Sondage Hollande : la descente aux enfers ; 24% !
Il s’agit du score le plus faible jamais mesuré pour un chef de l’Etat depuis la création de ce baromètre en 1996, précise Ipsos, qui situe ce score dans le contexte fait de « couacs au sein du gouvernement, réforme de la fiscalité et des retraites, et chiffres du chômage erronés ». Au palmarès des leaders politique, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls retrouve la première place, avec 56% d’opinions favorables contre 48 un mois plus tôt. Ceux qui lui sont défavorables ne sont plus que 32%, contre 38% en septembre. M. Valls détrône Alain Juppé, malgré la relative stabilité du score de ce dernier, qui passe de 51% à 50 d’opinions favorables. Le ministre de l’Intérieur doit ce résultat surtout « à la hausse spectaculaire mesurée auprès des sympathisants de l’UMP » (+24 points, soit 70% de jugements favorables). Mais, souligne Ipsos, « si ses déclarations sur les Roms ont incontestablement séduit à droite, elles ont aussi heurté une partie de la gauche ». Quant à François Fillon, il chute de la 7e à la 11e place, perdant six points. Parmi les personnes interrogées sur l’action du président de la République, 3% se sont dites « très favorables » à son action, sans changement par rapport au mois précédent, tandis que 21% étaient « plutôt favorables » (contre 24% en septembre). Le nombre de jugements favorables a baissé sur l’ensemble du spectre politique, à l’exception des sympathisants de l’UMP, où le chef de l’Etat est passé de 6 à 8%. Les opinions défavorables progressent de 68 à 71%, mais celui la proportion des « très défavorables » baisse de 38 à 35%, tandis que les « plutôt défavorables » montent de 30 à 36%. A gauche, les mécontents passent de 41 à 49%, y compris les sympathisants du PS (de 35 à 40%). Au MoDem, leur proportion monte de 72 à 79%, et au Front national de 88 à 95%, alors qu’elle baisse parmi les partisans de l’UMP, de 92 à 90%. Sans changement par rapport au mois dernier, 5% des personnes interrogées ont choisi de ne pas se prononcer sur la performance du chef de l’Etat. La popularité du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, elle, reste presque stable, avec un recul de 27 à 26% d’opinions favorables, les avis défavorables restant inchangés à 63%, par rapport à septembre. Elle baisse parmi les sympathisants de la gauche (de 50 à 45% d’avis favorables et de 55 à 51% pour ceux du PS), mais monte au MoDem (de 21 à 27%) et à l’UMP (de 8 à 14%). Les partisans du FN sont moins nombreux à se dire favorables à son action, passant de 11 à 7%. Dans le même mouvement, les opinions défavorables sur l’action de M. Ayrault au sein de la gauche passent de 42 à 47%, au PS de 38 à 40%, mais baissent au MoDem à 68% (contre 70 un mois plus tôt) et à l’UMP (81% (contre 84%), et même au FN à 78% (contre 79). Comme en septembre, 10% n’ont pas émis d’avis en réponse à la question sur l’action du Premier ministre.