Archive pour le Tag 'augmentations'

Inflation: Encore des augmentations de prix dans 60 % des entreprises

Inflation: Encore des augmentations de prix dans 60 % des entreprises

Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, l’inflation n’est pas près de disparaître voire de diminuer puisqu’une majorité d’entreprises prévoit d’augmenter encore leur prix en 2023.Selon le baromètre trimestriel Bpifrance – Rexecode, auprès de plus de 2.000 TPE et PME, 60% des dirigeants interrogés prévoient d’augmenter leurs prix de vente en 2023. Si la proportion est quasi stable sur le trimestre, on note néanmoins une légère hausse par rapport aux dirigeants ayant déclaré avoir augmenté leurs tarifs en 2022 (58%). Par ailleurs, 35% prévoient de maintenir leurs prix inchangés et 5% (+2 points) de les baisser, en 2023.

Les dirigeants des TPE et PME vont, à nouveau, augmenter leurs prix de vente en 2023 poussés par la hausse des coûts de production et la revalorisation des salaires.

Si l’observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) estimait, début avril, que la hausse des prix à la consommation devrait se maintenir entre +5,5% et +6,5% en 2023, les chiffres de l’Insee du mois dernier sont venus confirmer cette projection. En avril, l’inflation est, en effet, repartie à la hausse à 5,9% sur un an, alors qu’elle avait pourtant ralenti à 5,7% en mars.

Ainsi, l’augmentation moyenne des prix anticipée pour 2023 est de +4,3 %, soit autant que prévu dans l’enquête réalisée en février dernier. Dans le détail, pour près d’un dirigeant sur 3, cette hausse est de 5%. Seuls 8% tablent sur une hausse supérieure à 10% (proportion stable sur le trimestre). Enfin, 63% des dirigeants prévoyant d’appliquer une hausse de leur prix de vente cette année déclarent qu’elle sera supérieure à celle de 2022, contre 60% au trimestre précédent, souligne le baromètre. Seuls 9% pensent qu’elle sera inférieure.

78% des dirigeants interrogés prévoient d’augmenter le salaire de leurs collaborateurs en 2023. Une proportion en hausse de 6 points par rapport au mois de février et de 14 points par rapport à l’automne 2022. En comparaison, ils étaient 76% à déclarer avoir augmenté les salaires en 2022.

En effet, l’évolution salariale moyenne au sein des TPE et PME, qu’elles aient prévu d’augmenter ou non les salaires de leurs collaborateurs, serait de +3,8 % en 2023 (contre +3,9% de hausse moyenne déclarée pour l’année 2022), soit un peu plus qu’anticipé en février dernier (+3,5%).

Fonction publique : les syndicats demandent des augmentations significatives et immédiates

Fonction publique : les syndicats demandent des augmentations significatives et immédiates

Les huit organisations représentatives de la fonction publique ont réclamé, mercredi 26 avril, des augmentations salariales « importantes » et applicables dès le jour de la Fête du travail.

Ces huit syndicats (CGT, FO, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP) « exigent des mesures générales importantes, pour tous les fonctionnaires comme pour tous les non-titulaires », écrivent-ils dans un communiqué.

Une hausse des traitements des fonctionnaires « est d’autant plus urgente et indispensable dans le contexte actuel d’inflation galopante », argumentent-ils. Le taux d’inflation a atteint près de 6% sur un an en mars selon l’Insee. Malgré l’augmentation générale de 3,5% accordée à l’été 2022, après des années de gel des rémunérations, les 5,7 millions d’agents publics « subissent une situation extrêmement dégradée », s’inquiètent-ils.

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Prix et supermarchés : Des augmentations jusqu’à 30 %

Prix et supermarchés : Des augmentations jusqu’à 30 %

D’après l’INSEE, l’augmentation moyenne des prix en supermarché serait de l’ordre de 10 %. La réalité pour ceux qui effectuent leur course dans les grands magasins est différente. On assiste en effet une vague d’envolée des prix de la plupart des produits y compris ceux qui n’ont rien à voir avec l’énergie ou encore la guerre en Ukraine.

Certes certains produits sont concernés par le contexte économique et géopolitique mais les producteurs et les distributeurs eux-mêmes en profitent pour glisser discrètement des hausses supplémentaires de sorte que l’augmentation moyenne dans la distribution est plus proche de 20 % que de 10 %.

Ainsi par exemple, les derniers chiffres du cabinet spécialisés NielsenIQ, les pâtes ont vu leur prix moyen en rayon bondir d’environ 20% en octobre sur un an (contre 18% en août dernier). L’huile – touchée par des pénuries ces derniers mois – est juste derrière, avec 19% d’inflation. Des hausses à mettre sur le compte de la flambée des cours des céréales depuis plusieurs mois, provoquée par la guerre en Ukraine mais aussi par l’épisode de sécheresse au Canada en 2021.
Déjà fortement inflationnistes ces derniers mois, les viandes et volailles surgelées sont la catégorie de produits qui a vu ses étiquettes le plus gonfler en un an. La hausse des prix atteint désormais près de 30% (28,6% précisément).

«Par rapport à septembre dernier, c’est l’univers du papier avec les essuie-tout (+6,29%) et le papier hygiénique (+4,84%) qui connaît les plus fortes hausses de prix», note le panéliste NielsenIQ. Ainsi, sur un an, l’essuie-tout devient le deuxième produit le plus inflationniste (+23%), quand le papier toilette se place cinquième (+18%). En cause, l’explosion du coût de la pâte à papier, qui subit les tensions sur le marché du bois, ainsi que la hausse des coûts de l’énergie et des coûts de transport.

Dans la suite du top 10, on retrouve le beurre, margarine, crème fraîche (+17%), les œufs (+15%), les légumes en conserve (+14%), les légumes secs (+14%) et les pains industriels frais (+13%).

Inflation et supermarché : Des augmentations jusqu’à 30 %

Inflation et supermarché : Des augmentations jusqu’à 30 %

D’après l’INSEE, l’augmentation moyenne des prix en supermarché serait de l’ordre de 10 %. La réalité pour ceux qui effectuent leur course dans les grands magasins est différente. On assiste en effet une vague d’envolée des prix de la plupart des produits y compris ceux qui n’ont rien à voir avec l’énergie ou encore la guerre en Ukraine.

Certes certains produits sont concernés par le contexte économique et géopolitique mais les producteurs et les distributeurs eux-mêmes en profitent pour glisser discrètement des hausses supplémentaires de sorte que l’augmentation moyenne dans la distribution est plus proche de 20 % que de 10 %.

Ainsi par exemple, les derniers chiffres du cabinet spécialisés NielsenIQ, les pâtes ont vu leur prix moyen en rayon bondir d’environ 20% en octobre sur un an (contre 18% en août dernier). L’huile – touchée par des pénuries ces derniers mois – est juste derrière, avec 19% d’inflation. Des hausses à mettre sur le compte de la flambée des cours des céréales depuis plusieurs mois, provoquée par la guerre en Ukraine mais aussi par l’épisode de sécheresse au Canada en 2021.
Déjà fortement inflationnistes ces derniers mois, les viandes et volailles surgelées sont la catégorie de produits qui a vu ses étiquettes le plus gonfler en un an. La hausse des prix atteint désormais près de 30% (28,6% précisément).

«Par rapport à septembre dernier, c’est l’univers du papier avec les essuie-tout (+6,29%) et le papier hygiénique (+4,84%) qui connaît les plus fortes hausses de prix», note le panéliste NielsenIQ. Ainsi, sur un an, l’essuie-tout devient le deuxième produit le plus inflationniste (+23%), quand le papier toilette se place cinquième (+18%). En cause, l’explosion du coût de la pâte à papier, qui subit les tensions sur le marché du bois, ainsi que la hausse des coûts de l’énergie et des coûts de transport.

Dans la suite du top 10, on retrouve le beurre, margarine, crème fraîche (+17%), les œufs (+15%), les légumes en conserve (+14%), les légumes secs (+14%) et les pains industriels frais (+13%).
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Électricité : l’alerte Ecowatt, un gadget pour justifier les augmentations

Électricité : l’alerte Ecowatt, un gadget pour justifier les augmentations

Un nouveau gadget avec l’alerte Ecowatt  , sorte de météo de l’électricité qui doit indiquer les niveaux de tension de la consommation. Un dispositif qui ne servira pas à grand-chose sinon quand le niveau approchera du rouge à justifier de nouvelles augmentations. Un véritable scandale évidemment pour un pays qui pouvait s’enorgueillir d’être non seulement autonome en matière d’électricité mais aussi d’exporter cette énergie. En cause,  le fait que presque la moitié du parc nucléaire est actuellement immobilisée. La responsabilité qui incombe largement à ce gouvernement, à Macron en particulier qui rappelons-le sous Hollande, sous son premier mandat ensuite  avait pour objectif de réduire la production d’origine nucléaire avec la fermeture de 14 réacteurs et l’arrêt total , réalisé lui,de Fessenheim. La responsabilité aussi à EDF même s’il faut prendre en compte les contraintes beaucoup plus lourdes de vérification des centrales suites à Fukushima. Une entreprise qui s’est un peu endormi, comme son personnel et ses dirigeants qui ont perdu non seulement en dynamisme, en productivité mais aussi incompétence. Sans parler des accommodements sociaux difficilement justifiables.

 

Une alerte rouge, d’Ecowatt signifiera  que le système électrique est très tendu (autrement dit, que la production et les importations ne suffiront pas à couvrir l’ensemble de la consommation) et qu’une coupure d’électricité, sous forme de délestage, est inévitable… Sauf, si la consommation baisse de manière volontaire et substantielle, grâce aux écogestes non rémunérés pris par les consommateurs, particuliers et entreprises.

Et c’est bien sur cette mobilisation collective que mise RTE. « Les situations de coupures programmées sont évitables si la mobilisation de tous est forte, si la sobriété s’étend à tous les secteurs et si la collectivité nationale répond au signal Ecowatt rouge », affirme le patron de RTE.

Un signal Ecowatt se matérialise par une alerte envoyée, trois jours à l’avance, par SMS, par email ou via une notification. Pour la recevoir, une inscription au préalable sur le site éponyme est nécessaire. L’alerte invite à réduire sa consommation de manière très ponctuelle, en baissant son chauffage d’un degré supplémentaire ou en remportant l’utilisation d’un équipement électrique dans la journée par exemple. Ces écogestes permettraient d’économiser jusqu’à 4 GW entre 8h et 13h et jusqu’à 5 GW entre 18h et 20h, selon les estimations du gestionnaire.

Toutefois, ces économies ne pourront être atteintes qu’en cas d’une adhésion massive à cette météo de l’électricité. Or, aujourd’hui, seules 100.000 personnes sont abonnées à ce système d’alarme. Ce qui reste très peu. Mais le gestionnaire compte sur sa généralisation grâce à des partenariats noués avec des entreprises et des collectivités et une plus forte médiatisation. « Nous menons des discussions avec beaucoup de médias, notamment pour parler du signal Ecowatt pendant les bulletins météo qui sont très regardés », explique RTE.

À quand aussi un système alerte aux augmentations des tarifs ?

 

Taux américains : Les augmentations vont continuer pour la Fed ?

  • Taux américains : Les augmentations vont continuer pour la Fed ?
  • La Fed déclare que les taux américains vont continuer d’augmenter pour faire face à l’envol de l’inflation. Reste que ces hausses prévues de 2 à 3 % seront loin de la progression des prix qui dépassent 7% aux États-Unis. La vérité c’est que l’inflation va continuer de grignoter progressivement le pouvoir d’achat des ménages et risque de remettre en cause la croissance.
  • Ce que nous avons besoin de constater, c’est que l’inflation baisse de manière évidente et convaincante et nous allons persister jusqu’à ce que nous le constations », a-t-il dit lors d’une conférence organisée par le Wall Street Journal. »Si nous ne le constatons pas, nous aurons à envisager d’agir de manière plus agressive » pour durcir les conditions de financement, a ajouté Jerome Powell, soulignant que parvenir à stabiliser les prix était une « nécessite inconditionnelle ». »L’économie ne fonctionne pas pour les travailleurs ou les entreprises ou pour quiconque sans une stabilité des prix. C’est le socle de l’économie », a dit le patron de la Fed. Une déclaration qu’on a un peu de la peine à croire tellement est important de décalage entre le taux de l’argent et l’explosion de l’inflation

Salaires : le Medef prévoit des augmentations

Salaires : le Medef prévoit des augmentations

 

 

Sous l’effet de la reprise économique mais aussi de la difficulté à occulter du personnel qualifié ou non, le président du Medef prévoit des augmentations de salaires en 2022. Des augmentations de salaire qu’ils trouvent par ailleurs justifiées. «Il y a, je pense, beaucoup d’entreprises qui augmenteront les salaires, parce que, d’abord, les salaires en 2020 et 2021 ont été peu augmentés, parce qu’il y a de l’inflation, et parce qu’on a du mal à recruter» a expliqué le président de la première organisation patronale française. «Il y a des accords d’entreprise, il y a des négociations. Il y a, en ce moment, 57 branches qui négocient et il y aura beaucoup de négociations en début d’année»,

 

«Ce qui me remonte, c’est le fait que les salariés du privé attendent, après deux ans d’efforts, leur juste récompense» a-t-il précisé.

Outre le salaire, le revenu des employés augmentera aussi par d’autres canaux. «La bonne nouvelle, c’est que les résultats 2021 des entreprises vont être très bons et donc, mathématiquement, la participation et l’intéressement – qui ne couvrent que 50% des salariés – vont augmenter». Il y aura aussi «beaucoup de primes – ce qu’on a appelé la prime Macron (défiscalisée, ndlr) – qui seront versées dans beaucoup d’entreprises», a encore prédit le président du Medef.

2022 et augmentations des salaires : des électeurs pas dupes ( François Bayrou)

2022 et augmentations des salaires : des électeurs pas dupes ( François Bayrou)

 

 

À juste titre ,François Bayrou, commissaire au plan et à la productivité dénonce le concours de démagogie de nombre de candidats qui proposent de très fortes hausses de salaires. La vérité sans doute, c’est que la campagne manque sérieusement de contenu et que les candidats cachent le vide en se transformant en syndicalistes.

 

Interview de Bayrou dans le JDD (extrait)

 

Tous les candidats à la présidentielle font assaut de mesures pour augmenter les salaires. Que pensez-vous de cette débauche de propositions?
Les promesses mirobolantes, c’est la maladie infantile des campagnes électorales. Et de ce point de vue, cette campagne est partie sur les chapeaux de roues! Mais quelle crédibilité? Quand Mme Hidalgo propose le doublement « au moins » du salaire des enseignants, donc de tous les salaires et des retraites de la fonction publique, sans en financer un seul euro, et en annonçant en même temps une baisse des taxes, c’est croire que les électeurs sont débiles. Et toute annonce d’augmentation générale des salaires, décidée d’en haut par le seul pouvoir politique, dans un pays en déficit du commerce extérieur et en déficit budgétaire, se heurtera au mur du réel. La hausse des salaires est naturelle et bienvenue quand elle correspond à une augmentation de la productivité.

 

Lesquelles?
Les hausses justes et bienvenues, secteur par secteur, sont celles qui sont liées au besoin des entreprises d’embaucher des professionnels qualifiés, dans les secteurs qui ont du mal à recruter, et aussi l’amélioration du revenu par l’association des salariés aux bonnes performances de leur entreprise.

 

Les propositions d’augmentation générale avancées par les différents candidats ne vous semblent donc ni réalistes ni tenables?
Les promesses d’augmentation massives et générales sont des tentatives d’abus de confiance, sans crédibilité, et dont les citoyens ne sont pas dupes une seule seconde.

 

Mais pourquoi n’est-ce pas crédible?
Dans l’immense majorité des entreprises privées, il n’y a pas de hausse des salaires solide sans hausse de la productivité et des résultats réels de l’entreprise. Dans la fonction publique, la limite, ce sont évidemment les ressources publiques, les impôts et les taxes qui permettent de financer ces augmentations. La voie de la baisse des charges a souvent été explorée, mais a atteint sa limite : les charges sur les bas salaires, au niveau du smic, ont quasiment été réduites à zéro. Ce qui crée des trappes à bas salaires : les employeurs répugnent donc à sortir du smic car ils augmenteraient considérablement leurs charges. En d’autres temps, c’était facile : en 1968, en 1981, on a vécu de fortes augmentations de façade, gommées quelques mois plus tard par une dévaluation. En réalité, ces augmentations apparentes avaient été payées en monnaie de singe. Aujourd’hui, avec la monnaie unique pour les pays européens, cette manipulation n’est plus possible.

 Que préconisez-vous, donc, pour parvenir à des hausses de salaires significatives?
En premier lieu, et de façon immédiate : la progression de la participation et de l’intéressement. Il faut que, dans l’esprit des chefs d’entreprise et des salariés, il y ait une liaison quasi automatique entre performance de l’entreprise et amélioration des revenus des salariés. C’est la clé la plus accessible. Dans nombre d’entreprises, cela peut faire un treizième ou un quatorzième mois. Il y a un deuxième moyen de faire monter les salaires, c’est de partir à la reconquête du secteur productif du pays : il y aura davantage de besoins en emploi, davantage d’offres d’emploi, nécessaires pour suivre les carnets de commandes. Ce qui s’accompagnera d’une hausse des salaires. Ça, c’est la stratégie de fond que nous devons suivre.

 

Avez-vous d’autres pistes?
Il existe aussi une troisième voie : réfléchir au reste à charge, à maîtriser et à baisser les charges obligatoires qui pèsent sur les familles et les salariés. Regardez l’énergie : si nous en restons à l’énergie traditionnelle, le pétrole ou le gaz, alors elle coûtera de plus en plus cher, et d’abord pour des raisons liées au climat. Mais si nous prenons les renouvelables au sérieux et investissons sérieusement dans la production d’énergie nucléaire, avec zéro émissions de gaz à effet de serre et des coûts garantis sur le long terme, nous empêcherons les prix de l’énergie d’exploser. Et cela évite d’assommer le consommateur en augmentant constamment le prix de l’énergie et les taxes.

Les thèmes de l’immigration et de la sécurité occupent une place centrale dans ce début de campagne. Mais la question des salaires et, au-delà, du pouvoir d’achat ne constitue-t-elle pas une priorité pour les Français?
Si vous regardez les sondages pendant les précédentes campagnes, le pouvoir d’achat arrive très souvent en tête des préoccupations. Et cette fois encore, les questions du salaire, du travail, du nombre d’emplois offerts, de la productivité et de la qualité des services publics, ce sont les principales questions qui se posent aujourd’hui à la société française. Évidemment, celles qui tiennent à l’identité sont réelles et très importantes : avant de savoir ce que vous voulez, vous devez savoir qui vous êtes. Ces questions-là doivent donc être prises en charge. Mais avec équilibre, pas avec excès et obsessionnellement, comme c’est le cas actuellement.

 

Aujourd’hui, les indicateurs économiques sont au vert, mais beaucoup s’inquiètent d’une dégradation, en pleine campagne présidentielle, du pouvoir d’achat des Français. N’est-ce pas un problème politique pour Emmanuel Macron?
La formulation de votre question est intéressante. Après de telles crises, les Gilets jaunes et la crise incroyable du Covid, qui aurait pu imaginer qu’une question d’un grand journal commence par le fait que les indicateurs économiques sont « au vert »? Ce n’est pas un hasard : c’est parce que des décisions ont été prises. Amélioration des conditions de travail des entreprises, climat de confiance, État présent dans les crises et (un peu) plus efficace, fiscalité mieux adaptée, pour l’entreprise et pour les ménages avec la suppression de la taxe d’habitation, augmentation des revenus des salariés, des plus basses retraites, de l’allocation adulte handicapé : ce sont des coups de pouce massifs en dépit des crises et dont l’efficacité est manifeste. Et donc, oui, quand l’économie va mieux, la question du pouvoir d’achat vient naturellement. Mais les électeurs ne se laissent plus prendre au piège des promesses du Père Noël et des baguettes magiques. Ils jugent en même temps la qualité des propositions et la crédibilité de ceux qui les formulent. Propositions mirobolantes et crédibilité zéro égalent un haussement d’épaules de la part de l’opinion.

 

La question du pouvoir d’achat sera-t-elle le talon d’Achille du bilan de

Craignez-vous un retour de la grogne sociale, une éruption semblable à celle des Gilets jaunes en 2018?
Le phénomène des Gilets jaunes révélait deux exaspérations : l’une qui tient à la situation économique et sociale et aux difficultés de fin de mois, notamment en raison de l’augmentation continue et non compensée du gasoil, indispensable pour rouler et se chauffer ; l’autre au sentiment d’humiliation de ceux qui ne se sentent pas pris en compte. Ce mélange est détonant et dangereux. C’est pourquoi, outre le sujet du pouvoir d’achat, il faut traiter celui des mécanismes démocratiques de reconnaissance de tous ceux qui sont en bas de la pyramide, recréer le lien entre leur citoyenneté émoussée et les pouvoirs, réinventer une pleine citoyenneté. Le Président avait identifié ces problèmes en 2017. Ont-ils été résolus en cinq ans? Non. Il y a eu des réticences considérables, des blocages dans l’appareil d’État, des inerties dans les administrations. Cela sera l’un des enjeux du quinquennat qui vient : réussir à faire bouger ce qui est congelé dans l’organisation de la société française. Sinon, l’inquiétude et la colère ne passeront pas.

Personnels soignants: des augmentations ? (ministre de la santé)

Personnels  soignants: des augmentations ?   (ministre de la santé)

 

« Je reconnais  que le principe de prime est insuffisant pour rémunérer correctement le personnel soignant. Il ne promet rien de précis, rien de significatif  sinon qu’on pourra « travailler » la question, bref y réfléchir !  » ( ministre de la santé ) -interview au JDD.

 

Les personnels soignants réclament des hausses de salaire et des moyens pour l’hôpital. Que leur répondez-vous ?
Le Président a été très clair : nous allons augmenter les rémunérations ( Macron n’a rein promis formellement NDLR°), travailler sur un plan d’investissement ambitieux et enclencher une transformation profonde de tout ce qui ne tire pas l’hôpital vers le haut. Dans la crise, l’hôpital a montré que, quand on le laissait faire, il était capable d’accomplir des miracles. Faisons-lui confiance.

 

L’augmentation des rémunérations sera-t-elle significative?
( notons le grande prudence du ministre (NDLR° La question doit être abordée sous quatre angles différents. Le premier, c’est bien sûr la question des salaires. Il faut travailler sur une augmentation de ceux-ci, au-delà des primes. Le deuxième, c’est l’organisation du travail. De nombreuses infirmières sont contraintes de faire des « ménages », c’est-à-dire des heures supplémentaires, illégalement, dans d’autres établissements. Si des salariés de l’hôpital souhaitent travailler davantage et augmenter leur rémunération, il faut que ce soit possible. Pour ça, il faut revoir le cadre d’organisation du temps de travail à l’hôpital. Le troisième concerne la valorisation du travail collectif et le quatrième, enfin, la montée en compétences.

 

Vous remettriez en question les 35 heures à l’hôpital?
La question n’est pas de déréglementer le temps de travail. Il ne s’agit pas d’obliger des gens à travailler davantage, mais de créer un cadre beaucoup plus souple pour permettre à ceux qui le souhaitent de le faire, ou d’organiser leur temps de travail différemment. Sans pression. Il faudra aussi valoriser le travail en équipe. L’équipe de proximité ressort comme un des gagnants face à la crise. Enfin, la question des rémunérations, c’est aussi celle de la montée en compétences et des missions. Des médecins exercent des missions de formation ou de recherche qui doivent être reconnues. Aujourd’hui, si une infirmière décroche un doctorat, elle conserve le même salaire. Ce n’est pas normal. Il faut faire évoluer les compétences et les missions de ceux qui le souhaitent, et les reconnaître à leur juste valeur ; il faut faire évoluer les métiers du soin en les adaptant aux nouveaux besoins de prise en charge des patients.*

 

Allez-vous vous attaquer au grand malaise infirmier, une profession féminine et paupérisée?
Je veux prendre soin de celles - surtout - mais aussi de ceux qui prennent soin de nous quand on est fragile. Les Anglo-Saxons appellent cela le « care », un concept très moderne à mes yeux et une question politique cruciale. C’est vrai, ce sont des métiers historiquement essentiellement féminins. Bien que fondamentaux, ils sont depuis toujours très mal rémunérés. Aujourd’hui, nous payons cette faute initiale, dans les hôpitaux comme dans le secteur médico-social, à domicile ou dans les établissements. La nation va devoir faire un effort important pour reconnaître leur rôle. Je souhaite que, rapidement, nous puissions atteindre un niveau de rémunération correspondant au moins à la moyenne européenne.

 

En quoi la stratégie « Ma santé 2022″ d’Agnès Buzyn était-elle une « erreur », selon l’expression d’Emmanuel Macron?
Je me reconnais dans les objectifs de la réforme « Ma santé 2022″. J’ajoute, que contrairement aux gouvernements qui nous ont précédés, nous avons inversé la tendance sur les dépenses de santé et relancé l’investissement. Pour autant, c’est le rythme de sa mise en œuvre et les moyens consacrés qui sont en cause. Nous n’avions pas emprunté une mauvaise route, mais l’ampleur de la crise hospitalière nous oblige à accélérer et à être à la hauteur des attentes des soignants.

 

Voulez-vous mettre fin à la tarification à l’activité (T2A)?
On est déjà sorti du tout T2A. Mais il faut aller plus vite. La crise du Covid-19 nous a montré qu’un raisonnement par population était plus intéressant pour l’hôpital qu’un raisonnement par activité.

 

 Quelle méthode allez-vous adopter pour élaborer votre plan?
Nous allons mener une concertation nationale avec les partenaires sociaux et les collectifs hospitaliers. Je l’ai entamée dès ce week-end, sans attendre, à travers des discussions téléphoniques informelles, en bilatéral, avec des syndicats. Le 25 mai, je souhaite lancer ce « Ségur de la santé » par une première grande réunion multilatérale avec les partenaires sociaux au ministère. Par ailleurs, dès la fin du mois, nous organiserons dans les territoires un retour d’expérience sur ce qui a fonctionné et sur les attentes de ceux qui ont fait l’hôpital pendant la crise.

 

Avec quel argent allez-vous financer ces mesures? Y a-t-il finalement de l’ »argent magique », contrairement à ce qu’affirmait Emmanuel Macron il y a deux ans?
Les Français aspirent à une protection sociale forte et à un modèle de santé à la hauteur, généreux et efficace. Ils veulent des soignants fiers d’aller au travail le matin et heureux. Il y a des aberrations : certaines choses ne coûtent rien et nécessitent juste de revenir sur des réglementations. Mais oui, bien sûr, il faudra qu’on mobilise de l’argent nouveau pour augmenter les rémunérations. C’est nécessaire. Il n’y a pas d’argent magique, il faudra donc faire des choix.

 

Mais le déficit de la Sécurité sociale explose déjà…
Le mal-être à l’hôpital coûte aussi très cher. Il y a près de dix ans, j’écrivais dans un rapport que le recours à l’intérim médical coûtait 500 millions d’euros par an. Cette somme s’est accrue depuis. Il vaut mieux dépenser de l’argent pour attirer et conserver des talents dans la durée que pour recruter des médecins à l’étranger avec des boîtes d’intérim.

 

Quand présenterez-vous votre plan?
J’ai envie d’aller vite. Je veux que le plan soit présenté cet été, pour traduire tout ce qui peut l’être dans le prochain budget de la Sécurité sociale. Nous n’avons pas besoin de faire un diagnostic. Il est connu. Ce qu’il nous reste à faire, c’est un retour d’expérience sur ce qui a été développé pendant la crise, en ville, au domicile comme à l’hôpital. Par exemple, on réalisait dans notre pays 20.000 téléconsultations par an en 2019. La semaine dernière, on en a fait 1 million. La téléconsultation, est-ce la fin des déserts médicaux? Peut-être. Je n’ai pas de tabou, y compris pour articuler les secteurs public et privé par endroits. Les agences régionales de santé ont montré qu’elles savaient être en pilotage et en appui. C’est à l’échelle des territoires de santé qu’il faut penser l’organisation des soins de demain. Ce qui est certain, c’est que je ne veux pas que l’hôpital retombe dans le marasme, la morosité et la perte de sens qui étaient son quotidien avant le coronavirus.

 Pendant la crise, vous avez rouvert des lits. Est-ce la fin des fermetures?
Il y a des endroits où on manque de lits, mais aussi d’autres où on n’en manque pas. Il faut adapter notre capacité à la charge de soins, aux besoins des patients, mais il faut sortir du dogme de la fermeture des lits, ça c’est certain. Médecin hospitalier, j’ai connu les brancards dans les couloirs, ce n’est plus acceptable.

 

En cas de deuxième vague, aura-t-on assez de lits de réanimation?
La saturation des lits de réanimation est encore une réalité. Si le nombre de malades du Covid en réanimation diminue - il en reste plus de 2 000 aujourd’hui -, les malades non-Covid sont nombreux. On a aussi une très forte tension sur les médicaments de réanimation : on ne peut pas encore reprendre une activité de chirurgie programmée à 100%. Nous devons protéger ces médicaments dans l’hypothèse d’une deuxième vague.

 

Les Français pensaient avoir le meilleur système de santé au monde et ils ont eu l’impression que d’autres pays faisaient mieux. Certains pays sont-ils devenus des modèles?
Tous les patients atteints par le virus et qui avaient besoin d’être pris en charge ont pu l’être. Trouvez-moi un pays où l’Assurance maladie a pris en charge 100% des soins liés au coronavirus. Trouvez un pays dans lequel les hôpitaux ont multiplié par trois les capacités de réanimation. Regarder les difficultés d’autres pays qui n’ont pas subi une épidémie de même ampleur que nous n’est pas pertinent. Comparer ce qui n’est pas comparable n’éclaire pas le débat. Notre système de santé n’a pas à rougir, au contraire.

 

 Pouvez-vous tirer un premier bilan sanitaire du déconfinement?
Nous aurons un premier retour d’ici dix à quinze jours. Vendredi, nous avons diagnostiqué 1.100 nouveaux patients atteints par le coronavirus. C’est moins de 2% des tests réalisés. Nous testons désormais de façon très large, et beaucoup d’asymptomatiques. Les mailles se sont resserrées. Depuis lundi, nous avons identifié 25 clusters sur notre territoire. Le système mis en place pour tester, isoler et casser les chaînes de contamination est opérationnel. Il reste une inquiétude : Mayotte. C’est le seul endroit où l’épidémie progresse, malgré le confinement, toujours en place là-bas.

Va-t-on arriver à l’objectif de 700.000 tests par semaine?
Nous avons la capacité de le faire. Vendredi, nous en étions à plus de 50.000 tests réalisés par jour et la montée en charge suit les besoins exprimés dans les territoires. Nous sommes donc en mesure de tester tous les Français qui présentent des symptômes et tous les cas contacts.

 

Des masques susceptibles d’être utilisés ont-ils été détruits par l’État en pleine épidémie, comme l’affirme Le Monde?
Je veux être clair. En 2017, la Direction générale de la santé (DGS) a demandé à Santé publique France de vérifier si les masques du stock national étaient encore utilisables. Après une expertise, Santé publique France a répondu en octobre 2018 que ces masques n’étaient plus conformes aux normes exigées pour un usage sanitaire. La DGS a logiquement demandé leur destruction, et déclenché une nouvelle commande de 100 millions de masques. Entre septembre et décembre 2019, 200 millions de masques périmés ont ainsi été détruits. Fin mars, nous avons défini des normes de masques filtrants destinés à la population générale. Nous avons alors demandé à Santé publique France de procéder à une nouvelle analyse des masques non encore détruits. En avril, les experts m’ont répondu qu’une partie de ces masques - pas la totalité – étaient reclassables en masques grand public. Nous les avons donc récupérés et distribués.

Est-ce normal que l’agence de sécurité sanitaire Santé publique France n’ait pas bloqué elle-même ces destructions?
Si vous me demandez s’il est normal que je découvre fin mars que des masques n’ont pas été détruits, et que ce soit à moi de demander une nouvelle analyse pour vérifier s’ils sont bons ou non, la réponse est non. Parmi les réformes que je veux porter, il y aura une réorganisation de notre appareil de lutte contre les crises sanitaires.

Pas de nouvel impôt (Le Maire). Des augmentations seulement ?

Pas de nouvel impôt (Le Maire). Des augmentations seulement ?

 

Bruno Lemaire a réaffirmé sur BFM qu’il n’y aurait pas de nouvel impôt durant le quinquennat. Par contre,  il n’a pas précisé si certains impôts existants sur le plan territorial seraient augmentés ou pas. Cela ne relève d’ailleurs pas de sa responsabilité. Il est en effet probable que face au relatif gel de la dotation de l’État destiné aux collectivités,  ces dernières seront tentées de procéder à un transfert de fiscalité de la taxe d’habitation vers l’impôt foncier. Lemaire avait déjà renvoyé  sèchement dans ses baskets la ministre auprès du ministre de l’Intérieur Jacqueline Gourault qui s’était déclarée jeudi soir « à titre personnel » favorable à  » un impôt en lien avec le territoire » à l’échelon communal. Il est clair que la ministre, elle-même élue locale , voulait se faire porteuse des craintes et des intérêts des élus locaux après la décision de supprimer la taxe d’habitation qui constitue une ressource territoriale essentielle. Évidemment cette proposition est apparue immédiatement comme une sorte de compensation de la taxe d’habitation. En gros on prend d’une main ce qu’on a donné de l’autre. De toute manière ce n’est sans doute pas à une ministre de seconde zone de définir l’évolution de la fiscalité locale. En outre, la proposition évoquée venait à l’encontre des les intentions de Bercy de mettre sous tutelle les finances des collectivités locales. A Bercy,  on penche  plutôt pour le versement d’une  partie de la CSG mais surtout de l’IR. Certes la suppression de la taxe d’habitation sera entièrement compensée mais les collectivités locales ne pourront pas faire croître cette compensation comme ils en ont l’habitude et c’est sans doute la principale préoccupation. La taxe d’habitation « sera supprimée totalement dès que nous aurons toutes les indications sur la manière dont on peut compenser pour les collectivités locales. Le plus tôt sera le mieux », a déclaré vendredi Bruno Le Maire, en précisant que cela se ferait « bien sûr » avant la fin du quinquennat. « Ça coûtera au total à peu près 20 milliards d’euros » pour les 80% des ménages concernés dans un premier temps et « c’est 8,5 milliards d’euros pour les 20% restants », a-t-il précisé. Mais il n’y aura ni nouvel impôt ni nouvelle taxe pour compenser le manque à gagner pour les collectivités locales, a ajouté le ministre de l’Economie et des Finances. « On ne supprime pas un impôt pour en rétablir un autre, on ne prend pas dans la poche des Français ce qu’on vient de leur donner d’une autre main », a-t-il dit. « Il n’est pas question d’augmenter la TVA, il n’est pas question d’augmenter une taxe locale, il n’est pas question de créer un nouvel impôt. »

 

SFR, Orange, Bouygues: des augmentations discrètes

SFR, Orange, Bouygues:  des augmentations discrètes

Alors qu’on sait que l’inflation est contenue environ à 1 %, on constate que les opérateurs télécoms ont procédé cet été cetà des augmentations de 10 à 15% de certains abonnements. Des abonnements qui constituent souvent des prix d’appel mais qui réserve parfois certaines surprises avec des facturations improbables ce que dénonce l’UFC-Que-Choisir.  De tous, SFR a été le plus avide. L’opérateur a appliqué à la plupart de ses forfaits fixes et mobiles une augmentation située entre 2 et 5 euros par mois. Y compris sur l’offre low cost Red by SFR, qui coûte 1 à 2 euros de plus par mois. De son côté, Bouygues a eu recours à un stratagème pour justifier l’augmentation. L’opérateur a décidé de facturer en supplément les frais de location de sa BBox Miami, qui étaient jusqu’à présent inclus dans le forfait. Cela équivaut à une augmentation de 3 euros par mois. Enfin, Orange a fait passer le prix de son offre fixe Découverte Internet de 21 à 24,99 euros (+3,99 euros par mois) et celui de son forfait mobile Mini de 14,99 euros à 16,99 euros (+2 euros par mois), dénonce l’UFC-Que-Choisir. « Ce n’est pas la première fois que les opérateurs profitent de l’été pour procéder à des hausses de tarifs, mais l’ampleur et la forme sont inédites cette année, notamment parce que contrairement aux années précédentes, celles-ci s’appliquent à tous, y compris aux abonnés actuels », écrit l’organisme. Les abonnés disposent de 4 mois, à partir du changement de tarif, pour résilier leur abonnement sans frais. « Au-delà de cette période, la modification sera considérée comme acceptée par le client« , précise le code de la consommation. Ceux qui ne souhaitent pas sanctionner cette pratique par une résiliation de leur abonnement peuvent toutefois consulter les modalités d’application. Certains clients peuvent en effet conserver l’ancien tarif à condition d’en faire la demande, explique l’UFC-Que-Choisir. C’est le cas, par exemple, des abonnés fixes de SFR.

Electricité : EDF veut des augmentations de tarifs

Electricité : EDF veut des augmentations de tarifs

 

Pas la peine de sortir de polytechnique pour sortir de sa poche la recette miracle : la hausse des tarifs. Ce que demande le nouveau patron d’EDF. Comme tout grand patron d’entreprise publique, ; Levy commence par faire la manche auprès de l’Etat et des clients. Certes il y a l’endettement, certes il y a la modernisation de centrales vieillissantes mais il y a aussi la crise, l’absence d’inflation , et même la déflation dont il faut tenir compte sauf à tuer un peu plus compétitivité et pouvoir d’achat. De toute évidence, il y a à EDF d’énormes réserves productivité, des économies à réaliser sans que cela traumatise à l’excès les électriciens. Alors qu’EDF affiche, à fin 2014, un bénéfice net en hausse de 5,2 % à 3,7 milliards d’euros, le PDG d’EDF indique, dans un entretien au « Monde » à paraître jeudi 12 février, que la « génération de cash est négative » et que la « dette ne cesse de progresser ». Précisant que l’entreprise « sort plus d’argent » qu’elle « n’en rentre (à hauteur de 4 milliards d’euros en 2014) », il explique que « cette situation [le] préoccupe » et qu’« il faut mettre un terme à cette situation. »  « L’entreprise n’a pas beaucoup investi ces quinze dernières années, ce qui se traduit par un prix de l’électricité bon marché. Or, le parc nucléaire, dont une bonne partie s’approche des 40 ans, nécessite plus de maintenance et nous devons investir dans les énergies renouvelables. Nous ne pourrons pas financer tous ces investissements si nous ne stabilisons pas notre dette », avance-t-il. Pour se ménager des moyens, M. Lévy réclame à l’Etat « des augmentations des tarifs » acquittés par les consommateurs, « régulières » et « dans des proportions acceptables par la collectivité ». « C’est ce que j’ai demandé au gouvernement », précise-t-il. Par ailleurs, le PDG d’EDF estime que le prix de gros auquel le groupe revend son électricité d’origine nucléaire à ses concurrents « doit être relevé ». « Nous vendons notre courant en dessous de son prix de revient », assure-t-il, estimant que ce prix de gros, qui est de 42 euros par MWh, doit monter « rapidement à 50 euros, par paliers. ». M. Lévy dit aussi « être ouvert » à des « cessions d’actifs non essentiels ». « Nous en avons déjà parlé au sein du conseil d’administration. Mais il n’y a pas d’objectifs immédiats, ni d’actualité en la matière », déclare-t-il. EDF n’entend pas jouer uniquement sur de nouvelles recettes. Le groupe poursuivra aussi la réduction de ses coûts. « Les deux sont évidemment nécessaires », relève M. Lévy, rappelant qu’EDF « a déjà engagé des plans d’économies ces dernières années », mais que l’« on peut renforcer ces efforts. » Alors que de possibles projets de prises de participation dans des activités dd’Areva ont été évoquées, M. Lévy écarte l’idée de voler au secours du spécialiste du nucléaire : « Ce n’est pas à l’ordre du jour », dit-il, même s’il dit être « attentif » à la situation financière du groupe nucléaire.

 

Prélèvement à la source est « une piste sérieuse », (Cazeneuve)…..pour rendre indolore les augmentations d’impôts

Prélèvement à la source est « une piste sérieuse », (Cazeneuve)…..pour rendre indolore les augmentations d’impôts

 

 

Ayrault mais aussi Cazeneuve sont très favorables à un prélèvement à la source de l’impôt ;  pas étonnant c’est la meilleur manière de rendre presque indolore l’augmentation de la fiscalité. une gosse ficelle qui peut certes faciliter la gestion de la trésorerie notamment des particuliers mais qui comporte d’énormes dangers. Exemple combien savent ce qu’ils payent exactement pour la CSG ? .réponse :  à peu prés personne !   »C’est une piste sérieuse qui sera soumise au débat », a déclaré ce vendredi 31 janvier Bernard Cazeneuve sur l’antenne de Radio Classique, en rappelant que la simplification des modalités de paiement, une plus grande justice fiscale et la lisibilité de l’impôt constituaient les trois objectifs du gouvernement. Le RSA activité (un complément aux petits salaires) et la prime pour l’emploi (un crédit d’impôt pour les foyers actifs dont les revenus d’activité sont faibles) représentent un autre volet prioritaire de réflexion dans le cadre de la remise à plat fiscale engagée par le gouvernement. Matignon doit mettre en place dans la matinée le groupe de travail chargé de se pencher sur cette réforme de la fiscalité des ménages. La veille, le gouvernement avait ouvert les assises de la fiscalité des entreprises, qui réunissent patronat, syndicats, représentants du gouvernement, parlementaires et experts dans le but affiché de parvenir pour le budget 2015 à des simplifications et allègements.

 

Allemagne : nouvelles augmentations des exports

Allemagne : nouvelles augmentations des exports

 

Encore près de 18 milliards d’excédents pour l’Allemagne en novembre, de quoi faire rêver la France. C’est en effet le quatrième mois de hausse pour les exportations allemandes. Corrigées des variations saisonnières, celles-ci ont augmenté de 0,3% en novembre tandis que les importations ont baissé de 1,1%, a annoncé mercredi l’Office fédéral des statistiques. Ce, alors que les économistes avaient anticipé respectivement une hausse de 0,35% et  de 0,3%. L’excédent commercial du mois de novembre est ainsi ressorti à 17,8 milliards d’euros, contre 16,7 milliards en octobre. Ce qui est légèrement inférieur à l’estimation moyenne des économistes interrogés par Reuters qui tablaient plutôt sur 18,0 milliards. Les exportations ont notamment progressé grâce à de plus importants échanges avec les membres de l’Union européenne en dehors de la zone euro. LAllemagne commence en effet à tirer parti de la bonne santé économique de pays tels que la Grande-Bretagne. L’Allemagne est du reste régulièrement accusée d’être trop dépendante de ses exportations, nombre de responsables politiques étrangers pressant Berlin de faire reposer la croissance davantage sur la consommation intérieure. Ce que ne manquera sans doute pas de faire le secrétaire américain au Trésor Jack Lew, en visite à Berlin ce mercredi.

 

Péages autoroutes : augmentations limitées en 2014 ?

Péages autoroutes : augmentations limitées en 2014 ?  

 Les hausses des tarifs attendues le 1er février prochain devraient être très modérées. Entre 1 et 1,5%, contre 2,1%, en moyenne, l’an dernier. Soit entre 50 et 75 centimes pour un trajet Paris-Bordeaux. Contactés, les exploitants du réseau (Vinci, ASF, Sanef, APRR) n’ont pas souhaité confirmer ces chiffres, mais reconnaissent que des négociations sont en cours. Chaque année, les exploitants fixent leurs prix en fonction du taux de l’inflation (de 0,70 %) et des investissements nécessaires à l’entretien de leur réseau. Et à chaque échéance, un bras de fer s’engage avec le ministère des Transports. Mais cette année, la raison supérieure de l’État l’aurait emporté. Cette hausse, si elle se confirme, serait la plus faible depuis dix ans. Au risque pour Bercy, qui encaisse 40% des recettes des péages, de réduire ses rentrées fiscales. Le solde couvre les frais de fonctionnement (à hauteur de 15%) et les remontées aux actionnaires de dividendes et aux banques de remboursements sur les emprunts souscrits par les exploitants pour racheter les parts de l’État lors des privatisations des autoroutes en 2006. Les calages ne sont pas encore intervenus. Les sociétés comptent mettre en avant la hausse de 0,4 point de la TVA au 1er janvier. Et la hausse de 50% au printemps de la redevance domaniale. Cette taxe annuelle versée en juillet à l’État par les sociétés d’autoroutes a gonflé de quelque 100 millions d’euros et est reversée à l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf). Elle a été attaquée par les sociétés d’autoroutes devant le Conseil d’État.

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