Algérie : une crise politique mais aussi et surtout économique
La crise est évidemment démocratique et politique en Algérie depuis la mise sous tutelle du mouvement Hirak au début approuvé par le président lui-même et maintenant non seulement contesté mais réprimé par l’arrestation de certains leaders.
Une crise qui s’inscrit aussi dans un environnement économique complètement dépressif caractérisé notamment par un très taux de chômage. Officiellement, le pouvoir indique un taux de chômage de 15 % mais qui pourrait être plus proche de 25 %.. En cause , un système malsain de distribution de revenus qui décourage travail et prise de risque et empêche la diversification économique . En 2019 les recettes des exhortations du pétrole ont rapporté
26,4 milliards de dollars contre 38 milliards. L’activité économique s’est contractée de 6 % en 2020 et, en après un rebond modeste, une croissance de 2,9 % est attendue cette année (la loi de finances table sur 4 %) et 2,7 % l’an prochain, selon le Fonds monétaire international. L’économie algérienne ne devrait retrouver son niveau pré-pandémie que fin 2022.
Les déficits budgétaires et de la balance des paiements s’accumule. Par exemple Les réserves de change, qui ne dépassent plus 46 milliards de dollars, la moitié du niveau de fin 2017.
En conséquence, « le pays va tout droit vers une crise des changes », avertit l’économiste Abdel Bessaha. Une chute du dinar algérien renchérirait les produits importés et ferait donc flamber l’inflation, qui se réveille déjà au niveau mondial. Alors que le prix de produits clés, carburant, semoule, huile, est sensible pour la paix sociale. Bref de quoi encore détériorée évidemment la situation économique mais aussi politique.