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Affaire Tapie : c’est pas moi, c’est l’autre ! (Stéphane Richard)

Affaire  Tapie : c’est pas moi,  c’est l’autre ! (Stéphane Richard)

 

 

La partie de ping-pong des responsabilités continues à propos de l’affaire tapie. Devant le tribunal qui juge l’escroquerie de tapie, Stéphane Richard actuel préside d’Orange et ancien directeur de cabinet de la ministre des finances renvoie la responsabilité sur Christine Lagarde. Or Christine Lagarde a été jugée pour cette affaire de façon très bienveillante puisque la justice a considéré simplement qu’elle avait fait preuve d’un peu de légèreté. Sans doute pour ne pas la mettre en difficulté comme présidente du fonds monétaire international. Finalement ce report de responsabilité sur Christine Lagarde seulement arrangerait bien tout le monde, d’abord le pouvoir et notamment les anciens responsables de l’Élysée à l’époque de Sarkozy, aussi le pouvoir actuel qui ne veut pas  inquiéter le patron d’Orange. On sait que tapie a participé directement à de très nombreuses réunions à l’Élysée justement sur sa propre affaire. Et l’arbitrage scandaleux a été permis grâce à l’influence de l’Élysée en échange de l’appui politique de tapie. Christine Lagarde est sans doute responsable mais elle aussi n’a fait qu’appliquer les consignes de Sarkozy et de son entourage. “Je n’ai nullement participé au choix des arbitres (…) Je n’ai pas participé à l’arbitrage, ni de près ni de loin”, a-t-il déclaré à la barre lors de son premier interrogatoire depuis le début du procès, dans lequel il comparaît depuis le 11 mars aux côté de cinq autres prévenus, dont Bernard Tapie. Stéphane Richard, 57 ans, a dit avoir été choqué à l’époque par le montant accordé par le tribunal arbitral à l’ancien homme d’affaires, qui estimait avoir été floué par le Crédit Lyonnais lors de la vente du fabricant allemand d’équipements de sport Adidas : 403 millions d’euros que Bernard Tapie a été condamné à rembourser dans le volet civil de cette affaire.“Comment ces trois arbitres ont pu (…) avoir la main aussi lourde ?” a dit le PDG d’Orange, qui a assuré avoir alors pensé immédiatement à un recours en annulation. Christine Lagarde a décidé de ne pas exercer de recours, ce qui lui a valu d’être condamnée pour “négligence” par la Cour de justice de la République, qui l’a cependant dispensée de peine. Cette décision “a été mûrement réfléchie, personnellement prise et assumée par Mme Lagarde”, a insisté Stéphane Richard, qui a dit n’avoir joué un rôle qu’en amont de l’arbitrage. “M. Nicolas Sarkozy ne m’a jamais parlé de ce dossier” mais “on peut penser” qu’il a été associé à la décision de recourir à l’arbitrage, a-t-il ajouté. Son principal accusateur est l’ancien directeur de l’APE, Bruno Bézard. “Il est évident que l’APE se donne le beau rôle en se présentant en gardien de l’orthodoxie”, a-t-il ironisé. Mais “il n’y a rien d’anormal dans le traitement de ce dossier”, s’est-il défendu. “J’ai pris quelques initiatives mais je ne vois pas en quoi ça peut constituer un quelconque délit.” !

Une autre stratégie pour l’éducation des jeunes (Ross Hall)

Une autre stratégie pour l’éducation des jeunes (Ross Hall)

C’est l’avis de  Ross Hall, directeur de la stratégie pour l’éducation à Ashoka Londres dans une interview à la Tribune.

 

On parle de plus en plus de solutions glocales, de quoi s’agit-il exactement ? Ross Hall, vous dirigez actuellement la stratégie pour l’éducation chez Ashoka. Quelles sont vos ambitions ?

ROSS HALL - Nous pensons que chacun, et notamment les jeunes, peut devenir un acteur du changement dans un monde qui se définit de plus en plus par sa complexité et son hyperconnectivité. Nous incitons à développer cette ambition ainsi que les compétences nécessaires, dont l’empathie, la créativité et l’habilité à travailler en équipe.

Pour expliquer vos actions, en particulier auprès des marginalisés et des jeunes, vous utilisez très souvent le verbe anglais « empower », que l’on peut traduire en français par « autonomiser ». Parce qu’il définit votre vision et votre approche, pourriez-vous le préciser ?

« To empower » signifie créer un environnement qui permette à l’individu de découvrir et développer ses compétences, et ce, dans le but de contribuer de manière positive au monde, en essayant de le comprendre, en étant attentif à soi et aux autres, en prenant des responsabilités, en pensant par soi-même, en collaborant… Il ne s’agit pas de donner quelque chose à quelqu’un. La notion d’autonomie est effectivement très importante.

Qu’est-ce qui peut inciter les jeunes à devenir ces acteurs du changement ?

Nous nous intéressons à l’environnement dans lequel les enfants évoluent, au cours de leur enfance et de leur adolescence. Avec qui passent-ils du temps ? Quelles sont leurs activités ? À quoi sont-ils exposés ? Tout cela détermine leur capacité à développer leurs compétences, telles que l’empathie, et à devenir ou non acteur du changement. Selon le proverbe swahili, « il faut tout un village pour élever un enfant ». Dans les villes, les sources d’influence sont nombreuses et ne se cantonnent pas à l’école. Le modèle traditionnel de l’école en tant qu’unique système éducatif est dépassé. Ce sont les membres d’une famille, leurs pairs, les membres d’une école, les médias, les leaders religieux, les travailleurs sociaux. Mais aussi de manière plus indirecte, les instituts de formation des enseignants, les responsables politiques, les éditeurs, les services d’admission des universités.

Il faut un écosystème entier pour élever et permettre à un enfant de découvrir ses compétences afin qu’il contribue de manière positive au monde. Il faut donc changer les mentalités de l’ensemble des acteurs. Et pour aller encore plus loin que le proverbe swahili, il faut créer un écosystème collaboratif efficace, global, dont le but unique est d’autonomiser ces individus et de leur donner les ressources nécessaires pour devenir acteurs du changement.

Quels sont les moyens que se donne Ashoka pour atteindre un tel objectif ?

Nous identifions les leaders du changement, ceux dont l’objectif explicite est de permettre à tout le monde de participer à la transformation des mentalités. Dans le domaine des écoles, ce sont ceux qui développent des pédagogies innovantes, qui proposent d’autonomiser les expériences d’apprentissage, qui essayent de transformer les politiques, les évaluations des élèves. Nous les rassemblons afin de créer des équipes autour de thématiques spécifiques et d’aligner leurs visions. Nous les aidons à collaborer de manière plus efficace, à partager leurs ressources, leurs processus. Et enfin, nous favorisons le développement d’approches systémiques. Se focaliser, par exemple, sur la manière de changer les politiques plutôt que sur ce que nous ne pouvons faire. L’ambition est de créer un impact majeur à long terme.

Quel est leur profil ?

En janvier dernier à Lyon, nous avons rassemblé 250 leaders de 50 pays, dont une majorité d’Europe et des pays du Nord, mais aussi d’Amérique du Sud, d’Afrique, d’Asie. Leurs méthodes d’apprentissage sont très variées. Tout autant que la population à laquelle ils s’intéressent. Certains se focalisent sur les gens marginalisés, d’autres travaillent avec les élites ou les classes moyennes. Certains travaillent avec de très jeunes enfants, d’autres avec des adultes ou des personnes âgées. Certains utilisent les sciences et les technologies, d’autres la nature, la créativité, la culture ou la lecture en dehors de l’école… Chaque individu étant différent, nous avons besoin d’expériences d’apprentissage différentes et personnalisées. Or la majorité des systèmes pédagogiques dans le monde sont semblables. Les élèves sont assis face au professeur, écrivent ce qu’il dit pour le répéter lors d’un examen.

Il existe des pédagogies innovantes comme celles développées par vos leaders : les pédagogies de projets, les pédagogies inversées…

Tout à fait. Il y a aussi les apprentissages multigénérationnels ou par le jeu. Avec l’émergence des tutorats entre pairs, les jeunes sont aussi en train de comprendre qu’ils ont la capacité de s’entraider et d’apprendre par eux-mêmes. Ils deviennent des mentors. Tout comme les professeurs qui, d’experts dispensant des savoirs, deviennent des facilitateurs, des guides. Et ouvrent leurs portes à d’autres mentors. Il faut créer des écosystèmes d’apprentissage localisés, des micro-systèmes locaux, des modèles non standardisés dont l’objectif commun est de vivre dans un monde meilleur.

L’ambition pédagogique de l’éducation traditionnelle est donc complètement différente de celle des pédagogies innovantes actuelles…

Exactement. Nous devons justement questionner la notion de succès. Si elle représentait jusqu’à présent la réussite académique et professionnelle – aller dans les meilleures universités pour travailler dans les meilleures entreprises -, elle doit maintenant définir ce désir et cette capacité à participer à la création d’un monde meilleur. Or, prenons l’exemple de l’apprentissage personnalisé [conception de la pratique éducative et de sa politique qui se focalise sur l'individu apprenant, ses appétences, ses motivations et sur le nouveau rôle de l'enseignant en tant que facilitateur, ndlr]. S’il est utilisé pour développer les compétences académiques, telles que les maths, il ne provoque aucun changement par rapport à l’éducation traditionnelle. De la même manière, si les technologies ne sont pas utilisées pour nous autonomiser, elles participent et supportent l’idée traditionnelle de succès, sans la repenser.

Quelles sont d’ailleurs leurs potentialités, sachant, comme me le précisait le chercheur français François Taddei, « qu’elles n’ont pas de valeur intrinsèque. Elles ont les valeurs que les humains y mettent » ?

Tout à fait. Même s’ils en sont à leurs débuts, je vois trois mouvements majeurs dans l’exploration et l’utilisation des nouvelles technologies. Elles peuvent tout d’abord permettre de développer les compétences humaines profondes, telles que l’empathie. C’est ce que fait Parag Mankeekar avec le jeu RealLives. Ou Alexandra Ivanovitch qui développe une application utilisant la réalité virtuelle pour réduire les préjugés racistes, en collaboration avec la police de Los Angeles. Mais pour cela, nous ne devons pas nous focaliser sur les compétences des machines. Car nous serions alors en compétitivité avec elles, au lieu de collaborer, et nous perdrions à coup sûr. La technologie doit aussi permettre aux gens de se connecter plus efficacement au sein d’écosystèmes d’apprentissage collaboratifs.

Elle doit aider les enseignants, étudiants, responsables politiques, employeurs à communiquer plus fréquemment et plus en profondeur.

Comment favoriser ces connexions ?

Si nous acceptons l’idée que nous devons plus collaborer, plus communiquer entre parents, professeurs, médias, responsables politiques, nous devons introduire un nouvel élément que nous appelons le weaver, le tisseur en français. Cette personne tisse des liens entre les différents acteurs, les conversations, les objectifs, les ressources… Nous avons aussi besoin de ces êtres humains, ces tisseurs, afin de maintenir ces échanges et faciliter ces collaborations et ces approches écosystémiques. Nous ne devons pas nous reposer uniquement sur les technologies.

Vous prônez donc la collaboration au détriment de la compétition ?

Exactement. Le système éducatif actuel repose entièrement sur la compétition. Les jeunes gens sont en compétition, les professeurs, les écoles, les parents, les universités, les employeurs, tout le monde est en compétition. Cela divise les gens et empêche toute discussion entre les différents acteurs. Si vous mettez les élèves au cœur de cet écosystème, vous vous rendez compte que pour les autonomiser, il faut que l’ensemble de ses membres collaborent. Au bout du compte, la compétition ne sert pas les élèves.

Quelle est la troisième utilisation positive des technologies ?

Elles peuvent libérer du temps. Imaginez si les élèves passaient une partie de leur études à travailler sur des projets qui améliorent la qualité de vie de leur environnement. Imaginez si, au lieu d’être assis à étudier pour passer leurs examens, vous libériez leurs ressources, vous ouvriez les portes des écoles afin que ces jeunes puissent collaborer avec et dans la communauté, qu’ils contribuent positivement au monde, qu’ils apprennent et deviennent de meilleurs citoyens. Imaginez ce que cela leur apporterait, à eux et à leur entourage ! Or l’éducation traditionnelle est chronophage. Les étudiants et les enseignants subissent une énorme pression. Les uns étudient pour réussir leurs examens. Les autres les aident à les préparer, tout en devant faire face à un accroissement des tâches administratives. En automatisant les tâches et en aidant les étudiants à acquérir des compétences plus efficacement, de l’espace sera libéré pour collaborer sur des projets dans le monde réel et ainsi agir positivement pour la communauté.

C’est une manière de responsabiliser les gens, de montrer que le changement doit venir d’initiatives individuelles, que l’impulsion doit aussi être donnée par les acteurs et non pas uniquement par les décideurs. Mais pourquoi n’est-ce pas le cas ?

Plusieurs facteurs empêchent pour l’instant cette action. Il y a l’histoire du système éducatif. Fondé sur le modèle industriel, il a été conçu pour produire des ouvriers économiquement efficaces et non pour aider les gens à devenir des citoyens autonomes qui œuvrent pour le bien commun. Il faut développer un écosystème beaucoup plus organique qui, comme je le précisais auparavant, place les jeunes au centre de ses préoccupations. Il doit s’adapter à leurs besoins.

Le deuxième facteur, peut-être plus profond, est le manque de confiance ou la méfiance face aux jeunes. On croit à tort qu’ils ne peuvent pas contribuer positivement à la société. Seuls les adultes le pourraient. Cette vision très limitée est limitante. À Ashoka, nous montrons qu’il existe des jeunes gens incroyables qui font des choses fantastiques à travers le monde. Le dernier facteur est lié à la question du pouvoir. Les gens au pouvoir sont très nerveux à l’idée d’autonomiser les autres. Ils pensent qu’ils vont perdre leur pouvoir et que cela va engendrer l’anarchie. Malheureusement, le système éducatif actuel, lourd et hiérarchique, les soutient. Il ne s’intéresse pas au développement de l’empathie. Il n’aide pas les jeunes à s’autonomiser, à trouver leur propre but, à se découvrir, à découvrir et exprimer leurs potentialités. Il y a heureusement des exceptions, et leur nombre augmente. Ces esprits innovants sont des exemples qui peuvent donner l’impulsion, donner confiance et ainsi inciter plus de monde à adopter cette vision et attitude. Mais nous ne pouvons pas encore mesurer l’impact de ces innovations. Combien de temps cela prendra ? Trois ans, dix ans, cinquante ans ?

Un mot de conclusion ?

Mon objectif est de transformer le système éducatif afin de créer une nouvelle civilisation. Cela peut sembler un peu arrogant, mais c’est ce que nous commençons à voir émerger.

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BIO EXPRESS

Après plus de dix années dans la conception et le développement stratégique de projets internationaux, Ross Hall, Novocastrien de naissance, Londonien d’adoption, intègre en 2006 Pearson PLC, une maison d’édition britannique spécialisée dans l’éducation, dont il devient vice-président. Il découvre à cette occasion le système éducatif international. En 2012, il crée le Better World Programme, à destination des enfants marginalisés de Tanzanie et du Zimbabwe. Il a rejoint l’ONG Ashoka Londres au cours de l’année 2014.

Ashoka est une ONG fondée en 1980 par Bill Drayton et lancée en Inde en 1981. Elle agit en faveur de l’innovation sociale en soutenant les entrepreneurs sociaux (plus de 3.500 à ce jour dans 90 pays). Son rôle : les identifier et les intégrer à un réseau, le Fellowship Ashoka, afin de les soutenir. Depuis 2005, elle se focalise sur la stratégie « Everyone a Changemaker » qui vise une action collective en garantissant que chaque enfant maîtrise la compétence de l’empathie, que les jeunes deviennent acteurs du changement et que le reste de la société participe de manière collaborative et ouverte à soutenir ces changements.

Gilets jaunes – RIC ou une autre démocratie ?

Gilets jaunes – RIC ou une autre démocratie ?

 

 

La demande de référendum d’initiative citoyenne caractérise une forte demande de nouvelle démocratie, une démocratie ne se limite pas à la délégation de mandat. En gros,  une fois tous les cinq ans par exemple pour les députés lesquels ensuite sont soumis aux pressions du gouvernement, des lobbys et des groupes financiers.  Cette question de la médiation politique est au cœur de la problématique de la crise actuelle. Bien entendu des revendications matérielles concrètes  sont en cause comme la fiscalité ou le pouvoir d’achat mais au-delà se pose avec autant d’acuité la problématique de la médiation par les corps intermédiaires et notamment par les élus politiques. En clair, cette crise met en évidence le manque de confiance et de représentativité vis-à-vis des  élus. De ce point de vue, le référendum peut-être intéressant il semble toutefois nécessaire d’élargir le problème à la question des conditions d’exercice du mandat et non de se limiter à la seule question du référendum. En effet,  le plus souvent dans les élections nationales comme locales, les engagements, les promesses sont assez approximatives voire contradictoires pour ne pas dire démagogiques. Une fois élus, certains responsables ont un peu trop tendance à se croire investis d’un pouvoir suprême voir monarchique. Se pose surtout le problème  des conditions de préparation démocratique des orientations, de leur évaluation scientifique et de leur contrôle démocratique. Cela vaut au plan national, régional, intercommunal ou communal. En outre, la préparation des orientations et les  évaluations ne peuvent être le fait de structures qui sont associées à la gestion. Ces structures doivent être indépendantes sur le mode par exemple de la Cour des Comptes pour l’évaluation ou le conseil économique et social et environnemental pour les propositions. Après cette évaluation scientifique, ou en tout cas technique et sur cette base,  devrait s’opérer un contrôle démocratique pour vérifier si les orientations sont cohérentes, justes et efficaces et s’il y a une bonne affectation des moyens notamment financiers. Il ne s’agit pas forcément de donner un pouvoir de décision à ces structures de propositions et d’évaluation mais de leur attribuer une mission d’éclairage des conditions d’exercice du mandat politique. Au plan national, la situation de ce point de vue est loin d’être satisfaisante mais au plan local il n’existe à peu prés rien,  ni de structures d’évaluation ni de structures de contrôle démocratique réellement représentatives, compétentes et indépendantes. Il est clair qu’on ne pourra pas organiser un référendum tous les trois mois. D’où la nécessité de mettre en place des outils d’évaluation et démocratiques plus permanents. Le référendum est un peu réducteur de la demande de démocratie. En effet pour  certaines questions. On se contente de  répondre par oui ou par non. Cela  ne constitue pas le summum de la démocratie, le vote peut même être assez caricatural. L’évaluation et le contrôle démocratique doivent être autrement plus complexes et plus permanents.

Gilets jaunes : Le RIC ou une autre démocratie ?

Gilets jaunes : Le RIC ou une autre démocratie ?

La demande de référendum d’initiative citoyenne caractérise une forte demande de nouvelle démocratie, une démocratie ne se limite pas à la délégation de mandat. En gros,  une fois tous les cinq ans par exemple pour les députés lesquels ensuite sont soumis aux pressions du gouvernement, des lobbys et des groupes financiers.  La  question des conditions d’élection des élus semble pertinente ;  cette question de la médiation politique est au cœur de la problématique de la crise actuelle. Bien entendu des revendications matérielles concrètes  sont en cause comme la fiscalité ou le pouvoir d’achat mais au-delà se pose avec autant d’acuité la problématique de la médiation par les corps intermédiaires et notamment par les élus politiques. En clair, cette crise met en évidence le manque de confiance et de représentativité vis-à-vis des  élus. De ce point de vue, le référendum peut-être intéressant il semble toutefois nécessaire d’élargir le problème à la question des conditions d’exercice du mandat et non de se limiter à la seule perspective du référendum.  En effet  le plus souvent dans les élections nationales comme locales, les engagements, les promesses sont assez approximatives voire contradictoires pour ne pas dire démagogiques. Une fois élus, certains responsables ont un peu trop tendance à se croire investis d’un pouvoir suprême voir monarchique. Se pose surtout la question des conditions de préparation démocratique des orientations, de leur évaluation scientifique et de leur contrôle démocratique. Cela vaut au plan national, régional, intercommunal ou communal. En outre, la préparation des orientations et les  évaluations ne peuvent être le fait de structures qui sont associées à la gestion. Ces structures doivent être indépendantes sur le mode par exemple de la Cour des Comptes pour l’évaluation ou le conseil économique et social et environnemental pour les propositions. Après cette évaluation scientifique ou en tout cas technique et sur cette base,  devrait s’opérer un contrôle démocratique pour vérifier si les orientations sont cohérentes, justes et efficaces et s’il y a une bonne affectation des moyens notamment financiers. Il ne s’agit pas forcément de donner un pouvoir de décision à ces structures de propositions et d’évaluation mais de leur attribuer une mission d’éclairage des conditions d’exercice du mandat politique. Au plan national, la situation de ce point de vue est loin d’être satisfaisante mais au plan local il n’existe à peu prés rien,  ni de structures d’évaluation ni de structures de contrôle démocratique réellement représentatives, compétentes et indépendantes. Il est clair qu’on ne pourra pas organiser un référendum tous les trois mois. D’où la nécessité de mettre en place des outils d’évaluation et démocratique plus permanents. Le référendum est un peu réducteur de la demande de démocratie. En effet pour  certaines questions. On se contente de  répondre par oui ou par non. Cela  ne constitue pas le summum de la démocratie, le vote peut même être assez caricatural. L’évaluation et le contrôle démocratique doive être autrement plus complexe et plus permanent.

 

Le RIC ou une autre démocratie ?

Le RIC ou une autre démocratie ?

La demande de référendum d’initiative citoyenne caractérise une forte demande de nouvelle démocratie, une démocratie ne se limite pas à la délégation de mandat. En gros,  une fois tous les cinq ans par exemple pour les députés lesquels ensuite sont soumis aux pressions du gouvernement, des lobbys des groupes financiers. » La  question des conditions d’élection des élus semble pertinente cette question de la médiation politique est au cœur de la problématique de la crise actuelle. Bien entendu des revendications matérielles concrètes  sont en cause comme la fiscalité ou le pouvoir d’achat mais au-delà se pose avec autant d’acuité la problématique de la médiation par les corps intermédiaires et notamment par les élus politiques. En clair, cette crise met en évidence le manque de confiance et de représentativité vis-à-vis des  élus. De ce point de vue, le référendum peut-être intéressant il semble toutefois nécessaire d’élargir le problème à la question des conditions d’exercice du mandat et non de se limiter à la seule question du référendum en effet,  le plus souvent dans les élections nationales comme locales, les engagements, les promesses sont assez approximatives voire contradictoires pour ne pas dire démagogiques. Une fois élus, certains responsables ont un peu trop tendance à se croire investis d’un pouvoir suprême voir monarchique. Se pose surtout la question des conditions de préparation démocratique des orientations, de leur évaluation scientifique et de leur contrôle démocratique. Cela vaut au plan national, régional, intercommunal ou communal. En outre, la préparation des orientations et les  évaluations ne peuvent être le fait de structures qui sont associées à la gestion. Ces structures doivent être indépendantes sur le mode par exemple de la Cour des Comptes pour l’évaluation ou le conseil économique et social et environnemental pour les propositions. Après cette évaluation scientifique, ou en tout cas technique et sur cette base,  devrait s’opérer un contrôle démocratique pour vérifier si les orientations sont cohérentes, justes et efficaces et s’il y a une bonne affectation des moyens notamment financiers. Il ne s’agit pas forcément de donner un pouvoir de décision à ces structures de propositions et d’évaluation mais de leur attribuer une mission d’éclairage des conditions d’exercice du mandat politique. Au plan national, la situation de ce point de vue est loin d’être satisfaisante mais au plan local il n’existe à peu prés rien,  ni de structures d’évaluation ni de structures de contrôle démocratique réellement représentatives, compétentes et indépendantes. Il est clair qu’on ne pourra pas organiser un référendum tous les trois mois. D’où la nécessité de mettre en place des outils d’évaluation et démocratique plus permanent. Le référendum est un peu réducteur de la demande de démocratie. En effet pour  certaines questions. On se contente de  répondre par oui ou par non. Cela  ne constitue pas le summum de la démocratie, le vote peut même être assez caricatural. L’évaluation et le contrôle démocratique doive être autrement plus complexe et plus permanent.

Climat: Trump pour un autre accord de Paris

Climat: Trump pour un autre  accord de Paris

 

Sur la chaîne de télé britannique ITV, le président américain a donné l’impression de faire évoluer légèrement sa position en indiquant qu’il serait prêt à signer l’accord de Paris sur le climat s’il était renégocié.   « L’accord de Paris serait pour nous un désastre », a-t-il affirmé. « S’ils faisaient un bon accord… il y a toujours une chance que nous revenions », a-t-il ajouté, décrivant l’accord actuel d’« affreux » et d’« injuste » pour les Etats-Unis.  La vérité c’est que le président américain reste sur sa vision de condamnation totale de l’accord de Paris et que sa proposition de renégociation correspond à une remise en cause totale d’une orientation qu’il conteste. L’hypothèse d’une renégociation de cet accord paraît par ailleurs peu vraisemblable. En effet cet accord est l’aboutissement de laborieuses négociations entre près de 200 pays et une renégociation serait susceptible de faire sauter les engagements pris par certains, des engagements certes non négligeables mais déjà en dessous de ce qui serait nécessaire pour tenir les objectifs de réduction de température mondiale. En outre certains dirigeants dont Emmanuel Macron ne sont pas mécontents de mettre le président américain en contradiction avec les politiques de certains états américains comme par exemple la Californie qui ont engagé de vraies politiques environnementales. De son côté, Trump est un peu coincé par le fait qu’il ne peut que contester un accord signé par prédécesseur Obama. « Si quelqu’un disait « revenez dans l’accord de Paris », il faudrait qu’il soit totalement différent car nous avions un accord affreux », estime Donald Trump, selon des extraits de l’interview. « Pourrais-je y retourner ? Ouais, j’y retournerais… J’adorerais cela ». Une hypothèse somme toute peu probable, Emmanuel Macron ayant répété le mois dernier qu’il n’était pas prêt à renégocier l’accord historique, signé par 197 nations en 2015 après d’intenses négociations à Paris, où tous les pays ont pris des engagements volontaires de réduction de leurs émissions de carbone. Donald Trump, qui a déjà laissé la porte entrouverte à un retour dans l’accord de Paris en cas de renégociations sur lesquelles il est cependant toujours resté évasif, avait déjà déclaré début janvier que les Etats-Unis pourraient « en théorie y revenir ».

 

Après Hulot, un autre écolo, Mamère en délicatesse avec son patrimoine

Après Hulot, un autre écolo,  Mamère en délicatesse avec son   patrimoine

 

 

 

Après Nicolas Hulot, le businessman écolo qui a réussi à se construire une véritable fortune, c’est Noël Mamère, dénonciateur de toutes les dérives politiques  qui est pris aussi la main dans le sac pour avoir sans doute sous-évalué sont patrimoines alors qu’il était député. Mamère n’a sans doute pas fait autre chose que beaucoup de ses collègues à commencer par Nicolas Hulot dont le patrimoine et la fondation sont inextricables. Noël Mamère s’est discrètement enrichi tout en affichant, lui aussi, des convictions d’un purisme douteux. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique a annoncé, ce mercredi, avoir saisi la justice au sujet de la déclaration de patrimoine de fin de mandat de l’ex-député écologiste de Gironde Noël Mamère, en raison d’un «doute sérieux» lié à «l’omission d’une partie substantielle du patrimoine». Dans un communiqué, la HATVP indique avoir «jugé nécessaire de porter ces faits, susceptibles de constituer des infractions pénales, à la connaissance du procureur de la République de Paris et lui a transmis l’ensemble du dossier». Elle estime, «après instruction du dossier et recueil de ses observations», qu’il y a «un doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité de cette déclaration» de fin de mandat établie fin 2016 «du fait de l’omission d’une partie substantielle du patrimoine». De source proche du dossier, les omissions concernent des assurances vie, pour des montants importants.

Après Hollande, Bayrou, l’autre vieux cacique, critique aussi Macron

Après Hollande, Bayrou,   l’autre vieux cacique,  critique aussi Macron

 

 

 

Sans doute aussi déçu que François Hollande d’avoir été écarté, le vieux cacique Bayrou se lâche contre Macron. lui aussi conseille  l’immobilisme et le corporatisme en critiquant l’impact de certaines mesures visant notamment les retraités, les fonctionnaires. Bref le retour de la politique politicienne et de l’ego érigé en projet politique. Bayrou ferait bien de se faire discret  qui voulait instaurer une morale en politique et qui s’est fait prendre la main dans le sac du détournement de fonds publics européens pour financer sa boutique. Certes Emmanuel Macon n’est pas sans reproche il ne peut être à l’abri de critiques pour autant on peut se demander quelle est la légitimité de vieux crocodiles comme Hollande et Bayrou. Pour Bayrou, le président devrait se méfier de l’impact de certaines mesures gouvernementales. François Bayrou relève également «l’atmosphère suscitée par la hausse de la CSG et, en même temps, certains avantages fiscaux pour les plus favorisés», en estimant que ces orientations ont «fâché une partie des retraités et des fonctionnaires». Et de tancer directement le pouvoir en place: «L’opinion ne voit pas clairement la direction, le but que l’on se fixe». Le seul ministre sur lequel il confie une appréciation positive est celui de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Selon lui, l’homme qui gère une boutique qu’il avait lui-même pilotée de 1993 à 1997 «s’en tire bien».

Pour un autre monde agricole

Pour un autre monde agricole

Dans une tribune  Maxime de Rostolan, directeur de l’association Fermes d’avenir et Tristan Lecomte, président de l’association Fermes d’avenir proposent  une agriculture moins productiviste, plus respectueuse de environnement et de la santé aussi mieux rémunérée.

 

«  Nous sommes souvent spectateurs des crises à répétitions que connaît le monde agricole : crise de la vache folle, du lait, scandales multiples sur les pesticides… Lors de ces épisodes, les médias braquent les projecteurs sur ces enjeux et la réponse des agriculteurs désespérés, qui vont en général bloquer des routes, verser du fumier sur une préfecture. On se dit tous que c’est injuste, que l’on marche sur la tête à notre époque de ne pas savoir produire des tomates correctement et les vendre à un prix décent, alors qu’on est en mesure d’aller sur la Lune ou de réparer un cœur. On s’offusque le temps d’une crise, on débat beaucoup, puis les agriculteurs récupèrent des aides supplémentaires pour acheter encore un peu plus de poison pour leurs champs, pansements temporaires qui les incitent mécaniquement à s’équiper de technologies toujours plus chères… L’agriculture doit changer et, si elle continue de connaître ces crises, c’est qu’elle est encore structurellement dans un ancien modèle. Elle continue de fonctionner comme dans les années 60 à 90, sur la croyance dans les engrais chimiques et les pesticides, dans la concentration et la mécanisation des exploitations, alors que cela ne fonctionne pas : pour la grande majorité des exploitants, il n’y a jamais réellement eu d’enrichissement dans cette «révolution agricole». Le mouvement pour une agriculture biologique, productive, humaniste et respectueuse du vivant sous toutes ses formes est en fait bien en marche. Mais cette marche reste trop silencieuse et peu visible par le plus grand nombre. D’où le lancement de la pétition www.changeonslagriculture.org lancée par l’association Fermes d’avenir (1). Cette pétition repose sur un plaidoyer, un travail collectif qui prouve qu’une autre agriculture est possible et souhaitable en chiffrant les externalités des agricultures. Fondé sur une série d’études scientifiques et d’expériences concrètes de terrain, il prouve sans ambiguïté que nous avons tous intérêt à changer de modèle agricole, que l’on soit agriculteur, consommateur ou élus d’une collectivité territoriale. La ferme doit faire sa mue, l’agriculteur ne peut rester isolé sur son tracteur, condamné à pulvériser des produits phytosanitaires, produire et vendre à des intermédiaires ou une coopérative à vil prix des produits contaminés, et mourir un jour de Parkinson ou d’un cancer de la prostate ou de la peau. L’agriculteur de demain est agro-écologue, entrepreneur, travaille en réseau avec les parties prenantes de son terroir, les écoles, les restaurants, les consommateurs qui s’approvisionnent directement chez lui. Il n’utilise plus de produits chimiques mais produit lui-même ses engrais et outils de lutte biologique, créant par là même des emplois et une meilleure rentabilité et résilience pour son exploitation. Il génère des services écosystémiques qu’il vend à la société : il capte du carbone, régénère la biodiversité, produit de l’eau pure et des sols riches qui revalorisent son exploitation et rééquilibrent ses comptes. Comment recréer de l’emploi dans les campagnes et éviter leur désertification ? Comment revaloriser le travail d’agriculteur et tenter de réduire l’explosion du taux de suicide dans cette profession ? Au lieu de dépenser tout son budget dans les phytosanitaires polluants, l’agriculteur de demain investit dans les techniques permaculturelles et le capital humain, la formation de son personnel et le travail, certes mécanisé, mais qui valorise l’intervention humaine. Cette agriculture peut créer deux emplois à l’hectare, soit sept fois plus qu’en agriculture conventionnelle. Il ne s’agit rien d’autre que de sortir de l’ère des hydrocarbures (les engrais sont produits à base de pétrole). Les agriculteurs de demain ne veulent pas l’aumône, ils veulent pouvoir faire leur métier proprement et fièrement. A nous tous, donc, de nous engager pour ne pas rester spectateurs, ne pas juste nous offusquer en attendant la prochaine crise sans rien faire. Pour une agriculture biologique, savoureuse et respectueuse du vivant. Au nom de la Terre, de nos papilles et des générations futures. »

www.changeonslagriculture.org. Pétition déjà signée par Nicolas Hulot, Pierre Rabhi, Pierre Richard, Muriel Robin, Cyril Lignac.

Nissan va imposer une autre alliance à Renault

Nissan va imposer une autre alliance à Renault

 

Le bras de fer continue  entre Renault et Nissan. Nissan qui veut imposer une autre alliance entre les deux constructeurs. L’objectif est de parvenir à un poids plus significatif de Nissan dans cette alliance. Nissan qui reconnaît que la société nipponne a été redressée grâce à Renault mais dont la production est aujourd’hui trois fois supérieure à celle du constructeur français. D’une manière ou d’une autre l’État français devra diminuer sa participation dans le conglomérat. Cette stratégie de ré équilibrage des pouvoirs est soutenue par le PDG Carlos gone. Mais l’enjeu pour l’État français c’est de s’assurer que les lieux de production et les structures de décision resteront en France. Le conseil d’administration de Nissan, réuni lundi au Japon, fixera donc plusieurs conditions « non négociables » pour rééquilibrer le rapport de force au sein de l’alliance avec Renault, rapporte le Journal du Dimanche. Selon le JDD, le constructeur japonais, qui ne dispose d’aucun droit de vote chez Renault malgré ses 15% au capital du français, va « exiger que cette anomalie soit corrigée » et pourrait même « revendiquer les fameux droits de vote double » que l’application de la loi Florange au sein du groupe français va accorder aux actionnaires de long terme dès 2016. Nissan va en outre demander que l’Etat français redescende à 15% du capital comme il s’y était engagé après avoir pris environ 4% supplémentaires au printemps pour faire adopter les droits de vote double. « La vente du bloc de plus de 4% qu’il a acquis se révèle plus compliquée que prévu », croit savoir le journal. Les Japonais seraient en revanche prêts à accepter le principe de droits de vote double, qui permettra à l’Etat français de concentrer 28% des droits de vote avec seulement 15% du capital, ajoute-t-il. Mais ils demanderont une révision de l’accord Rama, qui régit l’alliance depuis 2002 et qui est désormais jugé caduc par la partie japonaise. « Nous savons très bien que l’alliance a été conclue à un moment où Nissan était en crise et qu’elle a participé à son redressement. Mais aujourd’hui, sur les 8,5 millions de voitures vendues par l’alliance, moins de trois millions sont produites par Renault », fait valoir une source japonaise citée par le JDD. Les administrateurs de Renault examineront la proposition de Nissan lors d’une réunion en décembre, ajoute le journal qui insiste également sur le soutien « indéfectible » du conseil d’administration du constructeur nippon à Carlos Ghosn. Celui-ci présidera le conseil d’administration de lundi à Yokohama, le fief de Nissan près de Tokyo. Renault détient 43,4% du capital de Nissan et Emmanuel Macron a réaffirmé mercredi dernier que l’Etat français n’accepterait aucun changement dans la structure de l’alliance.

Renault-Nissan : qui va manger l’autre ?

Renault-Nissan : qui va manger l’autre ?

En fait rien n’a été réglé dans le conflit qui oppose le constructeur japonais au gouvernement français. Le gouvernement a certes proposé au constructeur de limiter ses droits de vote dans le constructeur pour apaiser les tensions avec Renault . Ce qui n’a toutefois pas convaincu les dirigeants de l’entreprise en particulier le patron Carlos Ghosn. L’Etat français nourrit  des soupçons légitimes à l’égard de Carlos Ghosn sur l’évolution de l’alliance Renault-Nissan, de son coté Nissan ne voit pas d’un bon œil la montée en puissance de l’Etat français dans Renault. Nissan, sauvé dans les années 2000 par Renault, mais qui aujourd’hui vaut trois plus que Renault (Renault dont les profits dépendent pour ¾ des résultats de Nissan). La tentation est grande pour Carlos Ghosn de rééquilibrer capital et pouvoir au profit du japonais (qui le demande), aussi de se débarrasser de la tutelle encombrante de l’Etat français ; Car les participations croisées entre Renault et Nissan donnent mécaniquement plus de poids à la France depuis que l’Etat français a augmenté sa participation. Du coup on pourrait assister à  un rééquilibrage important de l’alliance de telle sorte que chaque partenaire, à terme, dispose de 25 à 35% du capital, ce que souhaitent la Corée et Ghosn. . Emmanuel Macron a indiqué  en affirmant que « ceux qui proposent un rééquilibrage des pouvoirs avec un agenda caché prennent le risque d’abîmer l’alliance ».  Les deux groupes penseraient à « une société unique où cohabiteraient les actionnaires japonais de Nissan et ceux de Renault, et l’Etat français au premier chef ». Une société qui pourrait être basée aux Pays-Bas (l’alliance actuelle est déjà localisée au Pays-Bas). Le risque d’un mauvais rééquilibrage pour rénal c’est d’être absorbé par Nissan ce désormais 4 ème constructeur mondial avec des délocalisations des directions et de la production. Le risque c’est qu’il n’y  ait plus de constructeurs automobile français après PSA absorbé par les chinois, Renault serait mangé par les japonais. .

Une autre affaire Bygmalion ?

Une autre affaire Bygmalion ?

  Les juges s’intéressent à d’autres dépenses potentiellement réglées par l’UMP, en dehors de l’affaire des fausses factures de Bygmalion qui fait trembler la droite depuis un an et demi. Et la somme est colossale : il s’agit de 10 millions d’euros dont l’utilisation reste mystérieuse.  Certes, les juges n’en sont pour l’instant qu’au stade des interrogations. Mais un élément a de quoi intriguer. Il a été abordé il y a trois semaines dans le bureau des magistrats, lors d’une grande confrontation entre cinq des treize mis en examen dans le dossier Bygmalion. Sur le budget 2012 de l’UMP, on trouve une ligne intitulée « présidentielle », et en face, la somme de 13,5 millions d’euros. Sur ce poste, trois millions d’euros ont été intégrés aux comptes de la campagne de Nicolas Sarkozy. Mais à quoi ont servi les 10 millions restants ? C’est toute la question. L’homme par qui le scandale est arrivé, Jérôme Lavrilleux, qui était directeur adjoint de la campagne, n’a pas tellement éclairé les enquêteurs. « Je ne sais pas précisément. Sans doute à financer des affiches, à payer les transports des militants… Sauf qu’on ne peut pas demander à la SNCF ou à d’autres prestataires, comme à Bygmalion, de modifier leurs factures ! », a-t-il répondu dans un entretien à L’Obs mi-octobre. En tout cas, la commission des comptes de campagne est claire : financer le transport de militants à un meeting, c’est bel et bien une dépense de campagne. Un nouveau front est donc ouvert dans ce dossier à tiroirs. Si la dépense supplémentaire de 10 millions d’euros se confirmait, le total des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy s’élèverait à 50 millions d’euros. C’est deux fois et demi le plafond autorisé.

Ségolène Royal : une autre faon de faire de la politique en racontant n’importe quoi !

Ségolène Royal : une autre faon de faire de la politique en racontant n’importe quoi !

 

« C’est sa manière à elle de faire de la politique » voilà le commentaire le plus souvent utilisé par les grands médias. Lesquels devraient d’abord s’interroger à propos de l’état mental de l’intéressée. Car de toute évidence en plus d’être incompétente Ségolène est folle. Elle se veut écolo, reprend donc à son compte quelques trucs relatifs à l’ environnement puis l’arrange à sa sauce quitte à dire le contraire ensuite. Un cocktail d’évidences, de contre-vérités et de provocations. Bref la « dialectique ségolénesque ». Et il paraît que c’est un poids lourd du gouvernement ( un boulet plutôt), l’une des meilleurs ! de quoi vraiment être inquiet ! Ségolène a sans doute eu raison de parler de déforestation à propos de l’industrialisation de la culture de l’huile de palme. En plus Nutella est surtout un composé de gras et de sucre.  Evidemment elle a fait l’impasse sur une autre déforestation, celle du soja importé d’ Amérique du sud mais qui permet de nourrir les vaches française ( dix fois plus de déforestation que pour huile de palme). Mais c’est la réal-politique sur quelle on colle quelques bons sentiments . Heureusement Hollande qui connait bien Ségolène l’a collé dans un ministère sans pouvoir ‘ comme on avait collé Montebourg au « redressement«. Et pour les finances, on met Sapin, le copain sérieux, «  copier-coller » de Hollande, inventeur de l’ inversion du chômage mais qui sait , lui, s’en tenir au langage techno de Bercy. Et qui ne verse pas comme Ségolène dans la sémantique approximative. 

Kerviel : le début d’une autre affaire Société Générale

Kerviel : le début d’une autre affaire Société Générale

 

Dans une Interview à l’Express Kerviel régit aux révélations de la policière qui met en cause la Société Générale et considère que c’est une bombe.

Il y a un an, vous demandiez – en vain – à François Hollande de garantir la protection des personnes prêtes à témoigner des dysfonctionnements dans le traitement de votre dossier. L’une d’entre elles parle aujourd’hui à visage découvert. Est-ce la fin de l’affaire Kerviel?

La fin, je ne sais pas, je l’espère. C’est à tout le moins le début de l’affaire Société générale. C’est une bombe, car non seulement ce témoignage fait sauter la banque en démasquant sa version officielle, mais il provient de la personne la plus au fait de l’affaire. C’est elle qui a mené l’intégralité de l’enquête depuis 2008 et qui a rédigé le procès-verbal de synthèse qui concluait à ma seule responsabilité. Elle connaît le dossier comme personne, probablement mieux que tous les magistrats qui ont été amenés à me juger. Pour moi, ça a valeur de réhabilitation. Je suis stupéfait par le courage de cette personne qui aujourd’hui trouve la force d’assumer et de dire: j’ai été trompée. Je ne sais que trop ce que ça peut lui coûter. Je ne sais pas si, à sa place, j’aurais eu ce courage. J’espère que les magistrats prendront à sa juste valeur cet acte de bravoure.

S’il avait été protégé, ce témoin aurait pu vous épargner d’être incarcéré. Vous le saviez lorsque vous avez été interpellé. Qu’avez-vous ressenti alors?

Un mélange de peine, de dégoût, de rage aussi. Car j’avais acquis la certitude que des dysfonctionnements existaient. C’était ce qui ressortait de l’enquête de Mediapart publiée la veille de mon arrestation. Ça coûtait quoi à l’Etat d’assurer l’anonymat des témoins? On était alors en plein débat sur le statut des lanceurs d’alerte et la manière de les protéger. J’ai toujours été respectueux de la justice française en espérant qu’elle fonctionne, je n’ai jamais fui, je me suis rendu en temps et en heure, sur décision du parquet, qui avait pourtant cinq ans pour mettre à exécution ma peine. Mais ce qui s’est passé ce jour-là était à l’opposé de l’image de la France, de ses valeurs telles qu’on me les a inculquées. Il n’y a pas un jour en prison où je n’ai pas espéré que l’un d’entre eux ait le courage de parler.

Aujourd’hui, comment vous sentez-vous?

Libéré, en paix avec moi-même. Quelle que soit la décision que prendront les juges, au moins, la promesse faite à ma mère, rendre l’honneur au nom de ma famille, est confortée. Au-delà de ma réhabilitation, c’est aussi celle de tous ces gens qui m’ont soutenu, ceux qui ont accepté de témoigner pendant mon procès, qui ont pris le risque de mettre en jeu leur carrière au nom d’un certain idéal de justice et qui ont été successivement raillés, maltraités et sanctionnés. Ce que je ressens comme une réhabilitation leur revient en priorité, car ils ont eu raison avant tout le monde.

Votre avocat, David Koubbi, a déposé la semaine dernière un recours en révision. Qu’en attendez-vous?

La réouverture du dossier, la tenue d’une vraie enquête à charge et à décharge, une véritable expertise financière indépendante sur les pertes de la banque. Mais aussi l’espoir que la justice arrête de dérailler, que le parquet cesse cette énorme mascarade, que les magistrats, les hommes politiques et les citoyens saisissent l’enjeu de ce qui est train de se passer.

A votre sortie de prison, vous avez déclaré que vous aspiriez désormais à « une vie normale ». Cela semble plus compliqué que vous ne l’aviez imaginé…

Je n’avais pas anticipé à quel point on se sent en sécurité dans une cellule de 9 m2. En prison, votre agenda est réglé comme du papier à musique, vous n’avez pas besoin de vous projeter, vous ne réfléchissez pas à l’avenir, le temps ne compte plus. Surtout que je m’étais mis en tête que j’allais purger la totalité de ma peine, c’est-à-dire trois ans. Je me le répétais tous les jours. C’était compter sans la pugnacité de mon avocat et de ses collaborateurs du cabinet 28 octobre. Sans eux, on ne serait pas allé jusqu’au bout et je ne serais peut-être pas là aujourd’hui. Une fois dehors, ce processus psychologique, destiné à me protéger, m’a sauté à la figure. Pendant des semaines, je me suis levé avec la peur de sortir dans la rue. Le moindre bruit de clefs ou de portes me renvoyait à la prison. Je me posais un milliard de questions, je culpabilisais d’être dehors et de ne pas me sentir heureux. J’ai mis plusieurs mois pour reprendre conscience et accepter qu’il me fallait entamer un travail sérieux sur moi-même. Ce que j’ai fait. Je ne sais pas si vous mesurez tout ce que j’endure depuis 2008. Sept ans, c’est long, mais nous ne lâcherons pas.

Vous aviez entamé une « marche contre la tyrannie des marchés financiers ». Comment allez-vous poursuivre ce combat?

Ça chemine. Des gens nous rejoignent, des professeurs d’économie, des universitaires, d’anciens traders, des hommes politiques. On réfléchit à importer un concept qui a fait ses preuves aux Etats-Unis, qui consiste à racheter des prêts étudiants pour les financer par des dons. J’adorerais l’appliquer en France à des personnes surendettées. On envisage aussi de lancer un site Internet pour intéresser les citoyens au monde de la finance, donner des clefs, bref, éveiller les consciences.

Une usine à gaz remplace une autre usine à gaz

Une  usine à gaz remplace une autre usine à gaz

 

Résumons, l’Etat remplace d’anciens dispositifs et (prime emploi, RSA activité)par un autre qui  permettra de toucher jusqu’à 200 euros pour les salariés gagnant moins de 14 000 euros. C’est certes une mesure de solidarité justifiée par la montée de la pauvreté y compris chez certains salariés ;Pour autant c’est un dispositif de redistribution géré par l’Etat. En fait une  usine à gaz qui en remplace deux autres. Il aurait évidemment été plus simple de diminuer la fiscalité des entreprises qui elles-mêmes auraient géré cette compensation. En fait il s’agit d’uen vieilles mesure recyclée à la veille des élections départementales. Un mesure qui par ailleurs pourraiat entrainer des dérives concernant le nombre de bénéficiaires. A cet égard le coût de 4 milliards avancé pourrait être tout à faiat approximatif. Dun certaine manière , le gouvernement renforce l’étatisation des bas salaires et s’immisce dans un domaine  qui n’est pas le sien alors qu’il conviendrait au contraire de se désengager d’un système social bureaucratique , couteux et  incontrôlable. Bien entendu l’action contre la pauvreté se comprend, elle est même indispensable avec l’accroissement des inégalités mais il y a déjà assez à faire avec ceux qui ne travaillent pas.  Qualifié d’usine à gaz, le RSA activité n’est utilisé que par une partie de ses bénéficiaires potentiels en raison de sa complexité et saupoudre, disent ses détracteurs, ses 4 milliards d’euros de crédits par an sur un public trop large. Le montant de la prime d’activité, dotée d’une même enveloppe budgétaire, sera calculé sur la base de la situation et des revenus de la famille. Elle sera payée mensuellement mais figée sur trois mois pour éviter les régularisations trop fréquentes. La prime d’activité, mise en place au 1er janvier 2016, sera, au contraire des anciens dispositifs, largement ouverte aux jeunes, a promis le chef du gouvernement. Les salariés de moins de 25 ans peuvent bénéficier pour l’heure de la prime pour l’emploi, appelée à disparaître en 2016, mais pas du « complément d’activité » du RSA. « La prime d’activité sera ouverte aux jeunes travailleurs, et c’est un élément nouveau, de 18 à 25 ans, et les jeunes résidant chez leurs parents pourront bénéficier d’un droit autonome si leur famille a des revenus modestes« , a dit Manuel Valls, qui a néanmoins laissé au Parlement le soin de définir tous les paramètres de cette allocation.  »Entre 4 et 5 millions d’actifs seront éligibles à cette nouvelle prime d’activité, dont (…) 700.000 à un million de jeunes« , a indiqué le Premier ministre.

 

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