Archive pour le Tag 'Austérité'

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PSA : 21 millions pour Varin, ou l’’austérité patronale »

PSA : 21 millions pour Varin, ou l’’austérité patronale »

Viré pour mauvaise gestion mais récompensé avec une retraite chapeau de 21 million, l’austérité vue du coté patronal ! De l’autre les 11  000 licenciés de PSA (et les sous-traitants) ! Une info qui ne choque personne au gouvernement.  L’argent est déjà provisionné, bloqué sur un compte par le groupe PSA Peugeot Citroën. A la fin de l’année dernière, 20.968.000 euros ont été attribués à Philippe Varin, le patron de PSA, en prévision de son départ à la retraite. Et la date approche, avec son remplacement, courant 2014, par Carlos Tavares. Intégralement financée par l’entreprise, la retraite chapeau est exonérée de cotisations sociales et de CSG. Philippe Varin pourra la toucher s’il reste à la tête du groupe jusqu’en juin et s’il prend définitivement sa retraite à 62 ans, âge qu’il atteindra en août prochain. Il touchera alors environ un million d’euros par an pendant 20 ans, soit un peu moins que sa rémunération actuelle qui est de 1,3 millions d’euros par an. Mais à cette somme, il faut ajouter sa retraite du régime général et sa complémentaire. La direction du groupe souligne que cette retraite chapeau est tout à fait classique et fait le distinguo avec un parachute doré. Elle insiste sur le fait que Philippe Varin a déjà fait des efforts en abandonnant la part variable de son salaire pendant deux années de suite. Mais les salariés ont d’autant plus de mal à se réjouir de la bonne fortune de leur patron que le nouveau contrat social de l’entreprise prévoit un gel des salaires pendant un an, en plus d’une flexibilité accrue. La CGT, qui demande à Philippe Varin de renoncer à son avantage, ne se fait pas prier pour rappeler les 11.000 suppressions de postes et la fermeture de l’usine d’Aulnay. Et jusqu’au sein de la direction, certains conseillent à Philippe Varin de faire un geste pour ne pas en rajouter à un climat social plus que tendu.

Austérité pour députés et sénateurs en 2014 ; un nouveau drame social !

Austérité pour députés et sénateurs en 2014 ; un nouveau drame social !

Environ un million de dépenses  pour chaque parlementaire chaque année, presque rien ! En plus il n’y aura pas d’augmentation du budget du parlement en 2014 ; Un véritable drame socail pour nos 920 représentants nationaux (577 députés, 343 sénateurs), l’Assemblée nationale et le Sénat vivront avec le même montant de crédits budgétaires qu’en 2013. C’est ce qui ressort du projet de loi de finances pour 2014. Un million pour chaque parlementaire pour quoi faire ? Essentiellement pour voter de nouvelles fiscalités ; logique il faut des « sous » pour entretenir près de 1000 élus nationaux là où un quart serait suffisant ! I million pour chaque élu quand le salaire moyen en France est d’environ 20 000 euros ;  pas étonnant que nos chers élus éprouvent quelques difficultés à comprendre les réalités économiques et sociales. « Pour la deuxième année consécutive, les deux assemblées ont décidé de reconduire leurs demandes de crédits aux mêmes montants en euros courants que ceux obtenus pour l’année précédente, et de consolider ainsi l’économie de 3% réalisée sur le budget 2012″, lit-on dans le document budgétaire les concernant.  L’Assemblée disposera ainsi de 517,8 millions d’euros de crédits provenant du budget pour fonctionner et le Sénat de 323,5 millions. A cela s’ajoutera 16,6 millions pour la Chaîne parlementaire dépendant de l’Assemblée et 18,6 millions pour Public Sénat. Pour boucler leur budget, les deux assemblées vont donc puiser à nouveau dans leurs réserves. Les députés ont accepté de débourser 15,5 millions d’euros sur leurs « fonds propres » qui se montent à 4,4 milliards d’euros. Les, eux, vont prendre 23 millions d’euros dans leur bas de laine pour équilibrer leur budget. En 2012, cette ponction s’élevait à 11,9 millions. Il est vrai que la cagnotte du Palais du Luxembourg atteint la modique somme de 1,7 milliard d’euros. L’Assemblée va faire des économies sur les dépenses sociales, en particulier celles de retraites des députés (-2,7 millions), et celles de fonctionnement (-1,7 milliard). Sur ce dernier poste, elle va par exemple renégocier le bail du bâtiment du 101, rue de l’Université qui abrite les bureaux de nombre de parlementaires. En revanche, le Sénat a décidé, malgré la rigueur budgétaire, de relancer ses dépenses d’investissement par la transformation de salles de réunion en bureaux ou encore le déploiement du réseau Wifi et la modernisation du système d’information. Au total, la Haute assemblée investira 18 millions d’euros en 2014.

 

Sondage austérité Europe : un échec pour 51%

Sondage austérité Europe : un échec pour 51%

Quelque 51% des Européens pensent que les politiques d’austérité menées depuis le début de la crise pour rétablir les finances publiques ont échoué, selon un sondage Gallup pour la plateforme « Debating Europe ». Ils ne sont que 5% à penser le contraire, 34% estimant qu’elles nécessitent plus de temps pour réussir.Sans surprise, les taux les plus négatifs sont atteints dans des pays sous assistance financière, avec les plans d’assainissement budgétaire drastiques qui accompagnent cette aide : 80% en Grèce, 68% au Portugal et 64% à Chypre. Mais ils ne sont que 34% en Irlande, qui s’apprête à sortir de son plan d’aide après une cure d’austérité. Il y a de meilleures solutions que l’austérité, pour 60% des personnes interrogées, contre 16%. Les pourcentages sont les plus élevés en Grèce (94%), au Portugal (81%) et en Espagne (80%). Seuls 22% des Européens affirment que ces politiques bénéficient à toute l’Europe, contre 67% qui estiment qu’elles ne profitent qu’à certains États membres. Quand on leur demande de citer des pays, l’Allemagne arrive largement en tête avec 77% de réponses, devant la France (48%) et le Royaume-Uni (39%). La Grèce (23%), pays le plus assisté et qui souffre considérablement de l’austérité, est en 4e position, juste devant l’Italie et l’Espagne (20%).

 

Austérité : Montebourg à défaut d’agir dénonce ; il parle à qui, à Hollande ?

Austérité : Montebourg à défaut d’agir dénonce ; il parle à qui,  à Hollande ?

Montebourg dénonce encore et encore. Cette fois le fétichisme des 3% de déficit public ; pourtant à Bercy théoriquement c’est lui le patron avec Moscovici. Montebourg a sans doute oublié qu’il n’est plus dans l’opposition mais au gouvernement. Même chose pour le chômage, il dénonce mais concrètement, il faiat quoi ?  Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a  donc dénoncé vendredi le « fétichisme des 3% » de déficit public maximum fixé par le Pacte de stabilité et estimé que la croissance en Europe était étouffée par « l’obsession des comptes publics » et les plans d’austérité. »Nous ne pouvons pas laisser la moitié de l’Union européenne s’enfoncer pour cause de fétichisme des 3%, que d’ailleurs aucun des pays – à part deux ou trois marginaux et d’ailleurs petits – n’ont jamais respecté en période de croissance », a lancé le ministre. « Pourquoi faudrait-il le mettre en œuvre en période de crise ? », a-t-il ajouté, intervenant en clôture d’un colloque consacré à l’économiste Jean-Paul Fitoussi à l’Institut d’études politiques de Paris.  Evoquant la croissance, présente « partout dans le monde » mais « pas en Europe », il a dit craindre « que nous l’étouffions par l’obsession univoque des comptes publics, de la dette publique, qui pourtant doit être réglée ».   »Nous l’étouffons en multipliant les plans d’austérité qui empêchent la reprise », a ajouté M. Montebourg.  Or selon lui, « la fin de l’austérité doit être programmée, ce qui n’enlève rien à notre politique du sérieux budgétaire ».  En matière monétaire, le ministre du Redressement productif souhaite « amener la Banque centrale européenne à prendre des positions nouvelles ». « Nous n’échapperons pas, comme le fait la Banque du Japon, la Banque d’Angleterre, la Federal Reserve Bank, à des politiques accommodantes qui permettent de résoudre une partie du poids de la dette », a-t-il affirmé.  Il a appelé à une « réorientation économique de l’Union européenne: la préférence non pas pour le chômage, mais pour la croissance, la préférence pour la renaissance industrielle et de l’économie plutôt que du rétablissement des comptes publics ».

Austérité de l’UE : Paris veut plus de latitude, c’est-à-dire plus de temps

Austérité de l’UE : Paris veut plus de latitude, c’est-à-dire plus de temps

 

 

« Plus de latitude et des recommandations moins prescriptives », voilà ce que demande la France à la commission européenne. Traduit en langage courant cela signifie que la France ne pourra tenir ses engagements. La France a en effet plaidé jeudi pour que les Etats aient plus de latitude dans l’application des recommandations macroéconomiques faites par la Commission européenne et qui doivent être adoptées vendredi par les 27. « Que des réformes soient nécessaires, c’est l’évidence mais, en même temps, il faut que les Etats aient plus que leur mot à dire, qu’il y ait une latitude d’action », a affirmé le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, à son arrivée à Luxembourg pour une réunion avec ses homologues de la zone euro.   »Nous sommes d’accord sur les finalités des réformes (…) mais, en même temps, nous voulons la pleine possession de nos moyens », a-t-il affirmé, insistant pour que les recommandations de Bruxelles ne soient « pas trop prescriptives ».  La Commission européenne a exigé fin mai de la France des réformes, notamment des retraites et du marché du travail, en échange du délai de deux ans qu’elle a proposé de lui accorder pour ramener son déficit dans les clous.  Elle a précisément demandé à Paris de prendre des mesures dès cette année pour réformer son système de retraites et le ramener à l’équilibre « pour 2020 au plus tard ».   »Ce que je souhaite, c’est que ces recommandations notent que la France a engagé un agenda de réformes très ambitieux », a souligné M. Moscovici, rappelant que concernant le marché du travail, Paris a adopté « la réforme la plus importante depuis 40 ans ». « Sur les retraites, nous sommes en train d’engager une réforme qui aboutira à la fin de l’année », a-t-il ajouté.  Le président français, François Hollande, avait vivement réagi aux recommandations de Bruxelles.   »La Commission n’a pas à nous dicter ce que nous avons à faire. Elle a simplement à dire que la France doit rétablir ses comptes publics », avait-il affirmé.  Les recommandations de la Commission sont faites une fois par an aux 27 pays de l’Union européenne, elles doivent ensuite être adoptées par les ministres des finances européens.

 

Austérité : 8 milliards en moins de recettes fiscales et un déficit qui repart

Austérité : 8 milliards en moins de recettes fiscales et un déficit qui repart

 

Finalemenet l’austérité n’aura servi à rien sinon à détruire des emplois. La baisse de consommation à plombé la croissance et mécaniquement les recettes fiscales ont diminué. Un bilan pathétique pur produit de la politique économique européenne et de son pacte de stabilité sans croissance. Le  gouvernement français a revu à la baisse de huit milliards d’euros ses prévisions de recettes budgétaires pour 2013, par rapport à la loi de finances votée par le Parlement à l’automne 2012. C’est ce qu’a annoncé Bernard Cazeneuve, auditionné par la commission des Finances de l’Assemblée nationale, mercredi 12 juin. Cette révision figure dans le programme de stabilité remis en avril à la Commission européenne, qui repose sur une prévision de croissance du PIB abaissée à 0,1%, contre 0,8% prévu dans le budget. Ce qui implique un déficit public à 3,7% du produit intérieur brut cette année, contre 3% anticipé précédemment, soit un écart de quelque 14 milliards d’euros .   Le ministre du Budget a ainsi précisé pour la première fois que, sur le total, huit milliards proviendraient de recettes budgétaires revues à la baisse du fait du marasme de l’économie. Au total, les recettes fiscales nettes votées dans le Budget 2013 représentent 298 milliards d’euros. Dans le détail, le gouvernement attend un milliard d’euros en moins d’impôt sur le revenu par rapport à la prévision de la loi de finances (71,9 milliards), deux milliards en moins d’impôt sur les sociétés (53,5 milliards voté), 4,5 milliards de TVA en moins (par rapport à 141,2 milliards) et 0,4 milliard de moins de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (13,7 milliards voté). En sens inverse, l’Etat escompte que la charge de la dette, qu’il situait à 46,9 milliards dans le budget 2013, diminuera de près d’un milliard d’euros en raison de la faiblesse des taux des emprunts d’Etat français. Bernard Cazeneuve a souligné que, en diffusant ces chiffres, il voulait faire preuve « de la plus grande transparence » sur la réalité des finances de l’Etat.

Austérité de Hollande : tout ça pour rien, les déficits se creusent

Austérité de Hollande : tout ça pour rien, les déficits se creusent

 

Avant la fin de l’année le bilan économique sera dramatique. La France s’est soumise au pacte de stabilité européen ; Elle adonc mis en place l’austérité pour rééquilibrer les déficits.  Avec un matraquage fiscal qui en fait a tué la consommation, la croissance mais aussi les rentrées fiscales. Du coup les déficits augmentent. On cumule donc deux inconvénients les déséquilibres financiers et le chômage ;( record de déficit en avril et record de chômage). Un chômage qui détériore encore une peu plus les comptes sociaux (Assedic, retraite, sécu etc.).  Le ministère du Budget a donc  annoncé ce vendredi que le déficit de l’État s’établissait fin avril à 66,8 milliards, contre 59,9 milliards fin avril 2012. Cet écart a des explications techniques, que Bercy prend bien soin de rappeler: il tient d’abord à la perception début 2012 de 2,6 milliards d’euros de recettes liées à l’attribution des licences de téléphonie mobile 4G, perception qui, par définition, ne se reproduira pas en 2014 ; à l’augmentation de capital de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour un montant de 1,6 milliard, ensuite ; à la dotation de 3,3 milliards au Mécanisme européen de stabilité (MES), enfin.Au-delà de ces éléments au caractère exceptionnel, la détérioration tient également à la «faiblesse des rentrées fiscales», soulignent les services de Bernard Cazeneuve. Un élément plus inquiétant parce que structurel. La mauvaise conjoncture économique du début de l’année a ralenti les rentrées fiscales. Sur les quatre premiers mois de l’année, elles sont quasiment stables par rapport à la même période de 2012 (90,8 milliards, contre 91 milliards en 2012). Dans le détail, les rentrées d’impôt sur le revenu sont les seules à progresser sur un an: +11%. À l’inverse celles de TVA, qui représentent la moitié des recettes de l’État, reculent de 2,3% - en lien avec le net ralentissement de la consommation des ménages -, celles de l’impôt sur les sociétés de 5,8% et la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, de 6,1%. «L’évolution globale des recettes fiscales nettes présente un aléa baissier par rapport aux prévisions présentées dans le programme de stabilité, débattu au Parlement mi-avril», admet le ministère du Budget, qui parle d’«atonie des recettes de TVA et de taxe intérieure sur les produits de consommation énergétique». Sur les seules recettes de TVA, si le décalage «se maintenait sur l’année, le déficit par rapport à l’objectif initial serait de 10,8 milliards d’euros, soit un demi-point de PIB», a ainsi calculé COE-Rexecode.

 

Ayrault : Conférence sociale ou conférence sur l’austérité

Ayrault : Conférence sociale ou conférence sur l’austérité

 

 

Une conférence sociale transformée en conférence sur l’emploi mais qui ne change pas l’objectif : faire avaler l’austérité.  Destinés à fixer la feuille de route du gouvernement pour l’an II du quinquennat, les deux jours de débats, ouverts par le président François Hollande au Palais d’Iéna, s’organiseront autour de six tables rondes: emploi et formation professionnelle, filières d’avenir, « conditions de vie au travail », une « table ronde importante sur l’avenir des retraites », une sur la « place des services publics » et un atelier « à dimension européenne, pour la première fois », a annoncé le Premier ministre à l’issue d’une réunion avec les partenaires sociaux à Matignon.  Le premier rendez-vous en 2012 avait été baptisé « grande conférence sociale ». Celui de 2013 sera dénommé « grande conférence sociale pour l’emploi », a-t-il précisé.  Après avoir été reçus séparément à Matignon il y a une semaine, les organisations patronales (Medef, CGPME et UPA) et syndicales représentatives (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) ont été réunies autour de la table pendant près de deux heures, en présence d’une demi-douzaine de ministres.  A la sortie, le Medef et la CFDT ont salué, avec les même mots que le chef du gouvernement, « une bonne méthode ». « Grâce au dialogue social, nous avons réussi à faire des réformes comme jamais dans notre pays », a lancé la présidente du Medef Laurence Parisot, en allusion à l’accord du 11 janvier sur l’emploi, initié lors de la première conférence sociale de juillet 2012 et devenu depuis une loi.  Le numéro un de la CFDT Laurent Berger s’est aussi réjoui qu’il y ait comme « priorité l’emploi » et que les thèmes définis « répondent à l’essentiel des préoccupations des salariés », alors qu’il y a une « urgence sociale à laquelle il faut répondre et un cap à construire ».  La CFE-CGC a dit elle aussi attendre « des mesures concrètes en faveur de l’emploi et du pouvoir d’achat ».  Mais syndicats et patronat ont aussi formulé des réclamations.  Pour la CGT et FO, la question du pouvoir d’achat manque à l’appel.  Thierry Lepaon, le numéro un de la CGT, a ainsi ironisé sur la nouvelle dénomination de la conférence et l’ajout de la mention « pour l’emploi ».  Jean-Claude Mailly (FO) a quant à lui prévenu: « le climat ne sera pas le même que l’année dernière ». « Il y aura des thèmes obligatoirement conflictuels », a-t-il dit, citant notamment les retraites.  Dans ce contexte, Thierry Lepaon, qui tente de recoller les morceaux avec la CFDT après le clash de l’accord du 11 janvier, que son organisation a refusé de signer, a appelé à un « front uni » face au patronat et au gouvernement.   »Le syndicalisme rassemblé, non. Les holdings syndicales c’est anesthésiant, et je n’aime pas l’anesthésie », lui a répondu Jean-Claude Mailly, fidèle à sa ligne.  Du côté du patronat, on déplore une grande absente: la question du financement de la protection sociale.   »Nous avons dit que ce point là devait être abordé, c’est essentiel. Le Premier ministre et Michel Sapin ont indiqué qu’il pourrait être intégré dans la table ronde consacrée aux retraites », a déclaré Mme Parisot, qui réclame aussi que soit abordée « la durée du travail ».  A propos des retraites, dossier le plus épineux, M. Ayrault a précisé que le rapport de la commission Moreau, chargée de réfléchir à des pistes de réforme, « sera sur la table de la conférence sociale, qui marquera le début de la concertation ». Celle-ci se prolongera jusqu’à la fin de l’été, « cela signifie jusqu’au 21 septembre », a dit le chef du gouvernement. « Ensuite le gouvernement présentera son projet ».  Deuxième grand dossier: la formation professionnelle, avec le lancement d’une négociation, pour « rendre plus efficace » un système qui ne permet de former qu’une minorité salariés et de chômeurs.

 

Europe : l’Allemagne veut davantage d’austérité

Europe : l’Allemagne veut davantage d’austérité

 

Tant que l’Allemagne ne sera pas davantage touchée par la crise mondiale (ce qui commence), elle réclamera davantage d’austérité. L’Allemagne pousse donc en faveur de nouvelles réformes et coupes budgétaires dans les pays de la zone euro en proie à la crise financière, selon un rapport obtenu par le magazine allemand Der Spiegel, dans lequel Berlin passe en revue les progrès réalisés à l’aune des règles budgétaires de l’UE. Ces règles ont permis de provoquer dans l’ensemble des pays de la zone euro une « mobilisation générale politique en faveur de réformes structurelles et d’une plus grande compétitivité », lit-on dans ce rapport, mis au point par le cabinet de la chancelière Angela Merkel, et que cite le Spiegel dans sa livraison de dimanche. Toutefois, en Italie, il reste « de la marge pour une libéralisation du marché du travail » et en Grèce et en Espagne, de nouvelles réformes sont « essentielles » pour venir à bout de lois rigides sur le travail. Afin d’améliorer la tenue de ses finances, la France a accru ses recettes fiscales, mais a dû également réduire ses dépenses, note le rapport. Les réformes nécessitent du temps, mais des progrès plus rapides sont nécessaires, lit-on aussi dans le rapport. La chancellerie fédérale s’est refusée à tout commentaire dimanche.

 

G7 : petit bémol sur l’austérité

G7 : petit bémol sur l’austérité

« Il y a encore de nombreux défis pour garantir une reprise mondiale durable », a déclaré le ministre britannique des Finances George Osborne à l’issue d’une réunion de deux jours du G7  qui réunit l’Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et le Japon.   »Nous ne pouvons la considérer comme acquise mais nous nous engageons, en tant qu’économies développées, à jouer notre rôle en encourageant cette reprise », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse dans la demeure historique située à une soixantaine au nord de Londres, qui a abrité la rencontre.  Alors que la reprise économique mondiale est fragmentée, avec une zone euro qui décroche, les Etats-Unis avaient insisté avant ce G7 sur leur volonté d’appeler les Européens à changer de cap sur l’austérité.   »La réalité est que si nous voulons que la reprise mondiale aille où elle doit aller, elle ne peut pas être seulement menée par les Etats-Unis. L’Europe va devoir faire mieux », avait martelé vendredi le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew, qui n’a pas fait de déclarations samedi.  Mais George Osborne, lui-même artisan d’une sévère cure de rigueur, a assuré après la rencontre qu’il y avait finalement « plus de points d’accord entre nous sur les politiques budgétaires que ce qui est communément admis ».  Un constat partagé par le ministre français Pierre Moscovici.   »Le consensus progresse dans la façon que nous avons d’équilibrer le soutien à la croissance et la consolidation budgétaire (…) Il y a encore la volonté qui est très présente de réduire les déficits, mais assurément il y a un changement de ton », même s’ »il peut y avoir des différences de situation, des différences de positions », a abondé M. Moscovici.

 

G7: comment équilibrer austérité et croissance

G7: comment équilibrer austérité et croissance

Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G7 – qui réunit l’Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et le Japon – , ont entamé leur réunion vers 14h00 GMT à Aylesbury, à une soixantaine de kilomètres au nord de Londres.  La patronne du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, et le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, étaient également présents.   »Notre tâche est d’entretenir la reprise (…) Notre réunion a lieu durant une période de plus grande stabilité économique grâce aux mesures prises (…) Mais nous ne pouvons pas considérer la reprise économique mondiale comme acquise », a déclaré le ministre britannique George Osborne en ouvrant la réunion.  Freinée notamment par le décrochage de la zone euro, la reprise mondiale patine et le FMI a révisé à la baisse mi-avril sa prévision de croissance mondiale à 3,3% pour cette année, contre 3,5% prévus en janvier.   »Nous sommes tous d’accord sur l’importance de la consolidation (budgétaire) à moyen terme », a ajouté le Chancelier de l’Echiquier, lui-même artisan d’un plan d’austérité drastique.  Mais les avis divergent toutefois fortement sur le rythme adéquat de la réduction des déficits, les Etats-Unis accusant les plans d’austérité européens de plomber la croissance mondiale.  Le gouvernement slovène a adopté jeudi à son tour un plan d’assainissement afin d’éviter un recours à l’aide internationale, tandis que le Portugal a annoncé la semaine dernière de nouvelles coupes sévères pour tenir ses engagements.  Le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew profitera donc de l’occasion pour appeler ses homologues européens à changer de cap lors de ce G7 qui fait suite à deux réunions des grands argentiers du G20, en avril et en février. La rencontre précède par ailleurs la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement du G8 mi-juin en Irlande du Nord.   »Nous pensons fortement qu’il faut trouver le bon équilibre entre austérité et croissance », a déclaré M. Lew vendredi sur CNBC.  Saluant la décision de Bruxelles qui a accordé un délai à certains pays, dont la France, pour réduire leur déficit, le secrétaire américain au Trésor a indiqué « espérer continuer à faire des progrès au cours de ces conversations ».   »Il n’y aura aucun sujet tabou », a assuré en arrivant Christine Lagarde, dont l’institution a appelé récemment Londres à relâcher un peu l’austérité face à une croissance atone.   »Il ne s’agit pas de plus ou moins d’austérité. Je pense que nous avons décidé d’une voie, et il est important de tenir nos promesses », a toutefois insisté le patron de la banque centrale allemande, Jens Weidmann.  La question sensible des changes a également rattrapé les responsables du G7, le dollar ayant passé jeudi soir la barre symbolique des 100 yens pour la première fois en quatre ans. Vers 15h15 GMT, il s’inscrivait à 101,93 yens.   »Nous n’allons pas parler de guerre des monnaies », a cependant tenu à rassurer le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn.  Avant de s’envoler pour la Grande-Bretagne, le ministre japonais des Finances Taro Aso avait de nouveau affirmé que Tokyo n’était « pas en train de manipuler le marché des changes mais plutôt d’essayer de sortir de la déflation ».  Le G7 se penchera enfin également sur la question de la lutte contre l’évasion fiscale, priorité de la présidence britannique du G8, et revenue sur le devant de la scène à la faveur des révélations de l’ »Offshore leaks ». En avril, le G20 avait de son côté « exhorté » la communauté internationale à s’attaquer aux racines du secret bancaire.

Mario Draghi pour le maintien de l’austérité

Mario Draghi pour le maintien de l’austérité

Un coup à droite, un coup à gauche, c’est la ligne très slalomante de l’Europe. Juste après Barroso critiqué pour avoir autorisé un report des échéances de rétablissement budgétaire, Draghi, le président de la BCE, lui dit le contraire ou presque ; sans doute pour plaire à l’Allemagne ! Les pays de la zone euro doivent garder la maîtrise de leurs finances publiques, et tout particulièrement les plus endettés d’entre eux qui ne doivent pas chercher à relancer la croissance en tournant le dos aux efforts budgétaires, a déclaré lundi Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne. Lors d’un discours prononcé à Rome, Mario Draghi a dit comprendre les inquiétudes de plus en plus exprimées par les gouvernements européens sur les conséquences sociales des efforts pour contenir la crise de la dette. Mais, a-t-il dit, une croissance durable est impossible sans des finances publiques saines. « Notamment pour les pays avec un endettement public structurellement élevé, autrement dit pas juste augmenté temporairement par la crise, cela signifie qu’il ne faut pas se détourner des objectifs qui ont déjà été atteints », a-t-il déclaré en faisant allusion à l’Italie, son pays natal dont le nouveau gouvernement prône une croissance sans dette. Rome, dont la dette publique représente environ 130% du produit intérieur brut, envisage des milliards d’euros de réductions d’impôts pour stimuler l’activité économique et le nouveau président du Conseil, Enrico Letta, s’inquiète ouvertement des conséquences du chômage élevé, notamment chez les jeunes. Mario Draghi a convenu que le chômage des jeunes « entame la confiance dans la perspective d’un niveau de vie décent et risque de causer des formes de protestations extrêmes et destructrices ». Le président de la BCE a aussi relevé que les inégalités et disparités de richesse avaient augmenté en Europe ces dernières années. « Une répartition plus équitable des fruits de la richesse nationale contribue à répandre une culture de l’épargne et un sens commun de l’appartenance », qui à son tour conduit à des « comportements économiques individuels favorisant la réussite économique collective », a-t-il fait valoir. La BCE a réduit jeudi dernier son taux directeur à 0,5%, un plus bas historique, pour aider les économies en récession et Mario Draghi a assuré qu’elle était prête à « agir encore ». Mais il a demandé aux gouvernements nationaux de faire leur part également. « Des initiatives nationales, qui ont déjà été testées dans certains pays, pourraient être efficaces avec la participation de gouvernements, de banques publiques et d’agences de développement », a-t-il dit.

 

Austérité Italie: l’UE lâche du lest

Austérité Italie: l’UE lâche du lest

 

 

Van Rompuy mange son chapeau sur l’austérité en Italie mais par petits bouts afin que la croissance ne reprenne pas trop vite en Europe ! « J’ai redit que l’UE continuerait à se tenir aux côtés de l’Italie dans la poursuite de notre engagement commun de surmonter la crise économique et de promouvoir la croissance et les emplois, en utilisant pleinement la flexibilité existante tout en conservant comme objectif central le maintien de finances publiques saines », a déclaré dans un communiqué M. Van Rompuy à l’issue d’une rencontre avec M. Letta.  Ce dernier a annoncé lundi une série de mesures de relance, notamment le non paiement prévu en juin de la deuxième quote-part annuelle de la taxe foncière sur la résidence principale. Au total, ces mesures sont évaluées à quelque 10 milliards d’euros.  Lundi, M. Letta avait dit espérer obtenir une « marge de manoeuvre » de la part de la Commission européenne pour financer cette relance. Cela pourrait passer par un délai pour revenir dans les clous des 3% de déficit public. De tels délais ont déjà été accordés à l’Espagne et au Portugal, et la France devrait aussi bénéficier prochainement d’un an supplémentaire, soit 2014 au lieu de 2013.  Le chef du gouvernement italien sera reçu jeudi matin par le président de la Commission, José Manuel Barroso.  Depuis sa nomination, M. Letta assure que son pays respectera ses engagements européens, et plaide dans le même temps contre l’austérité et pour l’adoption au niveau européen de mesures en faveur de la croissance.  Sa rencontre avec M. Van Rompuy clôturait une journée au cours de laquelle il avait rencontré le président français François Hollande à Paris, puis le Premier ministre belge Elio Di Rupo à Bruxelles, qui sont sur la même ligne que lui.  M. Van Rompuy a estimé que la visite de M. Letta à Bruxelles très peu de temps après son investiture était un « signe clair » de son « engagement à continuer à travailler en étroite coopération avec l’Union européenne ».  Alors que le chef du gouvernement italien plaide pour la mise en oeuvre rapide de l’union bancaire, qui doit permettre d’éviter que ne se reproduisent des crises bancaires dévastatrices pour le reste de l’économie et pour les finances publiques, M. Van Rompuy a souligné que cette question figurerait au programme des prochains sommets européens, notamment celui du mois de juin. Il a « remercié » M. Letta « pour son programme très pro-européen et son ferme engagement à travailler étroitement avec les institutions européennes et les membres du Conseil européen pour promouvoir des progrès rapides et concrets dans la réalisation de l’union économique et monétaire ».

 

Austérité européenne : la mauvaise stratégie

Austérité européenne : la mauvaise stratégie

 

“La politique d’austérité a atteint ses limites”, assure José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne. C’est la première fois que Bruxelles remet en cause cette politique. Il était temps de s’apercevoir qu’une seule voie pour des pays si différents ne fonctionne pas, commente la Süddeutsche Zeitung.    Les responsables politiques se gargarisent régulièrement de la diversité européenne. Ils se réfèrent dans ces cas-là aux traditions culturelles – pour la plupart jugées intéressantes et enrichissantes – qui se sont développées au-delà de leurs frontières nationales. Ils se réjouissent de ces différences et ne demandent qu’à les préserver. Il est toutefois intéressant de noter que toute forme de ravissement, et même de tolérance, disparaît de leur esprit dès lors qu’il s’agit de diversité économique. En matière de politique budgétaire, les responsables européens sont pour l’unité monolithique. Tous les pays membres, et notamment ceux de la zone euro, doivent remplir exactement les mêmes conditions, et les performances économiques de chaque pays doivent être mesurées selon les mêmes critères. Et qu’importe si les traditions économiques européennes sont très différentes entre pays. Dans le contexte de crise actuelle, l’idée selon laquelle il faudrait tous fonctionner selon le même modèle est arrivée à ses limites. Le Portugal, l’Espagne, la Grèce et l’Irlande ont adopté de vastes programmes d’économies et de réformes afin d’assainir leurs finances et de satisfaire aux critères européens imposés à tous. Mais ils n’arrivent pas à atteindre ces objectifs. Et les dettes s’accumulent. D’un point de vue purement économique, il est parfaitement censé de vouloir d’abord réduire son endettement et de lancer des réformes pour renouer avec une croissance solide. Le problème est que, dans les faits, cette stratégie ne marche pas. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, n’a pas tort quand il admet qu’une idée politique ne doit pas seulement être valable mais que les citoyens doivent l’accepter, sans quoi elle restera inapplicable. Les sociaux-démocrates européens ont immédiatement réagi en félicitant Barroso d’être enfin sorti de son coma de cinq ans. Cela paraît peut-être démagogue mais ça n’en est pas moins vrai. Cela fait déjà longtemps que l’on sait que les pays les plus aux prises avec la crise ne voient pas leur situation s’arranger: ils réduisent leurs dépenses et votent des réformes pendant que les faillites d’entreprises se multiplient et que le chômage augmente. L’appareil d’Etat est à l’arrêt, les décisions des tribunaux ne sont plus notifiées parce que les photocopieuses sont en panne, les employés doivent apporter leurs propres stylos et rouleaux de papier toilette au travail, les hôpitaux n’ont plus de réserve de médicaments. En Espagne, un habitant sur huit vit dans la pauvreté aujourd’hui. On parle ici de situations que les habitants d’autres pays peuvent à peine imaginer. De ce constat, on peut tirer deux conclusions. Il est évident que les pays de la zone euro ne peuvent pas faire une croix sur leurs programmes d’économies et de réformes du jour au lendemain. Cela ébranlerait trop la confiance dans la monnaie européenne. Certains aménagements sont toutefois nécessaires: la commission européenne peut assouplir les règles du pacte de croissance et de stabilité pour donner beaucoup plus de temps aux pays en crise pour atteindre leurs objectifs. A terme, il faudra également s’interroger sur la pertinence de ce pacte (hier porté aux nues) et de ses règles strictes et indifférenciées. La crise le montre bien: malgré la monnaie unique, c’est la diversité économique qui domine en Europe.

 

L’austérité budgétaire: « une erreur » ( Pisani-Ferry)

L’austérité  budgétaire: « une erreur » (selon Pisani-Ferry)

Nouveau patron du Commissariat général à la stratégie et à la prospective, l’économiste Jean Pisani-Ferry estime, dans un entretien accordé jeudi à l’AFP, que l’Europe a « fait l’erreur de tout miser sur la réduction des déficits publics ».

Cet ancien conseiller des socialistes Dominique Strauss-Kahn à Bercy et Lionel Jospin à Matignon vient de quitter la direction du cercle de réflexion européen Bruegel. Il annonce aussi avoir démissionné du Haut Conseil des Finances publiques, un organisme indépendant adossé à la Cour des comptes qui vient de rendre son premier avis sur les prévisions économiques du gouvernement.

QUESTION: Comment interprétez-vous votre nomination?

REPONSE: « Le fait d’avoir choisi quelqu’un issu du monde des +think tank+, d’un milieu européen, d’une institution qui a sa liberté de parole et son indépendance, cela démontre, de la part du Premier ministre, une volonté d’ouverture et de débat, le souci d’un regard neuf.

Aussitôt nommé, j’ai démissionné du Haut Conseil des Finances publiques pour qu’il n’y ait pas le moindre soupçon. Le Haut Conseil est une institution dont on comprendra vite qu’elle est indispensable à la crédibilité de la politique budgétaire. Mais elle est encore très jeune. Je ne pense pas une seconde que ma présence aurait nui à son indépendance mais je n’ai pas voulu lui faire courir le risque de la controverse. »

Q: Quelle sera la mission du nouveau commissariat, qui remplace le Centre d’analyse stratégique?

R: « La structure reprend le Conseil d’analyse stratégique. Quant aux missions, il y a une double volonté. D’abord d’avoir une relation plus forte avec la décision publique, donc d’éclairer les choix publics, de se porter sur des sujets plus centraux et plus stratégiques. D’autre part, il y a une volonté d’impliquer les partenaires sociaux, la société civile, donc d’avoir une fonction renforcée de concertation et de débat public. Ce sont deux missions complémentaires: plus le gouvernement compte sur cette institution, plus les partenaires extérieurs la prennent au sérieux, et plus le débat implique les différents acteurs plus il est intéressant pour le gouvernement. »

Q: Quelle est votre position dans le débat actuel entre croissance et austérité?

R: « Une remarque d’abord: c’est typiquement dans une situation d’interrogation sur la voie à prendre qu’une institution comme la nôtre est utile. Nous devrons regarder un peu plus loin que les dirigeants qui sont dans l’action immédiate. Pour que les politiques puissent, lorsque c’est nécessaire, être infléchies ou changées, il faut le préparer par des réflexions mûries à froid plutôt que dans le feu de l’action. La réflexion doit avoir un temps d’avance.  Ma position personnelle, qui à ce stade repose sur les travaux de Bruegel plutôt que sur ceux du commissariat, est claire: l’Europe a fait l’erreur de tout miser sur la réduction des déficits publics et de croire que donner un coup de collier à l’ajustement budgétaire sans avoir auparavant réglé les problèmes de l’économie privée lui permettrait de se sortir des difficultés. Le sérieux budgétaire est indispensable, il ne faut surtout pas l’abandonner. Mais c’est une oeuvre de longue haleine. Parallèlement, il faut améliorer, à l’échelle européenne, les conditions du financement bancaire, poursuivre le désendettement privé. Bref, créer les conditions de la croissance. Comme ces conditions n’étaient pas remplies, le coup de collier budgétaire n’a pas donné le résultat attendu, au contraire, comme l’économie était faible et les taux d’intérêt déjà près de zéro, la consolidation budgétaire a eu des effets négatifs sur la croissance beaucoup plus importants que prévu. »

 

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