Le chômage et la bourse au plus haut !
Le Dow Jones aux Etats-Unis, comme le CAC, comme les autres bourses sont au plus haut, comme le chômage ! Plus le chômage augmente et plus la bourse grimpe, de quoi s’interroger sur la corrélation entre la valeur des entreprises et la situation socio-économique. En réalité, il y a longtemps que la bourse est déconnectée des réalités économiques. La financiarisation de l’économie portée à l’extrême conduit en fait à valoriser à partir d’anticipations de cours et non de résultats, jusqu’au jour où la bulle éclate ! Ce n’est pas pour l’immédiat grâce aux masses de liquidités consenties par la BCE aux banques (qui continuent de spéculer) mais qui ne sait pas comment prêter aux entreprises (un des enjeux centraux de la relance pourtant). . Le CAC 40 a grimpé de 1,40 % à 3 912,95 points, au plus haut depuis près de deux ans, dopé par les chiffres de l’emploi américain. Wall Street et Francfort s’envolent vers de nouveaux records historiques. La Bourse de Paris qui avait été pratiquement insensible à la baisse des taux de la BCE jeudi a salué avec enthousiasme le recul du chômage aux États-Unis. Le CAC 40 a en effet avancé de 1,40 % à 3912,95 points, terminant ainsi au plus haut depuis juillet 2011. La veille il avait grignoté 0,05 % tandis que la banque centrale européenne avait ramené son principal taux directeur de 0,75 % à 0,5 %. Face au marasme économique persistant en zone euro, les marchés avaient largement anticipé cette décision, déjà largement intégrée dans les cours. Le Dax francfortois a grimpé de 2,02 % pour finir au jamais atteint en fin de séance de 8122,29 points. A Londres, le Footsie s’est adjugé 0,94 % pendant qu’à Wall Street le Dow Jones grimpait de 1,17 % parvenant à se hisser à plus de 15000 points, un sommet qu’il n’avait jamais atteint auparavant. Le Standard & Poor’s 500, indice de référence des gérants de fonds avançait quant à lui de 1,15 %, dépassant lui aussi un pic historique à plus de 1600 points. Outre-Atlantique, le taux de chômage officiel a reculé de 0,1 point en avril pour s’établir à 7,5 %, tombant ainsi au plus bas depuis décembre 2008. Sur l’ensemble de la semaine, le CAC 40 a encore grimpé de 2,7 % ce qui porte ses gains depuis le début de l’année à 7,47 %.
( article déjà publié le 8 mai 2013)