Ecologie et société- Les automobilistes pauvres interdits dans les villes ?
Il est clair que les pauvres sont déjà interdits dans les métropoles pour se loger. Comment en effet il trouverait-il les 400 000 € nécessaires dans la plupart des grandes villes ou 1 million à Paris ? logiquement il réside donc dans les zones périphériques voire rurales. Et pour cela, ils doivent utiliser leur voiture fautent de transports collectifs performants et réguliers dans les plages horaires de leur travail. Néanmoins dans les zones à faible émission (ZFE), les automobilistes pauvres qui disposent évidemment de voitures les plus anciennes seront interdits. Le résultat d’une politique inspirée par les écolos bobos qui peuvent se permettre d’embaucher à 9 heures voir plus tard grâce aux transports collectifs quand les automobilistes pour ne pas bénéficier de ses services à l’heure où ils embauchent. Des automobilistes qui conservent leur véhicule faute de pouvoir investir 20 000 € dans une nouvelle voiture ou 40 000 au moins dans une électrique.
Le gouvernement a annoncé la mise en place d’un système de contrôle sanction automatisé contre les véhicules trop polluants interdits pour le second semestre 2024.
« Les ZFE sont une nécessité pour des raisons écologiques et de santé publique. […] Notre obsession, c’est qu’elles ne soient pas des zones à fortes explosions sociales, financières, industrielles », a insisté Clément Beaune, le ministre délégué chargé des Transports, à l’issue de cette rencontre, qui aura duré deux heures et demie. Pour l’heure, 11 agglomérations ont déjà mis en place une ZFE dont Paris, Lyon et Grenoble.
Christophe Béchu a aussi annoncé qu’un système de « contrôle sanction automatisé » serait effectif au second semestre 2024. Attendu de longue date, ce dispositif, qui s’appuiera sur la lecture automatisée des plaques d’immatriculation, est une nécessité, selon les collectivités locales, pour que les ZFE soient pleinement efficaces.
Les contrevenants aux restrictions de circulation s’exposeront à des amendes – de catégorie 3 pour les véhicules légers et de catégorie 4 pour les véhicules lourds – et celles-ci « seront intégralement conservées par les territoires », a souligné le ministre, répondant ainsi à une demande exprimée par les élus locaux.
« Zone à faibles émissions » de la métropole du Grand Paris. Et ce qui vaut pour la capitale s’appliquera très probablement dans les autres métropoles françaises – toutes les villes de plus de 150 000 habitants y sont théoriquement soumises. L’hypocrisie commence donc à se fissurer : les zones à faibles émissions à faible mobilité, ou ZFE-m, sont en fait une mystification. Elles sont présentées comme l’outil principal de la lutte contre la pollution de l’air. Mais dans Paris et les 78 autres villes concernées en Ile-de-France, ce n’est qu’une fiction.
La ZFE parisienne devait interdire en 2022 les véhicules Crit’Air 3, soit 23,3% du parc et 587 000 véhicules. En janvier 2024, elle devait interdire les Crit’Air 2, soit 35,8% du parc et 901 000 véhicules. En moins de deux ans, ce seraient donc presque 60 % du parc automobile qui n’aurait plus le droit de circuler. C’est évidemment impossible.