Après Hollande 2022 ? Le retour aussi de Sarkozy et de Giscard !
- La mode est au vintage y compris en politique. La preuve cette campagne Hollande 2022 que soutient et explique le député Joaquim Puyeo. Pourquoi pas aussi Sarko 2022, voire Joaquim Pueyo est député socialiste de l’Orne interviewé dans le Figaro.
A la veille de la rentrée, quel est le bilan de santé du PS?
JOAQUIM PUEYO.- Il y a eu un véritable cyclone il y a un an. Face à une telle situation, ça ne peut que s’améliorer. La situation est toujours délicate et les dégâts sont encore très importants. Toute la construction est encore à refaire. Le nouveau premier secrétaire Olivier Faure a conscience des difficultés. Je crois qu’il est en capacité de rassembler. Sa démarche est positive.
Les élus socialistes ont rendez-vous à La Rochelle la semaine prochaine, mais sans les militants…
Nous ne sommes pas actuellement en état de marche pour organiser une université d’été. Cependant d’autres formes de rendez-vous se mettent en place, d’une manière participative.
Olivier Faure a proposé à un belge, Paul Manette, de mener la liste PS aux élections européennes. Est-ce une bonne idée?
Avant de désigner une tête de liste je veux voir le contenu du projet. Je souhaite une Europe plus forte sur la défense, le contrôle des frontières et une politique qui évite une concurrence déloyale entre les pays de l’Union européenne. Nommer une tête de liste qui n’est pas de l’Hexagone, pourquoi pas, mais j’attends surtout que la tête de liste soit capable de mobiliser des hommes et des femmes qui croient au rôle de l’Europe.
François Hollande multiplie les apparitions médiatiques. Quelles leçons tirez-vous du succès de son livre?
Je l’ai reçu à Alençon où il a dédicacé son livre. Il y avait beaucoup de monde et il a pris beaucoup de temps pour expliquer son bilan. J’apprécie sa sincérité, son intégrité, son honnêteté. Il a probablement fait des erreurs sur la forme et le calendrier des réformes, j’en ai conscience. Mais il a quand même su gérer des crises importantes. Quant à ses mesures économiques, on a peut-être mis du temps à en percevoir les fruits mais ils sont arrivés à la fin de l’année 2016 puis en 2017. On ne peut pas dire que son quinquennat a été raté. Même si quelques fois, son humanité lui a joué des tours.
Certains entretiennent l’idée d’un retour de l’ancien président en 2022…
Hollande 2022? Oui ça me parle! S’il souhaite revenir et que les conditions le permettent, je le soutiendrai. Moi je reste fidèle à François Hollande. Je pense que les Français ont été sévères et injustes à son endroit. Mais il a toujours été à leur écoute. Il a été moqué car on a dit que c’était un président normal… Eh bien moi j’aime bien les présidents normaux. Maintenant, laissons les choses se faire. Il est encore trop tôt pour imaginer l’avenir.
Après l’affaire Benalla, l’opposition aborde-t-elle cette rentrée en meilleure forme?
Ça sera plus simple, oui. A travers l’affaire Benalla, l’opinion publique a compris que le Parlement a un rôle à jouer et que l’opposition est nécessaire dans une démocratie. Les oppositions ont joué leur rôle cet été et continueront à le faire, notamment lorsqu’il s’agira de reprendre l’examen de la réforme constitutionnelle.
Jean-Luc Mélenchon a décidé d’inviter des députés de différents partis à son université d’Eté, à Marseille. Les socialistes ont-ils raison de s’y rendre?
C’est très bien de répondre à cette invitation. Ça ne veut pas dire que l’on va accepter tout ce qu’il propose. Il faut écouter et rappeler nos nuances, je pense notamment à l’Europe où on a des différences importantes.