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Smartphones: pliants bientôt chez Apple… et autres

Smartphones: pliants bientôt chez Apple… et autres

Apple pourrait bientôt lancer des iPhones pliants, de quoi concurrencer Samsung mais peut-être aussi de lancer la nouvelle mode tellement il est parfois inconfortable de transporter les Smartphones si encombrants. Une mode qui progressivement contraindrait les utilisateurs à changer encore et d’acquérir les six coûteux instruments qui collent désormais à la peau des mains.Le prix des Smartphones pliants seraient très supérieurs aux Smartphones actuels !

Après plusieurs années à capitaliser sur ses produits phares, le smartphone et les ordinateurs portables, le Californien semble vouloir investir à nouveau le terrain des innovations de rupture.

Déjà lancé par son grand concurrent sud-coréen Samsung, ce type de smartphone est encore au stade de prototype chez Apple. Il ne figure d’ailleurs pas dans les plans de production à grande échelle de la société pour 2024 et 2025, précise le média. Mais, d’après lui, Apple aurait récemment pris contact avec au moins un fournisseur en Asie, pour des composants destinés à deux iPhones pliants de taille différente. Le processus pourrait cependant être annulé, s’il ne répond pas aux normes d’Apple.

Après le lancement en 2019 par Samsung du modèle pliable « Galaxy Fold », plusieurs entreprises tech se sont lancées sur ce segment, à l’instar de Motorola, Google et un certain nombre de marques chinoises. Mais les ventes de ce type de smartphone restent encore limitées. Notamment en raison du prix de l’appareil, plus élevé que les autres. Par ailleurs, leur plus grande fragilité a souvent été pointée du doigt par les consommateurs.

Justice : les limites des chaînes d’info et autres pétitions

 Justice: Ne pas lui substituer les chaînes d’info, les réseaux sociaux et les pétitions

simple mise en accusation emporte malheureusement avec elle le droit de s’exprimer, de travailler ou de se défendre, regrettent les avocats Mathias Chichportich et Pierre-Olivier Sur dans une tribune au « Monde ».

 

La justice et la presse poursuivent la même aspiration : la manifestation de la vérité. Leurs deux légitimités s’entrechoquent autour de deux temporalités : le temps judiciaire, ponctué par les différentes étapes d’une procédure contradictoire et l’annonce d’un jugement qui prend parfois des années, et le temps médiatique, cristallisé en une fraction de seconde par l’image d’un célèbre acteur dont le comportement est manifestement outrageant ou l’annonce d’une garde à vue sur un bandeau « Urgent » diffusé sur une chaîne d’information en continu.

Le « vu à la télé », c’est un jugement moral sans appel qui se propage par cercles concentriques et par la viralité des réseaux sociaux. Au sein de ce prétoire virtuel, il n’y a pas de juge indépendant pour dire le droit, ni d’avocat pour assurer les droits de la défense. La foule numérique fixe ses propres normes dans un tribunal où l’opinion majoritaire impose la vérité de l’instant.La peine doit alors être immédiate : les appels à la déprogrammation des films et au retrait de la légion de l’honneur pour consacrer « la chute de l’ogre » du cinéma français. A Sciences Po, un mur d’affiches aux couleurs du soleil couchant réclame une démission. Des procédures de retrait pour les uns, des promesses d’avenir pour les autres et une sanction immédiate pour tous, y compris pour la plupart des plaignantes qui ne recherchent pas la lumière et dont la finalité de la démarche est dévoyée.

Ces affaires sont très différentes tant du point de vue des comportements incriminés que du stade de la procédure judiciaire auquel elles se situent, mais à l’heure où chacun est sommé de choisir son camp par pétition interposée, il nous paraît essentiel d’affirmer qu’il est absurde d’opposer la lutte légitime contre les violences faites aux femmes et les principes essentiels de la justice pénale.

Homo Sapiens et les autres espèces humaines

Homo Sapiens et les autres espèces humaines

Parler du « propre de l’homme », voilà un sujet épineux lorsqu’il s’agit d’évoquer la grande histoire de l’humanité ! Une bonne approche pour se simplifier la tâche est de s’entendre sur le vocabulaire, en tout cas d’expliciter de quoi nous parlons. C’est primordial de donner un sens aux mots, car la terminologie utilisée par divers scientifiques pour classifier nos ancêtres et proches cousins n’est pas toujours la même.

Par Antoine Balzeau
Paléoanthropologue, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) dans « the conversation »

Pour trouver le propre de l’humain (pour ne pas s’engager dans la problématique de la polysémie du mot homme ici) il faut à la fois rassembler des êtres actuels ou du passé dans un ensemble cohérent et reconnaître des particularités à ce groupe. Il s’agit donc de parler des différentes possibilités pour appeler un humain, humain, et de justifier pourquoi ! Remontons le temps et explorons la diversité des primates actuels à la recherche d’une définition qui fonctionnerait pour avancer sur la résolution de notre fameuse question.

Première évidence, nous faisons partie du groupe des primates, nous humains d’aujourd’hui, au côté des chimpanzés ou gorilles, mais aussi des tarsiers, singes hurleurs ou ouistitis. Notre plus nette caractéristique commune est d’avoir un pouce opposable aux autres doigts, le premier peut venir pincer la dernière phalange des 4 autres. C’est unique, nous ne verrez jamais une vache ou votre chat faire de même.

Pour une information toujours plus fiable face au brouhaha médiatique.
Pour la majorité des paléoanthropologues, le terme homininé réfère aux humains préhistoriques et actuels et aux chimpanzés, hominidé inclue en plus les autres grands singes actuels (gorilles et orangs-outans) et ancêtres communs à ce petit monde depuis une vingtaine de millions d’années. Les hominines comprennent le genre Homo, les Australopithèques, Paranthropes, Ardipithèques et autres Orrorin ou Sahelanthropus (des plus récents aux plus anciens, qui sont ainsi les tout premiers il y a 6 à 7 millions d’années).

Ces derniers partagent la bipédie et surtout tous les caractères anatomiques qui en découlent, crâne au-dessus de la colonne vertébrale, adaptation de cette dernière, etc. Pour une partie des chercheurs, le mot « humain » renvoie élégamment à ce dernier assemblage. L’adaptation à la bipédie serait un indicateur utile et plutôt clair de ce qui nous réunirait.

Cette approche fonctionne, c’est un intérêt non négligeable. Car d’autres niveaux de classification posent plus de problèmes. Le genre Homo est un peu le sparadrap dérangeant du paléoanthropologue. Au départ, il avait été défini pour justifier l’apparition du premier artisan, à qui on offrait aussi capacités de langage et raisonnement, Homo habilis.

Cette proposition au cœur des années 60, résiste mal à la multitude de découvertes effectuées depuis. D’un point de vue anatomique, les différences entre habilis et les espèces qui ont vécu avant lui ne sont pas flagrantes, alors que les espèces humaines qui lui succèdent sont par contre proportionnées comme les humains d’aujourd’hui. Homo habilis ressemble plus à un Australopithèque qu’à Homo erectus en somme.

Pour les capacités cognitives, rien de plus évident puisque nous savons maintenant que les plus anciens outils en pierre sont contemporains des Australopithèques. Ainsi, utiliser le mot humain pour parler de Homo nous met face à un problème. Ce genre est aujourd’hui mal défini anatomiquement, et pas vraiment justifié par des comportements particuliers.

Il serait impossible d’omettre dans cet inventaire Homo sapiens. Voici deux mots qui désignent des êtres vivants dont nous imaginons tout savoir, ou presque. Pas tout à fait en effet, car lorsqu’il s’agit de définir notre espèce, de décrire ce qui nous caractériserait, l’expérience est nettement plus ardue que prévu.

Homo sapiens est un animal, un mammifère, un primate, parmi d’autres ; un représentant du genre Homo aussi, tout en étant le dernier toujours existant, et, enfin, évidemment, le seul de l’espèce sapiens. Car, l’appellation Homo sapiens sapiens qui fut un temps utilisée ne doit plus l’être depuis que les Néandertaliens ont été classés comme une espèce différente, Homo neanderthalensis et non pas Homo sapiens neanderthalensis. ; le terme « Homme moderne » est aussi souvent employé bien qu’il n’ait pas de valeur scientifique. Très bien, mais qu’est ce qui nous définirait alors ?

Certains croient que nous sommes plus « intelligents », mais cela mérite largement discussion. Les outils ne sont pas notre apanage, aussi bien au cours de l’évolution, mais aussi puisque les grands singes actuels savent aussi utiliser ou fabriquer certains objets selon leurs besoins et ils connaissent les vertus médicinales des plantes qui les entourent.

Sommes-nous la seule espèce à avoir su parler ?
Homo sapiens, garant de la pensée et du savoir, n’a en fait probablement pas été le premier à mériter cette appellation. Depuis des centaines de milliers d’années, d’autres groupes fossiles parmi Homo erectus et neanderthalensis en particulier ont sélectionné des pierres pour leurs outils, parfois uniquement à des fins esthétiques. Ils conservaient aussi à l’occasion des curiosités de la nature, comme des fossiles ou de belles pierres, pour des raisons non utilitaires.

Si le langage articulé est un trait distinctif évident de l’humanité actuelle, son origine est difficile à dater, car ni le son ni les organes pour l’émettre ou le percevoir, comme la langue ou le cerveau, ne se fossilisent. Les indices à disposition, indirects, sont complexes à interpréter. Les ossements mis au jour, crâne, mandibule et os hyoïde (os situé au niveau de la gorge), sont utilisés pour reconstituer la forme et la position des de la gorge ou des organes internes de l’oreille.

Les humains préhistoriques depuis 2 millions d’années devaient avoir des capacités similaires aux nôtres d’après les reconstitutions 3D de ces parties anatomiques, au contraire des grands singes. Dans tous les cas, les données archéologiques suggèrent que nos prédécesseurs disposaient depuis longtemps d’un mode de communication complexe. Des activités telles que le façonnage d’outils élaborés, l’usage du feu et surtout les comportements symboliques impliquent des savoirs et des valeurs échangés et transmis.

Notre espèce n’a pas été non plus la seule à avoir établi des usages vis-à-vis des morts, puisque les Néandertaliens enterraient leurs défunts, signe de valeurs partagées, d’une marque de respect envers l’autre, peut-être de croyances dans l’au-delà. Ces exemples suffisent à montrer qu’Homo sapiens n’a pas été le seul à développer une conscience réfléchie. Ainsi, notre espèce ne se distingue que par quelques caractéristiques anatomiques (la plus marquante, et pourtant totalement inutile semble-t-il, est la présence d’un menton osseux sur la mandibule) et partage de nombreuses similarités physiques et comportementales avec d’autres êtres vivants et les autres espèces humaines préhistoriques. Bien qu’étant les derniers sur Terre, nous n’avons pas été uniques. Certains chercheurs emploient le mot humain pour référer uniquement à notre espèce, voire à ses représentants actuels. Cela ne nous facilite pas la tâche pour répondre à la question de départ et n’est pas justifié d’un point de vue scientifique.

En tant que paléoanthropologue, je suis convaincu que nous, humains d’aujourd’hui, ne sommes pas plus intelligents qu’un représentant de notre espèce qui vivait il y a 40 000 ans ou d’un de ses contemporains néandertaliens. Le niveau de capacité serait à mon avis du même ordre au regard des productions archéologiques et par comparaison avec ce que nous savons réellement faire individuellement. Notre impression de tant avoir de capacités est surtout lié à notre héritage. Écriture, imprimerie, Internet… sont autant d’étapes qui nous ont permis de constituer une base de connaissances toujours plus grande. Chacun d’entre nous n’est pas devenu plus malin, nous profitons du savoir de nos prédécesseurs et de nos contemporains. Cela nous amène d’ailleurs à identifier une particularité, celle d’être les premiers à étudier, à documenter, à chercher à comprendre tout ce qui nous entoure. Mais aussi à le détruire massivement, malheureusement.

Pesticides et autres produits pour l’agriculture : Profits indécents

Pesticides et autres produits : Profits indécents

Un rapport parlementaire dénonce Les profits exorbitants des industriels qui fournissent matériels et produits aux agriculteurs .«Tout laisse à penser que, par différents biais, ce secteur n’est pas exempt de marges indécentes et de profits d’opportunité».

Les grandes lignes du rapport avaient été présentées la semaine dernière par son rapporteur, le député socialiste Dominique Potier. Il avait décrit «un archétype d’un échec des politiques publiques» à affranchir les agriculteurs de leur dépendance aux herbicides, fongicides et insecticides de synthèse. Le rapport complet, de près de 300 pages, a été publié jeudi. Il formule 26 recommandations, dont celle de «sanctuariser les captages pour l’alimentation en eau potable» en ouvrant notamment la possibilité d’exproprier un exploitant pour arrêter la contamination de la ressource par des résidus de pesticides.

Le rapporteur indique s’être rendu en novembre au ministère de l’Économie pour jauger la contribution à la fiscalité nationale des fabricants de produits phytosanitaires – dont les géants Syngenta, Bayer, Corteva et BASF.

«Les contrôles (…) m’ont laissé pantois : payer 110 millions d’euros d’impôt sur les sociétés pour 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires suppose soit une très faible rentabilité, soit un transfert de coûts massif [une pratique visant à réduire la base imposable, NDLR].  »

«En outre, la moitié de ces impôts est récupérée [par les entreprises] sous forme de crédit d’impôt recherche (CIR) dont l’usage n’est pas orienté – on ignore s’il va être consacré à des molécules douteuses ou vraiment intéressantes d’un point de vue technoscientifique», a ajouté le député de Meurthe-et-Moselle. «On peut tout de même s’interroger sur les marges bénéficiaires et la fiscalité des grands groupes qui réalisent 90% du commerce de la phytopharmacie dans notre pays, quand on voit qu’ils ne paient en définitive qu’un peu moins de 60 millions d’impôts sur les sociétés», a-t-il insisté.

Autonomie Corse : et moi et moi et moi ! (autres régions)

Autonomie Corse : et moi et moi et moi ! (autres régions)

Encore une belle idiotie de Macron avec l’annonce d’une fumeuse autonomie Corse qui est bien illusoire car cela supposerait un changement de la constitution française. Évidemment Macron a ouvert aussi la boîte de pandore car immédiatement la Bretagne réclame aussi la même autonomie que la Corse. Et il y en aura d’autres ! Le paradoxe de cette perspective de l’autonomie, c’est que sans doute elle recevrait un soutien des Français. Des Français qui seraient aussi pour une indépendance afin de se débarrasser des éternelles revendications et problèmes de la Corse. Par contre les Corses eux-mêmes seraient sans doute contre l’indépendance qui les priverait des subsides de l’État français ! Macron aurait été plus inspirer d’évoquer un pas plus significatif vers une véritable décentralisation concernant la totalité des territoires du pays au lieu de bricoler des autonomies incohérentes.

« Il n’y a pas des élus matures et responsables d’un côté qui peuvent avoir des droits d’agir au quotidien pour leurs habitants et d’autres élus qui vont rester dans un centralisme passéiste », a déclaré Loïg Chesnais-Giarard lors d’un point presse.

L’ouverture d’Emmanuel Macron jeudi pour « bâtir une autonomie à la Corse » a été aussitôt saluée par les présidents de régions, en particulier le breton Loïg Chesnais-Girard qui a réclamé « la même chose » pour s’affranchir d’un « centralisme passéiste ».

« J’entends que le président de la République parle de plus de liberté, d’autonomie pour la Corse, pour agir dans des domaines importants comme le logement, les langues ou d’autres sujets, eh bien nous demandons la même chose », a-t-il déclaré lors d’un point presse en clôture du congrès des Régions de France.

« Il n’y a pas des élus matures et responsables d’un côté qui peuvent avoir des droits d’agir au quotidien pour leurs habitants et d’autres élus qui vont rester dans un centralisme passéiste », a insisté Loïg Chesnais-Girard, qui a profité de la venue de la Première ministre Élisabeth Borne pour lui remettre un rapport détaillant ses souhaits pour « une plus forte décentralisation ».

Business et nouvelles technologies : Les plates-formes (et autres chatGPT) pillent les opérateurs et créateurs de contenus

Business et nouvelles technologies : Les plates-formes (et autres chatGPT) pillent les opérateurs et créateurs de contenus


L’économiste Edmond Baranes considère, dans une tribune au « Monde », que le coût des investissements dans les télécoms repose sur les seuls opérateurs, alors que les plates-formes en sont les premières bénéficiaires.

La croissance vertigineuse du trafic de données a rendu les relations entre les opérateurs de télécommunications et les géants du numérique de plus en plus délicates. La poule aux œufs d’or est en effet le contenu, de la vidéo aux jeux, de la diffusion en direct aux publications sur les réseaux sociaux. Or, les entreprises qui sont chargées de délivrer ce contenu ne sont pas celles qui le monétisent.

La diffusion de contenu nécessite une infrastructure de réseau de qualité, intensive en capital et déployée principalement par les opérateurs télécoms. Le besoin d’investissement pour atteindre les objectifs de connectivité fixés par l’Union européenne est estimé à au moins 174 milliards d’euros supplémentaires. Ce financement et celui nécessaire au fonctionnement et à la maintenance des réseaux proviennent de l’industrie européenne des télécoms. Le modèle économique de ces opérateurs repose principalement sur un côté du marché : les consommateurs, facturés chaque mois.

De l’autre côté du marché, les fournisseurs de contenus ont connu une croissance économique remarquable en s’appuyant sur cette infrastructure. Les géants Facebook, Amazon, Netflix et Google ont développé des modèles commerciaux sophistiqués qui leur permettent de gagner de l’argent grâce à la publicité, à la monétisation des données et aux services offerts (vidéo premium, plates-formes en ligne).

Il serait facile d’en conclure que les opérateurs devraient simplement faire évoluer leur modèle en mobilisant les deux faces du marché : les consommateurs et les offreurs de contenus. Mais cela restera très peu probable en l’absence d’intervention réglementaire en raison du déséquilibre entre les pouvoirs de marché des acteurs. Le secteur des télécoms est fragmenté entre des opérateurs relativement petits, alors que les plates-formes numériques se développent à l’échelle mondiale à grande vitesse. Les relations commerciales ne sont donc clairement pas équilibrées, non sans impact négatif sur le fonctionnement efficace du marché.

Une des hypothèses testées par la Commission européenne est le partage des coûts de réseau entre entreprises numériques et opérateurs. L’intuition est simple : la diffusion des contenus, principalement monétisée par ceux qui les fournissent, génère des coûts pour les opérateurs.

Ferroviaire France : investissements insuffisants comparés aux autres pays

Ferroviaire France : investissements insuffisants comparés aux autres pays

Selon des données du cabinet de conseil SCI Verkehr, la France est l’un des pays européens où l’investissement public par habitant dans le rail a été le plus faible en 2022 avec seulement 46 euros par Français.

Par rapport à d’autres pays majeurs de l’Union européenne, l’Hexagone accuse un sérieux retard. L’investissement de l’État espagnol dans le ferroviaire se chiffrait à 67 euros par habitant l’année dernière et atteignait 115 euros par Italien de l’autre côté des Alpes. Outre-Manche, ce sont pas moins de 187 euros par habitant qui ont été dépensés dans le rail par la puissance publique en 2022.

Même en Allemagne la situation n’est pas satisfaisante

« Pendant des décennies, l’Allemagne a privilégié la construction de routes, rappelle Dirk Flege. Nous sommes désormais à la veille d’un tournant historique. En regardant le projet de budget pour 2024, on peut prédire que le gouvernement de coalition veut augmenter sensiblement les investissements dans l’infrastructure ferroviaire. »

Ce ratio reste en revanche moins favorable au rail que chez plusieurs pays limitrophes de l’Allemagne. En 2022, le Luxembourg a ainsi orienté 60% de ses investissements vers le ferroviaire, la Suisse près des deux tiers (62%) et l’Autriche presque un quart des siens (72%). Pour se rapprocher de ces situations voisines, l’Allianz pro Schiene plaide pour une simplification du financement, qui reste trop bureaucratique comme en témoignent les 189 programmes individuels qui existent, afin de le rendre plus efficace.

Impôts-Fiscalité : les ultra riches moins imposés que les autres

Impôts-Fiscalité : les ultra riches moins imposés que les autres


Pour faire simple, la technique la plus utilisée consiste à faire passer les revenus de personnes physiques dans une société au lieu de payer l’impôt classique davantage imposé. Ainsi France, plus on est riche, plus on paye d’impôt, sauf quand on est milliardaire ? C’est ce qui ressort de la dernière étude de l’Institut des politiques publiques (IPP) un organisme public analysant des politiques publiques en s’appuyant sur les méthodes les plus récentes de la recherche en économie. Et pourtant Macron comme le ministre de l’économie s’oppose au retour de l’ISF !

Ainsi, ces 37.800 foyers aisés, qui touchent plus de 627.000 euros annuels, ont un taux d’imposition global de 46%. Mais ce taux diminue au fur et à mesure que les revenus de ces ultra-riches progressent, jusqu’à atteindre 26% pour les 75 foyers fiscaux les plus fortunés. Néanmoins, « il ne faut pas conclure que la France est plus un paradis fiscal pour milliardaires que nos voisins », met en garde Laurent Bach, coauteur de la note. « C’est désormais prouvé, les milliardaires ne paient presque pas d’impôt », s’est toutefois empressé de réagir Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.

« La note confirme la forte progressivité de l’impôt en France », rétorque de son côté, l’entourage du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire qui ferme de nouveau la porte à tout retour d’un impôt sur la fortune (ISF).

La technique la plus utilisée consiste à déposer les actions d’entreprises Détenues dans une holding, c’est à dire une société dont le but est d’héberger les actions d’entreprises à la place d’un particulier. Cette technique qui consiste à ne pas recevoir les revenus tirés de ses actions sur son compte bancaire mais sur le compte d’une entreprise dédiée permet de faire passer l’imposition sur celui de la société et non celui des revenus personnels.
Par ce biais, le taux des impositions assises sur le revenu et le patrimoine personnels (cotisations incluses) est remplacé par le taux bien plus bas de l’impôt sur les sociétés, de 33,33 % en 2016. De plus, en cas de succession, le taux d’imposition effectif sur les donations de parts de sociétés se limite à 5,625 % du montant transmis et, en cas de plus-value, un actionnaire peut tout simplement faire annuler la fiscalité sur cette dernière lors du transfert de ses actions à ses héritiers.

Grâce à cela les 378 ménages les plus aisés ne redonnent à l’administration fiscale que 2% de leur revenu économique global, selon l’étude.

Et ce réarbitrage fiscal pourrait être en partie réalisé avec l’augmentation du « poids de l’imposition sur la fortune (ISF) » d’après ces derniers. Mais c’est sans compter sur la décision 2012-662 du Conseil constitutionnel qui a contraint l’ISF à être plafonné à un certain pourcentage du revenu personnel, sans que ce dernier concept puisse s’élargir aux actions détenues dans une holding. Un oubli qui empêche l’ISF de rétablir la progressivité de la fiscalité.

Une solution est cependant envisagée par l’Institut des études politiques. Il est aussi envisageable de taxer davantage les holdings ou de dissuader les milliardaires de passer par ces dernières pour baisser leurs taxes sur leurs bénéfices de sociétés. Aux Etats-Unis par exemple, depuis 1934, ce type de holdings est soumis à une taxe spécifique sur les revenus non distribués de 20 dans un but dissuasif. Pour les auteurs de l’étude, « il serait envisageable de taxer les revenus non distribués des holdings à l’impôt personnel sur le revenu [et non à l'impôt sur les sociétés, NDLR]. Cela permettrait de taxer certaines holdings, y compris étrangères ». En revanche, aucune réforme n’étant parfaite, cette dernière entraînerait une forte migration des titres vers la détention directe et inciterait les entreprises à ne plus distribuer de dividendes, étant donné que la détention de titres en nom propre permet de ne pas payer d’impôt tant que l’on ne reçoit ni dividendes, ni plus-value à la vente.

À noter aussi, cette étude ne prend pas en compte les effets des réformes survenues depuis 2016, comme le remplacement de l’ISF par un impôt sur la fortune immobilière ou l’introduction d’un prélèvement forfaitaire de 30% sur les revenus du capital.

Méthode de calcul
L’Institut définit le « revenu économique dont disposent les ménages » comme étant l’ensemble des revenus réalisés et contrôlés effectivement par le foyer fiscal. Il s’agit d’une mesure plus large du revenu que le revenu soumis à l’IR, mais qui n’inclut ni les variations de patrimoine, ni les revenus latents non encore réalisés. Cette définition exclut également les revenus rattachables à un ménage, mais sur lesquels il ne dispose pas d’un contrôle effectif. Ce « revenu économique » est construit en ajoutant au revenu fiscal deux types de revenus non imposés à l’IR : les cotisations sociales non contributives d’une part, et les bénéfices des sociétés contrôlées par les foyers fiscaux d’autre part.

Inégalités- Fiscalité : les ultra riches moins imposés que les autres

Inégalités- Fiscalité : les ultra riches moins imposés que les autres


Pour faire simple, la technique la plus utilisée consiste à faire passer les revenus de personnes physiques dans une société au lieu de payer l’impôt classique davantage imposé. Ainsi France, plus on est riche, plus on paye d’impôt, sauf quand on est milliardaire ? C’est ce qui ressort de la dernière étude de l’Institut des politiques publiques (IPP) un organisme public analysant des politiques publiques en s’appuyant sur les méthodes les plus récentes de la recherche en économie. Et pourtant Macron comme le ministre de l’économie s’oppose au retour de l’ISF !

Ainsi, ces 37.800 foyers aisés, qui touchent plus de 627.000 euros annuels, ont un taux d’imposition global de 46%. Mais ce taux diminue au fur et à mesure que les revenus de ces ultra-riches progressent, jusqu’à atteindre 26% pour les 75 foyers fiscaux les plus fortunés. Néanmoins, « il ne faut pas conclure que la France est plus un paradis fiscal pour milliardaires que nos voisins », met en garde Laurent Bach, coauteur de la note. « C’est désormais prouvé, les milliardaires ne paient presque pas d’impôt », s’est toutefois empressé de réagir Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.

« La note confirme la forte progressivité de l’impôt en France », rétorque de son côté, l’entourage du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire qui ferme de nouveau la porte à tout retour d’un impôt sur la fortune (ISF).

La technique la plus utilisée consiste à déposer les actions d’entreprises Détenues dans une holding, c’est à dire une société dont le but est d’héberger les actions d’entreprises à la place d’un particulier. Cette technique qui consiste à ne pas recevoir les revenus tirés de ses actions sur son compte bancaire mais sur le compte d’une entreprise dédiée permet de faire passer l’imposition sur celui de la société et non celui des revenus personnels.
Par ce biais, le taux des impositions assises sur le revenu et le patrimoine personnels (cotisations incluses) est remplacé par le taux bien plus bas de l’impôt sur les sociétés, de 33,33 % en 2016. De plus, en cas de succession, le taux d’imposition effectif sur les donations de parts de sociétés se limite à 5,625 % du montant transmis et, en cas de plus-value, un actionnaire peut tout simplement faire annuler la fiscalité sur cette dernière lors du transfert de ses actions à ses héritiers.

Grâce à cela les 378 ménages les plus aisés ne redonnent à l’administration fiscale que 2% de leur revenu économique global, selon l’étude.

Et ce réarbitrage fiscal pourrait être en partie réalisé avec l’augmentation du « poids de l’imposition sur la fortune (ISF) » d’après ces derniers. Mais c’est sans compter sur la décision 2012-662 du Conseil constitutionnel qui a contraint l’ISF à être plafonné à un certain pourcentage du revenu personnel, sans que ce dernier concept puisse s’élargir aux actions détenues dans une holding. Un oubli qui empêche l’ISF de rétablir la progressivité de la fiscalité.

Une solution est cependant envisagée par l’Institut des études politiques. Il est aussi envisageable de taxer davantage les holdings ou de dissuader les milliardaires de passer par ces dernières pour baisser leurs taxes sur leurs bénéfices de sociétés. Aux Etats-Unis par exemple, depuis 1934, ce type de holdings est soumis à une taxe spécifique sur les revenus non distribués de 20 dans un but dissuasif. Pour les auteurs de l’étude, « il serait envisageable de taxer les revenus non distribués des holdings à l’impôt personnel sur le revenu [et non à l'impôt sur les sociétés, NDLR]. Cela permettrait de taxer certaines holdings, y compris étrangères ». En revanche, aucune réforme n’étant parfaite, cette dernière entraînerait une forte migration des titres vers la détention directe et inciterait les entreprises à ne plus distribuer de dividendes, étant donné que la détention de titres en nom propre permet de ne pas payer d’impôt tant que l’on ne reçoit ni dividendes, ni plus-value à la vente.

À noter aussi, cette étude ne prend pas en compte les effets des réformes survenues depuis 2016, comme le remplacement de l’ISF par un impôt sur la fortune immobilière ou l’introduction d’un prélèvement forfaitaire de 30% sur les revenus du capital.

Méthode de calcul
L’Institut définit le « revenu économique dont disposent les ménages » comme étant l’ensemble des revenus réalisés et contrôlés effectivement par le foyer fiscal. Il s’agit d’une mesure plus large du revenu que le revenu soumis à l’IR, mais qui n’inclut ni les variations de patrimoine, ni les revenus latents non encore réalisés. Cette définition exclut également les revenus rattachables à un ménage, mais sur lesquels il ne dispose pas d’un contrôle effectif. Ce « revenu économique » est construit en ajoutant au revenu fiscal deux types de revenus non imposés à l’IR : les cotisations sociales non contributives d’une part, et les bénéfices des sociétés contrôlées par les foyers fiscaux d’autre part.

Fiscalité : les ultra riches moins imposés que les autres

Fiscalité : les ultra riches moins imposés que les autres


Pour faire simple, la technique la plus utilisée consiste à faire passer les revenus de personnes physiques dans une société au lieu de payer l’impôt classique davantage imposé. Ainsi France, plus on est riche, plus on paye d’impôt, sauf quand on est milliardaire ? C’est ce qui ressort de la dernière étude de l’Institut des politiques publiques (IPP) un organisme public analysant des politiques publiques en s’appuyant sur les méthodes les plus récentes de la recherche en économie. Et pourtant Macron comme le ministre de l’économie s’oppose au retour de l’ISF !

Ainsi, ces 37.800 foyers aisés, qui touchent plus de 627.000 euros annuels, ont un taux d’imposition global de 46%. Mais ce taux diminue au fur et à mesure que les revenus de ces ultra-riches progressent, jusqu’à atteindre 26% pour les 75 foyers fiscaux les plus fortunés. Néanmoins, « il ne faut pas conclure que la France est plus un paradis fiscal pour milliardaires que nos voisins », met en garde Laurent Bach, coauteur de la note. « C’est désormais prouvé, les milliardaires ne paient presque pas d’impôt », s’est toutefois empressé de réagir Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.

« La note confirme la forte progressivité de l’impôt en France », rétorque de son côté, l’entourage du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire qui ferme de nouveau la porte à tout retour d’un impôt sur la fortune (ISF).

La technique la plus utilisée consiste à déposer les actions d’entreprises Détenues dans une holding, c’est à dire une société dont le but est d’héberger les actions d’entreprises à la place d’un particulier. Cette technique qui consiste à ne pas recevoir les revenus tirés de ses actions sur son compte bancaire mais sur le compte d’une entreprise dédiée permet de faire passer l’imposition sur celui de la société et non celui des revenus personnels.
Par ce biais, le taux des impositions assises sur le revenu et le patrimoine personnels (cotisations incluses) est remplacé par le taux bien plus bas de l’impôt sur les sociétés, de 33,33 % en 2016. De plus, en cas de succession, le taux d’imposition effectif sur les donations de parts de sociétés se limite à 5,625 % du montant transmis et, en cas de plus-value, un actionnaire peut tout simplement faire annuler la fiscalité sur cette dernière lors du transfert de ses actions à ses héritiers.

Grâce à cela les 378 ménages les plus aisés ne redonnent à l’administration fiscale que 2% de leur revenu économique global, selon l’étude.

Et ce réarbitrage fiscal pourrait être en partie réalisé avec l’augmentation du « poids de l’imposition sur la fortune (ISF) » d’après ces derniers. Mais c’est sans compter sur la décision 2012-662 du Conseil constitutionnel qui a contraint l’ISF à être plafonné à un certain pourcentage du revenu personnel, sans que ce dernier concept puisse s’élargir aux actions détenues dans une holding. Un oubli qui empêche l’ISF de rétablir la progressivité de la fiscalité.

Une solution est cependant envisagée par l’Institut des études politiques. Il est aussi envisageable de taxer davantage les holdings ou de dissuader les milliardaires de passer par ces dernières pour baisser leurs taxes sur leurs bénéfices de sociétés. Aux Etats-Unis par exemple, depuis 1934, ce type de holdings est soumis à une taxe spécifique sur les revenus non distribués de 20 dans un but dissuasif. Pour les auteurs de l’étude, « il serait envisageable de taxer les revenus non distribués des holdings à l’impôt personnel sur le revenu [et non à l'impôt sur les sociétés, NDLR]. Cela permettrait de taxer certaines holdings, y compris étrangères ». En revanche, aucune réforme n’étant parfaite, cette dernière entraînerait une forte migration des titres vers la détention directe et inciterait les entreprises à ne plus distribuer de dividendes, étant donné que la détention de titres en nom propre permet de ne pas payer d’impôt tant que l’on ne reçoit ni dividendes, ni plus-value à la vente.

À noter aussi, cette étude ne prend pas en compte les effets des réformes survenues depuis 2016, comme le remplacement de l’ISF par un impôt sur la fortune immobilière ou l’introduction d’un prélèvement forfaitaire de 30% sur les revenus du capital.

Méthode de calcul
L’Institut définit le « revenu économique dont disposent les ménages » comme étant l’ensemble des revenus réalisés et contrôlés effectivement par le foyer fiscal. Il s’agit d’une mesure plus large du revenu que le revenu soumis à l’IR, mais qui n’inclut ni les variations de patrimoine, ni les revenus latents non encore réalisés. Cette définition exclut également les revenus rattachables à un ménage, mais sur lesquels il ne dispose pas d’un contrôle effectif. Ce « revenu économique » est construit en ajoutant au revenu fiscal deux types de revenus non imposés à l’IR : les cotisations sociales non contributives d’une part, et les bénéfices des sociétés contrôlées par les foyers fiscaux d’autre part.

Fiscalité : les ultra riche moins imposée que les autres

Fiscalité : les ultra riche moins imposée que les autres


Pour faire simple, la technique la plus utilisée consiste à faire passer les revenus de personnes physiques dans une société au lieu de payer l’impôt classique davantage imposé. Ainsi France, plus on est riche, plus on paye d’impôt, sauf quand on est milliardaire ? C’est ce qui ressort de la dernière étude de l’Institut des politiques publiques (IPP) un organisme public analysant des politiques publiques en s’appuyant sur les méthodes les plus récentes de la recherche en économie. Et pourtant Macon comme le ministre de l’économie s’oppose au retour de l’ISF !

Ainsi, ces 37.800 foyers aisés, qui touchent plus de 627.000 euros annuels, ont un taux d’imposition global de 46%. Mais ce taux diminue au fur et à mesure que les revenus de ces ultra-riches progressent, jusqu’à atteindre 26% pour les 75 foyers fiscaux les plus fortunés. Néanmoins, « il ne faut pas conclure que la France est plus un paradis fiscal pour milliardaires que nos voisins », met en garde Laurent Bach, coauteur de la note. « C’est désormais prouvé, les milliardaires ne paient presque pas d’impôt », s’est toutefois empressé de réagir Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.

« La note confirme la forte progressivité de l’impôt en France », rétorque de son côté, l’entourage du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire qui ferme de nouveau la porte à tout retour d’un impôt sur la fortune (ISF).

La technique la plus utilisée consiste à déposer les actions d’entreprises Détenues dans une holding, c’est à dire une société dont le but est d’héberger les actions d’entreprises à la place d’un particulier. Cette technique qui consiste à ne pas recevoir les revenus tirés de ses actions sur son compte bancaire mais sur le compte d’une entreprise dédiée permet de faire passer l’imposition sur celui de la société et non celui des revenus personnels.
Par ce biais, le taux des impositions assises sur le revenu et le patrimoine personnels (cotisations incluses) est remplacé par le taux bien plus bas de l’impôt sur les sociétés, de 33,33 % en 2016. De plus, en cas de succession, le taux d’imposition effectif sur les donations de parts de sociétés se limite à 5,625 % du montant transmis et, en cas de plus-value, un actionnaire peut tout simplement faire annuler la fiscalité sur cette dernière lors du transfert de ses actions à ses héritiers.

Grâce à cela les 378 ménages les plus aisés ne redonnent à l’administration fiscale que 2% de leur revenu économique global, selon l’étude.

Et ce réarbitrage fiscal pourrait être en partie réalisé avec l’augmentation du « poids de l’imposition sur la fortune (ISF) » d’après ces derniers. Mais c’est sans compter sur la décision 2012-662 du Conseil constitutionnel qui a contraint l’ISF à être plafonné à un certain pourcentage du revenu personnel, sans que ce dernier concept puisse s’élargir aux actions détenues dans une holding. Un oubli qui empêche l’ISF de rétablir la progressivité de la fiscalité.

Une solution est cependant envisagée par l’Institut des études politiques. Il est aussi envisageable de taxer davantage les holdings ou de dissuader les milliardaires de passer par ces dernières pour baisser leurs taxes sur leurs bénéfices de sociétés. Aux Etats-Unis par exemple, depuis 1934, ce type de holdings est soumis à une taxe spécifique sur les revenus non distribués de 20 dans un but dissuasif. Pour les auteurs de l’étude, « il serait envisageable de taxer les revenus non distribués des holdings à l’impôt personnel sur le revenu [et non à l'impôt sur les sociétés, NDLR]. Cela permettrait de taxer certaines holdings, y compris étrangères ». En revanche, aucune réforme n’étant parfaite, cette dernière entraînerait une forte migration des titres vers la détention directe et inciterait les entreprises à ne plus distribuer de dividendes, étant donné que la détention de titres en nom propre permet de ne pas payer d’impôt tant que l’on ne reçoit ni dividendes, ni plus-value à la vente.

À noter aussi, cette étude ne prend pas en compte les effets des réformes survenues depuis 2016, comme le remplacement de l’ISF par un impôt sur la fortune immobilière ou l’introduction d’un prélèvement forfaitaire de 30% sur les revenus du capital.

Méthode de calcul
L’Institut définit le « revenu économique dont disposent les ménages » comme étant l’ensemble des revenus réalisés et contrôlés effectivement par le foyer fiscal. Il s’agit d’une mesure plus large du revenu que le revenu soumis à l’IR, mais qui n’inclut ni les variations de patrimoine, ni les revenus latents non encore réalisés. Cette définition exclut également les revenus rattachables à un ménage, mais sur lesquels il ne dispose pas d’un contrôle effectif. Ce « revenu économique » est construit en ajoutant au revenu fiscal deux types de revenus non imposés à l’IR : les cotisations sociales non contributives d’une part, et les bénéfices des sociétés contrôlées par les foyers fiscaux d’autre part.

Maxime Heuzé
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« Réseaux sociaux- »Twitter et autres : 80 % de faux comptes ?

« Réseaux sociaux- »Twitter et autres   : 80 % de faux comptes ? 

Les bots* sont-ils à l’origine du déclin de notre monde numérique ? Il est plausible que plus de 80 % des comptes Twitter soient en fait des faux – et Twitter n’est pas le seul réseau social à être concerné. Voici pourquoi… Par Dan Woods, Global Head of Intelligence chez F5. (la Tribune)

*Un bot informatique est un agent logiciel automatique ou semi-automatique qui interagit avec des serveurs informatiques. Un bot se connecte et interagit avec le serveur comme un programme client utilisé par un humain, d’où le terme « bot », qui est la contraction par aphérèse de « robot »

 

 

À ce stade, nous sommes nombreux à avoir entendu parler de l’échec de l’acquisition et de l’affaire juridique qui se profile entre Twitter, une société qui n’a pas cherché à être achetée, et Elon Musk, qui a annulé son offre d’achat de la société.

Au centre de ce conflit se trouve le trafic de robots. Il est presque certain que le trafic de robots de Twitter est beaucoup plus important que ce qui est exprimé publiquement et de ce que les équipes imaginent en interne. En toute honnêteté, c’est probablement le cas pour toutes les organisations qui sont ciblées par des bots malveillants ou indésirables mais qui n’utilisent pas les meilleures technologies pour les éliminer.

 

Dans le cas de Twitter, l’une des principales motivations est d’obtenir la création de nouveaux comptes. On a l’impression que plus une personne a de followers, plus ses tweets sont intéressants, et en effet, les comptes ayant le plus de followers ont tendance à être plus influents.

Ce modèle peut alors devenir préoccupant dès lors qu’il vise à amplifier l’influence. Imaginez l’influence que vous pourriez avoir en contrôlant automatiquement des millions de comptes Twitter qui interagissent avec les comptes réels de personnalités publiques et de citoyens privés. Cette situation est susceptible d’attirer des acteurs étatiques très motivés disposant de ressources pratiquement illimitées.

Non seulement l’incitation est énorme sur Twitter, mais il existe aussi des moyens. Il existe d’innombrables services sur Internet (y compris les marketplaces du dark/deep web) qui proposent des comptes Twitter, des followers, des likes et des retweets contre rémunération.

Pour moins de 1 000 dollars, il est possible d’obtenir près de 100 000 followers, qui retweetent tout et n’importe quoi. Ces comptes ont des noms tels que TY19038461038, et ils suivent beaucoup d’autres comptes.

Créer un compte Twitter en utilisant l’automatisation est particulièrement facile. En y regardant d’un peu plus près, il est possible d’écrire un script qui crée automatiquement des comptes Twitter. Sans pour autant changer d’adresse IP ni le nom du compte.

Il y a quelques années, un réseau social américain a déployé une stratégie de défense contre les robots et a découvert que 99 % de son trafic de connexion était automatisé.

En fait, 80 à 99 % du trafic est automatisé sur de nombreuses applications. Ces résultats ne sont pas un cas isolé – ils sont communs à de nombreuses organisations (commerçants, institutions financières, sociétés de télécommunications et entreprises de restauration rapide, pour n’en citer que quelques-unes).

La nouvelle a bien sûr été dévastatrice pour l’entreprise. Elle savait qu’elle avait un problème de bot, mais n’avait jamais imaginé qu’il était aussi grave. Les conséquences ont rapidement été ressenties. Seule une infime partie de leurs comptes clients étaient de véritables clients humains. La majeure partie était des robots

 

Pour les réseaux sociaux, le nombre d’utilisateurs actifs quotidiens (DAU), qui est un sous-ensemble de tous les comptes, joue un rôle important dans l’évaluation. La révélation que leur DAU ne représentait qu’une fraction de ce qu’elles pensaient a entraîné une baisse significative de leur valeur.

Aurait-il alors été préférable pour les actionnaires de cette entreprise de ne jamais apprendre la vérité et de se contenter d’affirmer que leur problème de bots était inférieur à 5 % ? Sans aucun doute, oui.

Cette pression ne s’applique pas seulement aux sites de réseaux sociaux dont la valorisation est déterminée par le nombre de DAU. Elle s’applique également aux entreprises qui vendent des produits à forte demande dont les stocks sont limités, comme des billets de concert, des baskets, des sacs à main de marque ou le prochain iPhone.

Lorsque ce type de produits sont vendus en quelques minutes à des robots, pour être ensuite revendus à des prix très élevés, cela créé un mécontentement des clients, mais l’entreprise parvient à écouler rapidement l’ensemble de son stock et alors, rien n’est fait pour maitriser ce procédé.

Dans ces cas, une entreprise peut vouloir donner l’impression qu’elle fait tout ce qu’elle peut pour arrêter les bots alors qu’en réalité, elle ne fait pas grand-chose.

Selon le volume et la vitesse de l’automatisation que nous observons aujourd’hui, la sophistication des bots et le manque relatif de contre-mesures, on peut facilement faire la conclusion suivante : selon toute vraisemblance, plus de 80 % des comptes Twitter sont en fait des bots.

Sans nul doute, Twitter essaie d’empêcher toute automatisation indésirable sur sa plateforme, comme toutes les entreprises. Mais il est probable qu’il s’agisse d’une automatisation très sophistiquée de la part d’acteurs extrêmement motivés. Dans ces circonstances, la lutte contre les bots n’est pas une mince affaire. Elle nécessite des outils tout aussi sophistiqués.

Cependant, il y a quelque chose de beaucoup plus important en jeu ici. Le problème des bots est plus important que les recettes publicitaires, le cours de l’action ou la valorisation d’une entreprise. Ne pas lutter contre l’usage de bots, menace l’ensemble des fondements de notre monde numérique.

Permettre aux bots de proliférer conduit à une fraude massive qui coûte des milliards. Cela permet aux nations et aux organisations malveillantes de diffuser de fausses informations, d’influencer les processus politiques voire même de créer de potentiels conflits.

Si nous voulons, en tant que société, continuer à bénéficier de toutes les connaissances, de tous les divertissements et des autres avantages que nous offre l’internet et notre monde mobile et connecté, nous devons faire quelque chose contre le trafic automatisé en ligne. La seule façon de lutter contre les bots est de mettre en place notre propre automatisation hautement sophistiquée.

Twitter et autres : 80 % de faux comptes ?

 

 Twitter et autres   : 80 % de faux comptes ? 

Les bots* sont-ils à l’origine du déclin de notre monde numérique ? Il est plausible que plus de 80 % des comptes Twitter soient en fait des faux – et Twitter n’est pas le seul réseau social à être concerné. Voici pourquoi… Par Dan Woods, Global Head of Intelligence chez F5. (la Tribune)

*Un bot informatique est un agent logiciel automatique ou semi-automatique qui interagit avec des serveurs informatiques. Un bot se connecte et interagit avec le serveur comme un programme client utilisé par un humain, d’où le terme « bot », qui est la contraction par aphérèse de « robot »

 

 

À ce stade, nous sommes nombreux à avoir entendu parler de l’échec de l’acquisition et de l’affaire juridique qui se profile entre Twitter, une société qui n’a pas cherché à être achetée, et Elon Musk, qui a annulé son offre d’achat de la société.

Au centre de ce conflit se trouve le trafic de robots. Il est presque certain que le trafic de robots de Twitter est beaucoup plus important que ce qui est exprimé publiquement et de ce que les équipes imaginent en interne. En toute honnêteté, c’est probablement le cas pour toutes les organisations qui sont ciblées par des bots malveillants ou indésirables mais qui n’utilisent pas les meilleures technologies pour les éliminer.

 

Dans le cas de Twitter, l’une des principales motivations est d’obtenir la création de nouveaux comptes. On a l’impression que plus une personne a de followers, plus ses tweets sont intéressants, et en effet, les comptes ayant le plus de followers ont tendance à être plus influents.

Ce modèle peut alors devenir préoccupant dès lors qu’il vise à amplifier l’influence. Imaginez l’influence que vous pourriez avoir en contrôlant automatiquement des millions de comptes Twitter qui interagissent avec les comptes réels de personnalités publiques et de citoyens privés. Cette situation est susceptible d’attirer des acteurs étatiques très motivés disposant de ressources pratiquement illimitées.

Non seulement l’incitation est énorme sur Twitter, mais il existe aussi des moyens. Il existe d’innombrables services sur Internet (y compris les marketplaces du dark/deep web) qui proposent des comptes Twitter, des followers, des likes et des retweets contre rémunération.

Pour moins de 1 000 dollars, il est possible d’obtenir près de 100 000 followers, qui retweetent tout et n’importe quoi. Ces comptes ont des noms tels que TY19038461038, et ils suivent beaucoup d’autres comptes.

Créer un compte Twitter en utilisant l’automatisation est particulièrement facile. En y regardant d’un peu plus près, il est possible d’écrire un script qui crée automatiquement des comptes Twitter. Sans pour autant changer d’adresse IP ni le nom du compte.

Il y a quelques années, un réseau social américain a déployé une stratégie de défense contre les robots et a découvert que 99 % de son trafic de connexion était automatisé.

En fait, 80 à 99 % du trafic est automatisé sur de nombreuses applications. Ces résultats ne sont pas un cas isolé – ils sont communs à de nombreuses organisations (commerçants, institutions financières, sociétés de télécommunications et entreprises de restauration rapide, pour n’en citer que quelques-unes).

La nouvelle a bien sûr été dévastatrice pour l’entreprise. Elle savait qu’elle avait un problème de bot, mais n’avait jamais imaginé qu’il était aussi grave. Les conséquences ont rapidement été ressenties. Seule une infime partie de leurs comptes clients étaient de véritables clients humains. La majeure partie était des robots

 

Pour les réseaux sociaux, le nombre d’utilisateurs actifs quotidiens (DAU), qui est un sous-ensemble de tous les comptes, joue un rôle important dans l’évaluation. La révélation que leur DAU ne représentait qu’une fraction de ce qu’elles pensaient a entraîné une baisse significative de leur valeur.

Aurait-il alors été préférable pour les actionnaires de cette entreprise de ne jamais apprendre la vérité et de se contenter d’affirmer que leur problème de bots était inférieur à 5 % ? Sans aucun doute, oui.

Cette pression ne s’applique pas seulement aux sites de réseaux sociaux dont la valorisation est déterminée par le nombre de DAU. Elle s’applique également aux entreprises qui vendent des produits à forte demande dont les stocks sont limités, comme des billets de concert, des baskets, des sacs à main de marque ou le prochain iPhone.

Lorsque ce type de produits sont vendus en quelques minutes à des robots, pour être ensuite revendus à des prix très élevés, cela créé un mécontentement des clients, mais l’entreprise parvient à écouler rapidement l’ensemble de son stock et alors, rien n’est fait pour maitriser ce procédé.

Dans ces cas, une entreprise peut vouloir donner l’impression qu’elle fait tout ce qu’elle peut pour arrêter les bots alors qu’en réalité, elle ne fait pas grand-chose.

Selon le volume et la vitesse de l’automatisation que nous observons aujourd’hui, la sophistication des bots et le manque relatif de contre-mesures, on peut facilement faire la conclusion suivante : selon toute vraisemblance, plus de 80 % des comptes Twitter sont en fait des bots.

Sans nul doute, Twitter essaie d’empêcher toute automatisation indésirable sur sa plateforme, comme toutes les entreprises. Mais il est probable qu’il s’agisse d’une automatisation très sophistiquée de la part d’acteurs extrêmement motivés. Dans ces circonstances, la lutte contre les bots n’est pas une mince affaire. Elle nécessite des outils tout aussi sophistiqués.

Cependant, il y a quelque chose de beaucoup plus important en jeu ici. Le problème des bots est plus important que les recettes publicitaires, le cours de l’action ou la valorisation d’une entreprise. Ne pas lutter contre l’usage de bots, menace l’ensemble des fondements de notre monde numérique.

Permettre aux bots de proliférer conduit à une fraude massive qui coûte des milliards. Cela permet aux nations et aux organisations malveillantes de diffuser de fausses informations, d’influencer les processus politiques voire même de créer de potentiels conflits.

Si nous voulons, en tant que société, continuer à bénéficier de toutes les connaissances, de tous les divertissements et des autres avantages que nous offre l’internet et notre monde mobile et connecté, nous devons faire quelque chose contre le trafic automatisé en ligne. La seule façon de lutter contre les bots est de mettre en place notre propre automatisation hautement sophistiquée.

Montée du RN: Tous les autres partis responsables ?

Montée du RN: Tous les autres partis responsables ?

 

Le président de SOS Racisme pointe, dans une tribune au « Monde », la responsabilité de toutes les familles politiques, des LR à la Nupes en passant par La République en marche, dans la percée du Rassemblement national.

 

Le second tour de ces élections législatives, dimanche 19 juin 2022, confirme de la pire des façons les enseignements du premier tour du 12 juin : une abstention massive – près de 55 % des inscrits – de nature à saper la légitimité des institutions et une percée historique du Rassemblement national (RN) qui, avec 89 députés élus à l’issue d’un scrutin majoritaire, traduit sur le plan institutionnel le visage inquiétant de l’état de notre corps électoral depuis 2002.

Il est également à noter que ce score de l’extrême droite est le fruit évident de l’effondrement du front républicain qui commandait à tout parti attaché à la préservation de la démocratie d’appeler à battre le candidat d’extrême droite en votant en faveur du candidat adverse, quand bien même ce dernier aurait été un adversaire politique.

A l’occasion de ces élections législatives, ce front républicain n’a été fermement tenu par aucune des principales familles politiques de notre pays. La droite républicaine, représentée par LR et l’UDI, est la famille politique dont l’attitude de distance à l’égard du front républicain étonnera le moins, tant elle est depuis longtemps éloignée d’un clair positionnement anti-RN.

A cet égard, la stratégie naguère impulsée par Nicolas Sarkozy sous sa présidence, en rupture avec la période de clarté qu’avait installée Jacques Chirac sur le plan des alliances électorales, produit des effets puissants depuis de nombreuses années. Car cette stratégie a libéré chez une partie des leaders de cette famille politique des paroles de complaisance à l’endroit de l’extrême droite.

Il n’est qu’à penser au positionnement d’Eric Ciotti, indiquant très clairement qu’il préférerait Eric Zemmour à Emmanuel Macron si le second tour de l’élection présidentielle avait opposé ces deux candidats. En accompagnement de cette disparition progressive d’une parole gaulliste mettant à distance les héritiers politiques de Pétain, l’électorat de la droite républicaine a progressivement fait tomber ses préventions à l’endroit de l’extrême droite.

Ce mouvement a été tellement massif que même Valérie Pécresse, pour conjurer sa chute électorale lors de la dernière élection présidentielle et pour séduire son électoral qui la fuyait, a cru qu’il était pertinent de reprendre à son compte des éléments de langage de l’extrême droite en agitant le risque du « grand remplacement ».

Quant à la majorité présidentielle, elle endosse une responsabilité centrale dans le visage défiguré de l’Assemblée nationale. Et cette responsabilité vient de loin. Elle vient d’ailleurs sans doute de la nature même du « macronisme » qui ne s’est pas tant présenté comme une alliance entre la gauche et la droite – soit une configuration dont nous ne sommes pas coutumiers en France, mais qui existe chez nombre de nos voisins, régulièrement dirigés par des coalitions de partis de gauche et de partis de droite – que comme une construction politique incarnant le dépassement de la droite et de la gauche.

Le camp de la démocratie…. et les autres

Le camp de la démocratie…. et les autres

 

Il se pourrait bien que le monde se structure politiquement autour d’une part de la valeur de la démocratie, d’autre part de régimes politiques à caractère plutôt douteux voire autoritaires. De ce point de vue,  l’Inde est sans doute l’exemple le plus caractéristique. Plusieurs grands pays ont fait le choix de renvoyer dos à dos la Russie et l’Ukraine. Ce qui illustre la perte d’influence du camp occidental, analyse dans sa chronique, Gilles Paris, éditorialiste au « Monde ».

 

La captation mémorielle à laquelle les célébrations des 8 et 9-Mai ont donné lieu à Kiev et à Moscou en témoigne : la guerre en Ukraine s’enfonce dans une phase de durcissement synonyme de conflit prolongé, avec la certitude de morts et de dévastations supplémentaires. Dès lors qu’il est défini de part et d’autre comme existentiel, le conflit ne peut guère offrir leurs chances à la négociation et au compromis.

C’est d’autant plus vrai que le durcissement ne concerne pas seulement les deux protagonistes, il s’étend également aux acteurs périphériques.

Les Etats-Unis ont fait le choix de s’engager pleinement dans cette guerre par procuration, ajoutant l’objectif d’une Russie « affaiblie » à celui, initial, du soutien de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, conformément au droit international. A leur manière, plus alambiquée du fait de leurs hésitations ou divisions, les Européens ont effectué un choix similaire. Les autres membres du club occidental qu’est le G7, le Japon comme le Canada, dont le premier ministre, Justin Trudeau, a effectué à son tour le déplacement à Kiev, campent sur la même ligne, à la différence de nombreuses autres démocraties.

L’ancien président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva, qui espère effectuer en octobre un spectaculaire retour aux affaires à l’occasion de la prochaine élection présidentielle, a été la dernière figure en date à renvoyer dos à dos l’agresseur et l’agressé, le bourreau et la victime, au cours d’un entretien avec le magazine Time. « Je vois le président ukrainien être applaudi debout par tous les Parlements. Mais ce type est aussi responsable que Poutine. Une guerre n’a jamais un seul coupable », a-t-il assuré, avant d’accuser les Occidentaux « d’inciter à la haine contre Poutine ».

Avant lui, d’autres responsables de géants mondiaux ont fait de même. Cyril Ramaphosa, en Afrique du Sud, a souligné dès le mois de mars une responsabilité supposée de l’OTAN. Narendra Modi, en Inde, s’en tient également à une position d’équidistance, comme Andres Manuel Lopez Obrador, au Mexique. En Indonésie, quatrième pays mondial en matière de population et futur hôte du G20, le président, Joko Widodo, a annoncé, le 29 avril, avoir invité le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, tout comme celui qui a encore justifié, le 9 mai, sa « guerre de choix », son homologue russe Vladimir Poutine.

Ni le respect de la souveraineté d’un pays, ni les pilonnages à répétition de zones résidentielles, ni les découvertes d’atrocités que tout désigne comme des crimes de guerre ne font fléchir les réticents. Au contraire, ils réaffirment leur position alors que leurs pays sont déjà touchés par les répliques, dans le domaine de l’énergie ou de l’alimentaire, du séisme déclenché par l’agression russe.

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