Archive pour le Tag 'autonomie'

Autonomie de la Corse, une boîte de Pandore !

Autonomie de la Corse, une boîte de Pandore !

Le projet d’autonomie de la Corse pourrait bien constituer une boîte de pandore pour l’ancien premier ministre, Manuel Valls. Pour preuve d’ailleurs le président de la région Bretagne immédiatement à réclamer lui aussi un statut particulier pour sa région. Il y a sans doute une dizaine de régions qui pourraient justifier de l’autonomie.Ce  à quoi s’oppose Manuel Valls

« …Gérald Darmanin a ainsi ouvert une brèche dans laquelle s’engouffreront d’autres régions, d’autres particularismes mais aussi d’autres formes de communautarismes. Le piège originel, c’est celui d’avoir cédé à la violence. Le point de départ de cette énième réflexion sur l’avenir de la Corse, annoncée par Emmanuel Macron en septembre dernier, est une réponse aux violences qui ont émaillé le contexte de la mort d’Yvan Colonna en mars 2022. Que le meurtre regrettable d’un criminel qui a assassiné un préfet de la République donne lieu à des manifestations et des violences constitue déjà un problème. Mais que cela puisse déboucher sur une réponse politique est une hérésie…. »

La Corse…

 

Autonomie Corse : et moi et moi et moi ! (autres régions)

Autonomie Corse : et moi et moi et moi ! (autres régions)

Encore une belle idiotie de Macron avec l’annonce d’une fumeuse autonomie Corse qui est bien illusoire car cela supposerait un changement de la constitution française. Évidemment Macron a ouvert aussi la boîte de pandore car immédiatement la Bretagne réclame aussi la même autonomie que la Corse. Et il y en aura d’autres ! Le paradoxe de cette perspective de l’autonomie, c’est que sans doute elle recevrait un soutien des Français. Des Français qui seraient aussi pour une indépendance afin de se débarrasser des éternelles revendications et problèmes de la Corse. Par contre les Corses eux-mêmes seraient sans doute contre l’indépendance qui les priverait des subsides de l’État français ! Macron aurait été plus inspirer d’évoquer un pas plus significatif vers une véritable décentralisation concernant la totalité des territoires du pays au lieu de bricoler des autonomies incohérentes.

« Il n’y a pas des élus matures et responsables d’un côté qui peuvent avoir des droits d’agir au quotidien pour leurs habitants et d’autres élus qui vont rester dans un centralisme passéiste », a déclaré Loïg Chesnais-Giarard lors d’un point presse.

L’ouverture d’Emmanuel Macron jeudi pour « bâtir une autonomie à la Corse » a été aussitôt saluée par les présidents de régions, en particulier le breton Loïg Chesnais-Girard qui a réclamé « la même chose » pour s’affranchir d’un « centralisme passéiste ».

« J’entends que le président de la République parle de plus de liberté, d’autonomie pour la Corse, pour agir dans des domaines importants comme le logement, les langues ou d’autres sujets, eh bien nous demandons la même chose », a-t-il déclaré lors d’un point presse en clôture du congrès des Régions de France.

« Il n’y a pas des élus matures et responsables d’un côté qui peuvent avoir des droits d’agir au quotidien pour leurs habitants et d’autres élus qui vont rester dans un centralisme passéiste », a insisté Loïg Chesnais-Girard, qui a profité de la venue de la Première ministre Élisabeth Borne pour lui remettre un rapport détaillant ses souhaits pour « une plus forte décentralisation ».

Autonomie Corse : le piège politique

Autonomie Corse : le piège politique

Macron s’est déclaré favorable à une autonomie de la Corse dans le cadre de l’État. Un concept qui ne veut pas dire grand-chose. En effet il s’agit pour Macron sans doute d’un acte de décentralisation permettant d’accroître le champ de compétence des autorités locales qui doivent demeurer cependant dans le cadre législatif et républicain.

Or le différend va surtout se centrer sur cette question de la définition des normes et de la possibilité pour la Corse de légiférer.

Il faudrait un statut particulier pour la Corse et modifier la constitution. Il s’agit bien entendu d’une illusion car on ne réunira jamais les trois cinquièmes des parlementaires pour modifier la constitution, on réussira encore moins à organiser un référendum favorable à cette orientation.

Certes on peut comprendre d’un point de vue général que la régionalisation soit souhaitée en Corse en particulier mais aussi ailleurs et même dans l’ensemble du pays. Mais l’autonomie politique, c’est-à-dire le droit de gouverner avec des lois propres constitue une autre orientation
. En politique intérieure, Macon s’est largement discrédité, il n’est plus soutenu que par 25 % environ de la population. En politique internationale c’est une véritable catastrophe. Là aussi son  » en même temps  » nous a conduit à une posture particulièrement ambiguë vis-à-vis de Poutine, de l’Ukraine, des autres pays de l’Est de l’Europe. En Afrique, la France a été littéralement chassée de plusieurs pays d’Afrique.

Du coup, Macon revient en politique intérieure avec des propositions particulièrement dangereuses car les promesses ne seront jamais tenues. De ce faite, le moment venu elles vont créer un mécontentement supplémentaire avec possiblement des conflits.

À l’incompétence, Macron ajoute l’irresponsabilité.

Véhicule autonome Tesla : une autonomie bidon

Véhicule autonome Tesla : une autonomie bidon

 

Il est de plus en plus clair que le concept d’autonomie des véhicules est une illusion sur une infrastructure banalisée utilisée par d’autres usages. Le concept d’autonomie vise surtout à soutenir le cours de la valorisation boursière de Tesla complètement surestimé. Le concept de véhicules autonomes ne peut trouver d’application réelle que sur une infrastructure dédiée ( cas de certaines navettes, circuits complètement fermés à d’autres usages et surtout évidemment du transport ferroviaire urbain ou interurbain) . 

 

Ces véhicules dits autonomes, en effet, ont été impliqués dans 273 accidents aux États-Unis, selon un rapport publié en juin par l’Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA), qui enquête sur le système d’assistance à la conduite du constructeur américain. Son rapport porte sur les véhicules équipés d’un logiciel dit de niveau 2, c’est-à-dire qui peut faire accélérer ou décélérer la voiture et tourner le volant si nécessaire, mais nécessite un conducteur attentif, prêt à reprendre le contrôle à tout moment. Au total, les modèles Tesla ont fait l’objet de près de 70% des signalements sur les 392 accidents répertoriés dans cette catégorie, pour la presque totalité entre juillet 2021 et mi-mai 2022, selon la NHTSA.

L’agence en charge des véhicules à moteur en Californie (DMV) a déposé plusieurs plaintes l’accusant de mentir aux consommateurs sur le système de conduite autonome, selon le Los Angeles Times. Une victoire de l’autorité californienne pourrait avoir des conséquences sévères, allant jusqu’à la révocation des licences autorisant Tesla à fabriquer ou vendre ses voitures en Californie.

 

 

 

 

 

 

Le DMV reproche à Tesla un langage publicitaire qui donne aux systèmes de conduite autonome des performance plus larges qu’ils n’en ont réellement. (Crédits : Tyrone Siu)

C’est un coup dur pour Tesla. Le constructeur de voiture électrique pourrait bien devoir revoir son discours publicitaire ventant les mérites d’une conduite autonome à bord de ses véhicules. L’agence en charge des véhicules à moteur en Californie (DMV) l’accuse de mentir aux consommateurs sur cette technologie, et a déposé des plaintes auprès d’un tribunal administratif de l’Etat, selon des informations de presse publiées ce vendredi. Conséquence de cette action en justice, l’action de Tesla était en fort recul à la clôture de la Bourse de New York vendredi, cédant 6,63%, à 864,51 dollars.

Selon les plaintes déposées le 28 juillet par le DMV, Tesla « a fait ou diffusé des déclarations fausses ou trompeuses, et non fondées sur des faits », rapporte, selon le Los Angeles Times. Les voitures Tesla n’ont jamais pu, « et ne peuvent aujourd’hui pas, fonctionner comme des véhicules autonomes », selon le document cité par le journal californien. Le DMV reproche à Tesla un langage publicitaire qui donne à ces systèmes des performance plus larges qu’ils n’en ont réellement. Contacté par l’AFP, le DMV n’avait pas répondu dans l’immédiat.

Lire aussiPassée du rêve à la déception, la voiture autonome se réinvente un avenir

En juin, le patron de Tesla, Elon Musk, avait, d’ailleurs, souligné l’importance de la conduite entièrement autonome pour l’entreprise, ajoutant que sans cela, la valeur de son entreprise serait « proche de zéro ».

Une victoire de l’autorité californienne face au constructeur de véhicules électriques pourrait avoir des conséquences sévères, allant jusqu’à la révocation des licences autorisant Tesla à fabriquer ou vendre ses voitures en Californie, indique encore le LA Times. Le journal précise que les mesures envisagées concernent plutôt la précision des informations que le fabricant devra fournir à ses clients.

273 accidents aux Etats-Unis

Ce n’est pas la première fois que les véhicules équipés du logiciel de conduite autonome sont pointés du doigt. Ils ont, en effet, été impliqués dans 273 accidents aux États-Unis, selon un rapport publié en juin par l’Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA), qui enquête sur le système d’assistance à la conduite du constructeur américain. Son rapport porte sur les véhicules équipés d’un logiciel dit de niveau 2, c’est-à-dire qui peut faire accélérer ou décélérer la voiture et tourner le volant si nécessaire, mais nécessite un conducteur attentif, prêt à reprendre le contrôle à tout moment. Au total, les modèles Tesla ont fait l’objet de près de 70% des signalements sur les 392 accidents répertoriés dans cette catégorie, pour la presque totalité entre juillet 2021 et mi-mai 2022, selon la NHTSA.

Rattrapé par les difficultés d’approvisionnement qui plombe le secteur automobile, ajouté à la crise sanitaire, Tesla a affiché une moins bonne performance au second trimestre qu’au précédent. Avec 254.695 voitures livrées entre avril et juin, les livraisons du constructeur étaient en baisse de 18%. Si cela reste mieux que sur la même période un an auparavant (+27%), selon les résultats publiés début juillet, les analystes tablaient eux sur 264.000 livraisons.

Afrique : Pour une autonomie alimentaire ?

Afrique : Pour une autonomie alimentaire ?
par Benoit Faivre-Dupaigre

Chargé de recherche, département Diagnostics économiques et politiques publiques, Agence française de développement (AFD)

Inflation, conflits, changement climatique… Pour toutes ces raisons, l’insécurité alimentaire en Afrique refait l’actualité : début janvier 2023, l’ONU alertait notamment sur la hausse de l’insécurité alimentaire « grave » au Sahel.

Depuis trente ans, c’est la pauvreté, plus que le déficit de production, qui est mise en exergue comme cause profonde de l’insécurité alimentaire. Mais avec une population africaine qui pourrait presque doubler d’ici 2050, la question de l’offre, et donc de la production locale d’aliments, redevient une priorité.

La définition de l’insécurité alimentaire a évolué au cours des dernières décennies pour mieux prendre en compte ses manifestations et ses causes immédiates.

La sous-alimentation, indicateur le plus marquant de l’insécurité alimentaire, est caractérisée par un accès moyen déficient à une alimentation saine, nutritive et suffisante. Elle touchait 278 millions d’Africains en 2021, soit un tiers des personnes concernées dans le monde. L’Asie en représente actuellement la moitié ; mais en 2030, la sous-alimentation devrait concerner autant d’Africains que d’Asiatiques.

En complément, des indicateurs d’insécurité alimentaire modérée et grave ont été établis à partir d’enquêtes de ménages afin de déceler des périodes de restriction ou de privation de nourriture allant jusqu’à mettre en péril la santé des personnes. L’insécurité modérée se manifeste par des repas sautés ou des quantités ingérées réduites, alors que l’insécurité grave se traduit par des journées entières sans manger.
L’Afrique est la région du monde où non seulement la prévalence de l’insécurité alimentaire globale est la plus élevée (58 % de la population craint de ne pas pouvoir, ou ne peut pas, se nourrir tous les jours), mais aussi celle où la part de personnes en situation d’insécurité grave est la plus forte.

Au total, 322 millions d’Africains sont touchés par l’insécurité alimentaire grave et 473 millions supplémentaires par des formes modérées, pour une population de plus de 1,2 milliard de personnes sur le continent. Sans oublier que l’Afrique concentre sept des huit pays où plus de 80 % des habitants sont en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave.

La principale cause de la sous-alimentation est, en Afrique comme dans le reste du monde, la pauvreté. Les ménages pauvres qui achètent leur nourriture, notamment dans les villes, doivent y faire face à un coût de l’alimentation particulièrement élevé.
L’alimentation saine en Afrique, qui coûte 3,46 dollars par personne et par jour, était en moyenne plus chère qu’en Amérique du Nord et en Europe, où la dépense moyenne équivalait à 3,19 dollars en 2020. Parallèlement, la population rurale, encore majoritaire en Afrique, dispose de peu de moyens (terres, eau, intrants) lui permettant de produire suffisamment de nourriture jusqu’à la récolte suivante.

Logiquement, donc, c’est grâce à la forte croissance économique enregistrée lors de la décennie avant 2015 que la sécurité alimentaire avait pu s’améliorer. Elle s’est accompagnée, dans certains cas, d’une nette amélioration des indicateurs de malnutrition, notamment en ce qui concerne le retard de croissance des enfants de moins de 5 ans ou l’émaciation des enfants. Ces progrès sont à mettre au crédit de politiques plus performantes de ciblage des familles vulnérables et des femmes allaitantes.
Une dépendance alimentaire généralement modeste

L’idée que l’insécurité alimentaire en Afrique est liée aux difficultés d’accès aux denrées (faute de revenus suffisants) plus qu’au manque de disponibilité de la nourriture est bien ancrée.

Cependant, une autre fragilité entre dans l’équation : la dépendance alimentaire, c’est-à-dire la proportion des biens alimentaires importés par rapport à l’ensemble de ceux consommés. Globalement, elle reste modeste, puisque la part de l’approvisionnement alimentaire national issu des importations n’est que de 16 % en moyenne sur le continent (contre 13 % à l’échelle mondiale). Mais ces chiffres cachent des inégalités au sein du continent. Ainsi, dans la moitié des pays, la dépendance aux importations céréalières est supérieure à 40 % (30 % en moyenne). Cette dépendance est encore plus marquée dans des pays comme l’Algérie, le Congo, le Gabon, le Botswana et le Lesotho, qui sont dépendants des importations céréalières à plus de 70 % (à l’inverse, d’autres, comme ceux du Sahel, ont une dépendance inférieure à 10 %).

Or, l’analyse sur de larges données montre que plus un pays est dépendant de l’extérieur pour son alimentation, plus les indicateurs d’insécurité alimentaire sont sensibles aux dégradations macroéconomiques liées aux échanges internationaux. Cela place ces pays dans une situation de vulnérabilité en cas de choc économique, notamment sur les marchés internationaux et intra-africains, comme ce fut le cas en 2022 avec la guerre russo-ukrainienne.

Dès lors, les perspectives de croissance démographique de l’Afrique et donc d’une hausse de la demande en nourriture couplées aux conséquences du changement climatique sur son agriculture, remettent la question de l’offre et de l’autonomie alimentaire des Africains au premier plan.

D’ici à 2050, 60 % de l’augmentation de la population mondiale se produira en Afrique, et ce continent sera le seul dont la population rurale aura continué à croître (+ 35 %). L’Afrique devra satisfaire une demande alimentaire qui sera supérieure de plus de 160 % à ce qu’elle est aujourd’hui.

La recherche de l’autonomie alimentaire est donc essentielle à la sécurité alimentaire de l’Afrique comme stratégie de réduction de la dépendance externe, de création de richesse en direction des ruraux pauvres – les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire – et de création d’emplois (nécessaire à court terme, notamment dans les campagnes).

La croissance de la production alimentaire est indispensable, mais avec une contrainte : si l’on veut éviter l’expansion des cultures sur de nouvelles terres, notamment au détriment des forêts, cette croissance doit être atteinte en privilégiant la hausse des rendements. Cela revient à s’éloigner de la trajectoire suivie depuis les indépendances, largement fondée sur l’extension des surfaces cultivées.
La marge de manœuvre est étroite, puisque différents scénarios réalistes projettent pour l’Afrique des besoins en surfaces supplémentaires allant d’une centaine jusqu’à plus de 500 millions d’hectares – et ce, avec des hypothèses souvent modestes de changement climatique et de son impact sur les rendements.

Si l’on devait se limiter à cultiver les surfaces actuellement cultivées (hors herbages), on devrait multiplier par huit les importations alimentaires en Afrique subsaharienne. D’autres études montrent que pour maintenir le niveau d’autosuffisance, il faudrait non seulement combler le fossé de rendement entre l’existant et le potentiel, mais aussi multiplier le nombre de récoltes sur une même surface, ce qui impose d’irriguer beaucoup plus largement.

Un compromis reste à trouver, mais la hausse des rendements demeure incontournable. Dans cette logique, le soutien à l’agriculture par l’amélioration de la productivité de la terre aurait une triple vertu : limiter l’impact environnemental de cette croissance, lutter contre la dépendance aux marchés internationaux, mais aussi lutter contre la pauvreté et donc améliorer la sécurité alimentaire. Soutenir l’agriculture en Afrique serait deux fois plus efficace que de mettre en œuvre des politiques visant à augmenter la productivité dans le secteur industriel pour lutter contre la pauvreté.

La relance de l’offre agricole – qui bénéficierait aux agriculteurs, qui sont aussi les plus pauvres – et la recherche de plus d’indépendance alimentaire redeviendront donc des sujets prioritaires dans les années à venir.
________________________________________
Cet article a été co-écrit avec Bio Goura Soulé (Institut de recherches et d’applications des méthodes de développement/Cédéao). Pour une analyse plus détaillée de ces questions, lire L’Économie africaine 2023, paru aux éditions La Découverte en ja

Véhicule Tesla : une autonomie bidon

Véhicule Tesla : une autonomie bidon

 

Il est de plus en plus clair que le concept d’autonomie des véhicules est une illusion sur une infrastructure banalisée utilisée par d’autres usages. Le concept d’autonomie vise surtout à soutenir le cours de la valorisation boursière de Tesla complètement surestimé. Le concept de véhicules autonomes ne peut trouver d’application réelle que sur une infrastructure dédiée ( cas de certaines navettes, circuits complètement fermés à d’autres usages et surtout évidemment du transport ferroviaire urbain ou interurbain) . 

 

Ces véhicules dits autonomes, en effet, ont été impliqués dans 273 accidents aux États-Unis, selon un rapport publié en juin par l’Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA), qui enquête sur le système d’assistance à la conduite du constructeur américain. Son rapport porte sur les véhicules équipés d’un logiciel dit de niveau 2, c’est-à-dire qui peut faire accélérer ou décélérer la voiture et tourner le volant si nécessaire, mais nécessite un conducteur attentif, prêt à reprendre le contrôle à tout moment. Au total, les modèles Tesla ont fait l’objet de près de 70% des signalements sur les 392 accidents répertoriés dans cette catégorie, pour la presque totalité entre juillet 2021 et mi-mai 2022, selon la NHTSA.

L’agence en charge des véhicules à moteur en Californie (DMV) a déposé plusieurs plaintes l’accusant de mentir aux consommateurs sur le système de conduite autonome, selon le Los Angeles Times. Une victoire de l’autorité californienne pourrait avoir des conséquences sévères, allant jusqu’à la révocation des licences autorisant Tesla à fabriquer ou vendre ses voitures en Californie.

 

 

 

 

 

 

Le DMV reproche à Tesla un langage publicitaire qui donne aux systèmes de conduite autonome des performance plus larges qu’ils n’en ont réellement. (Crédits : Tyrone Siu)

C’est un coup dur pour Tesla. Le constructeur de voiture électrique pourrait bien devoir revoir son discours publicitaire ventant les mérites d’une conduite autonome à bord de ses véhicules. L’agence en charge des véhicules à moteur en Californie (DMV) l’accuse de mentir aux consommateurs sur cette technologie, et a déposé des plaintes auprès d’un tribunal administratif de l’Etat, selon des informations de presse publiées ce vendredi. Conséquence de cette action en justice, l’action de Tesla était en fort recul à la clôture de la Bourse de New York vendredi, cédant 6,63%, à 864,51 dollars.

Selon les plaintes déposées le 28 juillet par le DMV, Tesla « a fait ou diffusé des déclarations fausses ou trompeuses, et non fondées sur des faits », rapporte, selon le Los Angeles Times. Les voitures Tesla n’ont jamais pu, « et ne peuvent aujourd’hui pas, fonctionner comme des véhicules autonomes », selon le document cité par le journal californien. Le DMV reproche à Tesla un langage publicitaire qui donne à ces systèmes des performance plus larges qu’ils n’en ont réellement. Contacté par l’AFP, le DMV n’avait pas répondu dans l’immédiat.

Lire aussiPassée du rêve à la déception, la voiture autonome se réinvente un avenir

En juin, le patron de Tesla, Elon Musk, avait, d’ailleurs, souligné l’importance de la conduite entièrement autonome pour l’entreprise, ajoutant que sans cela, la valeur de son entreprise serait « proche de zéro ».

Une victoire de l’autorité californienne face au constructeur de véhicules électriques pourrait avoir des conséquences sévères, allant jusqu’à la révocation des licences autorisant Tesla à fabriquer ou vendre ses voitures en Californie, indique encore le LA Times. Le journal précise que les mesures envisagées concernent plutôt la précision des informations que le fabricant devra fournir à ses clients.

273 accidents aux Etats-Unis

Ce n’est pas la première fois que les véhicules équipés du logiciel de conduite autonome sont pointés du doigt. Ils ont, en effet, été impliqués dans 273 accidents aux États-Unis, selon un rapport publié en juin par l’Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA), qui enquête sur le système d’assistance à la conduite du constructeur américain. Son rapport porte sur les véhicules équipés d’un logiciel dit de niveau 2, c’est-à-dire qui peut faire accélérer ou décélérer la voiture et tourner le volant si nécessaire, mais nécessite un conducteur attentif, prêt à reprendre le contrôle à tout moment. Au total, les modèles Tesla ont fait l’objet de près de 70% des signalements sur les 392 accidents répertoriés dans cette catégorie, pour la presque totalité entre juillet 2021 et mi-mai 2022, selon la NHTSA.

Rattrapé par les difficultés d’approvisionnement qui plombe le secteur automobile, ajouté à la crise sanitaire, Tesla a affiché une moins bonne performance au second trimestre qu’au précédent. Avec 254.695 voitures livrées entre avril et juin, les livraisons du constructeur étaient en baisse de 18%. Si cela reste mieux que sur la même période un an auparavant (+27%), selon les résultats publiés début juillet, les analystes tablaient eux sur 264.000 livraisons.

Politique-Corse et autonomie : une promesse électoraliste ?

Politique-Corse et autonomie : une promesse électoraliste ?

Le gouvernement a fait savoir qu’il était disposé à envisager « l’autonomie » de l’île, une position contraire à la fermeté affichée jusque-là par Emmanuel Macron. Ce changement, en pleine campagne électorale et après des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, accrédite l’idée dangereuse que la violence paie explique un papier du « Monde ».

 

Dépêché en Corse pour tenter de ramener le calme après deux semaines de manifestations et de violents affrontements avec les forces de l’ordre, Gérald Darmanin n’a pas cherché à finasser. Dans un entretien à Corse-Matin, paru mercredi 16 mars, au premier jour de son déplacement dans l’île, le ministre de l’intérieur a évoqué une piste qu’aucun gouvernement n’avait jusqu’à présent voulu mettre sur la table : « Nous sommes prêts à aller jusqu’à l’autonomie », a-t-il promis tout en faisant du retour au calme une condition sine qua non.

Ce geste d’ouverture, fait en pleine campagne présidentielle, n’a pas soulevé, sur le fond, de tollé. L’extrême droite a martelé que la Corse devait « rester française », mais la candidate Les Républicains Valérie Pécresse n’a pas fermé la porte à une évolution statutaire pourvu que l’autonomie se fasse « dans le cadre de la République ». La plupart des candidats de gauche s’y sont également montrés favorables.

Sur ce dossier épineux, le problème ne réside pas dans la proposition formulée par le gouvernement mais dans la volte-face opérée par Emmanuel Macron et dans le moment où elle intervient. Pendant cinq ans, le président de la République a en effet fermé la porte à toutes les demandes politiques formulées par les dirigeants de l’île. La tension a connu son point culminant lors de son premier déplacement sur le territoire, en février 2018. Le chef de l’Etat a opposé une fin de non-recevoir à l’autonomiste Gilles Simeoni et à l’indépendantiste Jean-Guy Talamoni, qui se partageaient alors le pouvoir et qui lui demandaient de reconnaître le « caractère politique de la question corse ». Perçu comme une humiliation, le ton présidentiel a douché toutes les attentes.

Une concession majeure

En juin 2021, la confortable réélection de Gilles Simeoni à la tête de la Collectivité de Corse aurait pu être l’occasion d’un nouveau départ. Débarrassé de son alliance parfois encombrante avec Jean-Guy Talamoni, affranchi du carcan des équilibres entre les différentes fractions nationalistes, l’autonomiste a cette fois cherché des alliés, notamment auprès de Régions de France, désormais favorable à l’élaboration d’un statut d’autonomie pour l’île. Un déplacement du premier ministre a été envisagé, mais rien n’est venu parce que la crise sanitaire a de nouveau frappé et parce que l’Elysée n’était, au fond, pas convaincu.

 

Le revirement opéré intervient au pire moment : l’Etat est mis en accusation parce qu’il n’a pas su protéger Yvan Colonna, qui purgeait à la maison centrale d’Arles une peine de prison à perpétuité pour avoir participé à l’assassinat du préfet Erignac en 1998. La sauvage agression dont a été victime le nationaliste par un codétenu particulièrement dangereux a déclenché un nouveau cycle de violence sur l’île que le gouvernement tente à présent d’éteindre en faisant une concession majeure avant même l’ouverture de toute discussion. Non seulement le chef de l’Etat donne l’impression de jeter aux orties ses convictions pour sauver sa campagne, mais il laisse penser que, pour débloquer des dossiers compliqués, deux semaines de manifestations musclées valent mieux que cinq années de travail des élus.

 

La crise des « gilets jaunes » avait déjà commencé à accréditer cette idée que la violence paie. Le dossier corse la renforce, avec qui plus est un sérieux risque de surenchère entre les différents courants nationalistes qui s’étaient mis en sommeil. Cela s’appelle jouer avec le feu.

Le Monde

Corse et autonomie : une promesse électoraliste ?

Corse et autonomie : une promesse électoraliste ?

Le gouvernement a fait savoir qu’il était disposé à envisager « l’autonomie » de l’île, une position contraire à la fermeté affichée jusque-là par Emmanuel Macron. Ce changement, en pleine campagne électorale et après des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, accrédite l’idée dangereuse que la violence paie explique un papier du « Monde ».

 

Dépêché en Corse pour tenter de ramener le calme après deux semaines de manifestations et de violents affrontements avec les forces de l’ordre, Gérald Darmanin n’a pas cherché à finasser. Dans un entretien à Corse-Matin, paru mercredi 16 mars, au premier jour de son déplacement dans l’île, le ministre de l’intérieur a évoqué une piste qu’aucun gouvernement n’avait jusqu’à présent voulu mettre sur la table : « Nous sommes prêts à aller jusqu’à l’autonomie », a-t-il promis tout en faisant du retour au calme une condition sine qua non.

Ce geste d’ouverture, fait en pleine campagne présidentielle, n’a pas soulevé, sur le fond, de tollé. L’extrême droite a martelé que la Corse devait « rester française », mais la candidate Les Républicains Valérie Pécresse n’a pas fermé la porte à une évolution statutaire pourvu que l’autonomie se fasse « dans le cadre de la République ». La plupart des candidats de gauche s’y sont également montrés favorables.

Sur ce dossier épineux, le problème ne réside pas dans la proposition formulée par le gouvernement mais dans la volte-face opérée par Emmanuel Macron et dans le moment où elle intervient. Pendant cinq ans, le président de la République a en effet fermé la porte à toutes les demandes politiques formulées par les dirigeants de l’île. La tension a connu son point culminant lors de son premier déplacement sur le territoire, en février 2018. Le chef de l’Etat a opposé une fin de non-recevoir à l’autonomiste Gilles Simeoni et à l’indépendantiste Jean-Guy Talamoni, qui se partageaient alors le pouvoir et qui lui demandaient de reconnaître le « caractère politique de la question corse ». Perçu comme une humiliation, le ton présidentiel a douché toutes les attentes.

Une concession majeure

En juin 2021, la confortable réélection de Gilles Simeoni à la tête de la Collectivité de Corse aurait pu être l’occasion d’un nouveau départ. Débarrassé de son alliance parfois encombrante avec Jean-Guy Talamoni, affranchi du carcan des équilibres entre les différentes fractions nationalistes, l’autonomiste a cette fois cherché des alliés, notamment auprès de Régions de France, désormais favorable à l’élaboration d’un statut d’autonomie pour l’île. Un déplacement du premier ministre a été envisagé, mais rien n’est venu parce que la crise sanitaire a de nouveau frappé et parce que l’Elysée n’était, au fond, pas convaincu.

 

Le revirement opéré intervient au pire moment : l’Etat est mis en accusation parce qu’il n’a pas su protéger Yvan Colonna, qui purgeait à la maison centrale d’Arles une peine de prison à perpétuité pour avoir participé à l’assassinat du préfet Erignac en 1998. La sauvage agression dont a été victime le nationaliste par un codétenu particulièrement dangereux a déclenché un nouveau cycle de violence sur l’île que le gouvernement tente à présent d’éteindre en faisant une concession majeure avant même l’ouverture de toute discussion. Non seulement le chef de l’Etat donne l’impression de jeter aux orties ses convictions pour sauver sa campagne, mais il laisse penser que, pour débloquer des dossiers compliqués, deux semaines de manifestations musclées valent mieux que cinq années de travail des élus.

 

La crise des « gilets jaunes » avait déjà commencé à accréditer cette idée que la violence paie. Le dossier corse la renforce, avec qui plus est un sérieux risque de surenchère entre les différents courants nationalistes qui s’étaient mis en sommeil. Cela s’appelle jouer avec le feu.

Le Monde

Défense : Vers une certaine autonomie stratégique ?

Défense : Vers une certaine autonomie stratégique ?

      Dans le domaine de la défense, Fabien Gouttefarde * souhaite la poursuite de l’effort budgétaire en faveur des armées au-delà de 2025 afin de prolonger la remontée en puissance des armées. Il souhaite également poursuivre l’action engagée par Emmanuel Macron en faveur de l’autonomie stratégique européenne. Reste à savoir si la France à aujourd’hui les moyens de son ambition militaire et diplomatique. Témoin le revirement sur l’affaire des sous-marins en Australie et la situation très fragile des forces françaises au Mali. Par ailleurs l’intégration européenne est encore bien lointaine compte tenu notamment des réticences allemandes qui entend privilégier son industrie d’armement. NDLR

 

TRIBUNE.   (*) Par Fabien Gouttefarde, député de l’Eure, membre de la Commission de la défense et des forces armées.

 

Poursuivre la réparation de nos armées et entamer la remontée en puissance : nul ne le conteste, cette majorité a tenu ses promesses. La loi de programmation militaire (LPM), traduction budgétaire de l’analyse de la situation internationale faite lors de la revue stratégique et de l’ambition du président de la République, a été respectée. Cette LPM permet aux armées de connaitre une phase de réparation, touchées, entamées qu’elles avaient été par les restrictions des deux mandats précédents, expressions concrètes de politiques à courtes vues. Réparation des matériels, avec un début de renouvellement capacitaire et un effort important sur le maintien en condition opérationnelle, réparation des infrastructures, soutien aux hommes et aux femmes qui servent sous les drapeaux, avec notamment le « plan Familles », voulu par Florence Parly et une attention spécifique portée aux petits équipements, ceux du quotidien, ceux-là même qui peuvent, parfois, faire la différence au combat. L’effort budgétaire doit se poursuivre. La marche dite des trois milliards, bien que haute, devra être franchie pour poursuivre le cycle entamé de réparation de nos armées. Je propose qu’elle se poursuive, en 2026 et 2027, par le début d’un cycle non plus seulement de réparation de notre outil militaire, mais bien de remontée en puissance. Deux années, les deux dernières du prochain mandat, permettront de lancer le mouvement. Deux années, précédées d’une phase préparatoire, dès 2023, et jusqu’en 2025, qui verra un Supplément Exceptionnel de Recettes, qui pourrait éventuellement être financé par des ressources extra-budgétaires, apporter à la LPM, lame de fond, une vague d’argent frais permettant de dynamiser certains programmes (Rafale, Barracuda, HIL, Caracal), d’en accélérer d’autres – je pense notamment au SNLE3G – , de pérenniser les chaines d’assemblages de capacités stratégiques telles le missile de croisière naval et le ravitailleur en vol afin de ne plus se retrouver dans l’impasse commerciale et politique connue par le Tigre – arrêté par Airbus faute de commandes il y a quelques années, la France se retrouve dans l’impossibilité de proposer à l’export un hélicoptère de combat, justement au moment ou le marché redémarre, laissant ainsi le champ libre à ses compétiteurs, notamment l’inoxydable Apache – de lancer la réalisation d’une série de démonstrateurs, destinés à fédérer nos industries et à leur permettre d’acquérir de nouvelles compétences, notamment dans les domaines spatial, naval, aéronautique et cyber tout en créant les conditions d’une véritable dynamique industrielle française et européenne. Car, au-delà d’un redressement de nos capacités militaires, essentiel alors que se profile les conflits de « haute intensité », c’est également cette dynamique industrielle qu’il nous faut générer. Dynamique industrielle pour créer, en France, des emplois et des richesses. Dans la France post-Covid, c’est indissociable du projet de société de cette majorité. Il sera nécessaire de dialoguer avec les industriels, avec comme objectif la création de 30.000 emplois directs supplémentaires, qualifiés et non-délocalisables sur le territoire français, sur le périmètre du Conseil des industries de défense françaises (CIDEF), pendant le prochain quinquennat. Des mesures sectorielles pourront accompagner ces créations d’emplois, afin de donner corps à une certaine forme de ruissellement de la LPM au profit des salariés, cadres ou compagnons qui, par leur travail, concourent chaque jour à l’autonomie stratégique de la France et de l’Europe. Travailler à l’autonomie stratégique européenne est l’un des piliers de l’action du président de la République depuis son élection. Le choix du second tour de 2017 était d’ailleurs très clair, pour ou contre cette réalisation majeure, unique dans notre siècle, qu’est l’Union européenne. Réalisation imparfaite, sans doute. Améliorable évidemment. Cette majorité y travaille. Mais intégration néanmoins qu’il convient de faire prospérer. Son autonomie stratégique est aujourd’hui insuffisante, en témoigne l’indifférence dans laquelle la tiennent, au niveau militaire, à la fois nos partenaires américains et nos compétiteurs chinois et turcs. L’Union, et d’abord ses dirigeants, doivent en premier lieu résoudre deux questions fondamentales, pour que le sens même de l’action commune soit compris et soutenu par nos concitoyens. La question migratoire, d’abord, avec la nécessité d’une refonte totale des missions militaires de lutte contre l’immigration illégale, des actions et des moyens associés. La question migratoire est une problématique trop forte, avec des implications trop importantes que ce soit pour l’Union dans son ensemble que pour des considérations – que certains trouveraient à tord subalternes – de politique intérieure dans chacun des 27 états membres – il suffit de voir l’écho des propositions du candidat non-déclaré Eric Zemmour en France – pour que l’action, qui peut être décisive de l’Union en ce domaine ne soit méconnue. A cet égard, je propose que l’héritage napoléonien en vigueur en France, la belle institution qu’est le préfet maritime, soit élevée au niveau européen avec la création dans un premier temps d’un préfet maritime européen de la Méditerranée centrale et orientale, basé à Malte et ayant complète autorité sur les moyens navals et aériens de l’ensemble des états-membres dans sa zone de responsabilité. Il exercerait ainsi le contrôle opérationnel des missions « Irini » pour faire respecter l’embargo sur les armes imposé à la Libye par l’Organisation des Nations unies, et d’une partie de celles assurées aujourd’hui par l’agence Frontex. Ce préfet maritime serait également, comme l’est son homologue français, commandant en chef pour le théâtre d’opérations si d’aventure l’article 42.7 du TUE devait être invoqué par l’un des états-membres. La question chypriote, ensuite. Voici un pays membre de l’Union au sens politique, éminemment européen au sens culturel et historique, qui vit coupé en deux depuis 1974 et dont les eaux recèlent des richesses susceptibles d’assurer l’autonomie énergétique de l’Europe. La définition d’une position commune, destinée à favoriser la réunification de l’île, dans un contexte pacifique et inclusif, doit être un objectif du prochain mandat. L’attitude à adopter en cas de menace pesant sur l’ile devra également faire l’objet d’un consensus, si difficile soit-il à trouver. Ne pas avoir une position commune face à des menaces sur un pays européen, membre de l’Union et utilisateur de l’euro, et ne pas se donner les moyens de la mettre en œuvre serait confiner l’Union à une existence de grande zone économique, sans aucun poids stratégique. Ce n’est pas la vision de notre majorité. Poursuivre l’action entamée, prolonger la remontée en puissance de nos armées, dynamiser notre industrie et ouvrir de nouvelles perspectives pour l’Union, voilà les sillons que cette majorité doit creuser pour les années à venir. Fabien Gouttefarde (*)

L’autonomie alimentaire des villes ?

L’autonomie alimentaire des villes ?

 

Une interview intéressante de  l’urbaniste Sabine Becker et le chercheur François Rouillay à l’occasion de la sortie de leur livre publié le 11 février intitulé « En route pour l’autonomie alimentaire ». Cependant le  concept d’agriculture urbaine qu’ils prônent semblent faire l’impasse sur  l’existence des campagnes qui comme les villes structurent notre pays. On ne saurait réduire l’aménagement du territoire aux seules zones fortement agglomérées même entourées  de jardins supposés nourrir la population. Une vision assez réductrice voire caricaturale  de l’aménagement du territoire. Un concept d’agriculture urbaine d’abord utopique ensuite qui légitime une vision concentrationnaire d’un aménagement du territoire sous domination des villes. Une vision assez écolo bobo.  ( Interview dans la tribune)

 

 

La notion d’autonomie alimentaire, à laquelle vous consacrez votre livre, est de plus en plus souvent évoquée dans le débat public autour de l’alimentation. Qu’est-ce qu’elle désigne?

 

SABINE BECKER et FRANÇOIS ROUILLAY - Liée à la nécessité d’une alimentation respectueuse du vivant, l’autonomie alimentaire renvoie à la perspective d’une « terre d’avenir » sur le territoire: c’est-à-dire d’une terre vivante en capacité de nourrir et maintenir en bonne santé ses enfants. Trois idées sont donc imbriquées dans cette notion: le respect du sol et de la biodiversité, le maintien de la santé, et une alimentation nécessairement locale.

Elle vise à restaurer le lien entre producteurs et mangeurs, qui aujourd’hui est coupé à deux endroits. Les producteurs sont en effet exposés à une concurrence mondialisée. Leurs produits voyagent des centaines, voire des milliers, de kilomètres avant d’atteindre les mangeurs, et sont parfois massivement gaspillés. Les producteurs ne voient donc plus la nourriture au travers du territoire et de leurs habitants, mais des comptes d’exploitation et des marchés. Les consommateurs pour leur part regardent la nourriture par le biais de la publicité, du temps pressé, de leur four à micro-ondes… Ils ne prennent plus le temps de travailler des produits bruts et de rencontrer les producteurs. Ils cherchent une facilité nutritive accentuée par les colorants, les exhausteurs de goût. Il faut donc un changement de regard pour induire un changement de comportement.

 

Quelle est justement l’utilité politique – en entendant le mot « politique » au sens large – de cette notion d’autonomie alimentaire?

Elle peut notamment permettre de transformer positivement les politiques d’aménagement du territoire. Pendant les 50 dernières années, l’étalement urbain a eu lieu au mépris du respect des zones de production de nourriture autour des villes. Les villes, qui auparavant étaient autosuffisantes, dépendent désormais de la chaîne alimentaire mondialisée pour se nourrir. Elles ne disposent plus que de trois jours de stock d’aliments en moyenne. Mais les risques de rupture de cette chaîne mondialisée sont divers: incendies, inondations, conflits sociaux, maladies… On peut donc affirmer que les villes sont aujourd’hui en situation d’insécurité alimentaire.

Les maires des communes ont ainsi la responsabilité politique de prendre des mesures pour assurer la sécurité alimentaire de leurs villes, pour en garantir la résilience en cas de rupture de la chaîne alimentaire, en créant, à côté des zones d’activité économique ou commerciale, des zones d’activité nourricière. Ils n’ont d’ailleurs besoin d’aucune autorisation pour faire cela. Ils peuvent acquérir des terres, comme l’a fait à Val-de-Reuil la Communauté d’agglomération Seine-Eure, afin de développer une agriculture biologique sur 110 hectares situés sur le périmètre de protection de captage de sa ressource en eau. La collectivité a même transformé un ancien bâtiment industriel, de 10.000 mètres carrés, en « pôle alimentaire », où les producteurs commercialisent leurs produits, les conditionnent, partagent des outils agricoles, organisent des cours de cuisine… En un an, cela a permis de recréer les 59 emplois détruits à cause de la fermeture de l’ancienne usine.

 

Tout repose donc sur les épaules des maires?

S’alimenter est l’affaire de tous. La partie se joue donc à quatre: l’apprentissage et l’organisation des 21 actions que nous suggérons dans notre livre réunissent élus locaux, monde économique, paysans et habitants. L’association Réseau Cocagne a par exemple créé 102 fermes biologiques d’insertion et 6 structures agroalimentaires autour de la France. Elles emploient plus de 5.600 personnes et génèrent 16,3 millions d’euros de chiffre d’affaires annuels par la seule vente de légumes. A Amiens et Bayonne, les habitants retournent le gazon des HLM pour y construire des potagers.

La transition alimentaire implique d’ailleurs la transition agricole. Et dans cette transition les paysans, qui aujourd’hui vivent une crise terrible, doivent être accompagnés. Les structures de maraîchage du futur seront participatives et écologiques. C’est déjà le cas au Québec, ou des communautés de communes achètent des terres et y emploient des formateurs qui apprennent aux enfants, aux personnes en insertion, aux citoyens, à cultiver, conserver et cuisiner les produits.

Mais l’agriculture urbaine peut-elle vraiment nourrir les villes dans un monde de plus en plus urbanisé et où la population ne cesse de croître?

Afin d’assurer l’autonomie alimentaire des villes il faut inclure le territoire autour, celui compris dans un rayon permettant de les approvisionner en une heure. Et déjà aujourd’hui, 75% de la production agricole mondiale vient de petites exploitations.

Mais le développement de nouvelles techniques de régénération végétale permet désormais d’augmenter significativement la productivité de l’agriculture urbaine, et donc de mener des expériences de production intéressantes sur de petites surfaces, de mettre à profit les interstices cultivables. Des chercheurs à Rennes ont ainsi constaté que l’agriculture urbaine peut apporter beaucoup à l’autonomie alimentaire des villes, en permettant de réduire le périmètre d’approvisionnement. Sans compter ses autres atouts: l’éducation, la réduction des pollutions, la régénération des sols.

Cette autonomie alimentaire peut-elle coexister avec une économie mondialisée?

Oui, mais elle représente un monde séparé, fondé non plus sur la compétition, les marchés, les valeurs monétaires, mais sur le partage, la coopération, la proximité, le respect du vivant. Il s’agit tout d’abord de débrancher de la prise de la mondialisation, en se nourrissant sobrement. Ensuite, l’apprentissage de l’autonomie et de la coopération peut inspirer la mise en place d’autres biens, services, voire de systèmes monétaires locaux. Le partage créé l’abondance. Alors, les vents des marchés et de la finance peuvent passer au-dessus de ce monde sans impact.

À la veille des municipales, trouvez-vous que les Français sont demandeurs d’une telle transition?

Cela fait des années que nous suivons ces thématiques Et depuis quelques mois, nous avons constaté un véritable bond dans l’intérêt qu’elles suscitent. Deux thèmes reviennent en force dans quasiment tous les débats locaux en vue des municipales: l’environnement et l’alimentation.

Ces mêmes Français vous semblent-ils prêts à faire les sacrifices impliqués par l’autonomie alimentaire?

Toute transition conduit nécessairement à faire des choix. Retrouver le lien avec le sol et l’assiette demande de travailler davantage au profit du vivre ensemble que de la productivité. Et au départ, il y a certes un acte de courage, inhérent à la prise de conscience individuelle et collective de la nécessité d’un changement de cap. Mais les « sacrifices » demandés par le parcours de l’autonomie alimentaire ne sont pas si importants: on peut bien se passer de café ou de bananes… Il nous rend d’ailleurs en retour d’autres formes de confort, en dessinant des territoires où les gens ont envie de s’installer car la qualité de vie y est meilleure.

SNCF : l’autonomie de l’entreprise vue par Macron !

SNCF : l’autonomie de l’entreprise vue par Macron !

 

 

La charge de Macron contre la SNCF, qui a fermé la ligne Saint-Dié - Epinal le 23 décembre 2018, témoigne bien de la relativité de l’autonomie de l’entreprise. En recevant des maires, Macron de manière très démagogique s’est emporté contre la décision de la SNCF. Tout est résumé dans cet incident à savoir que l’entreprise nationale est supposée disposer d’une totale liberté de gestion alors qu’elle est soumise en permanence aux décisions de l’État. Sans doute la ligne en question mérite-t-elle d’être maintenue mais il faut alors en supporter les conséquences financières. C’est aussi de cette manière, c’est-à-dire sous la pression politique que s’est développé, un grand réseau TGV dont certaines lignes sont déficitaires. La vérité c’est que les pouvoirs considèrent la SNCF comme une administration. On objectera à juste titre que cela ne dédouane pas forcément la SNCF pour ses grandes insuffisances en matière commerciale ou de gestion. Alors que le chef de l’Etat s’était engagé, durant un déplacement dans les Vosges effectué en avril 2018, à ce qu’elle reste opérationnelle.

La ligne « Saint-Dié – Epinal rouvrira », a assené M. Macron, et « c’est une bonne mesure de santé publique, parce que j’en ai assez que les gens ne se sentent pas concernés par ce qui est dit, y compris quand le président de la République dit des choses ». Et de poursuivre : « Jusqu’à preuve du contraire, c’est le contribuable, l’actionnaire de la SNCF. Et donc les engagements du président de la République sont aussi ceux des dirigeants de la société. ». Pour tirer les conséquences de cette déclaration particulièrement démagogique autant transformée l’entreprise en administration.

Territoires : autonomie de décision ?

Territoires : autonomie de décision ?

 

Une jolie pagaille en perspective avec cette idée  d’Edouard Philippe, de “laisser aux territoires le soin de s’organiser” et de “penser leurs stratégies et leurs développements”.  Et de s’appuyer sur l’idée du maire républicain de Toulouse (qu’il drague) de rebaptiser l’aéroport  « Dominique Baudis », du nom de son ancien édile. Un peu court cette explication et surtout démagogique car l’enjeu est de faire surtout plaisir aux maires d’opposition afin qu’ils fassent liste communes aux municipales avec LREM. Quand on observe l’état des finances locales, il y a lieu de s’interroger sur les conséquences que pourraient entrainer cette liberté de s’organiser comme le veulent les collectivités. Il s’agit de la part de Philippe d’uen sorte de populisme à usage institutionnel et politicien.  “Il a semblé bon à certains de penser que le gouvernement pourrait avoir son avis à donner sur le sujet”, a déclaré Edouard Philippe lors d’un discours, en précisant que c’était “la procédure légale”. “Si des acteurs et des élus considèrent que ce nom est propre à faire vivre une fierté locale (…) pourquoi voudriez-vous qu’un Premier ministre, quel qu’il soit, puisse dire ‘c’est une mauvaise idée, on va choisir un autre nom?’”, a-t-il ajouté.cet amalgame entre le nom d’un aéroport et la souveraineté possible des collectivités locales est à la fois grossier et irresponsable. Bref tout cela sent la grosse ficelle des prochaines municipales ;  “Evidemment, il faut laisser à tous les territoires le soin de s’organiser, le soin de penser ses stratégies, ses développements”, a souligné le chef du gouvernement.

Corse : pas d « autonomie » dans la Constitution

Corse : pas  d « autonomie » dans la Constitution

  • Sans surprise  Le mot « autonomie » ne sera pas écrit dans l’article qui doit inscrire la Corse dans la Constitution, a annoncé dimanche la ministre Jacqueline Gourault, la « Madame Corse » du gouvernement. On peut sans doute convenir qu’il est souhaitable de déléguer davantage de responsabilité aux régions en général, leur donner une certaine autonomie notamment pour le développement économique mais on ne peut évidemment leur donner une exemption totale en matière de fiscalité. Un texte des autonomiste corses rappelle l‘alpha et l‘oméga des revendications nationalistes : “Cette résolution solennelle entend demander à l‘Etat un dialogue sans tabou pour aller vers cette révision constitutionnelle”, avait  expliqué le patron de l‘exécutif corse qui réclame une dérogation au droit commun en matière de foncier, de langue et de fiscalité, une réévaluation des ressources techniques et financières de la collectivité corse et enfin le rapprochement des prisonniers politiques. Il est clair que Macron va décevoir les indépendantistes et autres nationalistes. En effet rien que sur le plan financier, la Corse bénéficie déjà de nombreuses exemptions fiscales « un maquis fiscal » pour la Cour des Comptes. On se demande bien pourquoi il faut une référence à la Corse dans la constitution d’autant que précisément l’objectif de certains indépendantistes comme Talamoni est  de quitter la France et sa constitution. Si l’on devait modifier la constitution, on voit mal pourquoi il ne serait pas fait allusion aux autres régions. En effet ce qui ce pose en Corse, c’est-à-dire une plus grande autonomie, se pose tout autant sinon davantage les autres régions françaises. La France est un des rares pays hyper centralisé ;  tout dépend de l’Etat même si une certaine décentralisation s’est réalisée mais une décentralisation qui n’a fait que rajouter des couches au millefeuille administratif et politique sans donner de vrais pouvoirs territoriaux. D’une certaine manière en France,  la totalité des collectivités locales sont sous tutelle des préfets et de leurs services même la plus petite des communes. Les administrations centrales présentes localement font d’ailleurs double emploi avec les administrations territoriales qui ont augmenté leurs effectifs d’environ 50 % en une vingtaine d’années. Il n’y a toujours pas de véritable politique économique régionale. La meilleure preuve c’est que l’État tout dernièrement  envisage m^me de rapatrier au niveau national la question de l’apprentissage. Le poids de l’État est encore essentiel dans nombre de champs économiques et sociaux. Ce pose la problématique d’un État fédéral en France comme il en existe ailleurs notamment en Allemagne ou en Espagne. C’est le rapport de l’État aux régions, la reconnaissance des régions qui peuvent figurer dans la constitution et non seulement la Corse.

Davantage d’autonomie pour toutes les régions (Morin)

Davantage d’autonomie pour toutes les régions (Morin)

 

D’une certaine façon, Hervé Morin, le président de l’association des régions de France (ARF), et exploite même le conflit corse pour poser la problématique d’autonomie de toutes les régions. Il remet en cause le contenu de l’organisation administrative et politique de nature très jacobine. En clair il propose davantage d’autonomie pour toutes les régions. Il ne faut pas être naïf Hervé Morin en profite pour régler des comptes politiques avec Macon voir avec ses alliés de la droite tout aussi étatiste que l’actuelle Dinan de la république. Le centriste Hervé Morin soutient la demande d’autonomie des corses mais pas des revendications des nationalistes  vues par certains comme les chevaux de Troie des ambitions indépendantistes, telles la co-officialité de la langue corse, l’amnistie pour les prisonniers «politiques» ou le statut de résident. En revanche, l’élu normand voit les élus corses comme des partenaires pour défendre l’idée de territoires à compétences variables, en fonction de leurs spécificités.  De ce point de vue ce concept de compétences variables onction des spécificités peut-être largement discutées car on risque d’aboutir à une France qui ressemble à une auberge espagnole. Dans une approche décentralisatrice républicaine, il serait sans doute souhaitable de donner la même autonomie à toutes les régions. Hervé Morin pose de bonnes questions mais apporte de fausses solutions quand il affirme qu’on pourrait accorder des pouvoirs jusqu’au ou un droit à l’urbanisme encore. La contestation du centralisme français est fortement teintée politiquement chez Morin qui ne précise pas la nature et l’ampleur des pouvoirs qui pourraient être concédés aux régions. Le flou artistique lui permet de développer un propos qui plaît aux régions mais entretient forcément l’ambiguïté. Par contre, il a raison quand il affirme. «La plupart du temps, l’Etat est complètement impuissant à régler nombre de questions. Il est incapable de porter les politiques régionales comme le montrent ses délais de réaction et de décision», blâme Morin, sur un ton très proche de la critique formulée par les autonomistes corses. Sur le fond, Hervé Morin estime que tous les pays en bonne santé sont «très largement décentralisés» avec des régions jouissant d’une «grande autonomie». Hervé Morin fait l’impasse sur la situation de l’Espagne voire de l’Italie ! Pas sûr malheureusement que cette question avance beaucoup coincer entre une culture fortement étatiste à droite comme à gauche et des régions qui veulent jouer de leur singularité obtenir des avantages spécifiques. Peut-être que la question corse aura ouvert un débat utile mais qui reste encore à problématiques et pour éviter justement comment corse une décentralisation à la carte ferait éclater l’unicité républicaine.

Elections Corse : vers davantage d’autonomie ?

Elections  Corse : vers davantage d’autonomie ?

 

 Un bon alignement des planètes a permis aux nationalistes de remporter la avec 45 % des voix. Responsable de cette victoire d’abord l’écroulement des clans traditionnels qui se sont partagés le pouvoir pendant des dizaines d’années mais sans parvenir vraiment faire décoller économiquement la Corse,  sans parler des affaires. Ensuite l’écroulemenet  de la gauche socialiste qui s’inscrit dans la tendance générale du pays. Le même affaiblissement concerne les partis de droite traditionnelle. Par ailleurs l’extrême droite Front National ne parvient pas vraiment à s’implanter en Corse. Dernier élément les difficultés qu’éprouvent en marche à exister sur le terrain , en Corse en particulier. Du coup les nationalistes vont sans doute encore renforcer cette victoire au deuxième tour. Il y aura forcément des conséquences politiques qui notamment devraient se traduire par un renforcement de l’autonomie de l’île. La problématique de l’indépendance pourrait se poser le moment venu mais il n’est pas certain que les Corses sur ce terrain soient très favorables à se couper de la France eu égard à leuer  forte dépendance économique et sociale. La liste Femu a Corsica de Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni a donc  littéralement écrasé ses adversaires pour ce premier tour des élections territoriales, recueillant au total 45,36 % des suffrages sur l’île. «Un score sans précédent dans l’histoire de la Corse», se félicite Gilles Simeoni, qui n’osait espérer un résultat aussi élevé même si sa liste partait favorite. Des meetings combles, des débats menés avec une maîtrise imparable, et surtout une opposition affaiblie par l’éviction du paysage politique des «clans» traditionnels: les nationalistes corses ont su saisir le moment pour conforter leur place à la tête de la région. Très loin derrière eux, la liste de Jean-Martin Mondoloni, A strada di l’avvene, ne recueille que 14,97 % des suffrages. Un score faible pour une droite divisée entre la candidature de Jean-Martin Mondoloni et celle de Valérie Bozzi (12,77%), seule femme tête de liste. Autre confirmation de ce scrutin: La République en marche ne parvient pas à entraîner les Corses dans son sillage. La liste conduite par le maire de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci, n’est parvenue à rassembler que 11,26 % des voix. En queue de peloton, la liste nationaliste de Paul-Félix Benedetti, Core in Fronte, recueille 6,69 % des suffrages qui devraient, selon toute vraisemblance, se reporter vers la liste nationaliste. Suivent l’unique liste de gauche menée par Jacques Casamarta, qui n’a convaincu que 5,68 % des électeurs, et la liste Front national de Charles Giacomi, qui écope de 3,28 %. Les deux listes de droite et la liste En marche!, qui ne cachaient pas leur volonté de s’allier pour peser dans les urnes le 10 décembre, reconnaissent qu’il sera difficile voire impossible de contrer la vague nationaliste. Mathématiquement, ce «front républicain» ne serait pas en mesure de passer en tête: «Simeoni qui plie l’élection à 45 % et qui sera conforté par d’autres indépendantistes à 6 ou 7 %: nos listes cumulées ne feront pas le poids», reconnaît Jean-Martin Mondoloni.

 

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