Attractivité : la France fait la course en tête…Après 20 ans de recul
Les médias reprennent évidemment les informations du pouvoir relatives à l’attractivité de la France qui depuis peu fait la course en tête en Europe. Mais la vérité c’est que pendant près de 20 ans ce sont surtout les capitaux français investis à l’étranger qui ont largement dépassé les capitaux étrangers investis en France. Ainsi au cours des 20 dernières années la France en moyenne a investi 50 milliards environ par an à l’étranger tandis que les capitaux étrangers eux se limitaient à 25 milliards. Et aujourd’hui cela se traduit par un déficit dramatique de la balance commerciale en général autour de 100 milliards par an ( 165 milliards en 2022 à cause de la crise.)
En 2021, le flux d’investissements directs étrangers en France s’élève à 22,8 milliards d’euros, celui des investissements français à l’étranger à 13,1 milliards d’euros. Le solde net s’établit à – 9,7 milliards d’euros. Alors que la moyenne de ce déficit a été de leurs deux 25 milliards pendant une vingtaine d’années en moyenne
notons aussi que le nombre d’emplois créés a dégringolé de 15% passant de 44.751 à 38.102 en 2022..
Selon le dernier baromètre EY dévoilé ce mercredi 10 mai, la France fait depui peu la course en tête en Europe avec 1.259 projets recensés en 2022. « Malgré ce contexte européen atone et difficile, la France maintient sa première place », confirme à La Tribune Marc Lhermitte, consultant au cabinet d’audit. Le nombre de projets a même augmenté de 3% par rapport à 2021 (1.222) et se situe à un sommet sur la dernière décennie.
Après avoir reculé pendant 20 ans , L’Hexagone conserve cette première place pour la quatrième année consécutive. « La France dans un système mondial complexe s’en sort mieux que les autres » face aux crises de l’inflation et de l’énergie, souligne Laurent Saint-Martin, directeur général de Business France, l’agence en charge de l’image de l’Hexagone à l’étranger et ancien député La République en Marche lors du premier quinquennat Macron.
cependant nombre d’emplois au global a chuté de 15% entre 2021 et 2022, passant de 44.751 à 38.102. C’est un niveau qui reste supérieur à celui de la période 2010-2016, mais il s’agit d’une chute importante d’une année sur l’autre. « On peut se féliciter du nombre de projets en France. En revanche, ce sont des petits projets et surtout des extensions. C’est un problème important. Il y a 33 emplois générés en France en moyenne contre 58 en Allemagne », explique Marc Lhermitte. « Comment l’Allemagne arrive à fixer plus de projets importants ? Elle a un avantage concurrentiel en matière de droit du travail collectif et de temps des procédures », ajoute l’expert. Parmi les autres grandes puissances du Vieux continent, l’Italie (148) et l’Espagne (326) sont largement devant la France.