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Pénicaud, (ministre du travail) pour un dialogue social mais aussi économique

Pénicaud, (ministre du travail) pour un dialogue social mais aussi économique

 

 

 

Dans le brouhaha de la nomination du nouveau gouvernement, la première déclaration de la nouvelle ministre du travail a été peu remarquée. Une déclaration pourtant essentielle et qui définit sa ligne stratégique. Elle veut engager avec les partenaires sociaux un dialogue tout autant économique que social. Une démarche relativement nouvelle dans le pays où on a pris  l’habitude de réfléchir séparément à la problématique sociale et à la problématique économique. Ce qui constitue un facteur explicatif majeur des  les faiblesses structurelles de l’économie française.  Muriel Pénicaud qui succède à Myriam El Khomri  a une carrière de dirigeante d’entreprise. Cela peut être une carte dans son jeu pour une nouvelle approche dans ce genre d’exercice. Muriel Pénicaud a en réalité une longue expérience des relations sociales. Elle a exercé des fonctions en ressources humaines pendant plus de dix ans chez Dassault d’abord, puis chez Danone. Elle connaît en outre déjà ce ministère. Elle y a travaillé comme conseillère à la formation pour Martine Aubry entre 1991 et 1993.  Le nouveau gouvernement français entend conjuguer la réussite des entreprises qui créent de l’emploi et celle des salariés grâce au dialogue social, a dit mercredi la nouvelle ministre du Travail Muriel Pénicaud lors de sa prise de fonction. « Le dialogue social (…) est au cœur des enjeux passés actuels et à venir », a-t-elle dit lors de sa passation de pouvoir avec Myriam El Khomri, qui l’a précédée à ce poste. « Je dirais un dialogue social et économique, puisqu’il s’agit de faire converger réussite économique et sociale, c’est-à-dire réussite des entreprises qui créent de l’emploi et réussite des salariés qui veulent pouvoir se développer, avoir un emploi et développer leur vie professionnelle. » Elle se dit être à l’écoute des partenaires sociaux pour mener à bien les réformes promises par Emmanuel Macron, qui entend présenter cet été un projet de loi d’habilitation pour simplifier le droit du travail et décentraliser la négociation sociale. Le texte devrait faire davantage de place à l’accord majoritaire d’entreprise ou de branche et encadrer les décisions des prud’hommes. Emmanuel Macron a annoncé également vouloir réformer le système d’assurance chômage, pour que tous les travailleurs puissent en bénéficier et donner davantage de place à l’Etat dans son pilotage, et réformer la formation professionnelle. Il compte finaliser ces réformes au plus tard début 2018.

Dès dimanche soir, l’éclatement au PS mais aussi chez les Républicains

Dès dimanche soir, L’éclatement au PS  mais aussi chez les Républicains

 

 

Le très transparent secrétaire général du parti les Républicains, Bernard Accoyer, s’est offusqué du pronostic de Macron concernant l’éclatement de la droite. L’éclatement qui pourrait intervenir dès dimanche soir. Il affectera bien sûr aussi le parti socialiste car plus rien ne peut rassembler d’un côté les crypto marxistes, néo communistes,  représenté par les frondeurs et les sociaux libéraux proches de Hollande  et de Valls. À droite, la situation électorale est beaucoup moins désespérée puisque le candidat issu des primaires, François Fillon, s’est  appuyé sur un socle  d’environ 20 % d’électeurs. Pour autant, là aussi, les divergences sont telles qu’on voit mal comment les deux grandes tendances pourraient se réconcilier. « Les Républicains, c’est un parti fracturé entre une droite réactionnaire, qui sur le plan sociétal, social, européen est beaucoup plus proche des thèses de Marine Le Pen (…), et une droite social-libérale gaulliste, beaucoup plus proche de moi », juge Emmanuel Macron. Un pronostic pertinent car on voit mal comment pourrait cohabiter encore longtemps d’un côté les libéraux humanistes et de l’autre des anti européens « Je suis convaincu que Les Républicains se scinderont parce que c’est le sens de la recomposition de la vie politique », poursuit macro. Le secrétaire général des Républicains (LR), Bernard Accoyer, a dénoncé vendredi des « déclarations arrogantes, mensongères et irresponsables » d’Emmanuel Macron, qu’il accuse de souhaiter la mort du principal parti de droite. Dans une interview au Parisien de vendredi, le favori de l’élection présidentielle prédit une scission de LR dans le cadre d’une vaste recomposition politique. « Monsieur Macron, par ses déclarations arrogantes et irresponsables, prend ses désirs pour des réalités. Notre famille politique a une histoire forte et un avenir certain », fulmine Bernard Accoyer dans un communiqué.  La droite espère prendre sa revanche à l’occasion des législatives des 11 et 18 juin, sous l’égide de François Baroin, son nouvel homme fort.

Le premier tour : la victoire aussi des vrais sondeurs

Le premier tour : la victoire aussi des vrais sondeurs

En France, les vrais sondeurs ont gagné contre les instituts plus au moins manipulés qui s’appuyer sur les élucubrations d’internet (la comptabilisation  des citations de candidats). Un internet essentiel pour l’info moderne mais aussi l’auberge espagnole avec manipulation et détournement des faits. Vivement critiqués au Royaume-Uni et aux Etats-Unis pour ne pas avoir prévu le « Brexit » ou la victoire de Donald Trump, les instituts de sondage ont vu juste en France en prédisant de longue date un duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. L’écart, qui s’était réduit ces dernières semaines, entre François Fillon et Jean-Luc Mélenchon a également été correctement évalué puisque le candidat Les Républicains (19,91%) devance d’une courte tête celui de La France insoumise (19,64%). Jean-Luc Mélenchon avait bondi de cinq points dans les sondages depuis début mars, et était parvenu à distancer très nettement le socialiste Benoît Hamon, une tendance confirmée au moment de l’annonce des résultats. Les instituts de sondages français, qui se basent sur des enquêtes d’opinion souvent mis en regard d’autres méthodes, n’ont pas manqué de moquer la concurrence dimanche soir. L’agence canadienne Filteris avait placé François Fillon deuxième, le 12 avril, juste derrière Marine Le Pen, sur la base d’études effectuées à partir d’Internet – l’application française Gov, elle, donnait le candidat LR vainqueur, à travers des sondages participatifs réalisés en ligne. « Pensée spéciale ce soir à Filteris, Gov, Envoyé spécial, Pr Nimbus de tout poil et autres obscurantistes #lesondagecdusolide », a ironisé dimanche soir Céline Bracq d’Odoxa, sur Twitter. L’Ifop a manifesté sa revanche sur Twitter à travers un court extrait du film The big Lebowski – aujourd’hui supprimé – avec comme commentaire « Deal with it » (« Faites avec »), à destination de Filteris. « Au fond de nous, on ne doutait pas vraiment des interrogations sur le vote caché, le big data qui serait vachement mieux que les sondages en tant que tels », affirme pour sa part Jean-Daniel Lévy, d’Harris Interactive.

Une petite ferme modèle aussi en Touraine

Une petite ferme modèle aussi en Touraine

Inspirée de l’expérience menée par Charles Hervé-Gruyer dans sa ferme normande du Bec-Hellouin, l’exploitation d’une  ferme modèle a été lancée  depuis deux ans à la  Bourdaisière en Touraine, du nom du château auquel elle est adossée dans la commune de Montlouis-sur-Loire (Indre-et-Loire), à une poignée de kilomètres de Tours. Le domaine appartient à Louis-Albert de Broglie. Surnommé le « prince jardinier », ce passionné de botanique est surtout le propriétaire de la société de taxidermie Deyrolle, qui a embauché l’exploitant Maxime en 2007 pour rédiger des planches pédagogiques illustrant les enjeux du développement durable, début de leur collaboration. Il lui laisse aujourd’hui quartier libre pour gagner le pari qu’il s’est fixé avec cette exploitation : « Prouver que l’agroécologie est plus rentable que l’agriculture conventionnelle » et « savoir quel revenu un agriculteur, avec trois salariés, peut générer » sur un peu plus d’un hectare cultivé selon les méthodes « de la permaculture et du biomimétisme. » Maxime de Rostolan détaille cette forme d’agriculture biologique qui cherche une production « harmonieuse avec la nature », durable, économe en travail et en énergie, en utilisant « des écosystèmes naturels ». Il accompagne son explication d’un mouvement de main circulaire – représentant un écosystème – qu’il réitère régulièrement pendant la conversation. Ainsi, à la ferme de la Bourdaisière, la fertilisation des sols se fait uniquement par la décomposition de matière organique (feuilles mortes, paille, etc.). Les rangs des légumes destinés à la vente alternent avec ceux de jolies fleurs dont les odeurs font fuir les insectes nuisibles. On valorise d’ailleurs les légumes perpétuels (qui repoussent naturellement chaque année) : artichauts, rhubarbe, oseille, etc. ; des tours à patates, installations pour faire pousser des pommes de terre à la verticale, permettent d’optimiser l’espace ; des cochons sont utilisés pour labourer la terre. La liste de ces interactions naturelles entre les êtres vivants, utilisables en permaculture, est bien longue. Inspirée de l’expérience menée par Charles Hervé-Gruyer dans sa ferme normande du Bec-Hellouin, récemment mise à l’image dans le film documentaire Demain, de Mélanie Laurent et Cyril Dion, sa première exploitation agricole devrait être à l’équilibre économique à l’horizon 2018. L’idée est ainsi, sous la supervision d’un chercheur de l’Institut national de recherche agronomique (INRA), de valider par l’expérience les éléments pouvant présider à la viabilité de l’installation d’une ferme de ce type. Car c’est ce manque d’information sur les conditions initiales d’installation « qui sert d’alibi à tous les lobbies et syndicats pour ne rien changer au modèle en place. » L’idée est aussi de créer une « boîte à outils » pouvant permettre sa reproduction partout ailleurs et ainsi développer le réseau Fermes d’avenir. La démarche est hautement politique. Une philosophie militante qui s’est forgée chez lui au fil des années, alors même que peu d’éléments l’y prédestinaient. Originaire de Boulogne, dans les Hauts-de-Seine, il passe sa scolarité en partie dans un collège privé avec des « fils de ». Une mère qui « travaille chez IBM », un père « directeur dans l’hôtellerie-restauration ». Au tournant du millénaire, la « crise existentielle » de sa sœur, qui décide de partir « dans l’agriculture bio », le laisse sur le moment plutôt indifférent.

Après une prépa au lycée Janson-de-Sailly, à Paris, Maxime de Rostolan entre à l’Ecole nationale supérieure des ingénieurs en arts chimiques et technologiques (Ensiacet) d’où il sort, en 2004, spécialiste de l’eau ; et un peu plus sensibilisé « aux questions écologiques ». L’impression, tout de même, d’avoir « volé son diplôme », les voyages en « Combi Volkswagen avec les potes » ayant pris plus de place que les études. L’association Fermes d’avenir emploie déjà six salariés : trois maraîchers, une formatrice, un directeur technique, et un directeur en la personne de Maxime. Mais on ne s’improvise pas directeur d’une exploitation agricole comme ça. Dix ans après être sorti de l’école d’ingénieurs, Maxime est donc « retourné sur les bancs de l’école » de janvier 2013 à juin 2014 pour préparer, à distance, un brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole (BPREA), spécialité maraîchage bio. Au programme, en plus des techniques professionnelles : comptabilité, gestion de la ferme, vente et communication. Des compétences qu’il pourra mettre à profit tout en gardant « les mains dans la terre » pendant un an.  De cet apprentissage des « fonctions support de l’activité paysanne », comme il dit, il souhaite aujourd’hui inventer un métier auquel il a donné un nom : « payculteur ».

Parmi ses « amis », Maxime de Rostolan compte aussi l’essayiste et agriculteur biologiste, penseur de la « sobriété heureuse », Pierre Rabhi ; ou encore le fondateur de la chaîne de magasins Nature et découvertes, François Lemarchand.  Cette exploitation pratique la permaculture, une méthode douce de production inspirée de la nature. Elle vise à cultiver de manière biologique en associant les plantes. «Le principe de la permaculture est de prendre la nature comme modèle. Il s’agit plus d’un système conceptuel que d’une technique agricole au sens propre du terme», précise Charles Hervé-Gruyer, paysan bio, fondateur du site agricole du Bec Hellouin avec sa femme, Perrine. Son exemple a largement contribué à populariser cette méthode de culture. Contre toute attente, leurs méthodes fonctionnent et pulvérisent même des records de rentabilité. Pour convaincre les plus sceptiques, ce dernier a lancé un programme de recherche avec l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). «L’objectif de ce travail a été de vérifier si l’on pouvait rémunérer correctement le travail sur de petites surfaces, grâce à une productivité élevée», indique François Léger, coordinateur du projet pour l’Inra. Après quatre années d’études au sein de cette ferme normande, l’Inra constate que la permaculture est une activité rentable. «Sur 1000 mètres carrés de terrain, les exploitants sont parvenus à produire l’équivalent de 55.000 euros de fruits et légumes avec une rentabilité comparable à celle de 1 hectare en agriculture conventionnelle, mais avec des frais moindres puisque rien n’est mécanisé.» Les revenus n’ont rien à envier aux autres formes de maraîchage. «Le revenu horaire varie de 5,40 à 9,50 euros pour une charge de travail hebdomadaire moyenne de 43 heures», conclut l’Inra. L’étude montre que le revenu agricole net mensuel correspondant, de 900 à 1570 euros, suivant le niveau d’investissement, «est plus élevé que les autres maraîchers bio». Il atteint en moyenne 740 euros selon une étude du groupement régional des agriculteurs bio de Basse-Normandie. Adoubée par la communauté scientifique, la success story de la ferme a fait des émules. Pour accompagner ce mouvement à l’échelle nationale, Maxime de Rostolan a ainsi créé le réseau des Fermes d’Avenir. Aux yeux du fervent défenseur de l’agroécologie, «les paysans doivent produire autrement avec plus de bras et moins de pétrole». L’ingénieur devenu maraîcher a répliqué le modèle du Bec Hellouin dans sa microferme de la Bourdaisière, située près de Tours. L’exploitation modèle de 1,4 hectare «devrait faire vivre 3 personnes en année 4. C’est six fois mieux qu’en agriculture conventionnelle», précise l’entrepreneur qui se définit comme un «payculteur». En deux ans, 57 fermes ont ainsi été soutenues dans leur conversion, leur implantation ou la création de projets.

Jean-Louis Borloo aussi pour Macron ?

Jean-Louis Borloo aussi pour Macron ?

 

Il n’est pas certain que Jean-Louis Borloo se ralliera clairement à Emmanuel Macron. Toutefois Emmanuel Macron et Jean-Louis Borloo dîneront ensemble dimanche soir à la demande du candidat d’ »En Marche ! »  Toutefois Jean-Louis Borloo envoie un signe positif à Emmanuel Macron. Un signe qui ne sera pas forcément bien apprécié par François Fillon toujours empêtré dans ses les affaires et dont le score ne décolle pas dans les sondages. Emmanuel Macron envoie aussi un signe en direction de certains progressistes de droite en gardant sa vision ni droite ni gauche.  Il paraît de plus en plus probable que son gouvernement- aussi sa majorité- sera composé d’hommes et de femmes du centre, de la gauche mais aussi de la droite humaniste. Après l’alliance scellée cette semaine avec le président du Modem, François Bayrou, le soutien de Jean-Louis Borloo serait une nouvelle prise hautement symbolique pour le candidat d’ »En Marche ! », au moment où celui de la droite, François Fillon, peine à sortir sa campagne du feuilleton médiatico-judiciaire des soupçons d’emplois fictifs dont aurait profité sa famille. Cet avocat de formation, ancien député-maire de Valenciennes et personnage atypique du paysage politique français, a été ministre sans discontinuer de mai 2002 à novembre 2010. Il a notamment eu le portefeuille de l’Ecologie pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, qui a hésité un temps à le nommer Premier ministre à la place de François Fillon. Celui qui a créé et présidé l’Union des démocrates et indépendants (UDI) a renoncé en avril 2014 à tous ses mandats électifs et fonctions politiques pour se consacrer à sa fondation dédiée à l’électrification de l’Afrique.    L’UDI est aujourd’hui formellement ralliée à la candidature de François Fillon mais certains de ses membres, en particulier des jeunes militants et des élus locaux, ont choisi de rejoindre « En Marche ! ». Un ralliement de Jean-Louis Borloo à Emmanuel Macron « mettrait l’UDI dans une situation encore plus déchirante », estime l’ancien ministre centriste Jean Arthuis, qui a pour sa part rejoint « En Marche ! » et son candidat. C’est lors d’un dîner chez François Bayrou que le président du Modem et Emmanuel Macron ont discuté des modalités de leur alliance, formellement annoncée une semaine plus tard. Depuis cette annonce, l’ancien ministre de l’Economie a creusé l’écart avec François Fillon dans les intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle. Mais c’est toujours la présidente du Front national, Marine Le Pen, qui fait la course en tête.

2017 : le choix entre un réac corrompu et une démagogue raciste (aussi corrompue)

2017 : le choix entre un réac corrompu et une démagogue raciste  (aussi corrompue)

C’est en ces termes que résumaient certains journaux étrangers le climat politique en France à la veille des élections présidentielles. Deux  phénomène surprennent  particulièrement la presse étrangère ;  d’abord l’extrême tolérance des Français à l’égard des les affaires politico- financières. Une tolérance relativement ancienne avec des affaires qui ont concerné la IVe République puis  la cinquième. Les plus récentes concernant Chirac, Sarkozy et Fillon mais aussi la gauche avec en particulier l’affaire Cahuzac. Le sentiment général de la presse étrangère notamment dans les pays anglo-saxons c’est que ces affaires auraient dû entraîner la démission immédiate de tous les intéressés. Il faut dire qu’en France l’imagination est sans limite puisqu’on a inventé un objet juridique non identifié à savoir la cour de justice de la république composée essentiellement d’élus pour juger ministres et présidents de la république. Un peu comme si les voleurs de poules se jugeaient eux-mêmes. Au-delà des affaires, le second sujet d’étonnement concerne les deux principaux choix offerts aux électeurs : soit voter pour un hobereau réactionnaire, soit voter pour une marchande d’illusions qui conduira le pays à la faillite. Notons aussi que les deux champions de la rénovation politique, les deux candidats qui s’affiche comme anti systèmes sont en réalité des vrais professionnels de la politique qui ont bien vécu de cette politique et accessoirement de revenus sulfureux qui font l’objet dans les deux cas d’enquêtes judiciaires. D’une certaine façon,  la situation politique en France est à l’image de son économie : décadente. Il n’y a plus en France de choix de gauche puisque la gauche traditionnelle une nouvelle fois s’est noyée au contact de la gestion. La citadelle étant assiégée, les derniers partisans de la gauche se réfugient dans le confortable discours gauchiste qui n’a aucune chance de reconquérir le pouvoir et qui lui évite ainsi le pêché de gouvernance. De toute évidence, si Fillon ou Le Pen devaient être élu, la France s’orienterait vers une catastrophe politique, démocratique et sociale. Aucun des deux candidats ne disposerait en effet de la légitimité nécessaire pour effectuer les réformes qui s’imposent pourtant en France. Pour avoir mis les doigts dans le pot de confiture, c’est deux candidats aurait du mal à convaincre les Français de leur attachement à l’intérêt général.

 

Uber : le conflit aussi de la pseudo révolution numérique

Uber : le conflit aussi de la pseudo révolution numérique

 

 

 

 

Une confusion sémantique totale qui masque en réalité une exploitation éhontée des travailleurs du secteur par une multinationale américaine. Une confusion qui mélange la révolution numérique avec l’économie collaborative, la robotisation, bref le progrès technique et social avec la recherche effrénée de profits. Les technologies d’information n’ont pas grand-chose à voir dans l’affaire. Il s’agit pour uber d’augmenter sa commission pour la passer de 20 à 25 %. Un énorme prélèvement évidemment sur les revenus des taxis qui utilisent la plate-forme et qui n’arrivent  déjà pas à dégager un SMIC comme salaire. D’une certaine manière uber illustre l’Inter médiation quasi mafieuse entre le client et le producteur réel de services. Mafieuse puisque la méthode uber consiste à s’affranchir des contraintes fiscales, sociales et des contraintes de capital. uber aujourd’hui valorisé à hauteur de 60 milliards dans le monde constitue l’exemple même de l’asservissement des travailleurs. Des travailleurs dits indépendants et qui dépendent économiquement entièrement de leurs donneurs d’ordres. Eu égard aux enjeux financiers il n’est pas étonnant que le conflit s’éternise. La plateforme américaine a en effet refusé hier  de geler l’augmentation de sa commission comme le lui demandait le secrétaire d’Etat aux Transports et proposé un fonds d’aide aux chauffeurs qui ne satisfait pas les intéressés. Plusieurs organisations de VTC en conflit avec Uber, dont CAPA VTC, ont appelé en conséquence à des actions tôt vendredi matin autour des aéroports parisiens d’Orly et de Roissy. Le gouvernement a rendu la plateforme responsable de l’impasse. Le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, a déclaré au Sénat que le gouvernement était « absolument déterminé » à ce qu’Uber « s’engage dans la voie du progrès ». Le secrétaire d’Etat aux transports Alain Vidalies avait demandé lundi à la société Uber une « avancée immédiate » : le gel temporaire, le temps des négociations, de sa commission, récemment passée de 20 à 25%. Il a déploré mardi son refus, regrettant dans un communiqué un choix « qui ne favorise pas le bon déroulement des discussions à venir ». En contrepartie, la filiale française de la société américaine a annoncé la création d’un fonds de deux millions d’euros pour ses chauffeurs partenaires en difficulté en France, un geste dont le gouvernement a simplement pris acte. Les conducteurs de véhicules de transport avec chauffeurs (VTC) font du retour à 20% de la commission prélevée par Uber sur les courses un préalable pour continuer les discussions.

Apprentissage : des chiffres toujours aussi lamentables

Apprentissage : des chiffres toujours aussi lamentables

En dépit des discours en faveur de l’apprentissage, les chiffres démontrent que la France montre un certain mépris pour cette filière. En cause sans doute le manque de volonté des pouvoirs publics pour orienter les élèves dans cette voie. Aussi la responsabilité de l’éducation nationale qui multiplie les diplômes illusoires qui ne peuvent conduire qu’à Pôle emploi. En cause enfin la responsabilité des familles qui encouragent des enfants peu doués pour les  études à se diriger quand même vers des carrières de cols blancs alors que les métiers manuels manquent de main-d’œuvre et qu’elles sont autrement rémunératrices que certains emplois tertiaires. Exemple des bacs pro de vente qui conduise à des emplois partiels comme caissière chez Carrefour ou pire à Pôle emploi. Pour autant la filière apprentissage ne saurait être limité aux seuls élèves éprouvant des difficultés scolaires mais instituée dans toute les filières jusqu’en supérieur comme en Allemagne par exemple. Les chiffres provisoires du ministère du travail publiés vendredi font état de 64.385 contrats signés en octobre pour la France entière, contre 65.504 l’année dernière sur la même période. Soit un recul de 1,7% qui touche aussi bien le secteur privé que public (il est de même ordre mesuré sur la France métropolitaine). Sachant que les entrées avaient fait un quasi surplace en septembre, deux des trois mois les plus importants de l’année avec novembre augurent d’un millésime 2016 décevant. Il faudra attendre la fin de l’année pour dresser le bilan compte tenu du décalage des inscriptions. La situation générale de l’emploi s’améliorant, il serait logique que celle de l’apprentissage suive la même pente. Le gouvernement compte pour cela sur son dernier coup de pouce, sous la forme d’une prime forfaitaire de 4.400 euros pour les entreprises de moins de 11 salariés qui embauchent un apprenti mineur. Ce qui revient à une prise en charge totale du salaire et des charges sociales la première année.. Après deux années consécutives de baisse, la courbe des entrées s’est cependant mais c’est encore bien insuffisant

 

 

Portrait social de la France : Près de 9 millions de chômeurs et aussi 9 millions de pauvres

Portrait social de la France : Près de 9 millions de chômeurs et aussi 9 millions de pauvres

Le portrait de la France effectué pat l’INSEE souligne certaines caractéristiques  d’écarts sociaux. Mais le plus  inquiétant c’est sans doute la montée de la pauvreté avec près de 9 millions de Français qui gagnent de 1000 euros et moins. Sans doute aussi la conséquence d’un chômage qui concerne aussi près de 9 millions de personnes même si ce ne sont pas toujours les mêmes. En effet certains salariés figurent aussi parmi les Français pauvres. Quelques  caractéristiques de ce portait social.

 

Les fonctionnaires gagnent 191 euros de plus par mois que les salariés du privé

Selon l’Insee, en 2014, le salaire net moyen atteignait 20.150 euros dans le privé contre 22.440 euros dans la fonction publique, soit une différence de 2.290 euros par an soit 191 euros par mois. Un chiffre qu’il faut toutefois nuancer, car cette moyenne inclut les salaires des employés à temps partiel, bien plus nombreux dans le privé. En raisonnant en équivalent temps plein, les salariés du privé apparaissent mieux lotis avec un salaire net annuel de 27.080 euros par an contre 26.920 euros pour les fonctionnaires.

Un cadre gagne 130% de plus qu’un ouvrier

En moyenne, un Français gagnait à temps plein 27.040 euros nets en 2014 soit 2.253 euros par mois. Évidemment cette moyenne cache des écarts importants. Ainsi les cadres disposent, en moyenne, d’un salaire net de 46.780 euros, soit 3.900 euros par mois contre 20.590 euros pour les ouvriers (1.715 euros nets).

Les impôts grignotent en moyenne 14% des revenus

On entend souvent dire que les impôts sont trop élevés en France. C’est oublier que moins de la moitié des Français paient l’impôt sur le revenu. Par ailleurs, selon l’Insee, l’impôt sur le revenu et sur le patrimoine ponctionne, en moyenne, 13,8% des revenus des ménages, hors prestations sociales.

Le niveau de vie des retraités est inférieur de 4,2% à celui des salariés

Toujours en moyenne, le niveau de vie (*) moyen d’une personne active était de 24.620 euros en 2014 soit à peine 0,6% de plus que les retraités (24.480 euros). Ce chiffre intègre certes les chômeurs qui, du fait de leurs faibles ressources, font chuter la moyenne. Mais même si on prend uniquement en compte les personnes bénéficiant d’un emploi, la différence avec les retraités n’est que de 4,2%. Ce qui rappelle une nouvelle fois combien le système de retraite français est généreux.

(*) )L’ensemble des revenus après impôts divisés par le nombre de personnes dans le foyer

Le taux de pauvreté a gagné 1 point depuis 2008

L’effet de la crise est bel et bien palpable. En 2014, le taux de pauvreté était de 14,1% soit 0,1% de plus que l’année précédente mais surtout 1,1% de plus qu’en 2008, lorsque la crise financière a bouleversé l’économie mondiale.

7 salariées sur 10 bénéficient d’un CDI

Les femmes ont beau travailler de plus en plus, seulement 70% de celles qui ont opté pour le salariat bénéficiaient, en 2010, d’un CDI. L’écart avec les hommes est impressionnant. Pour les salariés de sexe masculin, le taux de CDI atteint 76%.

Les accidents du travail touchent 21 fois plus les ouvriers que les cadres

En 2013, on recensait 21 accidents du travail par million d’heures travaillées. Ce chiffre est deux fois plus élevé chez les ouvriers (42 accidents) et bien plus faible chez les cadres (2). Les hommes sont plus exposés que les femmes (24 accidents contre 17 en moyenne), tout simplement parce qu’ils sont nettement plus représentés dans les secteurs les plus dangereux (bâtiment, transports, quincaillerie, etc.…).

Plus de 4 Français sur 10 sont locataires

En 2016, le nombre de Français qui étaient propriétaires de leurs logements était de 57,9%. Si la barre des 58% est en passe d’être franchie, cela fait plus de 10 ans que ce chiffre est relativement stable (il était de 57,1% en 2006 et de 55,6% en 2000).

Uber menacé aussi au Royaume-Uni et en France ?

Uber menacé aussi au Royaume uni et en France ?

 

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Un jugement qui pourrait faire jurisprudence celui d’un tribunal anglais. Une condamnation identique a eu  lieu à New York enfin en France l’URSSAF a engagé des poursuites contre Uber aux fins de faire requalifier les contrats.  Un tribunal des prud’hommes anglais a donc donné raison à deux chauffeurs réclamant le statut d’employés. La décision ouvre la voie à des plaintes de dizaines de milliers d’indépendants auxquels les plateformes de transport, mais aussi de livraison, ont recours.  L’entreprise américaine de VTC vient de subir un important revers au Royaume-Uni, où un tribunal du travail, l’équivalent britannique des prud’hommes, a donné raison à deux chauffeurs qui réclamaient le statut d’employés. Le tribunal a précisé que les chauffeurs ne pouvaient pas être considérés comme des travailleurs indépendants, ce que défend ardemment Uber. Cela signifie qu’ils doivent être payés sur la base du salaire minimum en vigueur et qu’ils doivent bénéficier de jours de congés payés. «C’est une victoire monumentale, qui aura un impact hautement positif sur les chauffeurs… mais aussi sur les milliers d’autres travailleurs dans d’autres industries où l’auto-entrepreneuriat est répandu», s’est félicitée Maria Ludkin, directrice des affaires légales du syndicat GMB, qui a soutenu le dossier des chauffeurs. Cette décision ouvre en effet la porte à des milliers de plaintes potentielles, d’abord des 40.000 chauffeurs qui travaillent pour Uber outre-Manche, mais aussi des livreurs œuvrant pour des plateformes comme Deliveroo, originaire du Royaume-Uni. De son côté, Uber a manifesté son intention de faire appel. Valorisée près de 70 milliards de dollars, la société a beaucoup à perdre en cas de requalification. Son modèle repose en effet sur la flexibilité de ses chauffeurs, et leur moindre coût lié à leur statut d’indépendants. Une requalification obligerait l’entreprise à s’acquitter de cotisations sociales. Uber a défendu devant la justice britannique que, pour la plupart, ses chauffeurs appréciaient le statut d’indépendants, qui leur permet de choisir quand ils veulent travailler. L’étau se resserre néanmoins sur le modèle économique du géant américain. La Californie, État d’origine d’Uber, avait été la première l’année dernière à questionner le fonctionnement de l’entreprise et à ouvrir la porte à la requalification de ses chauffeurs en autorisant ces derniers à déposer un recours collectif en ce sens. Menacé, Uber avait alors proposé un accord amiable à 100 millions de dollars pour clore le dossier, ainsi que celui concernant un autre recours, dans le Massachussetts. Cet accord a été invalidé par la justice américaine en août dernier, rouvrant la voie à un procès. Il y a quelques jours, c’était au tour de la justice new-yorkaise de conclure qu’un lien de subordination existe entre Uber et ses chauffeurs. C’est ainsi qu’elle a accordé à deux anciens chauffeurs, dont les comptes avaient été désactivés par la plateforme, le droit de prétendre à des indemnités chômage, leur accordant implicitement le statut d’anciens employés. En France aussi, le débat est ouvert. En mai, l’Urssaf, l’organisme collecteur des cotisations de sécurité sociale, a entamé des poursuites contre Uber pour requalifier le statut de ses chauffeurs.

 

Un revenu universel : Valls pour aussi

Un revenu universel : Valls pour aussi

 

 

Valse rejoint donc les partisans du revenu universel. Un revenu universel soutenu par les libéraux comme par l’extrême gauche et qui mérite évidemment quelques interrogations. Pour résumer, il s’agit de refonder, en fait de supprimer tout le système de protection sociale et de le remplacer par un revenu pour tous. En clair chaque individu devra gérer sa propre protection sociale (maladie, chômage, retraite etc.). La première question qui se pose est le niveau de ce revenu. Si l’on s’en tient aux coûts actuels de la protection sociale, à savoir environ 30 % du PIB, le revenu universel serait fixé autour de 450 € soit un niveau trop bas pour assurer un niveau de vie décent. L’autre hypothèse testée est un niveau soit de 750 € par mois soit 1000 € mais qui supposerait  là une augmentation sensible de la fiscalité notamment de la TVA. Autre question et non des moindres : la capacité des intéressés à gérer eux-mêmes leur protection sociale. Il est vraisemblable que les plus pauvres seront dans l’incapacité d’affecter les sommes nécessaires à cette protection sociale le revenu universel étant consommé par les dépenses courantes. En fait le revenu universel est un moyen et un prétexte pour  remettre en cause tout un système de protection sociale nécessaire mais qu’on est incapable de gérer avec rigueur. L’individualisation de la protection sociale sera particulièrement douloureuse pour les moins favorisés contrairement à ce qu’avance de cette solution « miracle ».  Manuel Valls s’est prononcé jeudi à Bordeaux pour la mise en place d’une protection sociale universelle et continue dont le revenu universel serait un « pilier ». « Les risques de la vie ne sont plus les mêmes : multiplication des emplois à temps partiel, contrats courts, épisodes de chômage, dans une économie qui ne connaîtra plus les taux de croissance du passé », a-t-il déclaré dans un discours consacré à une expérience de revenu universel lancée par le Conseil départemental. Il faut selon lui aller vers le revenu universel « d’abord parce que 35% des bénéficiaires potentiels du RSA n’en font pas la demande en raison d’un système complexe », mais aussi « parce que les moins de 25 ans n’ont pas accès aux minima sociaux». Manuel Valls a ajouté plus de 18% des jeunes vivaient sous le seuil de pauvreté et qu’on ne pouvait pas « persister à leur refuser l’accès à ces minima ». Il avait dit en avril dernier souhaiter une réforme complète des minima sociaux pour créer un revenu minimum pour les personnes précaires dès 18 ans. Une mission d’information du Sénat a proposé au début du mois qu’un revenu de base ou revenu universel soit expérimenté dans des territoires volontaires selon différentes modalités. Le Conseil départemental de la Gironde présidé par le socialiste Jean-Luc Gleyze a pris de l’avance en lançant dès la fin du mois de septembre une simulation en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès, l’Institut des politiques publiques et le Centre pour la recherche économique et ses applications. Pour Jean-Luc Gleyze, « le plein emploi est inatteignable » et nous sommes « à la fin d’un modèle ». Cette étude repose sur plusieurs hypothèses en faisant varier différents paramètres tel que le revenu, le niveau de conditionnalité et les catégories de publics. Quatre scénarios sont à l’étude : un revenu qui comprend la fusion des allocations RSA et logement, un revenu comprenant la fusion de dix allocations, un revenu de 750 euros pour tous sans condition et un autre de 1.000 euros.  Cette simulation se conclura par des préconisations politiques, réglementaires, financières en janvier 2017. Elle va permettre de recenser des données notamment sur la nouvelle répartition des richesses entre populations et territoires après les transferts de revenus, ainsi que les adaptations du système institutionnel, les effets sur les trajectoires des bénéficiaires, les mutations du travail social et du développement social.

Simplification aussi pour les particuliers

Simplification aussi pour les particuliers

 

 

Le gouvernement a présenté ce mercredi 210 nouvelles mesures de simplification pour les particuliers, allant de la prolongation du délai de déclaration de naissance à la réduction du délai d’ouverture des droits pour les personnes en maladie de longue durée, l’objectif fixé étant un gain de temps pour les Français. Ces nouvelles mesures destinées aux particuliers ne sont «pas destinées à faire des économies» mais «davantage à un gain de temps et une amélioration de la qualité du service public», explique-t-on ainsi au secrétariat d’État chargé de la réforme d’État et de la simplification.  Ces 210 mesures ont fait l’objet d’une présentation en conseil des ministres mercredi. Parmi elles, la possibilité, à horizon du premier trimestre 2017, de préparer sa demande de carte d’identité en ligne: il ne sera plus nécessaire de remplir en mairie le formulaire Cerfa. Il suffira de communiquer au guichet de la mairie le numéro de pré-demande en ligne, ce qui permettra de récupérer l’ensemble des données déjà remplies en ligne. Le renouvellement du passeport est lui aussi allégé, grâce aux seules empreintes digitales. On note également que les procédures d’admission et de prolongation ou de renouvellement en affection de longue durée (ALD) sont allégées pour les près de 7 millions de bénéficiaires. Les durées d’exonération sont allongées, passant de 2 ou 5 ans à 3, 5 ou 10 ans. Concernant le délai de déclaration de naissance, il sera, à horizon 2017, prolongé de deux jours, passant de trois à 5 jours suivant l’accouchement pour déclarer la naissance d’un enfant auprès de l’officier d’état civil.  Au chapitre des retraites, il sera possible de bénéficier d’un outil d’orientation personnalisé des assurés tout au long du parcours de demande de retraite (orientation, démarches, délais…). Quant aux bénéficiaires de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), dont le handicap est particulièrement grave et stable et dont le taux d’incapacité est supérieur à 80 %, ils pourront bénéficier de l’allocation pour une durée pouvant aller jusqu’à 20 ans (contre 10 ans actuellement).

Croissance Chine : les services se tassent aussi

Croissance Chine : les services se tassent aussi 

Les récents résultats de l’activité des services permettent d’entretenir des interrogations sur l’évolution de la croissance en Chine. On sait en effet que cette croissance repose désormais plutôt sur les services que sur une industrie plombée en particulier par la baisse des exportations. Cette  croissance de l’activité du secteur des services a légèrement décéléré en septembre et ce malgré un rythme de créations de postes au plus haut depuis sept mois, selon l’indice PMI Caixin/Markit Cet indice est ressorti à 52,0 le mois dernier contre 52,1 en août, restant ainsi au-dessus de la barre des 50 séparant croissance et contraction d’une activité. Quasiment tous les composants de cet indice se sont améliorés, sauf les anticipations des entreprises, beaucoup moins élevées que le mois dernier. Malheureusement on constate donc que la consommation intérieure n’a pas pris le relais de la demande extérieure. En cause les difficultés du secteur industriel chinois, miné par de colossales surcapacités et un endettement galopant.  Affectée par le ralentissement de la demande mondiale, la croissance chinoise ne devrait pas dépasser 6,5 % en 2016, chiffre officiel mais contesté.  Tirée depuis trente ans par les exportations, l’économie chinoise souffre aujourd’hui du ralentissement de la demande mondiale. Malgré la volonté du gouvernement chinois de réorienter son économie vers la demande intérieure mais  celle-ci  n’a pas pris le relais   . En cause, la population vieillissante plus encline à épargner qu’à consommer, un système de retraite insuffisant et des dépenses d’éducation et de logement trop élevées, qui ne permettent pas aux Chinois de consommer suffisamment. Les grandes faiblesses de l’économie chinoise restent son système de protection sociale, qui doit être consolidé pour favoriser la consommation, le besoin d’infrastructures et le surendettement, notamment des entreprises, qui fait craindre une crise financière. Ce qui est inquiétant pour la plupart des analystes est la composition de la dette chinoise, principalement de la dette commerciale. Le haut pourcentage de dette relié aux entreprises locales par rapport à la dette des ménages et du gouvernement ainsi que la structure du système bancaire chinois font que le risque de contagion n’est pas négligeable. Il faut dire les emprunteurs institutionnels composent la majeure partie des engagements existants et pèsent aux alentours de 150% du PIB. Malgré le ralentissement, les banques de l’état chinois continuent d’injecter du capital à faible coût afin de soutenir un secteur industriel souffrant de surcapacité. Ces structures créent de moins en moins de valeur et sont très gourmandes en capital.

(Avec Reuters)

Sarkozy et Hollande aussi mauvais » présidents

Sarkozy et Hollande aussi mauvais » présidents

Deux Français sur trois jugent que François Hollande et son prédécesseur Nicolas Sarkozy ont été globalement des présidents de la République « aussi mauvais » l’un que l’autre, selon un sondage Odoxa pour France 2. Près de 62% renvoient les deux hommes dos à dos, jugeant qu’ils ont été tous les deux « aussi mauvais » à l’Elysée, 25% pensent que Nicolas Sarkozy a été meilleur président et 12% que c’est le chef de l’Etat sortant qui l’a été. Les Français ne sont d’ailleurs que, respectivement, 33% et 27% à souhaiter que Nicolas Sarkozy et François Hollande jouent à l’avenir un rôle aussi important qu’aujourd’hui voire plus important. Ils sont très nettement distancés par Alain Juppé (68%) et Marine Le Pen (50%). 72% des Français veulent carrément que François Hollande se retire de la vie politique, un chiffre comparable à celui pour son prédécesseur (66%), et qui atteint 49% pour Marine Le Pen, 31% pour Alain Juppé.

Alstom : « le gouvernement savait, dit Montebourg …..Mais lui aussi

Alstom : « le gouvernement savait, dit Montebourg …..Mais lui aussi

 

 

 

 

Un peu culotté Arnaud Montebourg qui sur BFM. Déclare « Pour moi, la fermeture de Belfort est la preuve de l’abandon par la classe dirigeante des dossiers industriels ». Déclare Montebourg étaient pourtant à leur ministre de l’économie quand à brader sa branche énergie au américain « L’un des anciens présidents d’Alstom était M. Tchuruk, qui avait théorisé la France sans usine », a-t-il poursuivi. « Nous avons eu ensuite Patrick Kron, qui contre un chèque de 4 millions d’euros est allé vendre en pièces détachées toute la branche énergétique d’Alstom. Il a fallu se battre, créer les conditions du blocage pour éviter qu’Alstom ne soit dévoré ». Selon Arnaud Montebourg, « le gouvernement le savait, il n’a strictement rien fait »….même lui qui était ministre de l’économie.

Dans son livre dans son livre « ,  Jean-Michel Quatrepoint, remet les pendules à l’heure. Extrait (site Atlantico)

« La responsabilité des dirigeants d’Alstom, comme celle du conseil d’administration du groupe, est engagée. Ceux- ci n’ont pas anticipé l’évolution des marchés. Ils se sont laissé happer, pendant des années, par les querelles d’ego qui ont miné la filière nucléaire française. Pendant que les Gaulois d’Areva, d’Alstom et d’EDF s’étripaient, les concurrents, eux, s’activaient et se renforçaient. En ce qui concerne son secteur de production des turbines à gaz, Alstom n’a pas pris les décisions qui s’imposaient quand il en était encore temps. Enfin, ses dirigeants sont aussi coupables de n’avoir pas mesuré l’ampleur de l’offensive judiciaire américaine. À leur décharge, ils ne sont pas les seuls. BNP Paribas en sait quelque chose, qui doit s’acquitter de 9 milliards de dollars d’amende pour avoir effectué des transactions avec des pays sous embargo américain.  Qu’on le regrette, qu’on s’en offusque, importe peu. Notre classe dirigeante, tant au niveau des grandes entreprises que de la haute administration, a joué les autruches. Les États- Unis imposent au monde occidental de nouvelles normes dans le droit des affaires, découlant directement d’une évolution récente du Droit américain. Comme la première puissance mondiale contrôle, à travers sa monnaie, l’ensemble des transactions internationales, elle impose ses normes juridiques. Des entreprises comme Alstom n’ont pris conscience que très tardivement de cette évolution, impulsée il y a plus d’une décennie déjà et qui bouleverse certaines de leurs méthodes commerciales. L’État a sa part de responsabilité dans cet aveuglement. N’ayant pas vu venir l’offensive judiciaire américaine, il n’a pas vraiment adapté notre droit à ce nouveau paradigme. Il n’a pas su, non plus, élaborer, de concert avec les entreprises, une stratégie globale pour s’adapter à cette nouvelle donne de la guerre économique. Un État qui ne veut plus, ne peut plus jouer son rôle de stratège, d’arbitre, de fédérateur des intérêts de l’entreprise France. Au colbertisme si décrié depuis vingt ans, pourtant synonyme de la grandeur de la France, a succédé le laissez- faire total. Les Allemands chassent en meute. C’est leur force. Aux États- Unis, ce qui est bon pour les entreprises est bon pour le pays et vice- versa. Dans ses fonctions de secrétaire d’État, de 2009 à 2013, Hillary Clinton n’hésitait pas à peser de  tout son poids pour que les grandes entreprises américaines obtiennent des contrats. General Electric en a largement profité. En France, nos managers, sortis des grandes écoles de la République, ont par trop considéré les entreprises comme leur propriété personnelle, alors qu’ils n’en sont que des salariés mandataires. À l’image de Patrick Kron, ils détestent généralement l’État, oubliant tout ce qu’il a fait pour eux et pour l’entreprise qu’ils dirigent. Sans l’État, Alstom, société anonyme à l’actionnariat privé, serait mort en 2004. Sans les coups de pouce de la Coface et les commandes publiques, l’entreprise ne se serait pas maintenue dans le peloton de tête des géants de la construction électrique. Voilà pourquoi, en négociant en catimini son accord avec General Electric, Patrick Kron a une responsabilité, au moins morale. Il a voulu mettre tout le monde devant le fait accompli. Il a finalement réussi. La préparation d’un accord a fuité. Le scoop de l’agence Bloomberg, le 23 avril 2014, n’a fait que repousser l’échéance. Le pouvoir exécutif, de François Hollande à Arnaud Montebourg, en passant par Manuel Valls et Emmanuel Macron, a tenté de sauver les meubles. En négociant avec General Electric quelques aménagements pour préserver les intérêts d’EDF et d’Areva dans la maintenance des centrales nucléaires. Sur le fond, ces efforts n’ont rien changé à la cession, comme l’avouera Patrick Kron devant les actionnaires : « Il n’y a eu aucun changement depuis la divulgation du projet d’accord le 23 avril par Bloomberg, ni sur la nature de l’opération, ni sur son prix. » Dès le départ, c’est bien la vente de l’ensemble des activités dans le secteur énergie d’Alstom qui a été négociée pour 12,35 milliards d’euros. Tout le reste n’aura été qu’un habillage. Le scandale, c’est aussi et surtout la manière dont cette opération a été présentée, « vendue » à l’opinion publique, aux actionnaires, aux salariés et à la représentation nationale. Ce qui fera dire à certains députés qu’ils ont été « floués ». Tous les protagonistes y sont allés de leurs contre- vérités. De Jeffrey Immelt à Patrick Kron, en passant par Arnaud Montebourg et le gouvernement. Les uns ont menti par omission. Les autres, intentionnellement. Comme il fallait sauver la face, on a présenté, à l’été 2014, un accord entre égaux, un accord équilibré entre Alstom et GE l’acquéreur. Il a été vanté la création de trois co- entreprises, à 50/50, associant les deux groupes. Au passage, on a oublié de mentionner que General Electric récupérait à 100 % les deux tiers du pôle énergie d’Alstom, de loin l’activité la plus rentable du groupe… En focalisant l’attention sur les co-entreprises et la golden share de l’État français s’appliquant à la partie strictement nucléaire des activités du groupe, on a omis de mentionner quelques détails. Ceux- ci n’apparaîtront au grand jour que quelques mois plus tard… à la fin de l’année 2014. Ce sera fâcheux. Plus d’accord entre égaux. General Electric est bien le patron opérationnel. Dans la co-entreprise nucléaire, GE a même 80 % des actions, et non pas 50 %. Dans Alstom Grid et Alstom Énergies renouvelables, il a 50 % plus une action et une voix prépondérante au conseil d’administration. L’américain a le pouvoir de décision. Il contrôle la gestion, la trésorerie. Sans parler des management fees que s’octroie toujours le groupe majoritaire. On laisse aux Français la direction technique. Rien d’étonnant, c’est justement cela qui intéresse General Electric, les Français ayant des savoir- faire à lui apporter dans des domaines que l’américain avait abandonnés : hydraulique, nucléaire, charbon, éolien off shore. »

 

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