Une autre politique économique : ou le conformisme des élites face à la résignation des français
Aujourd’hui avec la le départ de Montebourg, il est de bon ton d’enfoncer le ministre et d’affirmer qu’il n’y a pas d’autre politique possible que l’austérité, que la relance par la demande est utopique. En fait experts médiatisé et journalistes des grands médias rejoignent le conformisme des élites sans chercher une voie qui équilibrait la nécessaire recherche d’une plus grande compétitivité pour les entreprises et un desserrement des contraintes de pouvoir d’achat qui pèsent sur les ménages. Certes Montebourg aura davantage brillé par sa verve que par sa compétence mais en la circonstance précisément il n’a pas complètement tort, la politique d’austérité de l’Europe mène au suicide. Ce que dit clairement Lagarde du FMI et même maintenant Draghi (une nouveauté) et bien d’autres observateurs internationaux. Montebourg est viré au moment où sans doute il avait raison sur ce point. Bien sûr la gestion budgétaire grâce au déficit n’este pas tenable mais il est irresponsable de penser qu’on peut régler une situation d’endettement qui dure depuis trente ans en quelques années. Il faudra nécessairement détendre le calendrier de réduction de la dette. On peut par exemple réduite de 0.5% du PIB la dette par an, sur 8 ans au lieu de 2015 (ce qui sera impossible pour la France qui sera encore près de 4% compte tenu de la croissance et du niveau de rentrée fiscale). En France, les élites sont peu imaginatives et elles suivent la direction du vent. Hier très silencieuse sur ce déficit chronique aujourd’hui étendard au venet pour défendre l’austérité. A cet égard si la crise est économique, sociale et politique, elle est auusi culturelle avec d’un coté des élites d’un conformisme affligeant et de l’autre des français complètement résignés qui ne les croient plus. Bref le pacte de confiance est totalement détruit entre ceux qui dirigent, orientent et commentent et ceux qui subissent. En fait une sorte de crise de civilisation, avec d’un coté ses castes, son oligarchie, de l’autre les acteurs du terrain qui ne veulent plus entendre ces discours scientistes. A propos, ces élites, ils ont déjà mis les pieds dans une entreprise ? Ils ont déjà été au chômage ? Ils ont déjà dirigé une boite (la leur, pas celle dont on hérite ou qu’on obtient après être passé dans les cabinets ministériels)?
Hollande n’a pas autre chose à faire qu’à commenter le foot ? ( Sarkosy)
Hollande n’a pas autre chose à faire qu’à commenter le foot ? ( Sarkosy)
Incorrigible Sarko (qui veut changer le changement) mais qui a justement critiqué Hollande (qui s’intéresse beaucoup au foot n ce moment pour faire oublier le reste) Nicolas Sarkozy a reçu le prix de l’Appel du 18 juin, décerné à une personnalité politique qui incarne les valeurs du gaullisme. Au cours d’une cérémonie à huis clos, l’ancien chef de l’État a envoyé de nombreux signes aux quelques journalistes présents dans la salle. Évoquant l’histoire, Nicolas Sarkozy a parlé de « ceux qui sont capables de la comprendre et ceux qui, au contraire, la traversent sans s’en rendre compte », dans une allusion à peine masquée à François Hollande. Plus appuyé sera le tacle lorsqu’il lâche en privé : »Est-ce que vous croyez que les Français attendent des politiques qu’ils commentent des matches de football ? » Dans un discours sous forme de programme, Nicolas Sarkozy a évoqué le besoin de « changer notre façon d’agir et de réfléchir ». Et de conclure par un aveu concernant ses intentions : il ne décidera pas de son avenir avant la fin du mois d’août. »Vous pouvez partir en vacances tranquilles », a-t-il lancé aux journalistes.