Archive pour le Tag 'Autoroutes'

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Autoroutes : Valls remet en cause les contrats

Autoroutes : Valls remet en cause les contrats

 

Finalemenet Valls a changé de position. Ségolène Royal après la suppresion de l’écotaxe voulait taxer les autoroutes mais Macron et Valls s’y sont opposés. Aujourd’hui Valls change de position car le scandale des autoroutes a été largement commenté ; d’abord il y a eu la bradage des autoroutes (sous de Villepin) à des prix inférieurs de 30 à 50% Ensuite des contrats particulièrement juteux puisqu’ils permettent de dégager des marges de 20% ; enfin les utilisateurs qui payent la facture de tarifs abusifs découlant de contrats quasi léonins.  Le Premier ministre français Manuel Valls a donc bien été contraint de reconnaître qu’il fallait une « remise à plat totale » pour obtenir un « rééquilibrage » des relations entre sociétés autoroutières et l’Etat, et affirmé « qu’aucune solution ne doit être exclue». Valls, qui répondait à l’Assemblée nationale à une question du député (PS) Jean-Paul Chanteguet sur la possibilité de voir l’Etat « recouvrer sa pleine souveraineté sur le service public autoroutier », a aussi indiqué qu’il souhaitait voir les négociations en cours entre le gouvernement et les sociétés concessionnaires aboutir « avant la fin de l’année ». »Vous l’avez dit, c’est un constat partagé d’ailleurs sur de nombreux bancs, la privatisation des autoroutes en 2006 par le gouvernement Villepin était une erreur. Elle a coûté cher au pays, ou plutôt elle a privé l’Etat de recettes et d’investissements qui aujourd’hui manquent », a affirmé Valls. Le gouvernement négocie en ce moment avec les sociétés concessionnaires d’autoroutes un plan qui prévoit une prolongation de la durée de leurs contrats, en échange de trois milliards d’euros d’investissement. Ces sociétés sont très critiquées, notamment depuis qu’un rapport de l’Autorité de la concurrence a relevé il y a deux mois une rentabilité de 20% ou plus, sur fond de prix des péages augmentant plus vite que l’inflation depuis la privatisation. Les sociétés font valoir de leur côté que leur rentabilité est bien inférieure car elle doit se calculer sur l’ensemble de la durée de la concession et non d’année en année. « L’Autorité de la concurrence et la Cour des comptes ont appelé à un rééquilibrage des relations entre les sociétés concessionnaires et l’Etat », a toutefois rappelé Valls. « Le gouvernement est déterminé à agir pour remédier à cette situation. Nos objectifs sont d’abord une meilleure régulation des péages, afin de mettre un terme aux surprofits des sociétés d’autoroutes, cela vaut notamment pour la hausse des tarifs prévue pour 2015″. Les tarifs des autoroutes augmentent chaque année au 1er février. Une hausse de 0,57% est prévue l’année prochaine. Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, aussi en charge des transports, a qualifié cette hausse, révélée fin novembre, d’ »inadmissible » et assuré que l’autorisation ne serait pas accordée aux sociétés. Ces dernières insistent sur le fait qu’elles ne font que respecter les contrats les liant à l’Etat. Sans clairement évoquer un rachat des concessions, que lui ont réclamé 152 députés socialistes dans une lettre envoyée mardi, Valls en a laissé planer la possibilité mercredi. « Je vous dis aujourd’hui qu’aucune solution ne doit être exclue, aucune, et que l’Etat est prêt à faire valoir les intérêts, les intérêts de la Nation, les intérêts des Français, les intérêts liés à l’intérêt général même de notre pays. Aucune solution n’est écartée, et en tout cas il faut une remise à plat totale, parce qu’il en va précisément de l’intérêt de l’Etat », a-t-il lancé. « Les négociations avec les sociétés d’autoroutes ont été engagées sous l’égide de Ségolène Royal, (le secrétaire d’Etat chargé des Transports) Alain Vidalies et (le ministre de l’Economie) Emmanuel Macron et je souhaite qu’elles aboutissent (…) avant la fin de l’année », a encore dit le Premier ministre.

 

Autoroutes : des rentes de situation contestées par les députés

Autoroutes : des rentes de situation contestées par les députés

Avec les autoroutes, la France a bradé ses plus beaux bijoux de famille. Et dans des conditions juridiques scandaleuses qui permettent aux concessionnaires des profits de l’ordre de 20%. En cause aussi les conditions d’allongement des contrats contre l’engagement des concessionnaires à financer de novelles infrastructures. Mais des contrats trop juteux.  C’est ce qui ressort d’un rapport parlementaire dont France Info vous révèle en avant-première les grandes lignes. Les députés refusent des négociations en catimini.  Le rapport d’étape de la mission parlementaire consacrée à la « place des autoroutes dans les infrastructures de transport » va faire du bruit en plein débat sur les bénéfices des sociétés qui les gèrent. On sait  que les sociétés d’autoroutes réalisent des marges considérables, de l’ordre de 20% selon l’autorité de la concurrence, 8% seulement rétorquent les concessionnaires. Mais le constat est là : les tarifs des péages ont augmenté au-delà de l’inflation. Il faut tout remettre à plat selon le député UDI de la Meuse Bertrand Pancher qui préside cette mission. L’occasion est toute trouvée, selon lui, puisque l’Etat renégocie en ce moment les contrats dans le cadre du plan de relance autoroutier qui prévoit 3,2 milliards d’euros d’investissement en échange de l’allongement de la durée des concessions. « Nous ne souhaitons pas découvrir le résultat de négociations en catimini entre l’Etat et les sociétés d’autoroutes« , explique-t-il, « on va une nouvelle fois augmenter la durée de concession des autoroutes, c’est-à-dire qu’on va permettre à ces sociétés d’engranger un bénéfice futur important« . Une forme de rente selon le député qui demande donc que l’allongement de la durée de concessions soit débattu devant le Parlement. Il a d’ailleurs écrit en ce sens au Premier ministre Manuel Valls. Et si le gouvernement refuse, les rédacteurs de ce rapport n’excluent pas de demander que les contrats qui lient actuellement l’Etat aux sociétés d’autoroutes soient purement et simplement dénoncés.

 

Autoroutes : nouveaux tarifs

Autoroutes : nouveaux tarifs

Après des rapports accablants sur le taux éhonté de rentabilité des autoroutes ( jusqu’à 20%), le gouvernement a été contraint de revoir la formule de calcul du prix des autoroutes.  . Emmanuel Macron a exprimé sa volonté d’aller plus loin que le nouveau plan autoroutier négocié avec les sociétés du secteur, qui repose sur de nouveaux travaux en échange de l’extension de certaines concessions, en faisant évoluer les formules de révision des prix des péages. « L’Autorité de la concurrence a fait des propositions et les commissions du développement durable aussi bien au Sénat qu’à l’Assemblée y travaillent et nous pourrons enrichir le projet de loi pour l’activité et la croissance de ces propositions », a-t-il dit. Le texte du projet de loi doit être présenté le mois prochain en conseil des ministres. Dans une interview au journal Les Echos de vendredi, le directeur général délégué de Vinci et président en exercice de l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA), Pierre Coppey, conteste à nouveau la notion de « rente », estimant que sur la durée totale des concessions, qui s’achèvent entre 2028 et 2035, le taux de retour sur investissement est plutôt de 7 à 8%, loin des 20 à 24% montrés du doigt par l’Autorité de la concurrence. Se référant au fait que la formule de calcul des péages – 70% de l’inflation plus la répercussion des travaux et des nouvelles taxes – est fixée par contrat, il ajoutée « Pour financer notre dette, nous modélisons les recettes et les flux financiers actualisés sur l’ensemble de la durée de la concession. Nos hypothèses de calcul prennent en compte l’inflation. Si l’on souhaitait modérer le prix des péages, ce serait possible en allongeant la durée des concessions. » Les sociétés d’autoroutes françaises sont contrôlées par Vinci (ASF, Escota et Cofiroute), Eiffage (APRR et Area) et l’espagnol Abertis (Sanef, SAPN).

Autoroutes : Macron veut faire baisser les prix

Autoroutes : Macron veut faire baisser les prix

Contrairement à Sapin,  Macron veut faire baisser le prix des autoroutes. , le ministre de l’Économie a présenté plusieurs plans du projet de loi sur l’activité qui doit être présenté en décembre au Conseil des ministres. Il est en particulier revenu sur les tarifs autoroutiers, près de deux mois après la publication d’un rapport de l’Autorité de la concurrence qui pointait une rentabilité de 20% ou plus des sociétés concessionnaires, sur fond de prix des péages augmentant plus vite que les prix depuis la privatisation de 2006. « Nous allons mettre beaucoup plus de pression sur les sociétés d’autoroutes. Ce ne sont pas des mots. Une autorité de régulation, un gendarme, qui agit déjà sur certains transports va étendre ses compétences », a affirmé Emmanuel Macron, alors que l’Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf) a déjà indiqué qu’elle pourrait ainsi voir sa mission élargie. « Concrètement, année après année, nous allons verrouiller et maintenir la pression pour baisser la rentabilité des sociétés d’autoroutes. Nous ferons baisser les tarifs là où c’est possible », a ajouté le ministre. Cette promesse s’annonce difficile à tenir. L’Autorité de la concurrence, lors de la présentation de son rapport le 18 septembre, avait constaté que les formulations des contrats de concession barraient dans les faits la voie à une telle baisse, même en cas de déflation. Une thèse soutenue par le ministre des Finances Michel Sapin au début du mois d’octobre. Il estimait que les sociétés autoroutières taxées procéderaient à une « augmentation du péage ».

 

Autoroutes gratuites : une illusion de Ségolène Royal

Autoroutes gratuites : une illusion de Royal

 

Jusqu’ à ces deniers  jours, Royal avait adapté le costume du ministre modèle évitant le moindre couac de communication. Du coup on lui décerné sans doute une peu hâtivement un brevet de «  compétititude ». En lançant l’idée des autoroutes gratuites les dimanches, Ségolène retombe dans ses travers fantaisistes et approximatifs. Elle passe du statut pro  de la politique à celui d’amateur. L’idée est évidemment ridicule ; pourquoi les dimanches et pas les autres jours et surtout pourquoi la gratuité. En fait royal veut taxer les autoroutes. Sur ce point elle a raison car les profits des autoroutes sont scandaleux. La faute en revient à l’Etat qui a bradé les autoroutes au privé en les vendant environ 30% en dessous de leur valeur (soit un manque à gagner d’environ 10 milliards)  et qui s’est trompé dans ses calculs d’estimations économiques. L’idée de taxer les autoroutes avait fait régir négativement Valls, Sapin et  Macron très prudents  quand il s’agit des intérêts des grands groupes financiers que sont Vinci, Effiage et autres. La taxation des autoroutes. Une idée « difficilement envisageable», avait indiqué   indique Matignon. Au terme d’une réunion avec les sociétés d’autoroute, Manuel Valls a souhaité sur le perron de Matignon parvenir « dans les prochaines semaines » à un accord « profitable à tous » sur les concessions des sociétés d’autoroute en France. « Cette réunion a été utile parce qu’il faut bâtir un partenariat gagnant-gagnant entre l’État [et] les sociétés concessionnaires des autoroutes. La parole de la France évidemment, sera honorée, ne sera jamais remise en cause », a déclaré le Premier ministre à la presse.  Après la suspension sine die jeudi dernier du dispositif d’écotaxe sur les poids lourds, Ségolène Royal a indiqué vouloir compenser le manque à gagner en prélevant sur les profits des autoroutes. Le ministre des Finances Michel Sapin avait néanmoins pointé la difficulté de taxer les sociétés autoroutières en raison de la solidité des contrats de concession signés par ces groupes. « Il ne s’agit pas de créer une taxe. Puisque je fais une taxe, elles vont en effet la répercuter. Ça suffit. Les discussions vont commencer pour les mettre devant leur responsabilité », a déclaré de manière assez confuse Ségolène Royal. Tout cela se terminera sans doute comme habitude par un accord sur la tarification des autoroutes, l’engagement de nouveaux travaux en échange  d’un nouvel allongement des concessions.

Après la suppresion de lécotaxe , Sapin ne veut pas taxer les autoroutes

 

Après la suppresion de lécotaxe , Sapin ne veut pas taxer les autoroutes

 

Sapin et Macron s’opposent pour l’instant à la taxation des autoroutes. Des autoroutes aux profits pourtant scandaleux, du fait de l’erreur stratégique de l’Etat  qui a bradé ces infrastructures au privé. Une privatisation commencée sous Jospin en 20002, continuée par Raffarin et de Villepin. Sapin et Macron ont des égards curieux  pour ces grandes sociétés d’autoroutes sous le prétexte de dispositions juridiques liant l’Etat et ces sociétés.  Motif : les sociétés d’autoroutes bénéficient, a expliqué en substance  Michel Sapin ce jeudi à Washington en raison de la solidité des contrats de concession signés par ces groupe. Le locataire de Bercy met ainsi un frein au projet de Ségolène Royal visant les bénéfices de ces sociétés. Comme Hollande Sapin pourrait auusi dire «  j’aime la finance ».  «Ma priorité reste le prélèvement du profit des autoroutes», avait peu avant déclaré la ministre de l’Ecologie alors que les sociétés concessionnaires d’autoroutes sont dans le viseur du gouvernement depuis la publication en septembre d’un rapport de l’Autorité de la concurrence, qui faisait état d’une situation de «rente».   L’une des pistes pour financer le manque à gagner de l’annulation de l’écotaxe est l’augmentation du prix du gazole de deux centimes par litre. Une piste privilégiée par le gouvernement contre l’avis de la ministre de l’Ecologie. . Sapin pointe donc du doigt la faille de son projet. «Les sociétés autoroutières ont bénéficié (…) de contrats extrêmement avantageux (…), extrêmement bien faits, ils prévoient que s’il y a une augmentation de fiscalité (…) il doit y avoir une compensation», a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse à Washington  Sapin réduit la politique à pas grand chose si c’est uniquement appliquer les dispositions juridiques existantes. Compte tenu de l’énorme rentabilité des autoroutes la renationalisation devrait même être envisagée. Au moins une nationalisation dont on est certain qu’elle rapporterait au budget.

Les sociétés d’autoroutes se gavent

Les  sociétés d’autoroutes se gavent

Avec des rentabilités parfois proches de 25%, les sociétés d’autoroutes se gavent sur le dos des utilisateurs. La responsabilité en incombe d’abord à l’Etat qui a privatisé une des rares activités très rentables. Une erreur stratégique monumentale compte tenu notamment de la progression du trafic. En cause auusi le système de régulation des prix des péages, système complètement obsolète. La rentabilité exceptionnelle des sociétés concessionnaires d’autoroutes est de nouveau pointée du doigt. Cette fois, c’est au tour de l’Autorité de la concurrence de dénoncer, dans un rapport présenté ce jeudi,  la « rente » des exploitants du réseau français      Les sept sociétés concessionnaires d’autoroutes, contrôlées par les groupes français Vinci et Eiffage et espagnol Abertis, « affichent toutes une rentabilité nette exceptionnelle, comprise entre 20% et 24%, nourrie par l’augmentation continue des tarifs des péages », souligne le document de 150 pages, qu’ont pu consulter Les Echos.   »Et cette rentabilité n’apparaît justifiée ni par leurs coûts ni par les risques auxquels elles sont exposées », ajoute-t-il. Face à cette situation, la régulation de l’Etat est « défaillante », estime l’Autorité.  Elle formule 13 recommandations, dont la révision du mécanisme actuel d’indexation des péages sur l’inflation, au profit d’une formule intégrant l’évolution du trafic. Elle propose aussi « d’inclure dans les concessions une obligation de réinvestissements partiels des bénéfices, ainsi qu’un partage de ceux-ci avec l’Etat », indiquent Les Echos.

 

Péages autoroutes : augmentations limitées en 2014 ?

Péages autoroutes : augmentations limitées en 2014 ?  

 Les hausses des tarifs attendues le 1er février prochain devraient être très modérées. Entre 1 et 1,5%, contre 2,1%, en moyenne, l’an dernier. Soit entre 50 et 75 centimes pour un trajet Paris-Bordeaux. Contactés, les exploitants du réseau (Vinci, ASF, Sanef, APRR) n’ont pas souhaité confirmer ces chiffres, mais reconnaissent que des négociations sont en cours. Chaque année, les exploitants fixent leurs prix en fonction du taux de l’inflation (de 0,70 %) et des investissements nécessaires à l’entretien de leur réseau. Et à chaque échéance, un bras de fer s’engage avec le ministère des Transports. Mais cette année, la raison supérieure de l’État l’aurait emporté. Cette hausse, si elle se confirme, serait la plus faible depuis dix ans. Au risque pour Bercy, qui encaisse 40% des recettes des péages, de réduire ses rentrées fiscales. Le solde couvre les frais de fonctionnement (à hauteur de 15%) et les remontées aux actionnaires de dividendes et aux banques de remboursements sur les emprunts souscrits par les exploitants pour racheter les parts de l’État lors des privatisations des autoroutes en 2006. Les calages ne sont pas encore intervenus. Les sociétés comptent mettre en avant la hausse de 0,4 point de la TVA au 1er janvier. Et la hausse de 50% au printemps de la redevance domaniale. Cette taxe annuelle versée en juillet à l’État par les sociétés d’autoroutes a gonflé de quelque 100 millions d’euros et est reversée à l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf). Elle a été attaquée par les sociétés d’autoroutes devant le Conseil d’État.

Autoroutes : plan de relance

Autoroutes : plan de relance

 

Selon les  informations du Figaro, le plan de relance des autoroutes va être finalisé prochainement. Les négociations très serrées entre l’État et les concessionnaires de ces infrastructures (Vinci, Eiffage et Abertis), entamées fin 2012, vont enfin aboutir. Un accord gagnant-gagnant pour les deux parties: ces groupes vont s’engager à faire des travaux sur les autoroutes pour un montant global de 3,3 milliards d’euros. Avec, à la clé, la création de 15.000 emplois. Une belle annonce pour le gouvernement, soucieux de faire baisser le chômage. En contrepartie, ces trois plus gros opérateurs d’autoroutes verront la durée de leur concession allongée de trois ans en moyenne. Un soulagement pour leurs actionnaires préoccupés par l’avenir de leurs concessions dont la plupart prennent fin dans les années 2020 ou au début des années 2030. Ces travaux consisteront à construire de petites sections autoroutières autour des grandes villes permettant de relier deux autoroutes existantes. Ou de mettre aux normes autoroutières des routes existantes sur des kilométrages modestes. En tout, il devrait y avoir une vingtaine de chantiers. Concrètement, Abertis (SAPN et Sanef) et Eiffage (APRR et Area) sont déjà tombés d’accord avec les pouvoirs publics sur ce montage. Vinci (ASF, Cofiroute, Escota), qui ne trouvait pas l’opération assez avantageuse, s’est longtemps fait tirer l’oreille. Mais, conscient que l’État ne va pas lui accorder de meilleures conditions qu’aux autres, il s’apprête, selon nos informations, à signer finalement cet accord. Pour le secteur des travaux publics, ce plan de relance tombe à pic car les plus grands chantiers français vont être moins pourvoyeurs d’emplois dès 2014. Ainsi, après être montés à 7 500 personnes, les effectifs concernés par la construction de la ligne TGV Tours-Bordeaux vont décroître l’année prochaine. Pour que tout le secteur puisse profiter de ces 3,3 milliards de travaux, la FNTP (Fédération nationale des travaux publics) et l’Asfa (Association des sociétés françaises d’autoroutes) viennent de signer un accord. Ce texte prévoit que 55 % des travaux seront réservés à des entreprises autres que les concessionnaires. Une façon d’éviter que Vinci et Eiffage, à la fois constructeurs et exploitants d’autoroutes, ne raflent tout.Une fois que ce plan sera signé, restera une étape à franchir: obtenir l’accord de Bruxelles qui pourrait trouver à redire à ce que cet allongement des concessions se fasse sans appel d’offres ni mise en concurrence. Là-dessus, le gouvernement français semble confiant. Probablement parce qu’il existe un précédent: en 2010, Vinci et Abertis qui avaient investi un milliard à deux pour «verdir» les autoroutes avaient obtenu un allongement d’un an de leur concession. Et Bruxelles n’avait pas pipé mot. Si le même schéma se reproduit, les travaux liés au plan de relance des autoroutes pourraient alors débuter dès 2014. Pour autant, l’État et les concessionnaires d’autoroutes continueront à avoir des sujets de discussion voire de discorde. Malgré cet accord, les exploitants de ces in­frastructures contestent toujours l’augmentation de 50 % (soit + 100 millions) de la redevance domaniale sur les autoroutes intervenue au printemps. Et ils n’ont pas retiré leur recours devant le Conseil d’État à ce sujet.

 

Autoroutes : augmentation des péages

Autoroutes : augmentation des péages

 

L’idée d’une nouvelle taxe prélevée sur les revenus des péages, a été retenue par le comité des Finances locales, l’instance chargée de réfléchir aux moyens de combler le déficit laissé par la réduction de 1,5 milliard d’euros des dotations de l’État dès 2014. Les experts du gouvernement sont d’ailleurs directement à l’origine de cette proposition, dont le produit devrait contribuer au financement des lignes TGV… probablement, in fine, par les automobilistes. L’Association des régions de France (ARF) souligne qu’il s’agit d’une piste parmi d’autres et que rien ne sera tranché avant la mi-juillet dans le cadre de la préparation du budget pour 2014. Les modalités de fonctionnement de la taxe sont donc pour l’heure encore très floues. Les différentes sociétés concessionnaires d’autoroutes (Sanef, ASF, Cofiroute, APRR…) seraient taxées suivant le nombre de kilomètres qu’elles gèrent. Quant au taux d’imposition, il pourrait soit être fixé au niveau national, soit déterminé région par région. Les simulations de l’État anticipent une rente annuelle de l’ordre de 30 millions d’euros, grâce à une augmentation de 5 % des prélèvements actuels, dont 80 % iraient aux régions. L’information n’a pas manqué de surprendre les professionnels du secteur. L’Association des sociétés d’autoroutes (AFSA) affirme qu’elle «n’avait jamais entendu parler de cette nouvelle taxe». Peut-être justement parce qu’un récent décret vient déjà d’alourdir la taxation des concessionnaires. Le 29 mai dernier, la redevance domaniale due au titre de l’occupation du domaine publique, et donc assise sur les quelque 8000 kilomètres d’autoroutes concédés, a bondi de 50 %. Le montant du loyer payé à l’État, chaque année en juillet, par APRR, ASF et autre Sanef est ainsi passé de 180 à 290 millions d’euros. Une source proche du dossier précise qu’aujourd’hui 40 % des revenus tirés des péages autoroutiers sont déjà reversés à l’État sous forme de taxes et d’impôts. Cette nouvelle augmentation de la fiscalité ne pourra donc pas rester sans conséquences pour les usagers du réseaux. Fin 2010, alors que le gouvernement envisageait la mise en place d’une taxe de 1 % sur les péages autoroutiers, l’association des sociétés d’autoroutes avait fait savoir qu’il s’agissait pour elle d’une remise en cause de «l’équilibre des contrats de concession» qu’elle était obligée de «répercuter sur les sommes acquittées par les utilisateurs des autoroutes». Au final, les automobilistes en seront quittes pour une sorte d’impôt local déguisé.

Autoroutes : nouvelle augmentation

Autoroutes : nouvelle augmentation

 

Nouvelle augmentation des tarifs alors que les bénéfices ont atteint 2 milliards en 2011 et alors que l’Etat a vendu ces autoroutes 15 milliards au privé. Une rare activité gérée par l’Etat qui rapportait, une manière de se débarrasser des bijoux de famille soi disant pour se désendetter en réalité pour boucher les dépenses de l’Etat.  Après une hausse moyenne de 2,6% cette année, les tarifs des autoroutes vont progresser une nouvelle fois l’an prochain.  Une mauvaise nouvelle pour les automobilistes? Sans doute. Mais pour les sociétés d’autoroutes, ces chiffres, au contraire, sont synonymes de juteux profits. D’autant que la fréquentation de nos « chères » voies rapides n’a jamais été aussi importante.  Ces chiffres, surtout, ne vont pas manquer de relancer une énième polémique sur les privatisations menées pendant la dernière décennie des sociétés gérant et entretenant plus de 8000 km d’autoroutes. L’Etat a-t-il fait un cadeau en or au secteur privé? Sept ans après la vente des trois grandes principales entreprises du secteur (ASF, APRR et Sanef) à plusieurs grands groupes du BTP pour 15 Mds€, la question est à nouveau posée. Au vu de leur rentabilité, l’Etat a bradé son patrimoine, estime le sénateur écologiste Ronan Dantec. « On se rend compte qu’il fallait vendre deux fois plus cher ces sociétés. Le retour sur investissement des groupes qui ont racheté ces sociétés est complètement délirant », s’insurge l’élu. « Ce raisonnement ne tient pas », réfute Hervé Mariton, député UMP de la Drôme. Pour lui, à l’époque, tout a été fait dans la transparence. Surtout, « l’Etat a récupéré plus d’argent que ce que laissaient présager les estimations ». De l’argent qui lui a permis d’investir et de se désendetter. S’il avait conservé la mainmise sur les sociétés d’autoroutes, l’Etat aurait-il été plus doux sur les tarifs des péages? Sans doute pas mais au moins les bénéfices auraient été pour les caisses de l’Etat.

 

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