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Un conflit retraites et pouvoir d’achat

Un conflit retraites et pouvoir d’achat

 

Par Rémi Bourguignon , chercheur et enseignant à l’IAE Paris Est,Université Paris Est-Créteil estime les tensions  sur la réforme des retraites vont se renforcer avec surtout le mécontentement sur le pouvoir d’achatt. (interview la Tribune).


Les Français se moquent-ils d’un passage de l’âge de départ à la retraite à 65 ans ?

Rémi Bourguignon – Non, mais cela fait tellement longtemps que l’exécutif en parle que finalement, les Français s’y préparent. Il y a une forme de fatalisme, de lassitude, de fatigue sur ce dossier. Et puis la réforme qui va être présentée en janvier par Emmanuel Macron revient à un format assez classique, que les Français connaissent : le décalage de l’âge. Le président a abandonné son grand projet de réforme par points, avec un passage à un système universel de retraite… qui était, au final, bien plus anxiogène. On revient à une réforme paramétrique. Que les syndicats se préparent à combattre cette réforme, est attendu. Mais je ne suis pas sûr qu’ils emporteront avec eux l’adhésion des Français, comme en 2010 par exemple. Les bastions habituels se mobiliseront, notamment les régimes spéciaux. Mais pour le reste, les Français ont la tête occupée à autre chose : maintenir leur pouvoir d’achat. Et, pour ce faire, c’est bien dans les entreprises que les bras de fer vont s’exercer, pour obtenir des hausses de salaires.

On l’a constaté en 2022, il y a eu une hausse des conflits sociaux autour des rémunérations. Il n’y a aucune raison qu’en 2023 cela change, car l’inflation va rester élevée selon les économistes. Surtout, depuis les ordonnances Macron de 2018, la négociation se fait au niveau des entreprises. Il est probable que les salariés des grands groupes s’en sortent mieux, et obtiennent des revalorisations, mais pour les autres, les marges de manœuvre risquent d’être faibles… et donc alimenter la grogne, nourrir du ressentiment.

Les syndicats vont devoir se positionner…
Oui, et d’autant plus que cette année 2023 va être très dense en élections professionnelles. Il va y avoir dans de nombreuses entreprises, les votes pour le renouvellement des CSE, les comités sociaux et économiques. C’est une conséquence directe de la loi de 2018 d’ailleurs. Ils doivent être renouvelés au maximum 4 ans après. Nous y sommes. Le législateur ne l’a pas forcément anticipé, mais là, où auparavant, il y avait des élections professionnelles au fil de l’eau dans le secteur privé, elles vont être organisées quasiment toutes en même temps. Ce qui va générer de la concurrence entre les centrales, des bras de fer. Ce calendrier risque d’accroitre les tensions intersyndicales, et de polariser les différences. De tendre encore le climat social global. Surtout, si les syndicats sont trop occupés à se faire réélire sans obtenir des avancées – de pouvoir d’achat -, les Français les mettront en minorité. Ils s’en détourneront, en se disant, que décidément, « ils ne servent à rien ».

Surtout dans un contexte, où les syndicats se font doubler par des collectifs…
Effectivement ! Les Gilets jaunes restent un véritable traumatisme pour la CGT. Et on l’a vu récemment avec le conflit des contrôleurs à la SNCF, il a échappé aux centrales habituelles… Il est né sur les réseaux sociaux, les contrôleurs ont exprimé leur ras le bol et se sont organisés pour mener des actions. Au final, ils l’ont emporté et ça a payé. De fait, ces expériences mettent en difficulté les organisations classiques. Elles se sentent – à raison – menacées. Le risque de se faire déborder peut donc les amener à vouloir montrer les muscles, alors qu’en d’autres temps, elles auraient plus facilement négocié avec la direction. Auparavant, les organisations auraient évité une grève en période de Noël etc.

Ne croyez-vous pas un mouvement coordonné de grande ampleur ?
Non, on le voit bien : chacun se mobilise pour sa « paroisse ». La CGT a essayé de lancer un mouvement général de grève quand il y a eu le conflit dans les raffineries Total, en octobre dernier, en embarquant la SNCF, ou la RATP. Cela n’a pas pris. On revient de plus en plus au contraire à une approche catégorielle. Les travailleurs se mobilisent métier par métier. Il n’y a pas de solidarité globale. Le rêve de la grève générale de la CGT aura bien dû mal à prendre. Ce qui est plus facile à gérer pour le gouvernement. Ce dernier reste d’ailleurs fidèle à lui-même : c’est, dans l’ entreprise, dans la branche que les problèmes doivent se régler. Pour lui, l’action politique n’a pas à négocier. Le gouvernement amène les syndicats à fournir un avis. Mais au final, c’est bien lui qui tranche.

L’année 2023 va aussi être marquée par le congrès de la CGT..
Oui, mais la succession de Philippe Martinez n’est pas claire. La CGT est en crise depuis longtemps, et n’a pas tranché en termes de lignes à tenir. Ce qui conduit plusieurs candidats à se déclarer. La CGT est tiraillée entre les durs, les radicaux, et ceux qui sont ouverts à la négociation. Avec ce passage de mandat de Philippe Martinez, elle risque de se trouver encore plus affaiblie qu’auparavant. Quant à la CFDT, elle reste assez discrète. Elle va essayer de limiter les dégâts de l’inflation, mais elle ne sera pas en capacité d’obtenir beaucoup d’avancées. Elle n’est pas très écoutée par le gouvernement, y compris sur le sujet des retraites. L’année 2023 prévoit d’être difficile pour ces organisations.

Ventes automobiles Allemagne : chute auusi en Allemagne

Ventes  automobiles Allemagne : chute auusi en Allemagne

Les ventes  ont auusi  chuté en Allemagne, moins  0.5% seulement en août (comme en France et ailleurs), le signe du tassement de la demande et d’une croissance générale  très molle. Les ventes de voitures neuves ont diminué de 0,5% à 213.100 unités en août en Allemagne, faisant craindre que la reprise du marché automobile européen marque déjà le pas. La fédération professionnelle VDA, en annonçant ce chiffre mardi, l’a imputé à la période estivale traditionnellement creuse pour le marché et aussi au fait que le mois comparable de 2013 comptait un jour ouvré de plus, mais des experts du secteur craignent un malaise plus profond. « Il y a des signes d’affaiblissement du marché », commente ainsi Ferdinand Dudenhöffer, à la tête du centre de recherche automobile de l’Université de Duisbourg-Essen. Le tassement des ventes en août contraste avec la hausse de 6,8% des immatriculations en juillet. Les ventes aux particuliers ont diminué de 2% en août pour représenter 37,8% du total, montrent les chiffres de la VDA. Le marché allemand n’a pas été le seul à baisser le mois dernier: les immatriculations de voitures neuves ont baissé de 3% en France et diminué de 0,2% en Italie, a-t-on appris lundi, mais elles ont bondi de 13,7% en Espagne où le marché est soutenu par une prime à la casse. Sur la période janvier-août, le marché automobile allemand a progressé de 3% à un peu plus de deux millions de véhicules, selon la VDA. Le président de la fédération Matthias Wissmann a dit qu’il comptait toujours voir le secteur atteindre son objectif de porter les ventes annuelles à trois millions de véhicules environ cette année contre 2,95 millions en 2013.

 

Russie-Ukraine : des conséquences auusi pour l’économie française

Russie-Ukraine : des conséquences auusi pour l’économie française

La Russie va payer cher son soutien aux pro-russes d’Ukraine (environ 1.5% de PIB soit près de la récession) mais l’Europe va payer aussi notamment la France. Les investisseurs français ne manquent pas de raisons de s’inquiéter: les publications de résultats d’entreprises du premier semestre sont plutôt moyennes, le resserrement de la politique monétaire de la FED, et bien sûr, le risque géopolitique au Proche-Orient et en Russie, qui s’est accru la semaine dernière avec la nouvelle salve de sanctions annoncées par les occidentaux. Quand on leur parle de la Russie, le mot qui ressort le plus dans la bouche des dirigeants du CAC 40, c’est « prudence ». Nous maintenons nos opérations, nos plans de développement, mais nous surveillons le pays comme le lait sur le feu, expliquent-ils en substance.  Chez Total, par exemple, le groupe poursuit son projet gazier géant dans la péninsule de Yamal au nord du pays. Mais le jour du crash du MH 17, il a stoppé net sa montée au capital de son partenaire russe Novatek. Autre français exposé à la Russie: Société Générale. Là aussi, la trajectoire de développement de la filiale Rosbank est confirmée. La Russie reste un marché d’avenir, mais le pays tourne au ralenti. Et, nous dit-on, « les incertitudes en Russie sont préoccupantes ». Et d’autres secteurs sont à la peine. Les marques de Kering et de LVMH accueillent beaucoup moins de touristes russes dans leurs boutiques en Europe. Quant à l’automobile, Peugeot et encore plus Renault, via sa filiale Avtovaz, savent déjà que le marché russe sera extrêmement compliqué cette année.

Immobilier :l’Etat victime aussi de la crise

Immobilier :l’Etat victime aussi de la crise

 

 En 2013, l’Etat a vendu pour 406 millions d’euros de bâtiments publics contre 514 millions en 2012. Il en espérait initialement 530 millions. C’est ce qu’on apprend dans le compte d’affectation spécial « gestion du patrimoine immobilier de l’Etat » contenu dans le projet de loi de règlement du budget 2013 que vont examiner prochainement les parlementaires.  « Cet écart entre les recettes définitives et les recettes prévues s’explique par la conjoncture d’ensemble du marché immobilier. D’autre part, un certain nombre d’opérations de cessions portant sur des sites complexes ont été reportées pour garantir la correcte valorisation de ces cessions », explique le document budgétaire.  En détail, l’Etat a cédé 1.234 biens, du simple terrain à l’immeuble de bureaux. Le prix de vente médian s’est établi à 6.346 euros contre 15.000 euros en 2012, et le prix moyen à 311.066 euros contre 393.558 euros. En moyenne, il a fallu 16,6 mois à l’Etat pour vendre un bien, soit deux mois de plus qu’auparavant. Les principaux vendeurs sont le ministère de la Défense, suivi de l’Ecologie, des Affaires étrangères et de l’Intérieur. La Défense et le Quai d’Orsay peuvent récupérer le montant des ventes pour leur propre budget, ce qui n’est pas le cas des autres ministères.  A l’inverse, l’Etat a acheté quelques biens immobiliers l’an dernier comme le terrain du Grand Palais des Champs Elysées à Paris pour 18 millions d’euros, ou encore les Archives judiciaires de Vitrolles pour 1,5 million.  Mais la crise de l’immobilier ne fait pas les affaires de l’Etat. En effet, une partie des cessions est obligatoirement affecté au désendettement. Moins de rentrées financières signifie donc moins de crédits affectés au déficit, qu’il faut donc chercher ailleurs. En 2013, le gouvernement ne pourra y affecter que 69,4 millions d’euros. C’est tout de même un peu plus qu’en 2012 où l’Etat n’avait pu affecter que 62 millions d’euros à ce poste.

 

Municipales : referendum aussi en Turquie

Municipales :  referendum aussi en Turquie

 

Municipales en Turquie qui comme en France ont des allures de referendum. Dans un climat pollué par les affaires politico-financières visant le régime, ce scrutin s’est transformé en vote de confiance pour Recep Tayyip Erdogan, qui dirige le pays sans partage depuis douze ans. Le chef du gouvernement, 60 ans, est acclamé par ses partisans comme l’artisan de l’impressionnant développement économique turc, et dénoncé comme un « dictateur » par ceux qui lui reprochent sa dérive islamiste et autoritaire. La dernière journée de la campagne électorale, âpre et violente, a illustré samedi ces fractures. Fidèle à sa rhétorique agressive et provocatrice, Recep Tayyip Erdogan a appelé ses troupes à donner une « grosse claque » à ses adversaires et à « donner une leçon » aux « espions » et aux « traîtres » qui complotent contre lui. Dans sa ligne de mire, l’organisation de l’imam Fethullah Gülen, retiré aux Etats-Unis, accusée d’avoir infiltré l’Etat, notamment la police et la magistrature, et de propager des accusations de corruption et des écoutes téléphoniques embarrassantes pour nuire à son régime.  Cette guerre fratricide entre les deux ex-alliés de la mouvance islamo-conservatrice a connu son apogée jeudi, avec la diffusion du script d’une réunion « top secret », dans laquelle quatre hauts responsables évoquent l’opportunité, en pleine agitation électorale, d’une intervention militaire en Syrie. Malmenés par ces révélations en cascade, le gouvernement et son chef ont répondu par des purges et des mesures autoritaires, notamment le blocage des réseaux sociaux Twitter et YouTube qui leur ont valu une pluie de critiques. Ravie de l’aubaine, l’opposition a sauté sur l’occasion et tape à bras raccourcis sur Recep Tayyip Erdogan et son régime, devenus à ses yeux « illégitimes ».  »Il nous faut laver la classe politique de ceux qui la salissent », a vociféré samedi le chef du Parti républicain du peuple (CHP), Kemal Kiliçdaroglu en point final à sa campagne. Dix mois après la grande fronde antigouvernementale du printemps dernier, des centaines de milliers de personnes ont profité ce mois-ci des funérailles d’un adolescent mortellement blessé par la police pour descendre dans la rue et exiger la démission de « l’assassin » Erdogan. Depuis sa mise en cause dans un vaste scandale de corruption en décembre, le Premier ministre aborde ce scrutin affaibli, mais il dispose encore de solides bases au cœur de l’Anatolie pieuse et modeste. Son Parti de la justice et du développement (AKP) a remporté toutes les élections depuis 2002 et devrait rester dimanche le premier parti de Turquie, mais nettement en-dessous des 50% obtenus aux législatives de 2011. La course aux mairies d’Istanbul, qui réunit 20% des électeurs du pays, et d’Ankara s’annonce serrée et la chute d’une des deux plus grandes villes du pays entre les mains de l’opposition constituerait un revers personnel pour le Premier ministre. « Celui qui gagne Istanbul remporte la Turquie », a répété lui-même l’ancien maire de la mégapole aux 15 millions d’habitants.  Le sort de ces deux villes et le score national de l’AKP vont largement déterminer le calendrier politique du pays et l’avenir de Recep Tayyip Erdogan. Une large victoire, improbable, peut le décider à briguer en août la présidence de la République, disputée pour la première fois au suffrage universel direct. Un score plus serré le convaincrait plutôt de prolonger son mandat à la tête du gouvernement lors des législatives de 2015, au prix d’une modification des statuts de l’AKP. Il y a toutefois peu de chance que le scrutin de dimanche ne parvienne à apaiser les tensions dans un pays aujourd’hui à vif.  »Qu’Erdogan reste au-delà de 2015 ou pas, les dégâts provoqués par cette crise sont immenses et ne seront pas réparés facilement », juge Brent Sasley, chercheur à l’université du Texas, « la politique de la peur et de la conspiration semble plus enracinée que jamais dans la vie politique turque ».

 

Cyberespionnage : la France espionne auusi

Cyberespionnage :  la France espionne auusi

On le savit, tout le monde espionne tout le monde. Même la France qui s’était indignée des écoutes réalisées par les Etats-Unis. Seule différence, les pays espionnent en fonction de leurs moyens. Les services secrets canadiens soupçonnent en effet  la France d’être derrière une opération de piratage informatique à grande échelle, à l’aide d’un implant espion opérationnel depuis près de cinq ans, selon une note secrète révélée ce vendredi par le journal Le Monde. Principalement visées, des institutions iraniennes liées au programme nucléaire, mais aussi des pays « amis » comme le Canada, la Norvège, l’Espagne ou la Côte d’Ivoire. Nom de code « Babar ». C’est ainsi que, selon les services secrets canadiens, le CSEC, des hackers français ont décidé de nommer leur logiciel espion, implanté dans plusieurs systèmes informatiques à travers le monde. Le journal Le Monde a pu consulter une note interne, sortie des archives des services de renseignement américains (NSA) par l’ex-consultant Edward Snowden, attribuant clairement la responsabilité à la France.  « Nous estimons, avec un degré modéré de certitude, qu’il s’agit d’une opération sur des réseaux informatiques soutenue par un Etat et mis en œuvre par une agence française de renseignement » (note interne au CSEC) Même si aucune certitude n’est avancée, les conclusions de l’enquête des services secrets canadiens ont été partagées avec leurs collègues du groupe des « Five Eyes » révèle Le Monde : les services secrets américains, canadiens, australiens, britanniques et néo-zélandais. Cible principale de ce cyberespionnage via logiciel espion, la République islamique d’Iran. Et plus particulièrement tout ce qui touche au programme nucléaire contesté par la communauté internationale. Ainsi, le ministère des Affaires étrangères, l’Université de science et de technologie, l’Organisation de l’énergie atomique iranienne, ou encore l’Organisation pour la recherche iranienne pour les sciences technologiques auraient été touchés. Pas vraiment une habitude des services secrets français, plus habitués à traiter les informations récupérées par les services secrets israéliens ou américains quand il s’agit de l’Iran. Mais d’autres pays, bien plus proches, figurent aussi sur la liste établie par les Canadiens : l’Espagne, la Norvège, la Grèce, la Côte d’Ivoire et l’Algérie. Enfin, un « média francophone canadien » aurait également été visé. Lorsqu’ils parlent d’une « agence française de renseignement« , les services secrets canadiens ne donnent pas de nom précis. Pourtant, il n’y a pas beaucoup de possibilités. En France, seule la Direction générale de sécurité extérieure (DGSE) possède les capacités, humaines et techniques, de mener à bien une telle opération. Le Monde

 




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