Archive pour le Tag 'au-delà'

Automobile électrique: Vers un report au-delà de 2035 ?

Automobile électrique: Vers un report au-delà de 2035 ?

Progressivement la quasi totalité des constructeurs automobiles européens réclament un report des dates de pollution notamment de CO2.

 

En effet à partir de janvier 2025, le seuil de pollution sera abaissé de 15 % pour atteindre une moyenne de 81 g de CO2 par véhicule et par kilomètre, contre 95 g les années précédentes. Pour le tenir, chaque groupe devra vendre un plus grand nombre de véhicules 100 % électriques (BEV) pour compenser les émissions moyennes des véhicules thermiques écoulés au cours de l’année. Le problème est que la vente de véhicules électriques actuellement est sur une pente baissière. Par ailleurs ,la perspective d’interdiction de véhicules thermiques neufs  à partir de 2035 semble de plus en plus irréaliste et là encore les industriels demandent un report de la date. Quant au renouvellement total du parc il faudra sans doute encore au moins une trentaine d’années pour le réaliser.

 

Ultraviolence : Au-delà, un climat de défiance généralisé

Ultraviolence : Au-delà, un climat de défiance généralisé

Le pays ne va pas bien. De nombreuses données issues des enquêtes d’opinion montrent que nous vivons une période difficile, pleine d’inquiétudes et de craintes, d’angoisses sociales, identitaires, presque existentielles. D’autres sources confirment largement ce diagnostic. Dans ses indicateurs de santé mentale du mois de février, Santé publique France constate que (malgré une baisse saisonnière) le recours aux urgences pour idées suicidaires sont à des niveaux supérieurs à ceux des années précédentes, surtout chez les 11-17 ans et les 25-64 ans. Notre pays se maintient à une position élevée en Europe concernant les taux de suicide et de gestes auto-infligés, données elles-mêmes marquées par le gradient des inégalités sociales. Lorsque l’on compare la France aux démocraties voisines, on mesure un écart important en matière de confiance, en nous-mêmes et dans les autres, et de projection optimiste vers l’avenir. Les racines sociales et politiques de la défiance française sont analysées de manière approfondie par l’enquête annuelle de Cevipof, le Baromètre de la confiance politique et par les travaux que nous conduisons à Sciences-Po avec Luc Rouban, Gilles Ivaldi et notre équipe (Flora Chanvril, Frédérik Cassor). La Vague 15 de cette enquête (réalisée par Opinionway et publiée en février dernier) montre que l’état d’esprit des Français est toujours pessimiste, à des niveaux parmi les plus hauts depuis quinze ans.

par Bruno Cautrès, chercheur CNRS au Cevipof et enseignant à Sciences Po dans « La Tribune »

Pas étonnant que notre enquête enregistre un fort ressenti sur les questions de violence : 86 % des personnes interrogées déclarent que la France est « une société où il y a de plus en plus de violence », et 47 % se montrent même « tout à fait d’accord » avec cette opinion. Les variations selon les catégories de la population sont particulièrement élevées. Des fractures générationnelles et sociales s’expriment ici : 36 % des moins de 35 ans sont tout à fait d’accord pour dire que nous vivons dans une société de plus en plus violente, c’est 54% chez les plus de 50 ans. Le capital culturel (diplôme) et la catégorie sociale créent également des écarts considérables, de 10 à 15 points, les plus fragiles exprimant fortement ce même sentiment.

Davantage que les données sociologiques, ce sont les choix politiques qui amplifient ou atténuent l’écho de ce climat : 32 % de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon est tout à fait d’accord pour dire que nous vivons dans un pays de plus en plus violent, c’est 40 % chez celui d’Emmanuel Macron, 66 % chez Marine Le Pen et 82 % chez Éric Zemmour. La religion compte également : alors que 54 % des chrétiens (notamment les catholiques) partagent ce fort ressenti, ce n’est le cas que de 32 % des musulmans.

C’est pour défendre sa propriété privée (55 %), sa famille (67%) ou sa vie et son intégrité physique (69 %) qu’on tolère le plus le recours à la force

Le Baromètre de la confiance politique du Cevipof permet également de mesurer l’acceptabilité de la violence pour différents motifs : c’est pour défendre sa religion (15 %), ses idées politiques (17 %), défendre ou « s’opposer à une réforme » (23 %) que l’on considère que la violence est le moins acceptable. C’est bien davantage pour défendre sa propriété privée (55 %), sa famille (67 %) ou sa vie et son intégrité physique (69 %) qu’on la tolère. Ces pourcentages sont encore plus élevés parmi ceux (nombreux dans l’enquête) qui n’ont plus aucune confiance dans la politique ou les institutions, la justice notamment. Ce tableau particulièrement inquiétant n’est pas d’un seul bloc : la violence à l’égard des policiers ou des agents des services publics est très largement condamnée, et le pays considère que la polarisation politique ne permet plus vraiment les échanges entre points de vue différents, que les débats politiques sont devenus de plus en plus agressifs. Toutes ces données montrent une très grande inquiétude et même une forme d’angoisse face aux violences.

Profondément nourri par les crises à répétition, un sentiment d’impasse et de confusion s’est installé. Nous nous sentons démunis face à une actualité souvent traumatisante, les images de guerre qui nous viennent d’ailleurs, et plus généralement face à un immense bouleversement du monde qui nous fascine, nous interroge et surtout nous inquiète. Ce bouleversement comporte également son lot de violences, sociales et symboliques. Nous sommes en quête de sens mais l’imaginaire politique semble bien en difficulté lorsqu’il s’agit d’apporter des réponses et de nous fournir une boussole, une carte ou un plan. Il faut espérer que la campagne des élections européennes du 9 juin permette de dégager quelques lignes directrices et que la confrontation démocratique des idées donne des exemples d’échange de points de vue respectueux. Après tout, c’est bien par la parole et le dialogue respectueux que l’on peut apaiser les tensions, calmer les craintes et donner l’exemple du dialogue non violent… Nous en avons tant besoin.

Ultraviolence : Au-delà un climat de défiance généralisé

Ultraviolence : Au-delà un climat de défiance généralisé

Le pays ne va pas bien. De nombreuses données issues des enquêtes d’opinion montrent que nous vivons une période difficile, pleine d’inquiétudes et de craintes, d’angoisses sociales, identitaires, presque existentielles. D’autres sources confirment largement ce diagnostic. Dans ses indicateurs de santé mentale du mois de février, Santé publique France constate que (malgré une baisse saisonnière) le recours aux urgences pour idées suicidaires sont à des niveaux supérieurs à ceux des années précédentes, surtout chez les 11-17 ans et les 25-64 ans. Notre pays se maintient à une position élevée en Europe concernant les taux de suicide et de gestes auto-infligés, données elles-mêmes marquées par le gradient des inégalités sociales. Lorsque l’on compare la France aux démocraties voisines, on mesure un écart important en matière de confiance, en nous-mêmes et dans les autres, et de projection optimiste vers l’avenir. Les racines sociales et politiques de la défiance française sont analysées de manière approfondie par l’enquête annuelle de Cevipof, le Baromètre de la confiance politique et par les travaux que nous conduisons à Sciences-Po avec Luc Rouban, Gilles Ivaldi et notre équipe (Flora Chanvril, Frédérik Cassor). La Vague 15 de cette enquête (réalisée par Opinionway et publiée en février dernier) montre que l’état d’esprit des Français est toujours pessimiste, à des niveaux parmi les plus hauts depuis quinze ans.

par Bruno Cautrès, chercheur CNRS au Cevipof et enseignant à Sciences Po dans « La Tribune »

Pas étonnant que notre enquête enregistre un fort ressenti sur les questions de violence : 86 % des personnes interrogées déclarent que la France est « une société où il y a de plus en plus de violence », et 47 % se montrent même « tout à fait d’accord » avec cette opinion. Les variations selon les catégories de la population sont particulièrement élevées. Des fractures générationnelles et sociales s’expriment ici : 36 % des moins de 35 ans sont tout à fait d’accord pour dire que nous vivons dans une société de plus en plus violente, c’est 54% chez les plus de 50 ans. Le capital culturel (diplôme) et la catégorie sociale créent également des écarts considérables, de 10 à 15 points, les plus fragiles exprimant fortement ce même sentiment.

Davantage que les données sociologiques, ce sont les choix politiques qui amplifient ou atténuent l’écho de ce climat : 32 % de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon est tout à fait d’accord pour dire que nous vivons dans un pays de plus en plus violent, c’est 40 % chez celui d’Emmanuel Macron, 66 % chez Marine Le Pen et 82 % chez Éric Zemmour. La religion compte également : alors que 54 % des chrétiens (notamment les catholiques) partagent ce fort ressenti, ce n’est le cas que de 32 % des musulmans.

C’est pour défendre sa propriété privée (55 %), sa famille (67%) ou sa vie et son intégrité physique (69 %) qu’on tolère le plus le recours à la force

Le Baromètre de la confiance politique du Cevipof permet également de mesurer l’acceptabilité de la violence pour différents motifs : c’est pour défendre sa religion (15 %), ses idées politiques (17 %), défendre ou « s’opposer à une réforme » (23 %) que l’on considère que la violence est le moins acceptable. C’est bien davantage pour défendre sa propriété privée (55 %), sa famille (67 %) ou sa vie et son intégrité physique (69 %) qu’on la tolère. Ces pourcentages sont encore plus élevés parmi ceux (nombreux dans l’enquête) qui n’ont plus aucune confiance dans la politique ou les institutions, la justice notamment. Ce tableau particulièrement inquiétant n’est pas d’un seul bloc : la violence à l’égard des policiers ou des agents des services publics est très largement condamnée, et le pays considère que la polarisation politique ne permet plus vraiment les échanges entre points de vue différents, que les débats politiques sont devenus de plus en plus agressifs. Toutes ces données montrent une très grande inquiétude et même une forme d’angoisse face aux violences.

Profondément nourri par les crises à répétition, un sentiment d’impasse et de confusion s’est installé. Nous nous sentons démunis face à une actualité souvent traumatisante, les images de guerre qui nous viennent d’ailleurs, et plus généralement face à un immense bouleversement du monde qui nous fascine, nous interroge et surtout nous inquiète. Ce bouleversement comporte également son lot de violences, sociales et symboliques. Nous sommes en quête de sens mais l’imaginaire politique semble bien en difficulté lorsqu’il s’agit d’apporter des réponses et de nous fournir une boussole, une carte ou un plan. Il faut espérer que la campagne des élections européennes du 9 juin permette de dégager quelques lignes directrices et que la confrontation démocratique des idées donne des exemples d’échange de points de vue respectueux. Après tout, c’est bien par la parole et le dialogue respectueux que l’on peut apaiser les tensions, calmer les craintes et donner l’exemple du dialogue non violent… Nous en avons tant besoin.

Nucléaire : centrales prolongées au-delà de 40 ans

Nucléaire : centrales prolongées au-delà de 40 ans

L’autorité de sûreté nucléaire après examen va prolonger les centrales françaises au-delà de 40 ans. La première qui bénéficie de cette nouvelle durée de vie est celle de Tricastin.

Ce réacteur « est le premier réacteur du parc nucléaire français sur lequel l’ASN prend position à l’issue de son quatrième réexamen périodique, soit après environ 40 années de fonctionnement », souligne l’autorité dans un avis publié le 10 août dernier.

Cette décision est d’autant plus inédite qu’en France, l’ASN est soumise à un règlement qui ne permet pas d’acter rapidement la prolongation des réacteurs à 60 ans ou au-delà. A titre d’exemple aux Etats-Unis, les licences d’exploitation courent parfois jusqu’à 80 ans.

Actuellement, les réacteurs nucléaires français ne sont associés à aucune durée de vie. Toutefois, les calculs de sûreté sur les composants ont été réalisés pour 40 ans. Dès lors, la prolongation de leur fonctionnement au-delà de cette échéance est conditionnée à un réexamen de contrôle, qui a lieu tous les dix ans .

Cette prolongation a été rendue possible par les travaux entrepris par EDF dans le cadre de son programme « Grand carénage ». Mené depuis 2014 pour rénover le parc nucléaire français et augmenter le niveau de sûreté des réacteurs, il doit aussi permettre, à terme, la poursuite de leur exploitation significativement au-delà de 40 ans. Son coût est évalué à 66 milliards d’euros.

Réacteur nucléaire : autorisation de prolongation au-delà de 30 ans

Réacteur nucléaire : autorisation de prolongation au-delà de 30 ans

Lentement mais sûrement EDF prolonge la vie de réacteur théoriquement conçu pour durer 30 ans mais qui pourrait être exploité sans dommage jusqu’à 60 ans sous réserve d’entretien. Une nouvelle prolongation vient d’ailleurs être approuvée pour les plus gros réacteurs. L’ASN approuve donc une part du programme d’EDF pour prolonger au-delà de 30 ans ses plus gros réacteurs

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a approuvé les objectifs de réexamen présentés par EDF pour prolonger de 30 à 40 ans ses quatre plus gros réacteurs, tout en lui demandant de compléter certains éléments, selon une décision publiée mardi. «L’ASN considère que les objectifs généraux retenus par EDF pour ce réexamen sont acceptables dans leur principe», note le gendarme du nucléaire, à propos de ce 3e «réexamen périodique», décennal, prévu pour les réacteurs de 1450 mégawatts (MW).

MW». Ce 3e réexamen périodique permettra de définir les conditions de la poursuite du fonctionnement de ces réacteurs jusqu’à leurs 40 ans.

La loi en France impose à l’exploitant d’une installation nucléaire de réaliser tous les dix ans un réexamen, afin de revoir les risques .

La France compte 56 réacteurs, dont 32 de 900 MW, mis en service pour l’essentiel dans les années 1980, 20 de 1300 MW, et les derniers, de 1450.

Colère–Au-delà des retraites, une opposition aussi l’égard des institutions et du régime

Colère–Au-delà des retraites, une opposition aussi l’égard des institutions et du régime


L’adhésion des citoyens étant une condition nécessaire du bon fonctionnement de la démocratie, le juriste Mathieu Stoclet propose, dans une tribune au « Monde », la mise en place d’une convention citoyenne sur les institutions – une manière, selon lui, de refonder le pacte social.

Le processus législatif qui a conduit à l’adoption de la loi du 14 avril 2023 réformant les retraites a donné lieu à de très nombreuses et parfois violentes critiques. Toutefois, comme l’a jugé le Conseil constitutionnel, le texte a été adopté et promulgué dans le respect des conditions prévues par la Constitution. Si l’on peut s’interroger sur la parfaite conformité de ce processus à l’esprit des textes, il apparaît conforme à leur lettre.

A cet égard, les critiques adressées au Conseil constitutionnel sont infondées. Il faut rappeler qu’il n’avait, initialement, que des prérogatives limitées. Il a progressivement, grâce notamment à la qualité de ses décisions, assis son autorité. Mais il est louable qu’il n’ait pas voulu, en censurant la procédure législative, se reconnaître un pouvoir qui ne lui a pas été reconnu par le constituant. Il ne dispose pas, comme les Cours suprêmes des pays de common law, d’un pouvoir de création de la norme. Il a pour mission de contrôler la conformité de textes à une Constitution écrite. Il dispose bien évidemment, dans le cadre de cette mission, de la marge de manœuvre que lui confèrent des textes tels que la Déclaration de 1789. Mais son pouvoir demeure encadré par la Constitution.

On se bornera à relever que, à rebours de ce qui est parfois soutenu, le recours à la procédure prévue par l’article 49.3 de la Constitution interdit de considérer que le texte a été voté par l’Assemblée nationale : en raison de la motion de censure déposée, les députés ne se sont pas prononcés uniquement en fonction des effets et enjeux de la loi. Ils ont nécessairement considéré les résultats, difficiles à anticiper, que de nouvelles élections étaient susceptibles de produire sur la composition de l’Assemblée nationale.

Toutefois, le nombre et la violence des réactions qui se sont exprimées incitent à ne pas se contenter de ces conclusions. Les réactions à l’adoption de cette réforme portent, en effet, en germe une défiance à l’égard des institutions qui ont pris part à ce processus. Or, ce constat n’est pas neutre. On ne peut compter sur le fait que les citoyens oublieront leurs griefs. Bien souvent, la colère ne disparaît pas totalement et ressurgit à une autre occasion, d’autant plus violemment qu’elle n’aura pas été entendue. Elle peut, notamment, s’exprimer au travers d’un vote protestataire.

Carburant : au-delà des deux euros le litre !

Carburant : au-delà des deux euros le litre !

 

La semaine dernière, d’après les données du ministère de la Transition écologique, le prix du litre de gazole a augmenté de 25 centimes, passant la barre des deux euros. Il s’agit de la onzième semaine consécutive de hausse des prix à la pompe.

L’inflation galopante des prix des carburants s’explique par la flambée des cours du pétrole sur les marchés. En février, selon le ministère de la Transition écologique, la cotation a bondi, atteignant son niveau le plus haut – 97,13 dollars en moyenne – depuis plusieurs années. De quoi porter le prix de la matière première – et donc celui payé par le consommateur final – à des sommets d’autant que parallèlement la fiscalité augmente. . Alors que le baril de Brent se négociait à plus de 120 dollars, la semaine dernière, son niveau le plus haut depuis 2014, il était redescendu, ce lundi midi, sous la barre des 110 dollars.

L’impact économique risque d’être considérable pour les ménages qui en moyenne consacrent 1500 € pour le carburant et encore 1500 € pour le chauffage. Globalement la facture pourrait augmenter de 50 % sur l’année

Le pétrole au-delà des 100 $ avec l’Ukraine ?

Le pétrole au-delà des 100 $ avec l’Ukraine ?

 

Le pétrole pourrait très rapidement atteindre les 100 $ le baril compte tenu notamment de la crise en Ukraine. Le pétrole était déjà sur une tendance haussière depuis un moment du fait de la reprise économique et contingentement de l’OPEP plus.

Les prix du pétrole bondissaient e n ce début de semaine pour atteindre 95 $. Plusieurs experts pensent même que le pétrole pourrait même atteindre les 125 à 150 $ le baril.

En effet, la Russie est l’un des premiers producteurs et exportateurs mondiaux de  pétrole avec l’Arabie Saoudite, avec une part estimée à 12% selon les estimations de JP Morgan. Or la quasi moitié de ces exportations  sont à destination de l’Europe.  Avec ses 1,5 million de barils par jour, soit un volume supérieur à la production d’un pays comme le Nigéria, le pipeline de Droujba fournit le brut russe aux raffineries de Pologne, d’Allemagne, de République tchèque, de Hongrie, de Slovaquie, via le Belarus et l’Ukraine. Le risque est de flambée des prix est donc important en cas de suspension des livraisons de pétrole.

 

Au-delà du conflit de la pêche, l’enjeu du brexit lui-même

Au-delà du conflit de la pêche, l’enjeu du brexit lui-même

Jean-Francis Pécresse des Echos explique fort justement qu’il faut résister à Boris Johnson non seulement concernant le conflit de la page mais au-delà sur les autres aspects du bre xit  en particulier concernant la frontière avec l’Irlande qui constitue le cœur même de l’accord. Un accord que Johnson veut faire voler en éclats. (Extrait)

Avec toute la perfidie dont elle est capable, Albion a montré le peu de cas qu’elle faisait de son ancien partenaire européen en oeuvrant à l’annuation du mirobolant contrat français des sous-marins australiens.

Entre sa volonté de retirer du marché commun un maximum d’avantages, puis sa décision de s’en retirer sans payer les frais de sortie, avec enfin ses exigences insolentes dans l’interminable négociation du Brexit, voilà des années que le Royaume-Uni joue les fauteurs de trouble en Europe. Il n’en fait plus partie, et cela continue. Cela ne peut plus durer, alors que l’Union a déjà assez à faire avec son flanc Est.

Avec ce conflit sur la pêche, l’occasion est donc belle de signifier à son imprévisible et capricieux Premier ministre, Boris Johnson, que l’on ne peut pas impunément se moquer des accords signés. Bien sûr, nous n’en serions pas là si celui sur la pêche avait été mieux négocié afin de garantir sans ambiguïté le droit de tous les chalutiers français ayant jeté leur filet avant 2021 dans la zone poissonneuse des 6-12 milles de continuer à le faire.

Résister aujourd’hui à Boris Johnson est une exigence pour les intérêts de la France mais aussi pour ceux de l’Europe. La commission serait bien inspirée de se ranger sans ambiguïté derrière Paris faute de quoi la prochaine étape sera la sortie unilatérale du protocole nord-irlandais, lequel impose d’indispensables contrôles douaniers et sanitaires en mer d’Irlande . Autrement dit la clé de voûte du Brexit…

Un cadre, complexe et inconfortable, a été laborieusement posé aux nouvelles relations entre le Royaume Uni et l’Europe continentale. Mais il a le mérite d’exister et ne peut être l’otage des foucades d’un Boris Johnson attisant outre-Manche le sentiment nationaliste pour faire oublier ses propres déboires. Ceux d’un Brexit qui prive les Britanniques d’innombrables produits, et peut-être même de sapin de Noël. Ceux aussi d’une gestion calamiteuse de la crise sanitaire. Guerre de la saucisse, querelle sur les migrants, conflit sur la pêche… le « french bashing » permanent est peut-être une stratégie, il ne fait pas une politique.

Environnement- Elargir le champ au-delà de l’écologie

Environnement- Elargir le champ au-delà de l’écologie

 

« Nous n’en sommes plus aux problèmes de la taille des cages à poules, [...] mais à construire une société plus solidaire et égalitaire, avec ses questionnements d’ordre économique, social, financier et géopolitique replacés dans un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre », affirme Alain Marlière.(lecteur du Monde)

Tribune

 

Je constate que toutes les problématiques environnementales sont abordées sous l’angle de
l’écologie et c’est à mon avis très réducteur par rapport aux évolutions que l’on peut d’ores et déjà percevoir. En effet, le changement dont nous entrevoyons les prémisses, symbolisé dès à présent par la reconversion à marche forcée de l’industrie automobile, est global et non partiel.

Pour employer le langage informatique, notre système d’exploitation migre, contraint et forcé, de la version 1.2 du capitalisme, le capitalisme financier et globalisé, à la version 1.3 que l’on pourrait dénommer capitalisme SARL, comme Société à ressources limitées. Cette question des ressources (minérales, agricoles, hydrauliques, etc.) va structurer l’économie planétaire de ce siècle et si l’on veut éviter les affrontements dévastateurs internes et externes que l’on peut imaginer, il va bien falloir imaginer des solutions globales, réalistes et négociées.

Dans ce cadre, le mouvement écologique devient à la fois secondaire et principal. Nous n’en sommes plus aux problèmes de la taille des cages à poules ou à la conséquence des contournements autoroutiers sur la biodiversité, mais à construire une société plus solidaire et égalitaire, avec ses questionnements d’ordre économique, social, financier et géopolitique replacés dans un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

En écoutant sur les ondes les deux challengers du premier tour de la primaire écologiste, je ne suis pas sûr que cette vision générale soit au cœur de leurs débats. Au contraire, on constate une surenchère autour de la notion de radicalité, même si Yannick Jadot se force un peu. Le pays étant dans un climat social très perturbé, je ne pense pas, contrairement à Sandrine Rousseau, que ses habitants aient une envie pressante de radicalité supplémentaire. Je me permets de rappeler à cette dernière l’adage suivant : « Qui sème la radicalité récolte les fruits amers de la discorde ».

Alain Marlière, Gagny (Seine-Saint-Denis)

Passe sanitaire : extension au-delà du 15 novembre

Passe sanitaire : extension au-delà du 15 novembre

 

Après le ministre de la santé, Emmanuel Macron n’a pas exclu jeudi à Marseille une extension de l’obligation du passe sanitaire au-delà du 15 novembre dans les territoires sous forte pression de l’épidémie de Covid-19.

«Il est trop tôt pour le dire» mais «si l’épidémie (de Covid-19) est encore présente dans les semaines qui viennent, il faudra se laisser cette possibilité pour les territoires qui sont les plus touchés», a indiqué le chef de l’État lors d’un point de presse après une visite d’une école à Marseille.

La tech française doit rayonner dans toute l’Europe et au-delà

La tech française doit rayonner dans toute l’Europe et au-delà

par Erel Margalit, fondateur de Jérusalem Venture Partners (JVP).

 

Erel Margalit est le fondateur de Jérusalem Venture Partners (JVP), une société israélienne de capital-risque née en 1993 et devenue la cheville ouvrière de la prolifique « start-up nation ». Au travers de plusieurs fonds (1,4 milliard de dollars sous gestion), elle a développé plus de 150 entreprises, dont une douzaine désormais cotées au Nasdaq (Netro, Qlik, CyberArk, Cogent…). Cet éleveur de licornes possède des bureaux à Jérusalem et New York et est en train d’en ouvrir à Paris. Erel Margalit fut également député travailliste de 2013 à 2017 à la Knesset.

En visite à Paris, où il est en train d’installer le siège européen de son fonds d’investissement JVP, Erel Margalit expose les raisons pour lesquelles il voit la France comme une force vive de l’innovation technologique mondiale.

Qu’espérez-vous de l’installation de JVP à Paris ?

Je voudrais créer quelque chose de nouveau. Plus qu’une simple base d’investissement. Un lieu inédit d’émulation où pourraient interagir start-up, entreprises, investisseurs, banques, pouvoirs publics, universités, ONG. Je suis à la recherche des locaux. Je voudrais faire émerger les prochaines licornes de la tech française, que cet endroit rayonne dans toute l’Europe. Certains parient sur Berlin, moi sur Paris. Il y a, en France, des entreprises intéressantes, des idées, des ingénieurs talentueux. Le pays a tout pour devenir un leader de l’innovation ; c’est d’autant plus vrai depuis que Londres s’est éloigné de l’Europe. Je suis israélien, je viens d’un petit pays, qui a compris que les entreprises, pour grandir, devaient penser au-delà des frontières. La France a un marché domestique important, mais elle doit voir plus large. Nous pouvons aider à ce que cela aille plus vite. Nous sommes déjà en train de négocier pour investir dans de jeunes entreprises et de rechercher des investisseurs qui ont envie de financer cet écosystème.

L’intelligence artificielle, la fintech, la cybersécurité, la santé sont, pour vous, cruciaux…

Oui, il y a tant à faire. Pour la cybersécurité, notamment : on le voit, les hôpitaux, les petites villes, sont attaqués. Il faut une réponse concertée. La France et l’Allemagne doivent créer une coopération forte pour se défendre et défendre les populations. Nous avons un savoir-faire et nous pouvons aider. Cela se sait peu, mais c’est déjà ce que nous faisons au Moyen-Orient, avec des collaborations avec les Emirats arabes unis ou l’Arabie saoudite sur des questions de cyberdéfense civile. C’est, au passage, une façon différente, mais efficace, de faire de la diplomatie. Je crois aussi que la tech peut changer notre rapport à la santé. La crise de la Covid, et l’expérience que nous en avons en Israël, démontre que l’on ne peut pas se contenter de se reposer sur de grosses structures. Les technologies de la communication peuvent révolutionner la médecine en rapprochant spécialistes et population, en comblant les fossés sociaux creusés par l’épidémie.

Vous êtes très intéressé par la foodtech et l’agtech, les nouvelles technologies au service de la nourriture et de l’agriculture. Que pensez-vous trouver en France dans ces secteurs ?

Ces deux secteurs sont les prochaines « big things », les premiers leviers d’action face au changement climatique. Il y a plus de potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l’agriculture que dans le transport. Le système actuel ne fonctionne pas. Il est incompréhensible, à l’échelle de la planète, de détruire de la forêt pour cultiver du maïs destiné au bétail. Les prochaines générations de céréales devront être plus riches en protéines pour réduire le cheptel. Les usages de l’eau à la surface sont globalement inefficaces, alors que l’on pourrait développer des stratégies d’irrigation au goutte-à-goutte infiniment plus pérennes. Les techniques d’intelligence artificielle peuvent permettre de réduire de 95 % les usages de pesticides, avec des pulvérisations ultra-ciblées.

Quelle peut être le rôle de la France dans ces domaines ?

Elle n’a pas conscience qu’elle est la reine mondiale de la nourriture et de l’agriculture et qu’il lui revient d’ouvrir la voie. Il y a dans tout le pays des entreprises fantastiques. Ce qu’elles font pour la transformation alimentaire possède un plus : le cachet français, que le monde a envie d’imiter. La France doit saisir l’étendard et porter cette ambition en Europe, continent qui a compris l’enjeu bien avant les Etats-Unis. La France et l’Italie produisent la meilleure nourriture du monde. Que ces deux pays fassent émerger des leaders mondiaux et le reste de la planète suivra.

Quel accueil recevez-vous ?

Un bon accueil. J’ai rencontré le ministre de la Transition numérique Cédric O, il est curieux, efficace, pragmatique. J’ai aussi rencontré de grandes banques, comme le Crédit agricole, qui est le principal bailleur de fonds du monde agricole et peut être un acteur majeur du changement. Je crois en la France : je n’oublie pas qu’aux débuts de JVP, alors que tout le monde me disait de ne rien en attendre, ce sont des entreprises françaises, Gan et France Télécom, qui ont, parmi les premières, cru en son potentiel et accepté d’investir

Covid-19 : les longues étapes du confinement, jusqu’à la saint-glinglin et au-delà !

Covid-19 : les longues étapes du confinement, jusqu’à la saint-glinglin et au-delà !

Comme on pouvait l’imaginer les réunions récentes du gouvernement sous la présidence d’Emmanuel Macron concernant la réouverture des activités contraintes et ou interdites n’ont pas abouti à grand-chose. Tout ce qu’on s’est c’est que la réouverture sera très progressive en fonction des circonstances. Elle comportera vraisemblablement de longues étapes jusqu’à la saint-glinglin et même au-delà. En clair,  il ne faut pas s’attendre à une reprise de la vie normale sans doute avant octobre.

« La troisième vague n’est pas derrière nous », avait prévenu Gabriel Attal mercredi à l’issue du conseil des ministres. « Le pic des hospitalisations n’a pas encore été atteint, cela signifie que nous avons encore devant nous des jours très difficiles », a déclaré le porte-parole du gouvernement. Cependant le

chef de l’Etat maintient son objectif de réouvertures progressives à partir de mi-mai. Celles-ci pourraient intervenir par étapes, toutes les trois semaines. La situation sera réévaluée avant de passer au palier suivant. Ces étapes pourraient également varier selon les régions.

Terrasses et musées mi-mai? Selon ces participants, Emmanuel Macron compte rouvrir des commerces, des terrasses et des musées à partir de la mi-mai. Le calendrier de retour en classe maintenu. La réponse du gouvernement est plus assurée concernant le retour des écoliers sur les bancs de l’école.

 

Interrogé par Franceinfo sur la limite des 10 kilomètres (décidée pour le moment jusqu’au 3 mai) et les autres restrictions, Gabriel Attal a indiqué que cet horizon était maintenu mais que, « à ce stade, il n’y a pas de calendrier prévu ». Jeudi soir, Bruno Le Maire s’est aussi gardé d’avancer un agenda précis. « Rien ne serait pire que de dire à la mi-mai ‘On commence à tout rouvrir’ et quinze jours ou trois semaines plus tard, parce que le virus revient, on serait obligé de tout refermer », a mis en garde le ministre de l’Economie sur France 2 jeudi soir.

 

Bref on ne sait pas grand-chose sur les conditions de la réouverture à part la perspective évasive concernant les terrasses et les musées.

 

Logements sociaux : les quotas de 25% prolongés au-delà de 2025

Logements sociaux : les quotas de 25%  prolongés au-delà de 2025

« L’obligation d’avoir 25 % de logements sociaux ne s’arrêtera pas en 2025, elle deviendra permanente. Certaines communes se disaient qu’il suffirait d’attendre quelques années pour diminuer l’ambition… Désormais, elles ne pourront plus jouer la montre, elles devront poursuivre leurs efforts jusqu’à atteindre l’objectif », a déclaré Emmanuelle Wargon.

 

La ministre du logement a ajouté que cette mesure serait « inscrite dans le projet de loi 4D (sur la décentralisation NDLR) qui sera présenté en mai en conseil des ministres ».

Depuis 2000, la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) impose aux communes de plus de 3500 habitants (1500 en Île-de-France) de disposer d’ici à 2025 de 20 % de logements sociaux, un taux relevé à 25 % en 2014, sauf pour des communes qui justifient d’une situation locale particulière.

e logements sociaux ».

 

Le gouvernement envisage la construction de 250.000 logements en deux ans, après une année 2020 avec un nombre de projets de logements sociaux « très inférieur aux besoins, avec moins de 90.000 logements agréés », du fait de la crise du Covid-19.

 

Projet de loi climat : aller au-delà des paroles ( Le Monde)

Projet de loi climat : aller au-delà des paroles

Alors que la prise de conscience écologique progresse, reprendre les objectifs des scientifiques pour se donner bonne conscience ne suffit pas. Pour éviter le désappointement général, il faut un profond changement dans la mise en œuvre de la transition.( Editorial du « Monde » ) 

 

Avant même sa présentation en conseil des ministres, mercredi 10 février, le projet de loi Climat et résilience, issu des travaux de la convention citoyenne sur le climat, a été étrillé par les experts. Articulés autour des thématiques de la vie quotidienne – consommer, produire, travailler, se déplacer, se loger, se nourrir –, les 65 articles qu’il comporte ne permettront pas de tenir l’objectif qui avait été assigné aux 150 citoyens tirés au sort au lendemain de la crise des « gilets jaunes » : définir des mesures « préparant le monde de demain », dans un esprit de justice sociale, pour réduire de 40 %, en 2030, les émissions nationales de gaz à effet de serre.

La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, ne le conteste pas. Elle voit en revanche dans ce texte qui a été soumis au tri sélectif du gouvernement l’expression d’une écologie « qui frappe à la porte des Français » : intensification de la lutte contre les passoires thermiques, interdiction de la publicité pour les énergies fossiles, possibilité pour les régions qui le souhaitent de créer une écotaxe, limitation de l’artificialisation des sols, création d’un délit d’écocide visant à sanctionner la pollution des eaux, du sol et de l’air… Même insuffisantes, ces dispositions ne méritent pas le concert d’indignation qui accompagne la sortie du projet de loi. Selon une enquête Ifop réalisée pour Depanneo.com, 63 % des Français trouvent le texte « ambitieux ». Toute avancée est bonne à prendre.

 

Depuis ses origines, le combat écologique oppose les experts aux politiques. Les premiers parlent en chiffres et en objectifs, mus par l’urgence climatique qu’ils ont été longtemps les seuls à percevoir. Les seconds tentent de rattraper le temps perdu en reprenant à leur compte des injonctions qu’ils sont bien en peine de tenir pour des raisons économiques ou sociales. Il en résulte deux effets néfastes. La cause écologique a beau progresser jour après jour, elle ressemble à un combat perdu d’avance : le « jamais assez » alimente un profond pessimisme, notamment chez les jeunes. Quant à la parole publique, elle se décrédibilise à force d’impuissance au moment où l’efficacité des démocraties est mise à l’épreuve.

 

 

Le quinquennat d’Emmanuel Macron a été marqué par trois secousses, révélatrices du hiatus entre les promesses et les actes. En août 2018, Nicolas Hulot a quitté le gouvernement en prenant acte de son incapacité à créer un rapport de force suffisant au sein d’une structure gouvernementale et administrative qui n’avait pas été pensée pour engager la transition écologique.

 

En décembre 2018, le mouvement des « gilets jaunes » a eu raison de la taxe carbone, qui avait été conçue comme le socle de la stratégie nationale bas carbone. Validée par la droite et la gauche, sa montée en puissance a été stoppée net par un puissant mouvement de révolte populaire. Aujourd’hui, le tri opéré par le président de la République, le gouvernement et les parlementaires parmi les propositions de la convention citoyenne pour le climat alimente le sentiment qu’une promesse démocratique n’a pas été totalement tenue, sous la pression des lobbys ou de la réalité de la crise économique.

Ce désappointement, au moment où la prise de conscience écologique progresse, appelle un profond changement dans la mise en œuvre de la transition écologique : reprendre les objectifs des scientifiques pour se donner bonne conscience ne suffit pas. Il faut construire un chemin, vérifier, étape après étape, qu’il peut être tenu et miser, par un accompagnement social approprié, sur la demande d’une population qui aspire à vivre mieux.

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