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Un ordre géopolitique aujourd’hui menacé

Un ordre géopolitique aujourd’hui menacé

L’avènement du néolibéralisme est souvent associé à l’élection de Margaret Thatcher au Royaume-Uni en 1979 et de Ronald Reagan aux États-Unis l’année suivante. En réalité, cette rationalité politique s’est lentement glissée au sein des politiques économiques à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale, à la faveur d’une lente intégration de l’Europe de l’Ouest et des États-Unis. Retour sur la lente et discrète ascension des idées néolibérales qui visaient initialement à fonder la paix mondiale sur l’intégration marchande des nations, à l’heure où la déception générée par leurs promesses non tenues se manifeste en de nombreux lieux de la planète.

par Arnaud Brennetot
Géographie politique, Université de Rouen Normandie
dans The Conversation

En août 1938, alors qu’Hitler s’apprête à envahir les Sudètes en Tchécoslovaquie, plusieurs économistes et philosophes européens dont Friedrich von Hayek, Michael Heilperin, Wilhelm Röpke et Jacques Rueff profitent de la venue à Paris de l’influent journaliste américain Walter Lippmann pour imaginer avec lui les conditions de restauration de la paix et de la liberté dans le monde.

Ensemble, ils constatent l’échec aussi bien du vieux libéralisme que des remèdes dirigistes et nationalistes imaginés pour le surmonter. Ils parviennent à la conclusion que la paix internationale ne pourra être garantie que grâce à l’institutionnalisation d’un marché mondial fondé sur des règles que les États auront un intérêt économique à respecter, y compris en renonçant à une partie de leur souveraineté : à leurs yeux, il est indispensable de garantir la liberté des prix, de la concurrence et des flux de marchandises et de capitaux.

Face à l’accumulation des périls, il devient pour eux urgent de promouvoir ce qu’ils nomment alors un « néo-libéralisme » pour désigner ce qui ressemble fort à ce que nous avons, plus tard, appelé la « mondialisation ».

Après la Seconde Guerre mondiale : la progressive conversion des économies mondiales au néolibéralisme

Tout au long des années 1940, les intellectuels néolibéraux s’opposent aux solutions dirigistes comme aux politiques contracycliques préconisées par Keynes, qu’ils considèrent comme autant d’obstacles au bon fonctionnement des mécanismes d’autorégulation des marchés. Ce n’est qu’à partir du milieu des années 1950 que certains d’entre eux s’engagent dans la condamnation du Welfare State, notamment aux États-Unis, où ils se rapprochent des réseaux libertariens.

Selon de nombreux historiens des idées, leur projet n’a triomphé sur le plan politique qu’avec la révolution conservatrice des années 1970 marquée par l’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher au Royaume-Uni et de Ronald Reagan aux États-Unis.

Certains auteurs évoquent également comme point de départ le rôle des Chicago Boys dans la politique économique du Chili de Pinochet dès 1975.

Mais le néolibéralisme ne saurait être réduit à un simple mouvement d’opposition au Welfare State, l’objectif primordial demeurant pour ses théoriciens l’intégration des nations dans un marché transnational. Or, un tel processus d’ouverture économique et de restauration des mécanismes de marché était déjà à l’œuvre depuis plusieurs décennies, conformément à leurs espoirs initiaux.

Le retour progressif à l’économie de marché et la libération partielle des prix en Europe de l’Ouest après la crise inflationniste de l’après-guerre, la réduction des tarifs douaniers et la clause de la nation la plus favorisée négociées dans le cadre du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) signé dès 1947, la suppression des contingents commerciaux au cours des années 1950, le retour à la libre convertibilité des monnaies en 1958, le renoncement des États d’Europe de l’Ouest à la préférence impériale et leur engagement dans un marché commun ouvert au reste du monde (hormis dans l’agriculture) : toutes ces mesures allaient dans le sens préconisé par les néolibéraux depuis les années 1930.

D’ailleurs, loin de rester cantonnés à l’animation de cercles d’influence – comme le préconisait Hayek au sein de la Société du Mont-Pèlerin en 1947 –, plusieurs économistes néolibéraux ont activement participé à cet élan initial.

Première réunion de la Société du Mont-Pèlerin, 1947. Archives de la Société du Mont-Pèlerin, Hoover Institution Archives
En Italie, un groupe d’économistes mené par Luigi Einaudi, alors ministre du budget et gouverneur de la Banque d’Italie, proche des néolibéraux, lance à partir de 1947 une série de réformes rigoristes qui visent à stabiliser le cours de la lire italienne et à entraîner, grâce aux exportations et à l’ouverture économique, une dynamique de croissance.

La République fédérale d’Allemagne devient quant à elle un véritable laboratoire du néolibéralisme : la politique économique menée entre 1948 et 1966 par Ludwig Erhard, ministre de l’économie puis chancelier, correspond à la tentative la plus aboutie de mise en œuvre des principes du néolibéralisme.

Cette orientation libérale sur le Vieux Continent est partagée par les gouvernements des petits pays européens qui sont structurellement dépendants des échanges extérieurs. Le plan Beyen proposé par les Pays-Bas, au début des années 1950, vise ainsi à orienter le projet européen en faveur du libre-échange. Une option qui deviendra par la suite centrale lors de la construction de l’Union européenne.

Malgré sa réputation de pays dirigiste et instable, la France n’est pas en reste. Après les hésitations des gouvernements de la IVème République, le tournant néolibéral a lieu en 1958 lorsque l’économiste Jacques Rueff convainc le général de Gaulle que la conformation à la discipline du marché est la condition de la restauration de la puissance économique du pays. La France renonce alors aux contingents (la limitation quantitative de ses importations), et décide la libre convertibilité du franc tout en honorant ses engagements en faveur de la réalisation du Marché commun.

La forte croissance qui en résulte et que consacre la reconnaissance de divers « miracles » économiques en Allemagne, en Italie puis en France, tranche alors avec les résultats de l’économie britannique, qui alterne entre phases d’expansion et de récession (« stop and go »). Le décrochage économique du Royaume-Uni inquiète les conservateurs ; certains d’entre eux, au début des années 1970, souhaitent un retour au libéralisme pour relancer l’économie. La trajectoire singulière du Royaume-Uni contraste cependant avec l’orientation libérale observable dans une partie du camp occidental.

Un nouvel ordre mondial fondé sur le libre-échange : de la construction de la paix à la crise

La mise en œuvre des idées néolibérales dès la période d’après-guerre tient cependant moins à l’influence directe des économistes néolibéraux qu’au fait que leur programme n’est pas d’une grande originalité, recyclant un fond idéologique que les troubles de la première moitié du XXe siècle n’ont pas totalement éliminé.

Leur projet international n’est en effet rien d’autre qu’une résurrection du pacifisme du libre-échange appliqué à l’économie du XXe siècle. Il n’est donc pas du tout surprenant que leurs aspirations aient très tôt été partagées par certains leaders politiques malgré la vogue du keynésianisme, les tentations protectionnistes et l’attrait pour certaines formes de dirigisme économique.

Se pose alors la question de savoir comment ces idées ont pu être mises en œuvre, se glisser au sein de régimes économiques hétérogènes et, lentement, enclencher une dynamique d’ouverture marchande. Une première raison tient à la destruction, à la fragilité et à la dépendance économique des États d’Europe de l’Ouest après la guerre, situation qui les a poussés à se tourner vers l’aide extérieure et à renoncer à tout nationalisme intransigeant.

Contrairement aux années 1930, l’autarcie est partout devenue un repoussoir idéologique puissant et durable. La néolibéralisation a également été favorisée par la politique des États-Unis qui ont fait de l’ouverture marchande un de leurs outils privilégiés pour restaurer la paix après la Seconde Guerre mondiale, incitant explicitement leurs alliés ouest-européens à ouvrir leurs économies les unes aux autres pour sortir de la misère et de l’hostilité réciproque.

Ce choix résulte de la façon dont le gouvernement des États-Unis a envisagé son rôle mondial après-guerre. Après les échecs consécutifs de l’interventionnisme wilsonien à l’issue de la Première Guerre mondiale puis du repli protectionniste du début des années 1930, le Département d’État, chargé par le président Roosevelt de préparer le monde post-Seconde Guerre mondiale, décide de faire du libre-échange un instrument privilégié de refondation de l’ordre mondial.

Secrétaire d’État de 1933 à 1944, le démocrate Cordell Hull a fait du Département d’État un bastion du libre-échange au sein de l’administration fédérale. Animé par une foi inébranlable dans les vertus pacificatrices du commerce international, croyance qu’il partage avec les premiers économistes néolibéraux, il mène tout au long des années 1930 une lutte sans répit contre le Congrès pour faire de la réduction des tarifs douaniers un levier de la politique économique étrangère des États-Unis au service de la paix.

La Seconde Guerre mondiale lui donne l’occasion d’imposer la mention du libre-échange dans chacun des textes programmatiques et accords que les États-Unis signent avec leurs alliés. Après la démission de Hull en 1944, le Département d’État poursuit l’entreprise de démantèlement des barrières commerciales, nourrissant le projet de créer une grande Organisation internationale du Commerce (OIC) chargée de piloter la réduction des normes tarifaires. L’entreprise s’avère néanmoins difficile tant les alliés des États-Unis, à commencer par le Royaume-Uni, restent attachés au protectionnisme et à la préservation de leur souveraineté économique. La Charte de La Havane préparée après la signature des accords du GATT (1947) est vidée de toute substance au cours des négociations.

L’OIC ne voit donc jamais le jour et jusqu’en 1958 les conférences organisées pour compléter le GATT sont des échecs.

L’Organisation européenne de coopération économique (OECE), créée en 1948 pour favoriser les échanges entre les économies d’Europe de l’Ouest en complément de l’aide Marshall, est privée de réelle capacité d’action en raison du blocage britannique. Seul l’engagement progressif des six pays de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) en faveur de la libéralisation économique, au cours des années 1950, offre au Département d’État une réponse à la hauteur de ses attentes.

À partir de la fin des années 1950, la crainte que les Six se protègent derrière un tarif extérieur commun pousse l’administration américaine à ouvrir un nouveau cycle de négociations commerciales avec désormais comme premier interlocuteur non plus le Royaume-Uni, mais la CEE. Le Kennedy Round, sixième session de l’accord général sur les droits de douane et le commerce (GATT) qui s’est tenue entre 1964 et 1967, constitue un pas de plus en faveur de la libéralisation commerciale. Pendant ce temps, les échanges au sein de l’espace nord-atlantique croissent à un rythme accéléré, accompagnant une croissance économique sans précédent depuis le début du XXe siècle.

Cette première phase de l’histoire du néolibéralisme a été décisive dans l’amorce du processus d’internationalisation de l’économie de marché, qui a abouti à la mondialisation économique des années 1990. La création en 1995 de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) marque sans doute l’apogée d’un ordre néolibéral international.

Depuis, blocages, dérives et crises ont peu à peu fragilisé le régime, laissant à des forces nouvelles venues de l’extrême droite conservatrice, nationaliste et populiste la possibilité d’engager une lutte pour mettre fin au néolibéralisme et tenter d’imposer une nouvelle hégémonie, au risque de provoquer une dégradation incontrôlable des relations internationales.

Mayotte : un bilan catastrophique aujourd’hui sans doute sous-estimé

Mayotte : un bilan catastrophique aujourd’hui sans doute sous-estimé

Avec des rafales observées à plus de 220 km/h, le cyclone Chido est le plus intense à frapper Mayotte depuis plus de 90 ans, selon Météo France. Des vents d’une extrême violence ont ravagé l’archipel avec des poteaux électriques à terre, des arbres déracinés et des toits ou cloisons en tôle envolés dans un territoire où l’habitat précaire concerne au moins un tiers de la population.

Un bilan qui promet d’être lourd.

En effet le cyclone Chido a fait « certainement plusieurs centaines » de morts à Mayotte, « peut-être », même « quelques milliers », a déclaré en fin de d’après-midi François-Xavier Bieuville sur la chaîne publique Mayotte la 1ère, le préfet du département français d’outre-mer. Et de préciser qu’il sera « très difficile » d’avoir un bilan final.

 

Le  préfet a appelé les quelque 320.000 habitants de Mayotte à rester « confinés » et « solidaires » dans « cette épreuve ». Environ 100.000 personnes logeant dans des « habitations non solides », notamment dans des cases en tôle, avaient été identifiées dans l’archipel par les autorités pour être mises à l’abri dans plus de 70 centres d’hébergement d’urgence.

Un besoin d’Europe aujourd’hui trop inefficace

À moins de deux mois des élections européennes, alors que la campagne pour élire un nouveau parlement est lancée, on peut s’interroger : que pensent les Français de l’Europe ?

Les enquêtes eurobaromètres de 2023 apportent un éclairage saisissant : les Français sont devenus méfiants à l’égard de l’Union. Au printemps 2023, seulement 34 % font confiance à l’Union alors que c’est le cas de 47 % des Européens. 48 % se disent très pessimistes sur le futur de l’Union, le plus fort pourcentage des 27 pays membres. Les Français sont aussi les plus nombreux à juger mauvaise la situation économique de l’Union (52 % contre 44 % en Europe). Ils sont encore les plus réticents à l’égard du plan européen de relance économique de 800 milliards d’euros, jugé efficace par seulement 35 % (et inefficace pour 38 %). Cela dit, 69 % jugent aussi mauvaise la situation de l’économie nationale et 46 % estiment que leur qualité de vie s’est dégradée au cours des 12 derniers mois. Ces chiffres défavorables concernant l’Union peuvent donc probablement s’expliquer à la fois par une défiance spécifique envers l’Europe mais aussi par un pessimisme général à l’égard des institutions et des politiques publiques, qui tend à se renforcer selon le Baromètre de la confiance politique.

 

Par , Professeur émérite de science politique, Sciences Po Grenoble dans The Conversation France

Remontons dans le temps pour comprendre l’évolution de l’opinion des Français à l’égard de l’Union européenne. Le Traité de Rome instituant un partenariat économique entre six pays (Allemagne, France, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) a été signé en 1957. Jusqu’au début des années 1990, l’opinion publique française était favorable à cette entente qui devait permettre d’éviter la guerre entre Européens et de construire la paix, tout en accélérant la croissance économique et le développement des pays alliés. Cet optimisme était facilité par le caractère encore embryonnaire de la construction européenne. Si les élites politiques françaises ont fortement contribué à l’émergence progressive de l’Union, ce n’était pas un sujet important de la vie politique. L’opinion laissait faire les élites qui ont construit d’abord une politique agricole commune, puis développé des actions dans de nombreux autres domaines. On a parlé d’un fonctionnement au « consensus permissif » de l’opinion publique jusqu’à la fin des années 1980.

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Pendant les années 1970, entre 52 % et 68 % des Français interrogés par les enquêtes Eurobaromètre considèrent que « l’appartenance de la France à l’Union européenne est une bonne chose ». Ce fort soutien monte même au début des années 1980 pour atteindre son summum à l’automne 1987 (74 %), alors que la Commission est présidée par Jacques Delors et qu’est adopté l’Acte unique européen visant à dynamiser l’intégration des pays membres.

On a pu aussi montrer que le soutien à la construction européenne était à l’époque un peu plus fort en période de prospérité économique et un peu plus faible lorsque l’économie connaissait une période de crise. Les aspirations européennes se développent lorsque l’économie se porte bien, aussi bien en France que dans les autres pays. Au contraire, lorsque les difficultés économiques se font sentir, les tentations de repli sur les États-nations émergent. L’Union n’était donc pas perçue comme une solution pour faire face aux aléas de la conjoncture économique. Il est possible que la situation ait évolué depuis, la pandémie de Covid et la guerre en Ukraine ayant montré que l’Union pouvait être fort utile dans ces situations.

Dans le prolongement de l’Acte unique, le traité de Maastricht vient en 1992 concrétiser les avancées de la construction européenne, listant les 17 domaines de compétences pour des politiques publiques de l’Union. Il adopte le principe d’une future monnaie commune et annonce une politique étrangère et de sécurité plus intégrée ; il instaure aussi une citoyenneté européenne. On s’attendait à une ratification assez facile du traité. Ce ne fut pas le cas, notamment en lien avec un résultat très serré du référendum français pour son adoption : seulement 51 % des suffrages exprimés y ont été favorables (avec une abstention relativement faible de 31,3 % des inscrits) après une campagne intense où les partisans du oui ont perdu beaucoup de terrain, le référendum devenant en partie un choix pour ou contre le président François Mitterrand. Les catégories populaires ont voté à 60 % pour le non alors que les cadres y ont été largement favorables. Ce clivage social est assez constant, montrant que l’Union convainc davantage les catégories favorisées que les catégories populaires.

Les années 1990 ont donc ouvert une période où la question européenne s’est politisée et clivée. L’euroscepticisme devient une constante. Les Français, dans leur majorité, ne souhaitent pas que la France sorte de l’Union. Néanmoins, ils sont dubitatifs sur les politiques menées et sur les modes d’action de l’Union, avec des décisions nécessairement longues à adopter et une technocratie bruxelloise qui exaspère beaucoup de milieux professionnels qui doivent s’y soumettre. La confiance en l’Union européenne devient assez souvent minoritaire dans les sondages semestriels Eurobaromètres.

L’Union va accepter en 2003 son élargissement à huit pays de l’est européen, plus Chypre et Malte. Pour adapter les règles de l’Union à cette évolution majeure et pour mieux assurer l’intégration des États membres, consolider le respect des valeurs communes par les pays membres et protéger les droits des citoyens, les institutions européennes (commission, chefs d’État et parlement) ont négocié un nouveau traité, se donnant le nom de Constitution pour l’Europe, ce qui résonne comme l’établissement d’un État.

Un nouveau référendum est organisé en France en 2005 pour sa ratification et là, stupeur : 54,7 % des Français votent non, avec seulement 30,7 % d’abstention. Les sondages préélectoraux, jusqu’à deux mois et demi du scrutin, donnaient le oui majoritaire à au moins 60 % des suffrages. Comme en 1992, la campagne a attisé les peurs d’une partie de l’électorat. Une portion de la gauche fonde son rejet sur l’établissement d’une Europe libérale et défend une Europe beaucoup plus sociale, alors qu’une (petite) partie de la droite fustige la perte de souveraineté nationale et la possible entrée de la Turquie dans l’Union. Ce résultat montre le décalage entre l’électorat et une classe politique très largement favorable à ce renforcement institutionnel, puisque plus de 90 % des députés français avaient approuvé le texte quelques mois auparavant.

Depuis, si les Français restent toujours attachés à l’existence de l’Union européenne, ils portent souvent des jugements très négatifs sur les politiques mises en œuvre. Ainsi, en 2019, 65 % disaient que le fonctionnement de l’Union n’était pas efficace. Dans le dernier eurobaromètre, à l’automne 2023, 55 % se disent attachés à l’UE et 62 % se sentent citoyens européens. 38 % ont une image positive de l’UE (28 % négative) et 36 % n’arrivent pas à se situer, montrant que l’image de l’UE n’est pas très affirmée, les connaissances sur l’Union restant relativement faibles. La distinction entre un sentiment général plutôt pro-européen et une perception beaucoup plus critique de la politique européenne caractérise toujours le rapport des Français à l’UE. Seulement 45 % sont satisfaits du fonctionnement de la démocratie dans l’UE et seuls 35 % déclarent lui faire confiance (55 % pas confiance).

Il existe toutefois un paradoxe : entre 60 et 77 % des Français se disent favorables à des politiques publiques communes pour la défense et la sécurité, l’énergie, la politique commerciale commune, les migrations, la santé, une politique étrangère commune. La demande d’Europe est forte, mais les politiques suivies ne satisfont pas et beaucoup voudraient que la souveraineté nationale soit mieux préservée. En 2022, 58 % des Français estimaient qu’« Il faut renforcer les pouvoirs de décision de notre pays même si cela doit conduire à limiter ceux de l’Europe ».

Réforme des retraites: Réunion de tous les syndicats aujourd’hui

Réforme des retraites: Réunion de tous les syndicats aujourd’hui

Les syndicats seront tous réunis aujourd’hui au siège de la FSU afin de déterminer une ligne stratégique face à la réforme des retraites du gouvernement. Les oppositions sont différentes selon les syndicats mais par contre il sont tout fermement opposés au symbole politique du report de l’âge à 64 ou 65 ans.La difficulté pour le pouvoir sera de gérer en même temps cette difficile réforme des retraites est la question cruciale du pouvoir d’achat en période de forte inflation.

La problématique est évidemment sociale, financière mais aussi et surtout politique. Le pouvoir a absolument besoin d’une réforme pour prouver son immobilité sur bien d’autres sujets ou ses contradictions (voir la question de l’énergie par exemple).

La CFDT nottament , syndicat majoritaire France, n’est pas contre une réforme des retraites dont elle admet le déséquilibre financier au moins à terme .
Par contre, elle s’oppose aux symboles très politiques des 65 ou 64 ans considérant qu’un âge moyen pour tous est particulièrement injuste.

Injuste et ridicule à la fois comment peut-on en effet comparer les conditions de travail d’un couvreur par exemple avec celle d’un employé municipal d’ailleurs qui ne sera pas concerné puisque fonctionnaire !

Certes des métiers du tertiaire peuvent être aussi affectés par des conditions de travail difficiles y compris chez certains cadres mais pas tous et pas partout.
Les syndicats seront tous réunis aujourd’hui au siège de la FSU afin de déterminer une ligne stratégique face à la réforme des retraites du gouvernement. Les oppositions sont différentes selon les syndicats mais par contre il sont tout fermement opposé au symbole politique du report de l’âge à 64 ou 65 ans.

La problématique est évidemment sociale, financière mais aussi et surtout politique. Le pouvoir a absolument besoin d’une réforme pour prouver son immobilité sur bien d’autres sujets ou ses contradictions (voir la question de l’énergie par exemple).

L’idée générale qui devrait prévaloir est donc d’adapter le départ de la retraite en fonction de la pénibilité et aussi de la durée de cotisation. Bref, une réforme fine qui vise l’efficacité et la justice sociale.

Dans certains métiers et dans certaines fonctions, on peut sans dommage continuer de travailler jusqu’à 64 ou 65 ans mais dans d’autres c’est complètement invraisemblable. Pas étonnant si la moitié des futurs retraités entre 60 et 65 ans ont déjà quitté le marché du travail. Cela d’autant plus que rien n’est fait pour jouer sérieusement sur le travail des seniors.Le projet de réforme des retraites sera présenté le 15 décembre aux partenaires sociaux. Il contient notamment un « report progressif » de l’âge légal de départ à 64 ou 65 ans.

Voitures électriques : objectifs 2 millions en 2030 pour 40 à 50 millions d’automobiles aujourd’hui !

Voitures électriques : objectifs 2 millions en 2030 pour 40 à 50 millions d’automobiles aujourd’hui !

Macron annonce un objectif volontariste de 2 millions de voitures électriques produites en 2030. À comparer évidemment avec le parc existant de 40 à 50 millions d’automobiles en ce moment. À ce rythme de tortue on voit mal comment et quand l’ensemble du parc sera totalement électrifié. Il faut rappeler que l’Union économique et la France bien entendu interdiront la vente de voitures à moteur thermique à partir de 2035.

Même avec cet objectif « volontariste », il faudra de 20 à 40 ans pour renouveler l’ensemble du parc automobile. D’ici là il, se pourrait d’ailleurs que la voiture électrique actuelle soit devenue caduque du fait par exemple de la montée en puissance de la filière hydrogène; le président français préconise un « soutien fort » et le « plus vite possible » à la filière automobile européenne face à la Chine et aux Etats-Unis. « Je défends fortement une préférence européenne sur ce volet et un soutien fort à la filière automobile. Il faut l’assumer et cela doit advenir le plus vite possible », avance-t-il.

Côté production, le chef de l’Etat dit viser un million de véhicules électriques produits en France d’ici 2027, 2 millions d’ici 2030, avec le passage au tout électrique en 2035.
Enfin, la location de voitures à 100 euros par mois pour les foyers les plus modestes devrait être lancée au deuxième semestre 2023.

La Bourse: nouvelle chute ?

La Bourse: nouvelle chute ?

 

Les marchés boursiers pourraient connaître une nouvelle chute. En faite les bourses s’inscrivent dans des mouvements de yo-yo avec des fluctuations qui varient en fonction de la situation en Ukraine et des espoirs de paix. Reste que la tendance est structurellement à la baisse compte tenu surtout de l’impact sur l’inflation et sur la croissance mondiale.

La Bourse de Hongkong chutait de plus de 3% dans les premiers échanges mardi 14 mars, dans le sillage de la veille, minée par une forte baisse des actions du secteur technologique à la suite du confinement de Shenzen, centre technologique de la Chine. Les marchés s’inquiètent également d’éventuelles sanctions à l’encontre de la Chine si Pékin répond favorablement à la demande d’aide militaire et économique de Moscou afin de mener la guerre en Ukraine.

École : en grève quasi totale aujourd’hui

École : en grève quasi totale aujourd’hui

 

La paralysie risque d’être quasi totale  suite à l’appel des syndicats d’enseignants qui protestent surtout contre la complexité et l’inefficacité du protocole Covid.

Majoritaire dans le primaire, le Snuipp-FSU a lancé vendredi dernier un appel à la grève nationale pour le 13 janvier afin d’«obtenir les conditions d’une école sécurisée sous Omicron». Il a été rejoint par la plupart des autres syndicats enseignants, SE-Unsa, Snes-FSU, Snalc, CGT Educ’action, SUD Éducation, FO et le Sgen-CFDT.

«Non seulement le protocole actuel ne protège pas les élèves, les personnels et leurs familles mais de plus il désorganise complètement l’école. Ainsi, contrairement aux affirmations gouvernementales répétées, ce n’est pas l’école qui est ouverte mais une forme de  »garderie »», dénonce le Snuipp-FSU.

Selon le syndicat, «dans les conditions actuelles, les élèves ne peuvent pas apprendre correctement, leur nombre étant très fluctuant et l’enseignement hybride entre présentiel et distanciel impossible à mettre en œuvre». Le Snuipp-FSU pointe aussi «le non-remplacement des enseignants et enseignantes malades qui devient intenable».

Ainsi, il dit qu’il «mettra tout en œuvre pour que le gouvernement entende enfin la colère des personnels. Après le 13 janvier, si besoin, il proposera de nouvelles mobilisations unitaires face au mépris gouvernemental, pour la sécurité sanitaire de l’école et le nécessaire recrutement de personnels». «Cette colère des personnels n’est pas un épiphénomène conjoncturel mais prend racine à la fois dans l’incapacité doublée d’incompétence à gérer la crise sanitaire à l’école et aussi plus globalement dans la politique éducative conduite depuis cinq ans qui abîme l’école et méprise les personnels», assure le syndicat.

Société–Consommation de pain : de 1 kg avant 1900 à 100 g par jour aujourd’hui !

Société–Consommation de pain : de 1 kg avant 1900 à 100 g par jour aujourd’hui  !

 

 

Un peu avant 1900 on consommait  pratiquement 1 kg de pain par jour et par habitant. Aujourd’hui, c’est de l’ordre de 100 g !  En cause évidemment les conditions générales de vie relative aux conditions de travail et à l’alimentation. Précédemment, le pain constituait l’aliment de base. Aujourd’hui, il est devenu presque anecdotique et en plus décliné dans des dizaines et des dizaines de formules qui d’ailleurs n’ont plus grand-chose à voir avec le pain traditionnel.( Accessoirement avec des prix 5 à 10 fois plus chers).  Il est loin  le temps du pain de huit livres, de quatre livres ou même de deux livres qui aujourd’hui fait nettement moins de 500 g!

 

Concernant les prix, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques, en janvier 2020 une baguette – de 250 grammes donc – coûte 0,88 euro, soit un prix au kilo de 3,52 euros. 20 ans plus tôt, ce prix était de 0,63 euro, soit 2,53 euros par kilo.

 

Selon la dernière étude de la FEB, la Fédération des Entreprises de Boulangeries, si 87% des interrogés déclarent avoir toujours du pain chez eux, ils déclarent en consommer en moyenne 105 grammes par jour en semaine contre 114 grammes en 2015, soit un recul de près de 8%.

Si la quantité moyenne baisse, la quête de qualité progresse. En 2021, les trois critères d’achat du pain sont le goût, la fabrication traditionnelle et la fraîcheur. 65% des Français perçoivent une amélioration de la qualité du pain et les labels rassurent. 96% sont satisfaits du pain qu’ils achètent.

Le pain 100% français est plébiscité par la majorité des personnes interrogées. 52% sont sensibles à l’origine du blé et 73% trouvent important un pain fabriqué à base de blé cultivé en France.

Qui dit pain, dit baguette pour les Français, et ce produit demeure en tête des préférences pour 41% des Français dans sa version « tradition ». La baguette classique arrive juste derrière. Les consommatrices préfèrent quant à elles la baguette aux céréales (22% contre 9% des hommes).

En dehors des baguettes, ce sont le pain complet, le pain de campagne et aux céréales qui remportent la faveur des consommateurs.

Chantiers de l’Atlantique-Fincantieri: projet inutile au départ et encore davantage aujourd’hui

  • Chantiers de l’Atlantique-Fincantieri: projet inutile au départ et encore davantage aujourd’hui
  • Le projet d’absorption de chantier de l’Atlantique par l’italien Fincantieri  au départ inutile l’est encore davantage aujourd’hui compte tenu de l’environnement conjoncturel. En effet ,pendant plusieurs années la demande de croisières va être affectée par la situation sanitaire même si les investissements dans ce domaine ne se décident pas du jour au lendemain et s’inscrivent dans le temps.
  • Il n’y avait aucune nécessité d’envisager ce regroupement à moins de donner des gages politiques à l’Italie pour permettre à d’autres opérateurs français de prendre des participations voire d’absorber certaines entreprises italiennes. Les chantiers de l’Atlantique disposent  de deux atouts actes assez considérables d’abord des atouts  technologiques indiscutables et une bonne productivité. Enfin le carnet de commandes des chantiers de l’Atlantique était bien garni et permettait d’espérer une bonne activité et un maintien de l’emploi.
  • Il paraît évident que la crise sanitaire va affecter pendant assez longtemps le secteur du tourisme de loisirs par bateau de croisière. Il faudra en effet des années pour que le virus disparaisse complètement notamment dans les pays un peu exotiques visités par les bateaux de croisière. Aujourd’hui ni la France ni même l’Italie insiste beaucoup sur ce projet qui risque de s’enterrer de lui-même.

La victoire de Biden confirmée aujourd’hui

La victoire de Biden confirmée aujourd’hui

 

Le collège électoral s’apprête à confirmer la victoire de Biden, malgré les protestations de Trump

Les 538 grands électeurs devraient confirmer la nette victoire de Biden.

Biden a remporté le nombre record de 81,28 millions de voix, soit 51,3%, contre 74,22 millions et 46,8% au président républicain sortant. Cependant Trump conteste toujours l’élection qu’il considère comme truquée.

.«Comment des États et des responsables politiques peuvent-ils confirmer une élection où la fraude et les irrégularités ont été démontrées?», a-t-il même demandé. Or, son camp n’a pas été en mesure d’apporter le moindre élément probant pour étayer ses accusations, et ses recours en justice ont quasiment tous été rejetés.

L’Union européenne : accords aujourd’hui sur le plan de relance ?

L’Union européenne : accords aujourd’hui sur le plan de relance ?

Il faudra que les uns les autres fassent encore des concessions sérieuses pour parvenir aujourd’hui à mettre au point le fameux plan de relance européen. Il s’agit de contribuer à un redressement économique d’une zone menacée de dépression avec une perspective de baisse du PIB de 7 à 8 % en 2020. Une baisse de l’activité qui se traduirait aussi par une grave crise sociale et éventuellement politique dans certains pays.

 

 Il y a encore des divergences à surmonter. En effet les pays dits vertueux du nord  sont toujours très réticents à accorder des subventions et des prêts aux pays considérés comme laxistes, en gros les pays du Sud ,France comprise. Les pays du nord  voudraient réduire l’enveloppe notamment celle des dotations non remboursables et assortir l’ensemble du dispositif d’une contrainte de gestion plus rigoureuse en matière budgétaire.

De toute manière l’Europe est condamné à trouver un accord non seulement au regard de l’enjeu économique mais aussi pour renforcer l’image d’une union menacée politiquement par la montée souverainiste. La dernière en date dont on ne mesure pas bien encore les conséquences étant bien sûr celle du Bexit. Le plan européen serait aussi une manière de répondre aux attaques permanentes des États-Unis qui rêvent d’un éclatement de l’union.( Comme les Chinois d’ailleurs).

 

Chaussures André : manif aujourd’hui

Chaussures André : manif aujourd’hui

Les salariés de l’enseigne de chaussures André vont donner de la voix ce mardi. Les salariés de l’entreprise, placée en redressement judiciaire en raison de la crise du Covid-19, ont en effet été appelés à faire grève dans tous les magasins par l’intersyndicale.

Des rassemblements sont notamment prévus ce mardi à Paris (devant le magasin André Haussmann à partir de 11h), à Lille, à Cannes mais aussi dans de nombreuses autres villes, détaille la CGT au Figaro.

L’enseigne de chaussures, rachetée en 2018 par le site de vente en ligne Spartoo, se trouve actuellement en très mauvaise posture. Suite au confinement, la marque avait dû fermer tous ses magasins. «Nous perdons 250.000 euros par jour de chiffre d’affaires» depuis la décision gouvernementale de fermer les commerces «non essentiels», avait alors expliqué Boris Saragaglia, le PDG de Spartoo.

Après avoir perdu près de 4 millions d’euros en quinze jours, l’entreprise avait déposé le bilan le 23 mars avant d’être placée en redressement judiciaire le 1er avril. Pour rappel, en 2019 déjà, l’entreprise avait essuyé des pertes de 10 millions d’euros malgré un chiffre d’affaires de 100 millions.

Au total, André dispose d’environ 150 points de vente employant 600 salariés. «Les salariés ont été placés en redressement judiciaire mais ils n’ont aucune information sur l’avenir. Ils n’ont aucune nouvelle», explique au Figaro Élodie Ferrier, secrétaire fédérale CGT Commerce et Services. Au total, «on serait à 450 suppressions de postes», poursuit-elle. Dans un autre communiqué, l’intersyndicale déclare qu’«André existe depuis 120 ans» et que «la stratégie de Spartoo l’a conduit à sa perte en 18 mois». Les syndicats en appellent au gouvernement pour «éviter la casse sociale».

Gouvernement d’union nationale «ça n’a aucun sens aujourd’hui»

Gouvernement d’union nationale «ça n’a aucun sens aujourd’hui»

Il est clair que le gouvernement de Macron est aux abois et qu’il n’a pas réussi à surmonter son énorme impopularité. Du coup, l’idée d’un gouvernement d’union nationale lancée par Macon constitue une sorte de sauvetage politique de la majorité mais aussi du président lui-même de moins en moins certains de l’emporter en 2022. Cette idée d’union nationale n’a guère de sens pour la plupart des responsables de l’opposition. Même Manuel Valls qui pourtant partage des idées de Macon n’y est pas favorable. Il n’y a guère que quelques hauts responsables écolos qui pourraient envisager cette éventualité. Une manière de récupérer comme d’habitude quel que écolos bobos en recherche de reconnaissance ministérielle.

L’ancien premier ministre Manuel Valls, gsoutien d’Emmanuel Macron, a estimé jeudi que «ça n’avait aucun sens» d’entrer dans un gouvernement d’union nationale «aujourd’hui» alors que la France est «en pleine guerre» contre le coronavirus.

 «Si je comprends bien, on irait chercher les gens qui sont partis très loin, l’une à New York (l’ancienne ministre sarkozyste Nathalie Kosciusko-Morizet, NDLR) et l’autre à Barcelone. Honnêtement je pense que tout cela est indécent à ce niveau-là», a affirmé sur RMC l’ancien socialiste, parti en vain en 2018 à la conquête de la mairie de Barcelone, où il est aujourd’hui conseiller municipal. «On est en pleine guerre contre le virus, la pandémie est là, on n’en est pas sortis, on n’est pas sortis du confinement et les uns et les autres on se pousserait du col en disant “et moi et moi”? Ça ne fait aucun sens», a ajouté l’ancien député apparenté LREM.

 «J’ai dit que ma patrie c’est la France, que j’avais la chance d’avoir des identités différentes (…) Évidemment si je pouvais à un moment ou l’autre aider mon pays, je peux le faire de mille manières. Mais honnêtement ça n’a aucun sens aujourd’hui», a poursuivi l’ancien premier ministre, en soulignant le «besoin de forces et d’unité» pour «faire face» à l’épidémie.

 

 

« Macron refuse aujourd’hui de recommander le port du masque pour tous»

« Macron refuse aujourd’hui de recommander le port du masque pour tous»

Macron s’enfonce encore un peu plus en tentant de justifier le scandale des masques. Même aujourd’hui il confirme dans le Point son incroyable entêtement en refusant de recommander le masque pour tous. Finalement la même argumentation que pour les tests. La vérité c’est que la France doit gérer une véritable pénurie aussi bien des masques que des tests et que les pouvoirs publics tentent de donner une explication pseudo scientifique à cette insuffisance. Jugé brouillon dans sa communication sur le port du masque, recommandant un jour au grand public de les réserver aux soignants, puis apparaissant le lendemain lui-même avec un masque sur le visage, Emmanuel Macron s’explique. «Dès le début de la crise, nous faisons le choix de gérer la distribution et de prioriser les personnels soignants et les personnes les plus exposées. Je refuse aujourd’hui de recommander le port du masque pour tous et jamais le gouvernement ne l’a fait», rappelle-t-il. Pour trancher de façon lacunaire : «Si nous le recommandons, ce serait incompréhensible.»

Au sujet de la pénurie des protections faciales, il botte cette fois-ci en touche. «On me fait le procès d’il y a quinze jours, mais moi, sur les stocks, je ne ferai pas le procès de mes prédécesseurs, même si parfois ce serait plus facile…», sourit-il. Avant d’ajouter : «Et puis, sincèrement, bien malin est celui qui aurait pu annoncer qu’en Chine, l’épicentre de la production serait submergé par l’épidémie».

Henri Guaino: la fin des Républicains aujourd’hui »( Henri Guaino)

Henri Guaino: la fin des  Républicains aujourd’hui »( Henri Guaino)

Une déclaration qui ne va pas encourager ceux qui s’engagent dans l’exercice difficile du redressement des Républicains. En effet Henri Guaino l’incontournable conseiller de Sarkozy estime aujourd’hui qu’il n’y a plus de place pour les Républicains (dimanche sur BFM TV). Une opinion que pourrait bien partager Sarkozy lui-même qui fait preuve d’une grande tolérance à l’égard de Macron, voir même qui manifeste son admiration («  Macron, c’est moi en mieux » aurait-il déclaré). Peut-être faut-il voir dans ce compliment la volonté de Sarkozy de ne pas compliquer par des prises de position politiques trop tranchées des dossiers juridico- financiers délicats. Henri Guaino en profitent peut-être pour régler aussi certains comptes pour autant la question méritent d’être posé : y-a-t-il encore une place pour les républicains alors que Macron occupe tellement bien le terrain. A terme de toute façon il n’y aura pas d’autre choix pour les Républicains soit de s’allier avec le rassemblement national soit de s’allier avec Macron justement pour empêcher le front national d’accéder pouvoir. au-delà de ces calculs politiques. Il y a très peu de désaccords entre les électeurs républicains et les orientations de Macron. En l’état actuel du rapport de force les républicains risquent d’être partagés entre le ralliement à Macron ou la disparition.

 

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