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Réforme Retraites-Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors(Unedic)

Réforme Retraites-Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors(Unedic)


Une étude de l’Unédic confirme l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises pour se séparer de leurs seniors. Ce qui augmente le chômage . (dans la Tribune)

Une étude de l’Unédic montre que l’âge légal de départ à la retraite entraîne un pic de ruptures conventionnelles trois ans avant la date. Ce qui correspond à la durée d’indemnisation chômage dont peuvent bénéficier les plus de 55 ans. Ces ruptures « d’un commun accord » sont ainsi aussi nombreuses pour les 59 ans que les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par ce type de fin de contrat.

Alors que l’âge de départ à la retraite cristallise les tensions depuis que le gouvernement veut le décaler dans son projet de réforme, il est au centre d’une étude publiée ce mercredi 1er mars par l’Unédic. Dans ce document dressant les grands enjeux de l’articulation entre retraites et assurance chômage, l’Unédic observe en 2021 une nette hausse, à 59 ans, des ruptures conventionnelles – autrement dit, « d’un commun accord » entre l’entreprise et son salarié. Ces dernières donnent droit au chômage. Or, les plus de 55 ans peuvent être indemnisés pendant trois ans, ce qui leur permet d’être indemnisés jusqu’à 62 ans, soit l’âge légal actuel de départ à la retraite

Ainsi, à 59 ans, 25% des ouvertures de droit au chômage le sont à la suite d’une rupture, contre 17% à 56 ans. Soit un taux « qui remonte au niveau de celui que l’on observe pour les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par les ruptures conventionnelles », constate l’Unédic.
Cette étude confirme ainsi l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises – parfois partagées par les syndicats et les salariés – pour se séparer de leurs seniors. En effet, en 2010 alors que l’âge légal de départ était encore de 60 ans, ce pic était atteint autour de 57-58 ans.

Ce pic devrait se décaler à l’avenir sous l’effet des nouvelles règles d’assurance chômage qui ont réduit depuis le 1er février la durée d’indemnisation maximale de 25% pour les nouveaux entrants au chômage, soit 27 mois au lieu de 36 pour les plus de 55 ans.

Le gouvernement est aussi favorable, dans la réforme des retraites débattue actuellement au Parlement, à ce que les ruptures conventionnelles avant l’âge légal de départ voient leur forfait social augmenter. Il s’agit d’une contribution patronale versée à l’Urssaf. Elle est fixée à 20% actuellement et l’exécutif souhaite qu’elle passe à 30%, soit le même niveau que pour les ruptures conventionnelles intervenant après l’âge légal de départ.

Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors

Selon l’étude, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans a entrainé entre 2010 et 2022 une hausse de 100.000 du nombre d’allocataires au chômage de plus de 60 ans. Parmi eux, 65.000 ont 60 ou 61 ans du fait du décalage de l’âge légal. Et 20.000 ont 65 ou 66 ans, du fait du décalage de l’âge d’annulation de la décote (de 65 à 67 ans) et de la hausse de la durée de cotisation.

D’après une étude parue début janvier par la Dares, le service statistique du ministère du Travail, le taux d’emploi diminue nettement avec l’âge. En 2021, il atteint 81,8% pour les 25-49 ans, puis 75,1% pour les 55-59 ans et 35,5% pour les 60-64 ans. Dans le détail, si entre 50 et 56 ans, le taux reste proche de 80%, il diminue de 10 points jusqu’à 59 ans. Il passe ensuite en deçà de 60% à 60 ans, pour atteindre moins de 20% à partir de 64 ans. « Cette baisse est notamment la conséquence des transitions progressives vers la retraite : jusqu’à 55 ans, la part de personnes en retraite est marginale, alors qu’à 60 ans, une personne sur six environ est retraitée, et que deux sur trois le sont à 63 ans », peut-on lire dans le rapport.

Enfin l’étude de l’Unédic s’intéresse à une disposition qui permet, sous conditions, de continuer à être indemnisé par l’assurance chômage au-delà de trois ans, jusqu’à l’accès à une retraite à taux plein, au plus tard à 67 ans. Fin juin 2022, sur les 72.000 allocataires indemnisés de 62 ans ou plus, 21.000 sont bénéficiaires de ce dispositif.

Retraites-Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors(Unedic)

Retraites-Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors(Unedic)


Une étude de l’Unédic confirme l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises pour se séparer de leurs seniors. Ce qui augmente le chômage . (dans la Tribune)

Une étude de l’Unédic montre que l’âge légal de départ à la retraite entraîne un pic de ruptures conventionnelles trois ans avant la date. Ce qui correspond à la durée d’indemnisation chômage dont peuvent bénéficier les plus de 55 ans. Ces ruptures « d’un commun accord » sont ainsi aussi nombreuses pour les 59 ans que les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par ce type de fin de contrat.

Alors que l’âge de départ à la retraite cristallise les tensions depuis que le gouvernement veut le décaler dans son projet de réforme, il est au centre d’une étude publiée ce mercredi 1er mars par l’Unédic. Dans ce document dressant les grands enjeux de l’articulation entre retraites et assurance chômage, l’Unédic observe en 2021 une nette hausse, à 59 ans, des ruptures conventionnelles – autrement dit, « d’un commun accord » entre l’entreprise et son salarié. Ces dernières donnent droit au chômage. Or, les plus de 55 ans peuvent être indemnisés pendant trois ans, ce qui leur permet d’être indemnisés jusqu’à 62 ans, soit l’âge légal actuel de départ à la retraite

Autant de ruptures conventionnelles à 59 ans qu’à la trentaine
Ainsi, à 59 ans, 25% des ouvertures de droit au chômage le sont à la suite d’une rupture, contre 17% à 56 ans. Soit un taux « qui remonte au niveau de celui que l’on observe pour les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par les ruptures conventionnelles », constate l’Unédic.
Cette étude confirme ainsi l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises – parfois partagées par les syndicats et les salariés – pour se séparer de leurs seniors. En effet, en 2010 alors que l’âge légal de départ était encore de 60 ans, ce pic était atteint autour de 57-58 ans.

Ce pic devrait se décaler à l’avenir sous l’effet des nouvelles règles d’assurance chômage qui ont réduit depuis le 1er février la durée d’indemnisation maximale de 25% pour les nouveaux entrants au chômage, soit 27 mois au lieu de 36 pour les plus de 55 ans.
Lire aussiAssurance chômage : le gouvernement revient sur la baisse de la durée d’indemnisation de 40% en cas de « plein-emploi »
Le gouvernement est aussi favorable, dans la réforme des retraites débattue actuellement au Parlement, à ce que les ruptures conventionnelles avant l’âge légal de départ voient leur forfait social augmenter. Il s’agit d’une contribution patronale versée à l’Urssaf. Elle est fixée à 20% actuellement et l’exécutif souhaite qu’elle passe à 30%, soit le même niveau que pour les ruptures conventionnelles intervenant après l’âge légal de départ.

Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors

Selon l’étude, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans a entrainé entre 2010 et 2022 une hausse de 100.000 du nombre d’allocataires au chômage de plus de 60 ans. Parmi eux, 65.000 ont 60 ou 61 ans du fait du décalage de l’âge légal. Et 20.000 ont 65 ou 66 ans, du fait du décalage de l’âge d’annulation de la décote (de 65 à 67 ans) et de la hausse de la durée de cotisation.

D’après une étude parue début janvier par la Dares, le service statistique du ministère du Travail, le taux d’emploi diminue nettement avec l’âge. En 2021, il atteint 81,8% pour les 25-49 ans, puis 75,1% pour les 55-59 ans et 35,5% pour les 60-64 ans. Dans le détail, si entre 50 et 56 ans, le taux reste proche de 80%, il diminue de 10 points jusqu’à 59 ans. Il passe ensuite en deçà de 60% à 60 ans, pour atteindre moins de 20% à partir de 64 ans. « Cette baisse est notamment la conséquence des transitions progressives vers la retraite : jusqu’à 55 ans, la part de personnes en retraite est marginale, alors qu’à 60 ans, une personne sur six environ est retraitée, et que deux sur trois le sont à 63 ans », peut-on lire dans le rapport.

Enfin l’étude de l’Unédic s’intéresse à une disposition qui permet, sous conditions, de continuer à être indemnisé par l’assurance chômage au-delà de trois ans, jusqu’à l’accès à une retraite à taux plein, au plus tard à 67 ans. Fin juin 2022, sur les 72.000 allocataires indemnisés de 62 ans ou plus, 21.000 sont bénéficiaires de ce dispositif.

Retraites-Un report de l’âge légal fait augmenter le chômage

Retraites-Un report de l’âge légal fait augmenter le chômage (Unedic)


Une étude de l’Unédic confirme l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises pour se séparer de leurs seniors. Ce qui augmente le chômage . (dans la Tribune)

Une étude de l’Unédic montre que l’âge légal de départ à la retraite entraîne un pic de ruptures conventionnelles trois ans avant la date. Ce qui correspond à la durée d’indemnisation chômage dont peuvent bénéficier les plus de 55 ans. Ces ruptures « d’un commun accord » sont ainsi aussi nombreuses pour les 59 ans que les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par ce type de fin de contrat.

Alors que l’âge de départ à la retraite cristallise les tensions depuis que le gouvernement veut le décaler dans son projet de réforme, il est au centre d’une étude publiée ce mercredi 1er mars par l’Unédic. Dans ce document dressant les grands enjeux de l’articulation entre retraites et assurance chômage, l’Unédic observe en 2021 une nette hausse, à 59 ans, des ruptures conventionnelles – autrement dit, « d’un commun accord » entre l’entreprise et son salarié. Ces dernières donnent droit au chômage. Or, les plus de 55 ans peuvent être indemnisés pendant trois ans, ce qui leur permet d’être indemnisés jusqu’à 62 ans, soit l’âge légal actuel de départ à la retraite

Autant de ruptures conventionnelles à 59 ans qu’à la trentaine
Ainsi, à 59 ans, 25% des ouvertures de droit au chômage le sont à la suite d’une rupture, contre 17% à 56 ans. Soit un taux « qui remonte au niveau de celui que l’on observe pour les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par les ruptures conventionnelles », constate l’Unédic.
Cette étude confirme ainsi l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises – parfois partagées par les syndicats et les salariés – pour se séparer de leurs seniors. En effet, en 2010 alors que l’âge légal de départ était encore de 60 ans, ce pic était atteint autour de 57-58 ans.

Ce pic devrait se décaler à l’avenir sous l’effet des nouvelles règles d’assurance chômage qui ont réduit depuis le 1er février la durée d’indemnisation maximale de 25% pour les nouveaux entrants au chômage, soit 27 mois au lieu de 36 pour les plus de 55 ans.
Lire aussiAssurance chômage : le gouvernement revient sur la baisse de la durée d’indemnisation de 40% en cas de « plein-emploi »
Le gouvernement est aussi favorable, dans la réforme des retraites débattue actuellement au Parlement, à ce que les ruptures conventionnelles avant l’âge légal de départ voient leur forfait social augmenter. Il s’agit d’une contribution patronale versée à l’Urssaf. Elle est fixée à 20% actuellement et l’exécutif souhaite qu’elle passe à 30%, soit le même niveau que pour les ruptures conventionnelles intervenant après l’âge légal de départ.

Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors

Selon l’étude, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans a entrainé entre 2010 et 2022 une hausse de 100.000 du nombre d’allocataires au chômage de plus de 60 ans. Parmi eux, 65.000 ont 60 ou 61 ans du fait du décalage de l’âge légal. Et 20.000 ont 65 ou 66 ans, du fait du décalage de l’âge d’annulation de la décote (de 65 à 67 ans) et de la hausse de la durée de cotisation.

D’après une étude parue début janvier par la Dares, le service statistique du ministère du Travail, le taux d’emploi diminue nettement avec l’âge. En 2021, il atteint 81,8% pour les 25-49 ans, puis 75,1% pour les 55-59 ans et 35,5% pour les 60-64 ans. Dans le détail, si entre 50 et 56 ans, le taux reste proche de 80%, il diminue de 10 points jusqu’à 59 ans. Il passe ensuite en deçà de 60% à 60 ans, pour atteindre moins de 20% à partir de 64 ans. « Cette baisse est notamment la conséquence des transitions progressives vers la retraite : jusqu’à 55 ans, la part de personnes en retraite est marginale, alors qu’à 60 ans, une personne sur six environ est retraitée, et que deux sur trois le sont à 63 ans », peut-on lire dans le rapport.

Enfin l’étude de l’Unédic s’intéresse à une disposition qui permet, sous conditions, de continuer à être indemnisé par l’assurance chômage au-delà de trois ans, jusqu’à l’accès à une retraite à taux plein, au plus tard à 67 ans. Fin juin 2022, sur les 72.000 allocataires indemnisés de 62 ans ou plus, 21.000 sont bénéficiaires de ce dispositif.

Un report de l’âge légal fait augmenter le chômage

Un report de l’âge légal fait augmenter le chômage (Unedic)


Une étude de l’Unédic confirme l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises pour se séparer de leurs seniors. Ce qui augmente le chômage . (dans la Tribune)

Une étude de l’Unédic montre que l’âge légal de départ à la retraite entraîne un pic de ruptures conventionnelles trois ans avant la date. Ce qui correspond à la durée d’indemnisation chômage dont peuvent bénéficier les plus de 55 ans. Ces ruptures « d’un commun accord » sont ainsi aussi nombreuses pour les 59 ans que les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par ce type de fin de contrat.

Alors que l’âge de départ à la retraite cristallise les tensions depuis que le gouvernement veut le décaler dans son projet de réforme, il est au centre d’une étude publiée ce mercredi 1er mars par l’Unédic. Dans ce document dressant les grands enjeux de l’articulation entre retraites et assurance chômage, l’Unédic observe en 2021 une nette hausse, à 59 ans, des ruptures conventionnelles – autrement dit, « d’un commun accord » entre l’entreprise et son salarié. Ces dernières donnent droit au chômage. Or, les plus de 55 ans peuvent être indemnisés pendant trois ans, ce qui leur permet d’être indemnisés jusqu’à 62 ans, soit l’âge légal actuel de départ à la retraite

Autant de ruptures conventionnelles à 59 ans qu’à la trentaine
Ainsi, à 59 ans, 25% des ouvertures de droit au chômage le sont à la suite d’une rupture, contre 17% à 56 ans. Soit un taux « qui remonte au niveau de celui que l’on observe pour les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par les ruptures conventionnelles », constate l’Unédic.
Cette étude confirme ainsi l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises – parfois partagées par les syndicats et les salariés – pour se séparer de leurs seniors. En effet, en 2010 alors que l’âge légal de départ était encore de 60 ans, ce pic était atteint autour de 57-58 ans.

Ce pic devrait se décaler à l’avenir sous l’effet des nouvelles règles d’assurance chômage qui ont réduit depuis le 1er février la durée d’indemnisation maximale de 25% pour les nouveaux entrants au chômage, soit 27 mois au lieu de 36 pour les plus de 55 ans.
Lire aussiAssurance chômage : le gouvernement revient sur la baisse de la durée d’indemnisation de 40% en cas de « plein-emploi »
Le gouvernement est aussi favorable, dans la réforme des retraites débattue actuellement au Parlement, à ce que les ruptures conventionnelles avant l’âge légal de départ voient leur forfait social augmenter. Il s’agit d’une contribution patronale versée à l’Urssaf. Elle est fixée à 20% actuellement et l’exécutif souhaite qu’elle passe à 30%, soit le même niveau que pour les ruptures conventionnelles intervenant après l’âge légal de départ.

Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors

Selon l’étude, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans a entrainé entre 2010 et 2022 une hausse de 100.000 du nombre d’allocataires au chômage de plus de 60 ans. Parmi eux, 65.000 ont 60 ou 61 ans du fait du décalage de l’âge légal. Et 20.000 ont 65 ou 66 ans, du fait du décalage de l’âge d’annulation de la décote (de 65 à 67 ans) et de la hausse de la durée de cotisation.

D’après une étude parue début janvier par la Dares, le service statistique du ministère du Travail, le taux d’emploi diminue nettement avec l’âge. En 2021, il atteint 81,8% pour les 25-49 ans, puis 75,1% pour les 55-59 ans et 35,5% pour les 60-64 ans. Dans le détail, si entre 50 et 56 ans, le taux reste proche de 80%, il diminue de 10 points jusqu’à 59 ans. Il passe ensuite en deçà de 60% à 60 ans, pour atteindre moins de 20% à partir de 64 ans. « Cette baisse est notamment la conséquence des transitions progressives vers la retraite : jusqu’à 55 ans, la part de personnes en retraite est marginale, alors qu’à 60 ans, une personne sur six environ est retraitée, et que deux sur trois le sont à 63 ans », peut-on lire dans le rapport.

Enfin l’étude de l’Unédic s’intéresse à une disposition qui permet, sous conditions, de continuer à être indemnisé par l’assurance chômage au-delà de trois ans, jusqu’à l’accès à une retraite à taux plein, au plus tard à 67 ans. Fin juin 2022, sur les 72.000 allocataires indemnisés de 62 ans ou plus, 21.000 sont bénéficiaires de ce dispositif.

Retraites : augmenter la population active ?

Retraites : augmenter la population active ?

par Bernard Laurent, Professeur, EM Lyon Business School et Kévin Parmas Instructeur d’économie, EM Lyon Business School dans The Conversation

Le président de la République Emmanuel Macron défend actuellement le projet de réforme des retraites au nom de la fidélité à ses engagements formulés lors de campagne présidentielle de 2022. Le chef de l’État sortant avait alors proposé un allongement progressif de l’âge de départ à la retraite à 65 ans. Environ 9 mois après sa réélection, la première ministre Élisabeth Borne a présenté, le mardi 10 janvier, les grandes lignes du texte qui prévoit effectivement un report de l’âge légal, mais finalement à 64 ans. Selon la cheffe du gouvernement, « notre système par répartition sera alors à l’équilibre ».

Pourtant, en avril 2019, Emmanuel Macron affirmait exactement le contraire, comme ne manquent pas aujourd’hui de le rappeler les opposants à la réforme, qui ont défilé massivement sur tout le territoire le jeudi 19 janvier. En effet, le système actuel ne nécessite aucune réforme pour rester à l’équilibre, comme nous le rappelions dans un précédent article.
Quand Macron promettait de ne pas reculer l’âge légal de départ à la retraite (L’Obs, 2022).

Projections erronées

En effet, selon les dernières estimations du Conseil d’orientation des retraites (COR) publiées en septembre 2022, le système dégageait un excédent de 900 millions d’euros en 2021 et de 3,2 milliards en 2022. Il devrait enregistrer ensuite un déficit d’environ 10 milliards d’euros par an jusqu’en 2032.

Or, les prévisions récentes du COR ont été invalidées par la réalité : les déficits annoncés pour les années 2021 et 2022 n’ont ainsi pas été observés. De plus, les projections du COR tablent notamment sur une augmentation de la population active qui suivrait la même tendance que celle observée entre 2006 et 2019, 123 000 en moyenne par an.

Cependant, ce chiffre pourrait être relevé pour renouer avec les rythmes observés entre 1990 et 2005, soit environ 173 000 personnes par an en plus dans la population active, ce qui éviterait de demander aux actifs de travailler plus longtemps. Trois leviers pourraient être actionnés : l’immigration, le taux d’emploi des jeunes et le taux d’emploi des seniors.
Des tendances qui peuvent être infléchies

En ce qui concerne l’immigration, le COR retient une estimation située entre 62 000 et 87 000 entrées nettes par an dans la population active. Ce solde s’est tari ces dernières années, notamment en raison d’un resserrement de la politique migratoire, puisqu’il se situait au-delà de 100 000 entre 2001 et 2006. Un assouplissement permettrait donc d’augmenter le nombre de cotisants et les montants qui entreraient chaque année dans les caisses de retraite.

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Le gouvernement pourrait également adopter des politiques visant à améliorer la participation des jeunes au marché du travail. Rappelons qu’aujourd’hui, la France enregistre l’un des taux de chômage des moins de 25 ans les plus élevés en Europe : 18,3 % en novembre 2022, contre 15,1 % en moyenne dans la zone euro (15,1 %).
Le taux d’emploi des plus de 55 ans pourrait enfin être renforcé : fin 2021, seuls 56,1 % des 55-64 ans étaient en emploi. Il existe donc une véritable marge de manœuvre pour le relever en valorisant davantage les compétences des seniors en entreprise. Sans compter que, sous l’effet des précédentes réformes qui allongeaient la durée de cotisations, ce taux augmente déjà mécaniquement depuis 20 ans.

Le COR s’en tient donc à des tendances qui pourraient parfaitement être infléchies à plus long terme par certaines mesures de politique économique.
L’espérance de vie stagne

Pendant la campagne de 2022, le président-candidat avançait en outre qu’il fallait « travailler plus » et « plus longtemps parce que nous vivons plus vieux ». Cet argument de l’allongement de la durée est pourtant contredit par les données récentes qui livrent un enseignement différent. Si effectivement avant 2014, nous gagnions 1 année de vie tous les 4 ans il n’en est plus rien depuis, avec un petit mois gagné en 8 ans.

Si demain nous connaissions une augmentation forte de l’espérance de vie, pourquoi n’accepterions-nous pas de convenir, sans toucher aux autres paramètres du régime, l’automaticité d’une augmentation de la durée des cotisations, en phase avec la réalité de la situation ?

Actuellement, bien que l’espérance de vie n’augmente que très peu, l’augmentation de la durée de cotisation pour pouvoir toucher une retraite à taux plein reste pourtant bel et bien envisagée dans le cadre de la réforme. La première ministre Élisabeth Borne avait ainsi introduit sa conférence de presse de présentation du projet, le mardi 10 janvier, par ce point. Or, la réforme antérieure de 2013 avait déjà porté à 43 ans les annuités de cotisation nécessaires pour les générations postérieures à 1973.

Plutôt que de faire porter l’effort sur un nouvel allongement de la durée de cotisation, le gouvernement pourrait donc mettre en place une politique pour augmenter la population active comme décrite ci-dessus. Ou alors, choisir de faire contribuer les retraités (dont le niveau de vie est aujourd’hui supérieur à celui des actifs) en taxant les pensions les plus importantes. Le président Macron pourrait alors donner un contenu concret à son intention, formulée au cours de son premier mandat, en 2018, de « réinventer » l’État-providence.

Consommation: une loi pour faire augmenter les prix !

Consommation: une loi pour faire augmenter les prix !

 

 Un loi pour peser sur le pouvoir de négociation des distributeurs mais qui va faire augmenter les prix 

 Une proposition de loi dénoncée par les distributeurs et  le patron du groupe Leclerc qui dénonce un projet « scandaleux » qui « limite les promotions » et qui « promet d’être chaud sur les tickets de caisse ».

La principale modification concerne l’article 3 du texte qui prévoyait qu’en cas de non accord au 1er mars entre les distributeurs et les industriels, les prix fixés soient ceux des fournisseurs et une rupture de contrat en cas de désaccord des distributeurs.  Jusqu’à maintenant, si aucun accord de prix n’était trouvé entre les distributeurs et les industriels à la fin de la date butoir des négociations, soit au 1er mars, le prix restait identique à celui qui existait avant les négociations. Une injustice selon le député Renaissance, qui préfère « un retour à zéro sur les négociations » et la rediscussion du contrat entre les parties prenantes. Pour les distributeurs, cet article entraînera une hausse des prix allant jusqu’à 30% sur le panier moyen.

« Nous connaissons les hausses de prix exigées par les industriels, elles sont de 20% à 30%. Les industriels auront tout intérêt à ne pas se mettre d’accord avec les distributeurs pour, in fine, que leur demande d’augmentation de prix aboutisse », estime le groupe Système U.

Une situation balayée par Frédéric Descrozaille qui estime que « les industriels savent bien qu’ils ne peuvent pas demander des hausses de prix trop importantes ». Même son de cloche du côté du directeur de l’Institut de liaisons des entreprises de consommation (Ilec), Richard Panquiault, qui voit cet article comme une position médiane, où aucune des deux parties n’aurait l’ascendant sur l’autre.

« Cette loi  est à haut risque pour tout le monde. Il entraîne des conséquences tellement importantes entre les deux parties que ça les forcera à trouver un accord parce que, pour les industriels, le plus risqué serait une rupture de contrat. Pour moi, le plus dangereux est de rester dans la situation actuelle. »

« Avec cette loi, nous sommes dans un contre-effet économique de ce qui se fait actuellement et qui est plutôt en faveur d’une aide aux petites entreprises », souligne Boris Ruy, avocat spécialisé en conseil et contentieux de la concurrence et de la distribution.

Une loi pour le moins importunes au moment où les prix s’nvolenet officiellemenet de 12% mais plus vraisemblablemenet de 20%.

Un effet que dément fermement le député, estimant que « ça ne se joue pas entre les multinationales et les petites entreprises, mais entre les marques nationales et les marques de distributeurs ». Selon lui, les distributeurs ont trop de marge sur leurs marques et répercutent l’inflation dessus massivement. En octobre dernier, le cabinet Nielsen IQ annonçait une inflation de 13,5% pour les premiers prix,12% pour les marques de distributeurs (MDD) standards contre 8% pour les marques nationales.

Le député assure vouloir « tenir bon » sur cet article, admettant tout de même que sa version initiale, sans recours à un mois de délai avec un médiateur pour discuter de la fin du contrat, représentait une « bombe atomique ». Les changements effectués par la commission des Affaires économiques ce mercredi n’ont cependant pas atténué la colère des distributeurs.

L’inflation va encore augmenter en 2023 ou le mensonge permanent

L’inflation va encore augmenter en 2023 ou le mensonge permanent

N’est pas temporaire mais elle va continuer en 2023. Jusque-là pouvoir et certains experts ne cessaient de considérer la hausse des prix comme relativement temporaire. Elle devait s’affaiblir fin 2022. Au lieu de cela on risque de connaître pour l’année prochaine encore supérieure à 2023 avec autour de 5 % de croissance des prix.

Mais l’INSEE promet qu’à partir de mars, la hausse des prix devrait refluer progressivement jusqu’à atteindre environ 5,5% sur un an en juin.Une évidence puisque la majorité des hausses vont intervenir dès le début de janvier.En réalité l’envol des prix une fois réalisé va peser évidemment sur le pouvoir d’achat car on ne reviendra pas en arrière en 2024 voire au-delà

Il n’y a pourtant guère de surprise car l’inflation constitue un mode de régulation et d’ajustement entre la richesse réelle et l’énorme masse monétaire libérée par banques centrales pendant la crise sanitaire. Pour parler clair on a fait tourner la machine à billets, une sorte de fausse monnaie ; aujourd’hui il faut réajuster avec une inflation qui agit comme une dévaluation.Les Français ne sont pas spécialement experts en matière de connaissances financières; d’après une enquête d’alliance ils étaient même en dernière position sur 19 pays testés dans ce domaine.
La vérité c’est que l’inflation est incontournable à moins officiellement de dévaluer l’euro ( ce qui de fait se produit quand même avec notamment l’augmentation des prix des matières premières et de l’énergie)

Bientôt le pic tant attendu. Établie à 6,2% en novembre dernier, l’inflation devrait atteindre un sommet début 2023, en janvier et février, à 7% sur un an, a indiqué l’Insee ce jeudi dans sa dernière note de conjoncture. Les prix à la consommation devraient donc continuer d’augmenter d’ici là, atteignant dans un premier temps 6,6% sur un an fin 2022.

«La hausse de l’inflation sur les premiers mois de l’année serait principalement tirée par l’énergie : fin de la remise à la pompe en janvier (+0,1 point d’inflation), hausse de 15% des tarifs réglementés du gaz en janvier (+0,2 point) puis de l’électricité en février (+0,4 point)», expliquent les statisticiens nationaux. En outre, la revalorisation prévue du prix du paquet de cigarettes de 50 centimes d’euros en mars «augmenterait l’inflation de 0,1 point». L’inflation alimentaire atteindra de son côté un pic à près de 13% sur un an en janvier.

Quant à la croissance française, le PIB (produit intérieur brut) devrait se contracter de 0,2% au quatrième trimestre, pénalisé notamment par une consommation des ménages en berne dans le contexte de forte inflation. L’Insee tablait jusque-là sur une croissance nulle en fin d’année. Dans sa note de conjoncture, l’institut national de la statistique a également revu en légère baisse sa prévision de croissance pour l’ensemble de 2022, qu’il voit désormais à 2,5% (contre 2,6% précédemment), soit 0,2 point de moins que celle du gouvernement.

Il faut augmenter le taux d’emploi et de compétences

Il faut  augmenter le taux d’emploi et de compétences 

L’économiste Patrick Artus, estime que la  part des Français âgés de 20 à 64 ans ayant un travail peut croître avec des politiques de formation et de baisse des impôts de production, et pas seulement grâce à la réforme des retraites, souligne l’économiste dans sa chronique. (Le Monde)

 

Après l’élection présidentielle, la priorité centrale de la politique économique du gouvernement devra être d’augmenter le taux d’emploi. En effet, cette augmentation serait à la fois le résultat de politiques économiques qui auront par ailleurs des effets bénéfiques, et aurait en elle-même des effets positifs sur les autres politiques publiques : finances publiques, réindustrialisation, commerce extérieur, inégalités de revenus, qualité des emplois, financement de la transition énergétique et de ses conséquences en matière d’inégalités.

Même s’il y a eu une amélioration récente, le taux d’emploi – c’est-à-dire la proportion des personnes âgées de 20 à 64 ans qui ont un emploi – est anormalement faible en France : il est au début de 2022 de 79 %, contre 91 % en Allemagne, 90 % en Suède, 84 % au Royaume-Uni, 96 % aux Pays-Bas. Une partie de cette faiblesse est due à l’organisation du système de retraite : un quart de l’écart de taux d’emploi entre l’Allemagne et la France vient de ce que le taux d’emploi des 60-64 ans est de 35 % en France, contre 62 % en Allemagne. Mais cela signifie également que les trois quarts de l’écart de taux d’emploi entre les deux pays viennent d’autres causes que l’âge du départ en retraite.

Comment expliquer la faiblesse du taux d’emploi en France ? Quand on compare les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), il apparaît qu’une fraction très importante des écarts de taux d’emploi s’explique par deux facteurs, outre l’organisation du système de retraite : premièrement, les compétences de la population active ; deuxièmement, le poids des impôts sur les entreprises, qui les contraignent à des arbitrages aux dépens de l’emploi et de l’investissement. Les compétences de la population active expliquent 53 % des écarts à la moyenne entre les taux d’emploi des pays de l’OCDE ; le poids des cotisations des entreprises et des impôts de production en explique 35 %.

Or la France se situe dans le dernier quart du classement des pays de l’OCDE en ce qui concerne les compétences des adultes, et se trouve en dernière position en ce qui concerne les compétences des jeunes en sciences. La France a aussi, après la Suède, le poids des impôts de production et des cotisations sociales des entreprises le plus élevé de l’OCDE (13,5 % du produit intérieur brut, contre 8,3 % pour le reste de la zone euro). Cette faiblesse globale des compétences et cette lourdeur de la fiscalité expliquent très largement la faiblesse du taux d’emploi en France.

Patrick Artus : « Augmenter le taux d’emploi et de compétences

Patrick Artus : « Augmenter le taux d’emploi et de compétences 

, L’économiste Patrick Artus, estime que  part des Français âgés de 20 à 64 ans ayant un travail peut croître avec des politiques de formation et de baisse des impôts de production, et pas seulement grâce à la réforme des retraites, souligne l’économiste dans sa chronique.(Le Monde)

 

Après l’élection présidentielle, la priorité centrale de la politique économique du gouvernement devra être d’augmenter le taux d’emploi. En effet, cette augmentation serait à la fois le résultat de politiques économiques qui auront par ailleurs des effets bénéfiques, et aurait en elle-même des effets positifs sur les autres politiques publiques : finances publiques, réindustrialisation, commerce extérieur, inégalités de revenus, qualité des emplois, financement de la transition énergétique et de ses conséquences en matière d’inégalités.

Même s’il y a eu une amélioration récente, le taux d’emploi – c’est-à-dire la proportion des personnes âgées de 20 à 64 ans qui ont un emploi – est anormalement faible en France : il est au début de 2022 de 79 %, contre 91 % en Allemagne, 90 % en Suède, 84 % au Royaume-Uni, 96 % aux Pays-Bas. Une partie de cette faiblesse est due à l’organisation du système de retraite : un quart de l’écart de taux d’emploi entre l’Allemagne et la France vient de ce que le taux d’emploi des 60-64 ans est de 35 % en France, contre 62 % en Allemagne. Mais cela signifie également que les trois quarts de l’écart de taux d’emploi entre les deux pays viennent d’autres causes que l’âge du départ en retraite.

Comment expliquer la faiblesse du taux d’emploi en France ? Quand on compare les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), il apparaît qu’une fraction très importante des écarts de taux d’emploi s’explique par deux facteurs, outre l’organisation du système de retraite : premièrement, les compétences de la population active ; deuxièmement, le poids des impôts sur les entreprises, qui les contraignent à des arbitrages aux dépens de l’emploi et de l’investissement. Les compétences de la population active expliquent 53 % des écarts à la moyenne entre les taux d’emploi des pays de l’OCDE ; le poids des cotisations des entreprises et des impôts de production en explique 35 %.

Or la France se situe dans le dernier quart du classement des pays de l’OCDE en ce qui concerne les compétences des adultes, et se trouve en dernière position en ce qui concerne les compétences des jeunes en sciences. La France a aussi, après la Suède, le poids des impôts de production et des cotisations sociales des entreprises le plus élevé de l’OCDE (13,5 % du produit intérieur brut, contre 8,3 % pour le reste de la zone euro). Cette faiblesse globale des compétences et cette lourdeur de la fiscalité expliquent très largement la faiblesse du taux d’emploi en France.

BCE: augmenter les taux ou soutenir la croissance

BCE: augmenter les taux ou soutenir la croissance

 

 

La BCE est écartelée entre la nécessité de relever les taux comme d’autres banques centrales afin de lutter contre l’inflation et la nécessité de ne pas casser une croissance insignifiante au premier trimestre 2022 puisqu’elle qu’elle n’a pas dépassé 0,2 %.. Dans le même temps l’inflation, elle dépasse les 5 %.

« La croissance du PIB a ralenti en Espagne, s’est arrêtée en France et s’est contractée en Italie », tandis qu’en « Allemagne, la dynamique de croissance est basse et s’affaiblit depuis fin février, le moment où tout a basculé », explique-t-il. L’activité ralentit pendant que l’inflation a atteint, elle, un niveau historique de 7,4% en mars, bien au-dessus de l’objectif de 2% visé par la BCE à moyen terme.

De son côté, la banque centrale américaine, la Fed, a de nouveau opté pour une hausse de ses taux directeurs pour tenter de contrôler l’inflation qui est au plus haut depuis 40 ans, mercredi 4 mai.

Côté britannique, la Banque d’Angleterre (BoE), a relevé ses taux ce jeudi 5 mai, pour la quatrième fois consécutive depuis fin 2021. Pour l’institut monétaire, l’enjeu est d’empêcher que la hausse de l’inflation (+7% sur un an en mars, bien au delà de l’objectif de 2% de la BoE) ne se traduise par des hausses des prix et des salaires à long terme. La hausse décidée est d’un quart de point ce qui porte le taux de la BoE à 1%, son plus haut niveau depuis 2009, au moment de la crise financière.

Inflation : augmenter plus rapidement les taux intérêt (Jérôme Powell)

Inflation : augmenter plus rapidement les taux intérêt (Jérôme Powell)

 

Pour Jerome Powell, il serait  « approprié de bouger un peu plus rapidement en matière de taux d’intérêt. » Le président de la Réserve fédérale, qui s’exprimait aux côtés de Christine Lagarde lors d’un débat au Fonds Monétaire International, a confié qu’« une hausse d’un demi-point est sur la table pour la prochaine réunion du comité de politique monétaire, en mai. »

Il s’agissait là de sa dernière intervention publique avant cette réunion de la Fed, prévue dans moins de deux semaines, les 3 et 4 mai. Et le dernier signe en date que la Réserve fédérale est prête à accélérer sur le front de l’inflation. « Notre priorité absolue, aujourd’hui, est de restaurer la stabilité des prix. Nous en avons besoin pour assurer la stabilité des marchés, pour la santé de notre économie. Donc nous allons le faire », a ajouté Jerome Powell, qui a précisé que lors du dernier cycle de resserrement de la politique monétaire américaine, l’inflation n’était pas aussi élevée. « Ce ne sera pas facile, ce sera un défi, mais nous ferons tout pour y arriver. »

Un peu plus tôt, ce jeudi, le président de la Fed avait souligné la nécessité pour la politique monétaire d’être complètement indépendante des pressions politiques. Rendant hommage à l’ancien président de la Fed Paul Volcker devant l’ONG qui porte son nom, il avait décrit combien son prédécesseur avait su « refuser les oscillations politiques » pour tenir le cap de ses objectifs : la lutte contre l’inflation. Une manière de rappeler, pour certains, qu’il ne cèdera pas à la tentation de sacrifier la lutte contre l’inflation sur l’autel la croissance.

Lors de la dernière réunion du comité de politique monétaire, la Fed avait choisi la prudence en augmentant ses taux d’un quart de point . Jerome Powell avait alors évoqué les incertitudes du contexte international, affirmant néanmoins : « Si l’inflation montre qu’il est nécessaire de relever plus rapidement les taux, nous le ferons. »

Depuis, l’inflation a persisté, atteignant même 8,5% en rythme annuel en mars, un nouveau record depuis plus de 40 ans. Les ménages américains commencent à ressentir la hausse des prix sur leur pouvoir d’achat, notamment sur les prix à la pompe et sur l’alimentation. Et les voix se sont multipliées pour appeler la Fed à agir vite et fort. La dernière en date est celle de John Williams, qui fait partie du cercle rapproché de Jerome Powell. Une hausse des taux d’un demi-point est « une option très raisonnable » pour la prochaine réunion, a affirmé la semaine dernière le président de la Fed de New York et vice-président du comité de politique monétaire de la Fed.

Plusieurs autres membres du comité avaient déjà pris position pour une hausse substantielle d’un demi-point, qui serait la première du genre depuis 2000. C’était le cas notamment du président de la Fed de Saint Louis, James Bullard, qui avait déjà voté pour une hausse d’un demi-point en mars – il était alors le seul. La situation a changé depuis et la Fed ne semble plus vouloir perdre de temps.

Agriculture Européenne: Augmenter la production et faire face à la famine mondiale

La réduction de la production suite au conflit entre la Russie et l’Ukraine conjuguée à l’envolée folle des cours va créer une situation de famine dramatique dans nombre de pays peu développés (Afrique notamment). D’où l’objectif d’augmenter de façon considérable la production en Europe

 

 

Finalement les objectifs environnementaux de réductions programmées de l’agriculture sont bousculés par la guerre en Ukraine. Continuer de produire le plus possible en Ukraine, mais surtout produire davantage en Europe : tel est le vœu, face à l’impact potentiel de la guerre sur l’alimentation mondiale, des ministres européens de l’Agriculture, qui se sont réunis lundi à Bruxelles. L’objectif était notamment de formuler les demandes des Etats membres à propos des mesures d’urgence de soutien aux agriculteurs que la Commission européenne doit valider mercredi.

Ces mesures sont cruciales au regard du contexte de la guerre en Ukraine, qui perturbe les chaînes d’approvisionnement européenne et la sécurité alimentaire mondiale. Le conflit pèse en effet sur le transport des marchandises et les productions à venir de l’Ukraine comme celle de la Russie. Ces deux pays sont des exportateurs importants de plusieurs céréales et oléagineux comme d’intrants agricoles.

L’objectif est aussi  que l’Europe puisse jouer un rôle face aux famines redoutées dans les pays important leur nourriture qui, en particulier dans les régions les plus pauvres, risquent de ne plus être en mesure d’en payer le prix.

Les ministres européens soutiennent donc l’abandon, au moins provisoire, des règles européennes sur les terres en jachère, visant à y protéger la biodiversité.

La France a d’ailleurs déjà décidé, dans le cadre de son plan de résilience, « l’adaptation ou le report de mesures réglementaires » susceptibles de limiter la disponibilité d’engrais, telles qu’un règlement sur le stockage contre lequel les producteurs d’engrais ainsi que la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (Fnsea) se battent depuis des mois, tout en promettant de développer l’usage d’engrais organiques produits dans l’Hexagone.

Les 27 ont aussi donné le feu vert à l’apport par l’Ue d’une aide en urgence aux agriculteurs ukrainiens,.

Agriculture Européenne: Augmenter la production

Agriculture Européenne: Augmenter la production

 

 

Finalement les objectifs environnementaux de réductions programmées de l’agriculture sont bousculés par la guerre en Ukraine. Continuer de produire le plus possible en Ukraine, mais surtout produire davantage en Europe : tel est le vœu, face à l’impact potentiel de la guerre sur l’alimentation mondiale, des ministres européens de l’Agriculture, qui se sont réunis lundi à Bruxelles. L’objectif était notamment de formuler les demandes des Etats membres à propos des mesures d’urgence de soutien aux agriculteurs que la Commission européenne doit valider mercredi.

Ces mesures sont cruciales au regard du contexte de la guerre en Ukraine, qui perturbe les chaînes d’approvisionnement européenne et la sécurité alimentaire mondiale. Le conflit pèse en effet sur le transport des marchandises et les productions à venir de l’Ukraine comme celle de la Russie. Ces deux pays sont des exportateurs importants de plusieurs céréales et oléagineux comme d’intrants agricoles.

L’objectif est aussi  que l’Europe puisse jouer un rôle face aux famines redoutées dans les pays important leur nourriture qui, en particulier dans les régions les plus pauvres, risquent de ne plus être en mesure d’en payer le prix.

Les ministres européens soutiennent donc l’abandon, au moins provisoire, des règles européennes sur les terres en jachère, visant à y protéger la biodiversité.

La France a d’ailleurs déjà décidé, dans le cadre de son plan de résilience, « l’adaptation ou le report de mesures réglementaires » susceptibles de limiter la disponibilité d’engrais, telles qu’un règlement sur le stockage contre lequel les producteurs d’engrais ainsi que la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (Fnsea) se battent depuis des mois, tout en promettant de développer l’usage d’engrais organiques produits dans l’Hexagone.

Les 27 ont aussi donné le feu vert à l’apport par l’Ue d’une aide en urgence aux agriculteurs ukrainiens,.

Inflation : un phénomène temporaire pour Lemaire qui ne veut pas augmenter les revenus

Inflation : un phénomène temporaire pour Lemaire qui ne veut pas augmenter les revenus

 

Le ministre de l’économie utilise une lapalissade pour considérer que l’inflation cessera quand la crise se terminera. Il en tire la conclusion que l’inflation actuelle est temporaire. Par parenthèse , exactement le contraire de ce que vient de dire la présidente de la Banque centrale européenne qui, elle, pense que l’inflation va s’installer de manière durable. Les autorités européennes prévoit pour l’Europe comme pour la France une inflation de l’ordre de 5 % en 2022 au moins.

Le raisonnement du ministre de l’économie vise surtout à freiner les velléités de réajustement des revenus et à récupérer par l’inflation les ressources fiscales destinées à amortir l’énorme dette.

À la sortie de cette crise, «je pense que nous reviendrons à un niveau de prix plus raisonnable», a estimé le locataire de Bercy. Et d’indiquer que cela pourrait être «durant l’année 2023», lorsque les chaînes de valeurs seront réorganisées et que des substituts à l’approvisionnement de pétrole et de gaz venant de Russie auront été trouvés.Le seul problème est que l’organisation de chaîne de valeur de ce traduira certainement pas par des baisses de prix mais plutôt le contraire..

«Il faut donc absorber le choc maintenant et c’est ce que nous faisons maintenant. Ce n’est pas un changement de politique structurel pour les années qui viennent», a-t-il insisté. Quant à l’idée de réindexer les salaires sur les prix, Bruno Le Maire a averti sur le risque, justement, d’engager une «spirale inflationniste».

Quant à la croissance, le ministre a bien conscience que le gouvernement devra revoir à la baisse sa prévision initiale d’une progression de 4%, «mais il y a trop d’incertitudes pour le faire aujourd’hui. La croissance française est solide, on parle d’un ajustement».Un ajustement qui pourrait bien pris à la France de la moitié de sa croissance prévue en 2022.

États-Unis : le déficit peut encore augmenter !

États-Unis : le déficit peut encore augmenter !

 

 

Les craintes d’une catastrophe budgétaire liée au financement des deux programmes d’investissement de Joe Biden, consacrés aux infrastructures et à la lutte contre le réchauffement climatique, sont injustifiées, estime dans sa chronique l’économiste Barry Eichengreen.

Notons quand même que ce déficit dépasse les 13 % du PIB en 2021 et qu’une telle dérive n’est possible que parce que le dollar est aussi une monnaie internationale Qui ne peut faire défaut NDLR 

 

Chronique.

 

En approuvant le projet de loi de 1 000 milliards de dollars (890 milliards d’euros) consacré aux infrastructures, le Congrès américain a fait une avancée importante vers la mise en œuvre du programme budgétaire du président Biden. Mais que va-t-il advenir de son deuxième projet, le programme de 1 750 milliards de dollars destiné aux dépenses sociales et à la lutte contre le réchauffement climatique ? Dans sa sagesse non partisane, le bureau du budget du Congrès (CBO) va-t-il accepter qu’il soit entièrement financé par des impôts supplémentaires et d’autres prélèvements, ainsi que le souhaitent de toute évidence les démocrates modérés ?

D’une certaine manière, c’est le débat dont les Etats-Unis ont besoin. Les républicains et les démocrates dits modérés insistent sur le fait que les infrastructures physiques et les infrastructures sociales ne devraient pas être financées par le déficit. Après avoir déboursé des milliers de milliards de dollars pour venir en aide aux victimes de la pandémie, les Etats-Unis ont déjà des déficits béants. De l’avis des opposants aux nouvelles dépenses, ils ne peuvent pas se permettre d’en faire plus.

Des investissements publics rentables

Cet argument ne tient pas compte du fait que le débat porte sur l’investissement public, et pas seulement sur l’aide aux ménages et à la consommation grand public. Les investissements publics productifs sont rentables s’ils font croître le produit intérieur brut (PIB). C’est le cas des infrastructures physiques qui facilitent le déchargement des conteneurs, leur acheminement par camion vers les entrepôts et la distribution de leur contenu permettant aux producteurs d’accroître l’efficacité des chaînes d’approvisionnement mondiales. De meilleures infrastructures augmentent le PIB, ce qui se traduit par davantage de recettes fiscales pour le service de la dette et son remboursement.

Cette remarque vaut pour les investissements dans les infrastructures sociales : l’éducation préscolaire et le droit à la formation tout au long de la vie améliorent la productivité des travailleurs. Elle s’applique aussi aux investissements consacrés à la lutte contre le réchauffement climatique, dans la mesure où ces dépenses permettent d’éviter les événements météorologiques destructeurs qui entraînent une diminution du PIB.

Le défi consiste à procéder par étapes, de manière à ce que la consolidation des finances publiques n’aggrave pas la dérive budgétaire existante

Le débat sur ces programmes a tendance à s’articuler autour de valeurs. Mais il devrait porter sur le taux de rendement et sur les investissements qui s’autofinancent. Une augmentation des dépenses financées par le déficit ne créerait-elle pas une demande excessive, aggravant ainsi une inflation qui devient inquiétante ? De nombreux programmes qui alimentent le déficit vont s’achever d’ici fin 2021. Selon le CBO, le ratio déficit/PIB diminuera de 13,4 % cette année à 4,7 % en 2022.

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