Renault : 7500 emplois menacés, 30 000 avec les fournisseurs
Après Peugeot, c’est Renault qui annonce un vaste pal de suppression d’emplois. En causse évidemment la crise avec la baisse générale des ventes mais aussi la perte de compétitivité des constructeurs français. , Renault a don annoncé mardi qu’il voulait supprimer 7.500 emplois en France d’ici 2016 afin d’améliorer sa compétitivité, assurant que tout plan social est exclu. En fait c’est au moins 30 000 postes qui sont concernés avec les fournisseurs ( dont certains son délocalisés). Le groupe, qui a engagé cet automne des négociations pour rapprocher la compétitivité de ses usines françaises de celle de ses sites espagnols, n’en avait pas jusqu’ici chiffré les retombées en termes d’emplois. Pour supprimer 7.500 emplois, soit 14% d’un effectif français d’environ 54.000 personnes, Renault compte sur 5.700 départs naturels et sur un prolongement et un élargissement du dispositif GPEC (mobilité, reconversions et aménagements de fin de carrière). Renault ne prévoit ni licenciement sec, ni licenciement économique ni plan de départs volontaires. « Lors de cette nouvelle séance (de négociations sur la compétitivité, NDLR), nous avons réaffirmé notre volonté de maintenir en France les activités corporate et coeur de métier de Renault, tout en mettant en oeuvre les actions nécessaires pour abaisser le point mort », a déclaré Gérard Leclercq, directeur des opérations France de Renault, cité dans un communiqué. Selon la CGT, Renault a dit aux syndicats qu’il prévoyait 8.200 suppressions d’emplois, soit 15% des effectifs français, le chiffre de 7.500 annoncé prenant en compte les embauches envisagées par le groupe sur la période. « C’est une nouvelle saignée dans les effectifs qui va encore affaiblir Renault au cours des prochaines années », a réagi Fabien Gache, représentant CGT. Le groupe répète que s’il parvient à un accord avec les syndicats, il s’engagera à ne pas fermer de site en France grâce à l’affectation de volumes de production supplémentaires pour la marque Renault, mais aussi pour ses partenaires Nissan et Daimler.