Montebourg hausse le ton contre PSA mais où est le plan stratégique pour l’industrie automobile
Montebourg hausse le ton contre PSA après les menaces sur Aulnay voire rennes ; c’est bien mais ça ne suffit pas. Dans une lettre adressée vendredi au président du directoire de PSA Philippe Varin et transmise samedi à l’AFP, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg demande que « la direction fasse connaître ses intentions au plus vite et de façon précise ». M. Montebourg demande aussi d’ »engager sans délai le dialogue social, et d’en faire une arme collective pour affronter vos éventuelles difficultés dans le respect de vos salariés ». Bref le bla-bla habituel. Fait exceptionnel, M. Montebourg a nommé Emmanuel Sartorius comme expert gouvernemental pour mieux comprendre la situation réelle de l’entreprise. Il « doit permettre au gouvernement, au groupe PSA et aux salariés d’avoir une vision précise de la situation du groupe et des solutions que nous pourrions envisager en fonction de l’état réel de l’entreprise », selon le ministère. »Pour le moment, PSA ne nous a pas fourni les éléments nécessaires permettant de juger de la santé du groupe », ajoute le ministère. Le ministre a aussi promis de présenter « prochainement (…) un plan d’actions pour l’avenir de la filière automobile française », une initiative saluée par le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, également président du conseil général de Seine-Saint-Denis. O attend avec impatience car les facteurs explicatifs sont connus, manque d’innovation, manque de compétitivité, manque de fiabilité. Inutile de faire semblant d’ignorer la situation de l’ensemble de l’automobile et de PSA en particulier.