Archive pour le Tag 'autorité !!'

Autorité: l’État doit reprendre le contrôle

Autorité: l’État doit reprendre le contrôle

par Vincent Trémolet de Villers. Le Figaro

À Nouméa comme à Marseille, à Mayotte comme à Incarville, l’opinion a l’impression que le pouvoir a perdu la main, que des pans entiers de notre territoire sont au bord du gouffre.

Morts en France sous les balles. Deux agents de la pénitentiaire mardi dans l’Eure ; un gendarme mercredi à 16.000 kilomètres de Paris. On nous dira que les deux situations n’ont rien à voir, que l’évasion meurtrière d’un trafiquant sur l’autoroute et l’insurrection sanglante d’indépendantistes au cœur de l’océan Pacifique sont incomparables. C’est indiscutable si l’on s’en tient aux situations, ça l’est moins si l’on explore les perceptions. Ici et là-bas, la violence des images, le bruit des armes nourrissent l’impression d’un chaos qui peut surgir dans la vie courante comme au bout du monde.

Ces deux journées tragiques, en effet, ne sont pas venues perturber les jours paisibles d’un pays tranquille. Elles s’ajoutent plutôt à une litanie de commissariats attaqués, de pompiers caillassés, d’expédition à la kalachnikov, de crimes gratuits, d’agressions sauvages.

 

 

 

Macron: un président et une société sans autorité

Macron: un président sans autorité


Bruno Jeudy, Directeur de rédaction de la « Tribune » rappelle un principe fondamental de Goethe: « On aurait des enfants tous élevés si les parents étaient élevés eux-mêmes ». Le manque d’autorité concerne bien sûr le monde politique et en particulier ce président tellement incompétent mais cela concerne aussi l’ensemble de la société qui sans doute a délaissé l’autorité à tous les niveaux pendant une ou deux générations.

Le papier de Bruno jeudy

Comment répondre à la demande d’autorité exprimée par les Français, toutes catégories confondues, jeunes et vieux, gauche et droite ? Emmanuel Macron cherche et ne trouve pas. Depuis qu’il est président de la République, il est bien parvenu à apporter des réponses, mais par éclipses : au printemps 2019 pour en finir avec la crise des Gilets jaunes ou encore lors des émeutes de l’été, finalement enrayées en quelques jours. Il a aussi, à intervalles réguliers, réussi à poser les mots mais sans réellement les incarner par des actes de rupture. Il a, enfin, épuisé deux ministres de l’Intérieur avant de confirmer à son poste le troisième, Gérald Darmanin, qui n’a pas de pudeur à parler d’« ensauvagement ».

Mais tout ça ne suffit plus. Pas satisfaits, les Français en veulent davantage. Leur demande d’autorité est massive (81 % selon notre sondage), notamment pour celle des parents sur leurs enfants. La dégradation est nette, amplifiée sans doute par l’absence de réponse à la hauteur des violences de juillet, durant lesquelles des bandes de jeunes, souvent mineurs, ont défié les autorités et dévasté commerces et services publics dans plus de 500 communes. Un point de rupture a été atteint. Et la promesse d’ordre, pourtant martelée à la télévision par le chef de l’État, a tardé.

Le gouvernement a donc pris son temps pour peaufiner des mesures de rappel à l’ordre que la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, détaille dans La Tribune Dimanche. Le constat a été dressé bien avant elle. « On aurait des enfants tous élevés si les parents étaient élevés eux-mêmes », professait en son temps Goethe. Les premières pistes gouvernementales empruntent au registre punitif (peines de travail d’intérêt général et amendes pour les parents) et penchent davantage à droite avec une interrogation : le gouvernement est-il prêt à créer un délit de parent défaillant ? Quelle réponse pour endiguer la délinquance en bande ?

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Une chose est certaine : le temps des demi-mesures est révolu. L’exécutif doit changer de braquet pour restaurer l’autorité parentale, agir en urgence sur la justice des mineurs et combattre le fléau des écrans. C’est la voie qui semble privilégiée. La seule probablement pour faire face à cet enjeu sociétal. Si pour beaucoup une génération a été perdue, il s’agit aujourd’hui de sauver la suivante, prise dans les effets dévastateurs des réseaux sociaux.

Vaccinations obligatoires : la Haute autorité pour la santé pour (HAS)

Vaccinations obligatoires : la Haute autorité pour la santé pour (HAS)

La HAS défend le principe de la vaccination obligatoire; L’institution préconise « l’ouverture rapide d’un large débat sur l’élargissement de l’obligation vaccinale ». De quoi conforter les récentes décisions de l’exécutif. Elle préconise « l’ouverture rapide d’un large débat sur l’élargissement de l’obligation vaccinale afin que les pouvoirs publics puissent s’appuyer sur ces discussions pour prendre à temps une décision ciblant, le cas échéant, une population plus large que celle concernée par le présent projet de loi (personnes vulnérables, professionnels en contact avec le public voire population générale). »

Emmanuel Macron a annoncé lundi une série de mesures destinées à rendre obligatoire la vaccination pour tous les personnels soignants et l’élargissement du pass sanitaire à de nombreux lieux et événements à partir du 21 juillet.

 

Suez rappelé à l’ordre par l’autorité des marchés

Suez rappelé à l’ordre par l’autorité des marchés

 

Un rappel à l’ordre de l’autorité des marchés qui demande davantage de transparence de la part de Suez. Mais un rappel à l’ordre sans valeur juridique mais qui remet quand même en cause la mesure de protection prise par Suez pour mettre son activité eau à l’abri.

On peut supposer que les opérateurs intéressés exercent une pression énorme sur l’autorité des marchés financiers pour qu’elle clarifie sa position. Ce qu’elle tarde visiblement à faire. De la même manière que les pouvoirs publics qui s’en tiennent à leur souhait d’une négociation entre Suez et Veolia.

Cette invraisemblable bataille risque de se traduire dans tous les cas par la vente d’activités de l’eau et de services à des fonds spéculatifs étrangers ! Bref à des ventes par appartements.. Au total ,un affaiblissement général d’un secteur d’activité très important pour la France. Tellement important qu’il pourrait poser la question d’une nationalisation temporaire compte tenu de la pagaille actuelle est de l’intérêt général de plus en plus stratégique de la gestion de l’eau. Une occasion aussi de mieux réguler  l’activité

Coronavirus: alerte pour la Haute autorité de santé

Coronavirus: alerte pour la Haute autorité de santé

les scientifiques de la Haute autorité de santé alertent les pouvoirs publics sur la gravité de la situation. Il y a bien sûr le nombre de contaminés, le nombre d’hospitalisés mais surtout le nombre de patients en réanimation, qui est l’un des principaux paramètres observés par les pouvoirs publics et qui  est passé lundi au-dessus de 3.000. C’est ce paramètre qui risque de provoquer un nouveau débordement dans les hôpitaux publics et qui témoigne que les mesures en cours sont insuffisantes par rapport aux enjeux notamment de la pénétration accélérée des variants. Les pouvoirs publics ont décidé pour l’instant de se taire et d’attendre une évaluation du couvre-feu. Mais les données sur ce point ne prouvent pas grand chose sinon qu’au mieux elles ont légèrement ralenti dans certains départements la progression du virus, au pire qu’elles n’ont rien changé. La question n’est d’ailleurs pas tellement sanitaire pour le gouvernement mais politique. Comment en effet annoncer des mesures de recours confinement sans prononcer le mot ?

“C’est un moment inquiétant. Nous sommes tous inquiets puisque nous savons que ce variant anglais va arriver et plus il arrivera sur une situation épidémique déjà élevée, une circulation du virus élevée, pires seront les conséquences”, a poursuivi la présidente de la HAS.

“Une exponentielle, une fois qu’elle est lancée, on ne peut plus l’arrêter. Aujourd’hui, grâce aux modélisations des épidémiologistes, on sait prévoir dès le début de la courbe. Donc il faut à la fois prendre des mesures assez tôt pour éviter d’être en plein dedans et limiter la hauteur du pic, et pas trop tôt non plus car un confinement vous voyez bien à quel point c’est terrible pour tout le monde.”

“On va le savoir très vite (si on est au début de la courbe exponentielle). C’est grâce à cette montée en quinze jours qu’on va pouvoir prévoir le reste”, a déclaré Dominique Le Guludec.

Le siège de l’Autorité bancaire européenne transféré à Paris

Le siège de l’Autorité bancaire européenne transféré à Paris

Le transfert de Londres à Paris de l’autorité bancaire européenne constitue un symbole fort pour la crédibilité de la France. Certes les plus emplois, à savoir 170, ne sont pas énormes mais ce transfert représente un signe de la volonté française de mieux situer le pays dans l’ensemble du dispositif financier. Il faut surtout espérer que des transferts de banques suivront même si vraisemblablement certains se partageront entre Francfort, Paris et Amsterdam. . Créée en 2011 dans la foulée de la crise financière, l’autorité bancaire est connue pour avoir mené les tests de résistance des banques européennes et elle rédige des règles communes.  Emmanuel Macron s’est également félicité lundi soir de cette nouvelle, y voyant «la reconnaissance de l’attractivité et de l’engagement européen de la France».Dans un communiqué publié un peu plus tard par l’Élysée, le président français s’est dit «heureux et fier de ce choix, qui vient saluer l’engagement européen de la France et l’attractivité de notre capitale» et «conforte ainsi son rang de place financière majeure». Le président de la République «remercie (ses) partenaires européens pour cette marque de confiance» et assure que «l’ensemble des acteurs peut compter sur le soutien de l’État pour faire de cette relocalisation un plein succès, au service d’une régulation européenne juste et efficace». La France se console de l’échec de Lille, qui était sur les rangs pour l’Agence européenne du médicament et ses 900 emplois. Amsterdam a coiffé Milan au poteau. La Commission avait réalisé, fin septembre, une évaluation des candidatures sans indiquer ses préférences. Passant au crible six critères dont la garantie que les agences seront opérationnelles au moment où la Grande-Bretagne quittera l’UE (au plus tard fin mars 2019) ; la continuité de l’activité ; l’accessibilité ; la présence d’écoles internationales ou encore un équilibre dans la répartition des entités européennes.

 

Armées : « Macron veut affirmer son autorité »

 

Jean-Vincent Brisset, directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris) analyse dans une interview analyse  la posture de Macron vis-à-vis du chef d’Etat major des armées.

 

Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il rappelé son statut de « chef » des armées?
C’est de la communication, il y a la volonté d’affirmer son autorité.

Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il réagi ainsi?
Emmanuel Macron sait qu’on va lui reprocher d’avoir été partie prenante de la falsification des budgets [lors du quinquennat de François Hollande, Ndlr], car il était ministre de l’Economie à l’époque. Il savait que les budgets allaient baisser. Il a fait des promesses en sachant qu’il ne pourrait pas les tenir. Il essaie alors de prendre les devants avec une communication assez brutale.

Tout commence avec la fuite des propos tenus par le chef d’état-major lors d’une audition à huis clos, audition dans laquelle il déclare, à propos des restrictions budgétaires : « Je ne vais pas me faire baiser comme ça »… 

C’est intéressant de reprocher au général De Villiers d’étaler en public quelque chose d’interne. Les échanges avaient vocation à rester à huis clos. Le chef d’état-major des armées s’est fait piéger. C’était quelque chose de préparé, la fuite de la commission, ce n’est pas un hasard. On l’a orchestrée. Les deux premiers mois de ce quinquennat sont de la mise en scène.

Le dossier militaire est-il sensible en ce début de quinquennat? 
La baisse du budget de la défense intervient après une forte communication d’Emmanuel Macron sur le plan militaire, depuis le début de son mandat. La première chose qu’il ait faite une fois élu a été de rendre visite aux soldats blessés à l’hôpital Percy, puis d’aller voir les troupes françaises au Mali. Il avait fait plein de promesses pour augmenter le budget de la défense. Par la suite, il fait semblant de découvrir le trou du budget alors qu’il était au courant. Le ministère des Armées a été ponctionné, en plus de celui du ministère des Affaires étrangères et de l’aide au développement.

 

Présidentielle: La « Haute autorité du PS » gronde mollement les soutiens à Macron

Présidentielle: La « Haute autorité du PS »  gronde mollement les soutiens à Macron

 

Pour ménager l’avenir sans doute, la haute autorité du PS  s’est limitée à gronder les socialistes soutiens de Macron. Qui «  nombreux désertent le camp socialiste …en raison des réserves sur la campagne de Hamon »». Un véritable aveu de catastrophe annoncée. Une condamanation cependant molle. En cause sans doute, le fait que pour avoir des chances d’être élus nombre de socialistes auront besoin dune alliance avec Macron lors des législatives.  « La haute autorité dénonce seulement  des attitudes contraires au « principe de loyauté ». La Haute autorité éthique du parti a appelé samedi les socialistes à respecter la primaire qui a désigné Benoît Hamon comme candidat à la présidentielle, déplorant que certains tablent « manifestement sur la victoire d’un autre candidat, Or la Haute Autorité Ethique constate que, régulièrement, des adhérents du Parti socialiste, et notamment des élus, tablant manifestement sur la victoire d’un autre candidat, font connaître leur préférence pour celui-ci, ce qui revient à nier le processus électoral des Primaires Citoyennes », déplore la Haute autorité dans un communiqué. « Cette préférence se manifeste plus ou moins intensément, qu’il s’agisse de l’annonce du vote pour un autre candidat, du ralliement pur et simple ou de la recherche d’une investiture concurrente pour les élections législatives », constate-t-elle, alors que de nombreux socialistes désertent la campagne au profit notamment du leader d’En marche, Emmanuel Macron, qui n’est pas passé par les Primaires citoyennes. Cette attitude est contraire au « principe de loyauté » qui oblige les adhérents du PS « à ne soutenir que les seuls candidats à des fonctions électives effectivement investis ou soutenus par le Parti socialiste, quelles que soient les réserves qu’ils déclarent éprouver à l’égard de la manière dont le candidat investi mène sa campagne », rappelle la Haute autorité.

Brexit : L’Autorité bancaire européenne quittera Londres

Brexit : L’Autorité bancaire européenne quittera Londres

Conséquence immédiate en cas de Brexit, l’Autorité bancaire européenne (ABE) quittera son siège londonien si les Britanniques décident de rompre avec l’Union européenne lors du référendum de jeudi, annonce son président, Andrea Enria, dans un entretien publié dimanche. Il ya aura bien sûr beaucoup d’autres conséquences car la place de Londres abrite de l’ordre de 1500 organismes financiers chargés principalement des relations commerciales avec l’union économique.  L’autorité bancaire européenne,  Créée  en 2011 fait partie du système de surveillance européen conçu après la crise financière. « Si les Britanniques décident de quitter l’UE, nous devrons effectivement aller dans une autre capitale européenne », dit Andrea Enria dans les colonnes du Welt am Sonntag. L’ABE a entrepris l’élaboration de nouvelles règles européennes pour garantir l’équité du marché bancaire au sein de l’UE. « Cette tâche doit être achevée quel que soit le résultat du référendum. Nous devons nous assurer qu’il n’y a pas de différences réglementaires entre les pays ayant adopté l’euro et les autres », poursuit son président.

(Reuters)

Refus de l’accord Canal+/beIN par l’Autorité de la concurrence

Refus de l’accord Canal+/beIN par l’Autorité de la concurrence

 

On s’attendait à ce que l’autorité de la concurrence impose des modalités pour autoriser l’accord entre Canal+ et beIN  notamment des modalités visant à revendre à d’autres chaînes certains droits sportifs. Mais en l’état du projet l’autorité de la concurrence a rejeté brutalement  l’accord entre Canal et BeIN (deux chaînes qui par ailleurs rencontrent des difficultés financières) L’Autorité de la concurrence s’oppose donc à l’accord de distribution exclusive entre la filiale de Vivendi Canal+ et beIN Sports, infligeant un revers cinglant à Vincent Bolloré qui avait présenté le projet comme essentiel pour redresser la chaîne cryptée. Le gendarme de la concurrence a refusé de lever l’interdiction faite en 2012 à la chaîne cryptée de distribuer une chaîne sportive payante, empêchant de facto la signature du partenariat annoncé en février. Le régulateur, qui aurait pu se contenter d’encadrer l’accord avec des conditions contraignantes, a finalement choisi la solution la plus radicale, donnant rendez-vous à Canal+ l’an prochain dans le cadre d’une remise à plat générale des règles encadrant la télévision payante. L’Autorité de la concurrence a une fois de plus marqué son indépendance alors que les dirigeants de Vivendi avaient multiplié les déclarations alarmistes ces dernières semaines sur l’état de santé de Canal+, « en situation de faillite » selon Vincent Bolloré qui a menacé d’ »arrêter le robinet » des chaînes françaises. « Je pense personnellement que ce n’est pas cet accord qui aurait restauré la rentabilité financière de Canal+ déplorée par son principal actionnaire. Cet accord aurait surtout beaucoup coûté au début », a expliqué le président de l’Autorité de la concurrence, Bruno Lasserre, lors d’une conférence de presse, évoquant un coût pour Canal+ compris entre 300 et 400 millions d’euros par an. Tout en reconnaissant la difficile équation financière de Canal+ qui doit faire face à l’inflation du coût des droits sportifs et à la baisse de ses revenus publicitaires, il a estimé que la chaîne, dont l’offre unique au prix élevé d’environ 40 euros est dépassée, avait du travail à faire pour séduire les petits budgets.

(Avec Reuters)

Loi travail : Valls confond autorité et autoritarisme

Valls confond autorité et autoritarisme

 

En matière de gouvernance d’un pays les responsables doivent savoir faire preuve d’autorité surtout dans une période caractérisée par nombre de mutations qui créent  l’interrogation, le doute voir l’anxiété. L’absence d’autorité ne peut favoriser que l’ambiguïté et l’immobilisme. Sans doute pour contrebalancer les hésitations permanentes de François Hollande et son goût maladif pour la synthèse ambiguë, Manuel Valls a choisi la posture inverse et surjoue l’autorité. Sa phrase favorite : » je ne reculerai pas »  témoigne de l’attitude quasi guerrière qu’il prend pour imposer ses orientations. Pour cela de façon assez systématique il s’affranchit des différents corps intermédiaires, politiques, sociaux ou citoyens. Par exemple quand il oublie de négocier avec les acteurs sociaux ou qu’il impose le vote bloqué permis par le 49-3 pour ne pas avoir à amender des projets de textes gouvernementaux devant le Parlement. Certes la France a sans doute besoin encore davantage que d’autres pays de modernisation tellement elle est engluée à la fois dans la bureaucratie et le poids de la fiscalité. Mais la modernisation économique, sociale, la transformation sociétale ne peut s’imposer uniquement par la loi. En outre pour éviter la consultation des corps intermédiaires encore faudrait-il pouvoir disposer d’une majorité dans  l’opinion publique. Or si Hollande est complètement discrédité, Valls l’est aussi en grande partie puisqu’il n’est soutenu que par une minorité. En fait, Valls  se confond autorité et autoritarisme. L’autorité ne se décrète pas, elle ne découle pas de la violence des mots ou des postures martiales ;  l’autorité est naturelle et découle de la pertinence des propositions et du degré de confiance qu’on accorde à celui qui les fait. Pour parler un peu vulgairement Valls  confond l’attitude d’un premier ministre st celle d’un adjudant chef. Il suffit par exemple de l’entendre lors de ses interventions à l’assemblée nationale quand il vocifère, hurle, éructe,  jusqu’à trembler comme un jeune coq en quête de reconnaissance dans un poulailler. Encore une fois l’autorité ne se revendique pas et la puissance ou la violence des mots ne lui confère aucune légitimité. Or précisément Valls ne jouit d’aucune légitimité, ni dans son parti, ni à gauche, ni à droite,  bien sûr ni dans l’opinion publique. Du coup son entêtement devient un peu pathétique surtout de la part d’un oligarque qui veut transformer toute la société alors qu’il n’a vécu que de politique et n’a jamais mis les pieds dans la production. Entre la synthèse molle et ambiguë de François Hollande et le diktat permanent de Manuel Valls, il y a sûrement un chemin qui rend possible la réforme en s’appuyant sur la pédagogie.

Amendes Transporteurs de colis : l’Autorité de la concurrence n’a rien compris

Amendes  Transporteurs  de colis : l’Autorité de la concurrence n’a rien compris

 

De toute évidence l’autorité de la concurrence ne comprend pas grand-chose à l’économie du transport. En infligeant une très lourde amende aux transporteurs de colis,  l’autorité de la concurrence a démontré s’il en était  besoin que le fonctionnement de l’économie des transports est ignoré par nombre d’experts et par les régulateurs. Ce n’est pas la première fois que le secteur doit supporter une sanction de la part des autorités en charge de la concurrence. Lors de la précédente sanction le secteur était florissant et nombre d’entreprises françaises dominaient  le marché. Depuis, leur environnement a beaucoup changé puisque la plupart des grands opérateurs français ont disparu ou ont été absorbés par des grands groupes étrangers. En cause, une concurrence exacerbée qui a fait chuter de manière dramatique le taux de rentabilité. Pour preuve des les entreprises comme le Sernam, Mory, d’autres  qui ont disparu du paysage. Environ 20 000 emplois se sont volatilisés dans la messagerie express. Rares sont les secteurs économiques qui présentent un aussi faible taux de rentabilité. De ce point de vue la comparaison avec par exemple le secteur des télécoms est complètement ridicule. Le secteur des télécoms conjugue à la fois croissance des activités et un taux de rentabilité financière à deux chiffres tandis que le secteur du transport des colis dégage une rentabilité financière entre 1 et 3 %. Du coup les grands opérateurs du transport de colis non d’autres solutions que de sous-traiter la partie terminale à des artisans le plus souvent sous-payés. D’une certaine manière on peut dire que la concurrence exacerbée dans le secteur du transport visé où opère des milliers d’intervenants (aujourd’hui tout le monde fait de la messagerie et de l’express y compris les transporteurs classiques)  à tué bon nombre d’entreprises françaises. Leur infliger une amende dans ces conditions relève de l’irresponsabilité totale de la part de régulateurs sans doute plus apte à comprendre le fonctionnement juridique d’un État qu’a appréhender les  conditions d’exercice d’une profession économique largement fragilisée par la baisse des prix des prestations. L’Aurorité de la concurrence a donc  annoncé mardi 15 décembre avoir infligé deux amendes pour entente sur les prix, d’une valeur totale de 672,3 millions d’euros, à 20 entreprises du secteur du transport de colis ainsi qu’au syndicat professionnel TLF. Il s’agit de la deuxième sanction la plus importante infligée par le gendarme de la concurrence depuis l’an 2000. Ces organisations du secteur de la messagerie ont été condamnées d’une part à 670,9 millions d’euros pour des « concertations répétées entre concurrents sur des hausses tarifaires annuelles » entre 2004 et 2010. Parmi les entreprises concernées figurent Geodis, la plus lourdement sanctionnée avec 196 millions d’euros d’amende, Chronopost (filiale de La Poste) avec 99 millions, DHL Express France (81 millions), TNT Express France (58 millions), et GLS (55 millions d’euros). Le syndicat professionnel TLF a pour sa part été condamné à 30.000 euros d’amende notamment pour avoir « participé activement tant à l’organisation des échanges illicites qu’à la protection de leur confidentialité ».   »Longtemps, les grandes entreprises ont pensé qu’elles étaient intouchables. Et le profit lié à une entente sur les prix était supérieur aux amendes, décrypte Bruno Lasserre, président de l’Autorité de la Concurrence. La lourde condamnation du cartel des mobiles en 2005 [Orange, SFR et Bouygues pour 534 millions d’euros] et la plus grande sévérité des sanctions ont modifié les comportements.

Terrorisme : Alerte mondiale sur les déplacements (autorité américaines)

Terrorisme : Alerte mondiale sur les déplacements (autorité américaines)

 

 

 

L’avertissement des autorités américaines mérite d’être pris au sérieux. D’abord parce que les frappes de la coalition internationale en Syrie commencent à causer de sérieux dégâts à l’État islamique. Un État islamique qui pourrait être progressivement amené à se replier vers l’Irak. Pour se venger de ce recul , l’État islamique pourrait activer les cellules dormantes en Occident et provoquer des attentats de plus en plus spectaculaires. Les États-Unis ont donc lancé en début de semaine une alerte mondiale sur les risques de voyager pour leurs ressortissants partout sur le globe, en raison d’une hausse des « menaces terroristes ».  Le département d’Etat invoque dans un communiqué « des informations actuelles laissant penser que Daesh (le groupe État islamique), Al-Qaïda, Boko Haram et d’autres groupes terroristes continuent de planifier des attaques terroristes dans de multiples régions » et cite également de récents attentats perpétrés cette année « en France, au Nigeria, au Danemark, en Turquie et au Mali ». « Des autorités pensent qu’il existe toujours une probabilité pour qu’il y ait des attaques terroristes à mesure que des membres de l’EI/Daesh reviennent de Syrie et d’Irak« , met en garde la diplomatie américaine, en allusion aux combattants étrangers revenus dans leurs pays d’origine après s’être battus dans les rangs de l’organisation djihadiste. Le ministère américain des Affaires étrangères émet très fréquemment et très régulièrement des notices d’alertes, pays par pays, pour ses ressortissants installés ou voyageant à l’étranger, mais celle-ci est mondiale et revêt une dimension particulière compte tenu de la multiplication des attentats ces dernières semaines. D’éventuelles nouvelles « attaques pourraient survenir par un large éventail de tactiques, par le recours à des armes conventionnelles ou non conventionnelles et pouvant viser des intérêts publics ou privés », selon le département d’État. Washington ne rentre pas davantage dans les détails, tout en assurant « continuer de travailler étroitement avec nos alliés face à la menace que pose le terrorisme international« .

Sarkozy affaiblit l’autorité de l’Etat (Valls)

Sarkozy affaiblit l’autorité de l’Etat (Valls)

 

Valls na pas complètement tort ; avec ses propos outranciers  Sarkozy ne renforce pas en tout cas la parole et surtout l’action de l’Etat. D’abord parce que  sous l’ère Sarkozy peu de choses ont changé dans ce domaine sinon au plan des discours. Ensuite parce que  Sarkozy qui trainent nombre de casseroles met en cause la justice à des fins personnelles.  Manuel Valls, taxé de laxisme par l’opposition, a donc pressé vendredi Nicolas Sarkozy et la droite de ne « pas jouer avec la sécurité publique » et a défendu « l’autorité forte et réfléchie » de son gouvernement. Dans une réplique au « discours de Grenoble » de l’ancien chef de l’Etat le 30 juillet 2010, tournant sécuritaire de son quinquennat, dans lequel il avait déclaré la « guerre » aux « voyous » et établi un lien entre immigration et délinquance, le Premier ministre a invité « à la hauteur de vue, à la responsabilité » après avoir rappelé les violences urbaines survenues sous le mandat du prédécesseur de François Hollande. Il a dénoncé « cette démagogie coupable, cette surenchère malsaine qui affaiblissent l’autorité de l’Etat », les « déclarations à l’emporte-pièce », les « engagements sans lendemain ». « Tout cela allant de pair avec une critique permanente de la Justice, une remise en cause quotidienne de son indépendance », a- t-il souligné, visant Nicolas Sarkozy sans jamais le citer. « Il ne s’agit pas de faire des coups d’éclat. Les Français n’attendent qu’une chose : l’action, mais une action déterminée et juste », a-t-il lancé. « On ne peut pas jouer avec la sécurité publique, l’enjeu est trop important ». Un discours équilibré mais un peu discrédité aussi par le décalage entre la fermeté du propos et l’action concrète. Bref le syndrome Sarkozy mais à gauche et sans les casseroles !

 

Valls : de l’autorité , encore de l’autorité, « Monsieur autorité c’est moi ».

Valls : de l’autorité , encore de l’autorité,  « Monsieur autorité c’est moi ».

 

A défaut d’autorité de l’argument Valls a encore usé une fois de l  ’argument d’autorité lors du débat de motion de censure.  Il est même proclamé lui-même « Monsieur autorité ». Plus il est affaibli plus il se sert de cette posture . Et pour cela il n’a fait dans la dentelle soulignant ses  mots avec  le ton martial qui convient et   le geste agressif jusqu’à la caricature. . Visiblement le premier Ministre n’était pas très serein trahi à la fois par une  partie du PS, par les écolos, par le front de gauche aussi par les députés de droite qui auraient pu voter nombre de dispositions. Pourtant le premier Ministre soigne son profil d’homme de fer qui ne recule jamais, qui assume ses responsabilités, l’homme de la réforme. Une attitude cependant peu convaincante car la vérité c’est que Valls n’a plus de majorité et qu’il ne peut pas grand-chose.  « Ma première responsabilité, celle pour laquelle j’ai obtenu la confiance de cette Assemblée, à deux reprises, c’est de faire avancer notre pays, et de le réformer », a déclaré le Premier ministre au tout début de son discours. « Avec détermination, sans me laisser impressionner et en m’appuyant sur des institutions solides. De le réformer, ce beau pays, dans le dialogue bien sûr, avec la clarté nécessaire toujours, mais surtout, dans ces moments, avec l’autorité qui s’impose », a-t-il poursuivi. « Les Français attendent de nous que nous agissions, que nous levions les blocages », a plaidé Manuel Valls, devant des bancs dégarnis, gauche y compris. L’Assemblée nationale a commencé à débattre jeudi à 16h00 de la motion de censure de la droite contre le gouvernement sur le projet de loi Macron au surlendemain de la folle journée qui a ébranlé le PS.  « Vous avez critiqué cette la loi. Certains à droite voulaient pourtant la voter… Mais votre vision de l’opposition pour l’opposition vous a enfermés dans des postures », a critiqué Manuel Valls. « Vous aviez pourtant une occasion : celle de montrer le sens de l’intérêt général, le sens de l’État », a-t-il poursuivi. « Au fond, il y a une incohérence sur ces bancs de l’opposition entre les mots et les actes. Et les Français jugeront aisément qui sont les réformateurs et qui sont les conservateurs », a encore plaidé Manuel Valls. Le Premier ministre a également réitéré son appel à « entretenir l’esprit du 11 janvier » post-attentats, rejetant les accusations de l’opposition d’utiliser politiquement un « esprit magique et insaisissable » ou encore de faire « le coup » des valeurs républicaines. « L’esprit du 11 janvier, ce n’est pas un esprit magique et insaisissable que l’on invoque fébrilement. Non! Cet esprit, il nous appartient. Aujourd’hui, c’est à nous de l’entretenir », a déclaré Manuel Valls. « Monsieur Jacob, vous m’avez dit tout à l’heure: ‘vous allez nous faire le coup des valeurs républicaines’ », a lancé Manuel Valls au président du groupe UMP à l’Assemblée. « Mais dans la situation que nous connaissons monsieur Jacob, ‘le coup des valeurs républicaines’, ça veut dire quoi? Les valeurs républicaines n’ont jamais été aussi indispensables pour notre pays », s’est défendu le Premier ministre. L’esprit du 11 janvier, c’est l’exigence d’être à la hauteur et ce n’est pas un poids qui écrase, bien au contraire, c’est une exigence qui nous grandit tous collectivement », a-t-il fait valoir. « Alors, est-ce le moment de déstabiliser un gouvernement au prétexte que le débat n’aurait pas été assez approfondi, assez long (…) quand vous avez passé trois semaines en séance ? », a plaidé Manuel Valls, insistant sur « les dangers » et les « troubles multiples » dans le monde. L’engagement du 49.3, « c’est un acte d’autorité, car l’autorité, c’est assumer ses responsabilités quand l’intérêt supérieur de la Nation l’exige. On ne joue pas aux dés avec un texte aussi important pour notre pays. On ne prend pas de risque face à l’irresponsabilité, l’immaturité

 

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