Emploi : tassement aussi dans l’union européenne
Comme en France, suite au tassement économique on observe également une inversion des tendances en matière d’emploi. La conséquence sans doute d’un tour de vis particulièrement sévère en matière de politique monétaire qui certes a permis de réduire l’inflation mais qui a eu tendance à tuer l’activité. La question est pour combien de temps?
Au troisième trimestre, l’économie de la zone euro s’est en effet contractée, à cause notamment des difficultés de l’Allemagne et de la remontée des taux d’intérêts. Même si l’inflation continue de s’essouffler, le spectre d’une récession plane au-dessus des pays de la zone. Et pour cause, le Produit intérieur brut (PIB) des 20 pays partageant la monnaie unique a reculé de 0,1% de juillet à septembre en glissement trimestriel, d’après la première estimation d’Eurostat publiée ce mardi. Désormais, les analystes estiment possible une récession technique au deuxième semestre, ce qui arrivera si le PIB recule à nouveau au quatrième trimestre.
Le taux d’inflation annuel de la zone euro a spectaculairement chuté à 2,9% sur un an en octobre, après s’être établi à 5,2% en août et à 4,3% en septembre, a annoncé ce mardi Eurostat.
Revers de la médaille L’emploi a tendance à se dégrader.
Le taux de chômage dans la zone euro a remonté de 0,1 point en septembre sur un mois, à 6,5% de la population active, après un plus bas historique le mois précédent, selon des données d’Eurostat, publiées ce vendredi 3 novembre.
Le chômage a nettement baissé en Europe depuis la mi-2021, grâce à la forte reprise économique post-Covid qui a succédé à une récession historique due à la pandémie. Malgré une stagnation de l’activité économique dans la zone euro à partir de fin 2022, alimentée par les conséquences de la guerre en Ukraine et la flambée de l’inflation, le chômage a poursuivi son recul avant de se stabiliser depuis le printemps à un niveau inédit en un quart de siècle.
Malgré tout, le Portugal voit son taux de chômage augmenter à 6,5% en septembre, contre 6,2% le mois précédent. Même son de cloche en Italie (7,4% en septembre). Le taux de chômage a atteint 7,3% en France, inchangé par rapport à août. Il s’est établi à 3% en Allemagne, comme durant les quatre mois précédents. Les taux les plus faibles de l’UE ont été enregistrés en République tchèque (2,7%), à Malte (2,8%) et en Pologne (2,8%). Les plus élevés ont été relevés en Espagne (12%, en hausse de 0,1 point sur un mois) et en Grèce (10%, en recul de 0,6 point).
Certes le taux d’inflation annuel de la zone euro a spectaculairement chuté à 2,9% sur un an en octobre, après s’être établi à 5,2% en août et à 4,3% en septembre, a annoncé ce mardi Eurostat mais Cette diminution de l’inflation s’accompagne d’une activité en berne comme l’emploi; avec des perspectives négatives pour la croissance et le chômage
L’institution a également prévenu que les risques de reprise de l’inflation, accentués par la guerre au Proche-Orient, restaient trop élevés pour envisager la moindre baisse des taux dans l’immédiat. La Banque centrale européenne ne doit pas « fermer la porte à une nouvelle hausse » des taux d’intérêt, a même estimé Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE.