte d’une grippe saisonnière (H3N2). Elle avait été en contact avec des volailles vivantes qui se sont révélées positives pour le virus H10N5.

Des espèces menacées d’extinction ont connu des morts de la grippe aviaire au cours des trois dernières années. On vient de confirmer que le virus a fait ses premières victimes dans la péninsule antarctique chez les grands labbes, ce qui constitue une menace imminente pour les colonies de pingouins dont les grands labbes mangent les œufs et les poussins. Le virus a déjà tué des manchots de Humboldt au Chili.

Comment peut-on endiguer ce tsunami de H5N1 et d’autres grippes aviaires  ? Il faut revoir complètement la production de volaille à l’échelle mondiale et rendre les exploitations autosuffisantes en matière d’élevage d’œufs et de poussins au lieu d’en faire l’exportation. En outre, la tendance aux mégafermes de plus d’un million d’oiseaux doit être enrayée.

Pour éviter les pires conséquences de ce virus, il faut se pencher sur sa source première : l’incubateur que sont les élevages intensifs de volailles.

Grippe aviaire : risque de transmission aux humains ?

 

Depuis plusieurs semaines, des cas d’infection ont été détectés dans des élevages de vaches laitières, faisant craindre l’émergence d’un virus susceptible de s’adapter à divers mammifères, et notamment les humains . Franceinfo a interrogé Benjamin Roche, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et coordinateur de l’initiative Prezode, un réseau international de prévention de l’émergence des zoonoses (des maladies transmissibles des animaux aux humains).

 Pourquoi l’épidémie en cours aux Etats-Unis se distingue-t-elle de celles que nous connaissions jusqu’ici ?

Benjamin Roche : Ce que nous observions jusqu’alors, en France et dans les nombreux pays concernés par des épidémies de grippe aviaire, c’est une circulation importante du virus, qui avait tendance à se globaliser, faisant quelques cas humains, de façon très sporadique, essentiellement chez des personnes qui travaillent dans des exploitations agricoles. Cette situation reste rare, car nous savons que les virus qui circulent chez les oiseaux ont du mal à directement s’adapter à l’homme, leur système immunitaire étant très différent du nôtre.

Ce qui est inquiétant dans l’épidémie en cours aux Etats-Unis, c’est que le virus commence à circuler dans des élevages bovins. Si le virus s’est suffisamment adapté pour circuler chez certains mammifères, le chemin à parcourir pour arriver à l’homme est plus court que si ce virus n’était adapté qu’aux oiseaux. Le risque principal, c’est qu’il s’adapte à l’homme jusqu’à un jour être capable de circuler d’humain à humain.

Le virus a été détecté dans 24 fermes américaines, dans des Etats très éloignés les uns des autres. Se peut-il que le virus circule chez d’autres espèces ?

Le fait que les cas soient assez diffus géographiquement peut laisser penser qu’un grand nombre d’événements restent non détectés et qu’il existe des circuits de transmission que l’on ne voit pas. Si on peut raisonnablement penser que l’épidémie est assez diffuse, n’oublions pas que les Etats-Unis disposent d’excellents moyens de suivi et de détection. Malheureusement, seul le temps nous dira si l’épidémie est vraiment importante.

Enfin, un virus peut s’avérer hautement pathogène pour une espèce, mais pas pour une autre. Celui-là, nous le savons, est hautement pathogène pour certaines espèces d’oiseaux. Il peut potentiellement être hautement pathogène pour les bovins, mais peut ne pas l’être pour l’homme. Ce sont des choses que nous connaissons encore assez mal. Les situations divergent en fonction de la souche, du sous-type, etc. Mais en ce qui concerne les virus de la grippe, ce sont surtout les porcs qui nous inquiètent. Ils ont des récepteurs immunitaires et antigéniques qui permettent d’assez bien répliquer les virus qui circulent chez l’oiseau, ainsi que ceux qui circulent chez l’homme. Le porc est le mammifère idéal pour opérer ce « mix » qui donnerait un virus susceptible de se transmettre entre humain.

Voir le virus chez des bovins avant de l’avoir vu chez le porc, c’est d’ailleurs une situation originale. Là encore, difficile de savoir si c’est parce que nous disposons aujourd’hui de meilleurs moyens de détections qu’autrefois, ou s’il s’agit d’un fait nouveau.

Comment le virus est-il passé des oiseaux aux vaches laitières ? Se peut-il que la transmission se soit faite par la nourriture donnée aux vaches et qui, aux Etats-Unis, peut contenir de la volaille, comme l’ont suggéré quelques chercheurs américains cités par The Telegraph ?

A ce stade, ce sont des spéculations. A ma connaissance, il n’y a pas de certitude sur la façon dont le virus a sauté entre les espèces dans ce cas précis. Et le savoir prendra sûrement du temps.

Y a-t-il des conditions d’élevage qui favorisent la propagation des virus ?

Chez les oiseaux, nous savons que l’élevage intensif est un facteur important pour le niveau de transmission. Chez les bovins, comme le cas est plutôt rare, nous n’avons pas le même niveau de connaissance du risque de transmission de la grippe aviaire. A ma connaissance, il n’y a pas de protocole spécifique chez les bovins pour la grippe aviaire, si ce n’est le respect des pratiques de bon sens bien sûr, comme le nettoyage et la décontamination de surfaces ou encore des tests réguliers.

Vous avez mentionné l’importance d’éviter que le virus ne s’adapte à l’homme, mais comment les autorités sanitaires y travaillent-elles ?

Comme nous l’avons vu lors de la pandémie de Covid-19, c’est bien d’être préparés et de répondre en cas d’épidémie, mais le mieux reste de la prévenir, en évitant que les virus n’arrivent jusqu’à l’homme. C’est ce que l’on appelle de la « prévention primaire ». Dès janvier 2021, Emmanuel Macron a annoncé le lancement de l’initiative « Prezode », qui a justement pour objectif de développer de telles stratégies de prévention à des niveaux locaux et de les connecter entre eux, à l’échelle globale. Aujourd’hui, elle rassemble 25 gouvernements et 250 institutions membres qui développent ensemble, avec l’OMS notamment, des stratégies de prévention. Il s’agit par exemple d’avoir des outils que peuvent mettre en place les politiques publiques, sur la biosécurité des élevages, par exemple.

Par ailleurs, nous savons que le niveau de circulation des virus augmente quand on observe une perte de biodiversité. Donc il faut se pencher sur les moyens de protéger la biodiversité pour limiter le risque d’émergence chez l’homme, mais aussi développer des réseaux de surveillance et former les acteurs locaux partout dans le monde.

 

Santé-Grippe aviaire: menace pour l’homme

Santé-Grippe aviaire: menace pour l’homme

«Les virus de la grippe aviaire se propagent normalement parmi les oiseaux, mais le nombre croissant de cas de grippe aviaire H5N1 détectés chez les mammifères – qui sont biologiquement plus proches des humains que les oiseaux – fait craindre que le virus ne s’adapte pour infecter plus facilement les humains», a indiqué l’OMS dans un communiqué.

En 2021, le virus s’est propagé à l’Amérique du Nord et, en 2022, à l’Amérique centrale et à l’Amérique du Sud. Ces épizooties sont synonymes de morts massives d’oiseaux sauvages et d’abattage de dizaines de millions de volailles.

Certains mammifères pourraient servir de «réservoirs de mélange» pour les virus de la grippe, ce qui entraînerait l’émergence de nouveaux virus qui pourraient être encore plus dangereux pour les animaux et les êtres humains. Récemment, de plus en plus de rapports font état d’épidémies mortelles chez les mammifères, indiquent-elles. Depuis 2022, dix pays répartis sur trois continents ont signalé à l’OMSA des épidémies chez les mammifères marins et terrestres, mais les organisations jugent probable que des foyers n’ont pas encore été détectés ou signalés dans d’autres pays. La grippe aviaire a pour l’instant été détectée chez au moins 26 espèces de mammifères, notamment des visons d’élevage et des phoques mais également chez des animaux domestiques tels que des chats et des chiens.

Selon l’OMS, les infections humaines peuvent provoquer une maladie grave avec un taux de mortalité élevé.

Grippe aviaire: nouvelle menace pour l’homme

Grippe aviaire: nouvelle menace pour l’homme

«Les virus de la grippe aviaire se propagent normalement parmi les oiseaux, mais le nombre croissant de cas de grippe aviaire H5N1 détectés chez les mammifères – qui sont biologiquement plus proches des humains que les oiseaux – fait craindre que le virus ne s’adapte pour infecter plus facilement les humains», a indiqué l’OMS dans un communiqué.

En 2021, le virus s’est propagé à l’Amérique du Nord et, en 2022, à l’Amérique centrale et à l’Amérique du Sud. Ces épizooties sont synonymes de morts massives d’oiseaux sauvages et d’abattage de dizaines de millions de volailles.

Certains mammifères pourraient servir de «réservoirs de mélange» pour les virus de la grippe, ce qui entraînerait l’émergence de nouveaux virus qui pourraient être encore plus dangereux pour les animaux et les êtres humains. Récemment, de plus en plus de rapports font état d’épidémies mortelles chez les mammifères, indiquent-elles. Depuis 2022, dix pays répartis sur trois continents ont signalé à l’OMSA des épidémies chez les mammifères marins et terrestres, mais les organisations jugent probable que des foyers n’ont pas encore été détectés ou signalés dans d’autres pays. La grippe aviaire a pour l’instant été détectée chez au moins 26 espèces de mammifères, notamment des visons d’élevage et des phoques mais également chez des animaux domestiques tels que des chats et des chiens.

Selon l’OMS, les infections humaines peuvent provoquer une maladie grave avec un taux de mortalité élevé.

Épidémie généralisée de grippe aviaire

Épidémie généralisée de grippe aviaire

Une crise sanitaire autant qu’une crise économique grave pour les éleveurs; En effet, ‘épidémie ne connaît pas de frontières en Europe . Entre octobre 2021 et septembre 2022, pas moins de 37 pays européens ont été affectés par la grippe aviaire, avec près de 2 500 foyers détectés dans les fermes du continent, selon un rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et du laboratoire de référence de l’Union européenne.

Très attendu par les éleveurs, qui subissent d’importantes pertes financières en cas d’abattage massif de leurs volailles, le vaccin contre la grippe aviaire ne pourra pas être distribué cet hiver, a prévenu lundi l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Jugés trop peu efficaces, les candidats-vaccins ne pourront de toute façon pas être disponibles en volumes suffisants d’ici au premier trimestre 2023.

Grippe aviaire: transmission à l’homme ? ?

Grippe aviaire: transmission à l’homme ?

 

La Chine a affirmé, le 26 avril dernier, avoir détecté le premier cas de grippe aviaire H3N8 chez l’homme. Jusqu’alors, cette souche était connue pour infecter les chevaux, les chiens et les phoques, mais n’avait encore jamais été détectée chez l’homme. Or, le ministère chinois de la Santé a indiqué qu’un petit garçon de quatre ans, de la province du Henan (centre), avait été testé positif à cette souche, après avoir été hospitalisé début avril pour une fièvre et d’autres symptômes. La famille du garçon élève des poulets, et vit dans une zone peuplée de canards sauvages.

Sur les réseaux sociaux, l’annonce de cette découverte a suscité des inquiétudes, certains établissant un parallèle un peu rapide avec la pandémie de Covid-19, également aperçue pour la première fois en Chine. D’autant qu’une épizootie (épidémie frappant les animaux) de grippe aviaire – via une autre souche, la souche H5N1 -, frappe actuellement la France.

 

Grippe aviaire en France : la quatrième vague

Grippe aviaire en France : la quatrième vague

 

C’est le quatrième épisode de grippe aviaire de la France qui actuellement compte compte 328 foyers de grippe aviaire dans des élevages (Dont 218 dans les Landes). Près de trois millions de volailles ont été abattues depuis le début de cet épisode.

 

C’est le quatrième épisode de grippe aviaire qui touche la France -et singulièrement le Sud-Ouest- depuis 2015. Le dernier, l’hiver passé, avait entraîné l’abattage de plus de 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards.

Ses voisins européens ne sont pas épargnés, en particulier l’Italie où 18 millions de volailles ont été abattues depuis octobre.

Le gouvernement français a décidé le 20 janvier de massifier les abattages préventifs dans une zone couvrant principalement le sud des Landes, mais aussi l’ouest du Gers et le nord des Pyrénées-Atlantiques, afin que le virus ne trouve plus de support sur lequel se multiplier. « Les éleveurs savent que quand le virus se propage, il n’y a pas grand-chose à faire que d’abattre les animaux sains », a commenté une source au ministère de l’Agriculture.

« On n’a pas eu d’opposition sur le terrain », a poursuivi cette source, selon laquelle « on a quasiment fini de dépeupler les canards, il reste encore des gallus [volailles de types poulets, dindes, pintades] à abattre ».

L’influenza aviaire possède un caractère saisonnier. Transportée par des oiseaux migrateurs venant d’Asie, elle commence généralement à se développer en octobre en Europe et se poursuit jusqu’au mois d’avril.

S

Grippe aviaire dans le Nord

Grippe aviaire  dans le Nord

«Alors que des virus de grippe aviaire circulent activement en Europe par l’intermédiaire des oiseaux migrateurs, la France a détecté le 26 novembre un foyer dû à une souche hautement pathogène dans un élevage de poules pondeuses situé sur la commune de Warhem, dans le département du Nord», a indiqué le ministère dans un communiqué. En Europe, 26 pays sont actuellement touchés par la grippe aviaire, concernant plus de 400 foyers en élevage et 600 cas en plein air, précise le ministère.

Des mesures sanitaires ont été prises. Les poules vont être abattues et le foyer sera désinfecté. Une zone de protection (3 km autour du foyer) et une zone de surveillance (10 km) ont été instaurées par le Préfet. La consommation de viande, foie gras et œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’homme, rappelle le ministère.

Début novembre, par mesure de précaution, le gouvernement avait décidé de reconfiner les volailles de plein air pour éviter les contacts avec les oiseaux migrateurs susceptibles de transmettre ce virus.

Grippe aviaire : un premier cas de transmission à l’humain détecté en Russie

Grippe aviaire : un premier cas de transmission à l’humain détecté en  Russie

La Russie a annoncé samedi avoir détecté le premier cas de transmission à l’être humain de la souche H5N8 de la grippe aviaire, ajoutant avoir informé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de cette «découverte importante». «Le laboratoire a confirmé le premier cas d’infection d’une personne par le virus de groupe A, la grippe aviaire AH5N8», a déclaré à la télévision Anna Popova, à la tête de l’agence sanitaire russe Rospotrebnadzor.

 

Ce virus a été détecté chez sept personnes contaminées dans une usine de volaille du sud de la Russie, où une épidémie de grippe aviaire a touché les animaux en décembre 2020, a précisé Mme Popova, précisant que les malades «se sentent bien» et n’ont pas de complications. «Des mesures ont été rapidement prises pour contrôler la situation» dans ce foyer d’infection, a-t-elle indiqué.

12



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol