Australie: tassement de la croissance
Comme pour la plupart des pays dont la croissance se tasse nettement voire recule ce sont les commandes extérieures qui freinent le développement des activités en Australie. Un résultat supplémentaire qui vient s’ajouter à la morosité de l’environnement international même si l’Australie peut encore se prévaloir d’une croissance du PIB de leur de 2 % sur un an. La croissance de l’Australie a ralenti à 0,2% au deuxième trimestre, son rythme le plus faible depuis le premier trimestre 2013, en raison notamment d’une forte baisse des volumes d’exportation, selon les données publiées mercredi par le bureau national des statistiques. L’annonce a fait momentanément chuter le dollar australien sous les 70 cents US, son plus bas niveau depuis six ans. Les économistes prévoyaient en moyenne une croissance de 0,4% au deuxième trimestre, après celle de 0,9% sur les trois premiers mois de l’année. Sur un an, la hausse du produit intérieur brut (PIB) a atteint 2,0%. « Il y a une part d’effet statistique (après le robuste T1) mais si on lisse sur plusieurs trimestres on tourne autour d’un rythme annuel de 2,3% qui est un résultat décevant », commente Michael Blythe, chef économiste chez Commonwealth Bank. La consommation des administrations publiques et des ménages a soutenu la croissance alors que le commerce extérieur a eu un impact négatif de 0,6 point de pourcentage, avec un recul de 3,3% des exportations de biens et services et un repli de 0,7% des importations. La banque centrale australienne, qui a maintenu mardi son taux directeur à 2,0%, table sur une croissance comprise entre 2,0 et 3,0% sur l’ensemble de l’exercice clos en juin 2016 et ne devrait donc pas réagir à ces chiffres, note Annette Beacher, responsable de la recherche sur l’Asie-Pacifique chez TD Securities. « Ce ne sera pas nécessairement un élément déclencheur pour de nouvelles baisses de taux. On s’attend à ce que la Reserve Bank of Australia maintienne son taux à 2% jusqu’à la fin de l’année », dit-elle.