Archive pour le Tag 'attention'

Black Friday : attention aux arnaques

Black Friday : attention aux arnaques

La période de promotions The Black Friday donne l’occasion de véritables arnaques notamment avec de fausses promotions. La Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) appelle les consommateurs à rester vigilants au cours de cette période, en particulier s’ils font leurs achats en ligne.

Sur 215.000 signalements effectués auprès de la DGCCRF depuis le début de l’année, 60.000 se rapportent à l’e-commerce. La DGCCRF a fait de cette thématique une priorité, et contrôle de plus en plus de sites internet marchands : ils représentaient 12% des contrôles en 2022, 17% en 2023. Depuis le début de l’année, 9182 sites ont été contrôlés et la moitié étaient en faute.

La DGCCRF souligne que les sites qui pratiquent le « dropshipping », c’est-à-dire qui font expédier directement les produits commandés par les fournisseurs, sont plus souvent en infraction. L’Unifab (l’association française de défense du droit de la propriété intellectuelle, qui regroupe 200 entreprises et fédérations professionnelles) incite également les consommateurs à se méfier des contrefaçons disponibles en ligne lors de la période du Black Friday.

Réguler le football sinon attention aux faillites (Jean-Michel Aulas)

Réguler le football sinon attention aux faillites (Jean-Michel Aulas)

Pour Jean-Michel Aulas, ancien président de Lyon, Le football aujourd’hui, ce sont essentiellement des investisseurs étrangers venus des USA, du golfe persique, de Chine.
Le football est entré dans une forme de démesure avec les « clubs-États ». Les investisseurs traditionnels en sont exclus. On parle de salaires entre 100 et 200 millions par joueur ! Nous sommes entrés dans un processus inflationniste sans limites, un peu comme le marché de l’art avec les prix des toiles et des sculptures qui s’envolent dans les salles de ventes. Ceci est le résultat de la non-régulation en France et en Europe. Il faudra réguler le football sinon ce sport court à la catastrophe avec des faillites et des scandales.
( intreview dans La Tribune)

Dans ce monde de la finance bis, y-a-t-il encore une place pour les supporters ?

C’est le dernier espace d’espérance parce que les supporters restent quand même l’identité du club. À partir du moment où le créateur ou le président qui était dépositaire de l’ADN du club disparaît au profit de groupes financiers ou d’émirs lointains, le supporter est le dernier rempart avec l’histoire du club. Ils sont organisés et veulent se faire entendre. Ils représentent la dimension affective du club, son histoire émotionnelle, ses valeurs.

L’un des grands projets de votre carrière est la construction du Groupama Stadium. Il a fallu dix ans d’efforts pour qu’il sorte de terre. Est ce qu’il est encore possible aujourd’hui de réaliser de telles grandes infrastructures ?

Oui je crois. En trois ans, on vient avec Bruno Bernard, le président de la communauté urbaine de Lyon et écologiste constructif, de sortir une salle ultra moderne de 16 000 places dans laquelle va jouer l’équipe de basket de l’ASVEL. On va l’inaugurer dans quelques jours et ça va devenir la salle des temps modernes avec des concerts tous les trois jours. J’avais mis dix ans pour construire le Groupama Stadium et dû affronter cent recours en justice devant les tribunaux administratifs, cour d’appel et cour de cassation… Là, on a réussi à boucler le dossier et la construction en trois ans. Comme quoi tout n’est pas perdu !

Votre stade et son environnement, ce sont 3.000 emplois permanents. C’est la « touch » Aulas ?

Ce projet porte une double vision. D’abord créer un stade et ensuite un pôle économique durable avec un hôtel, un laboratoire, une clinique et des espaces de jeux pour les jeunes. L’espace est par ailleurs entièrement connecté aux réseaux de transports de la région lyonnaise.

Les coulisses du foot ne sont jamais glorieuses. Selon des déclarations récentes de Gérard Collomb, un match entre Lyon et Montpellier aurait été « truqué » en 2003. De graves accusations ?

Elles ont été totalement démenties par les joueurs eux-mêmes. J’ai beaucoup de pudeur pour mon ami Gérard qui se bat contre la maladie. Je n’ai évidemment pas répondu et ses paroles ont sans doute dépassé sa pensée… J’adorais Loulou Nicollin (ndlr, président du club de Montpellier, aujourd’hui décédé). C’était un match comme les autres et on était très heureux à la fin parce que lui restait en première division et moi j’étais champion de France. Il n’y a eu évidemment aucune triche.

Le jour où l’Autorité des marchés financiers valide l’OPA d’Eagle Football, la holding de John Textor, la DNCG (le gendarme financier du foot français) limite les capacités financières de recrutement de l’OL pour la prochaine saison. Voilà qui risque de compliquer la gestion du repreneur ?

L’issue de l’appel devant la DNCG était malheureusement prévisible, dès lors que les garanties demandées n’étaient pas satisfaites. Je suis dépité. Je le suis à plusieurs titres. D’abord parce que quand le club que j’ai dirigé pendant 36 ans traverse une passe difficile, ça me fait mal, c’est charnel, et j’en souffre. Ensuite, je le vis d’autant plus mal que la situation était parfaitement évitable : il y a 3 mois, le dossier que j’avais transmis à la DNCG visait à obtenir une prévision de résultat de 90 millions d’euros en actionnant 4 leviers différents : refinancement du stade, cession d’OLW, cession d’OL Reign, cession de joueurs. Ces leviers étaient tous initialisés depuis mars-avril 2023… mais la DNCG fait son travail de vérification et elle traduit en actes ce qu’elle voit. Aux nouveaux dirigeants désormais d’apporter les bonnes réponses.

Economie: Attention à la baisse de croissance internationale

Economie: Attention à la baisse de croissance internationale

Occupée et préoccupés par la crise des retraites, la France en oublie de traiter de la conjoncture économique qui s’annonce assez maussade pour 2023. Il y a la nette baisse d’activité aux États-Unis mais plus généralement un assez net tassement de la croissance du commerce international. En France même la consommation recule de 4 % pour le dernier mois connu hypothéquant déjà la très faible perspective de croissance de 0. 6 % pour 2023.D’après l’OMC, la croissance du commerce international qui avait progressé de 2,7 % en 2022 devrait passer 2023 et atteindre seulement 1,7 %.

« Les effets persistants du Covid-19 ( notamment en Chine) et les tensions géopolitiques croissantes sont les principaux facteurs ayant influé sur le commerce et la production en 2022 et il est probable qu’il en sera toujours ainsi en 2023 », explique l’économiste en chef de l’OMC Ralph Ossa qui appelle également les gouvernements et les organismes de réglementation à être « attentifs à ces risques financiers » soulevées dans le sillage de la faillite de SVB.

En 2024, la croissance du commerce devrait rebondir à 3,2% d’après l’OMC. Une prévision assez hypothétique car cette estimation est « teintée d’une incertitude plus forte que d’habitude », nuance l’organisation basée à Genève. Sa directrice générale met aussi en garde contre les politiques protectionnistes et leurs retombées sur la croissance.

Les investisseurs constatent que la reprise en Chine n’est pas aussi forte que prévu et s’inquiètent désormais de la santé de la première économie américaines . Des créations d’emplois privés plus faibles que prévu en mars et surtout le ralentissement plus fort qu’attendu de l’activité dans les services (ISM) publié mercredi aux États-Unis suscitent des craintes parce qu’ils font planer un risque de contraction.

Site de rencontre : attention à l’amour escroquerie


Site de rencontre : attention à l’amour escroquerie


Par Stéphane Calé, administrateur du Clusif

31% des Français ont déjà utilisé les services d’un site ou d’une application de rencontre en ligne (étude IFOP pour Facebook). Ce qui fait qu’aujourd’hui, un quart des couples se sont rencontrés en ligne (étude faireparterie.fr).

Malheureusement Cupidon n’est pas le seul à fréquenter la toile, car c’est aussi le terrain de chasse d’un type particulier d’arnaqueurs : les « arnacœurs » qui vont jouer avec les sentiments de leurs proies pour leur dérober de l’argent.

Ce phénomène n’est pas anodin. Ainsi, selon la Federal Trade Commission, ce type d’escroquerie a entrainé, aux États-Unis, un préjudice de 547 millions de dollars en 2021.
Comment procède l’« arnacoeur » ?

Il procède par étapes. Tout d’abord, il effectue des recherches sur sa cible pour connaitre ses centres d’intérêt et ses attentes (par exemple, homme brun musclé), afin de se construire un profil idéal, répondant en tout point à ses critères. Il prend ensuite contact avec sa proie, via un site de rencontre ou un réseau social. Il peut ainsi la faire tomber sous son charme, grâce à ses attentions, ses compliments. Cela lui permet d’obtenir la confiance de sa victime. C’est alors qu’il en profite pour lui soutirer de l’argent, sous un prétexte fallacieux. Par exemple, un de ses proches est atteint d’une terrible maladie et doit suivre en urgence un traitement très coûteux. Ou, habitant à l’étranger, il aimerait vraiment concrétiser cet amour naissant, mais ne dispose malheureusement pas des fonds nécessaires pour acheter le billet d’avion. Ou encore, il prétend souhaiter faire profiter sa victime de l’« Affaire du siècle », grâce à son placement miracle dans les cryptomonnaies, celle-ci pourra alors tripler sa mise en moins de six mois.

Mais l’« arnacoeur » peut aussi utiliser des techniques plus brutales pour arriver à ses fins. Il pourra par exemple, menacer sa victime de révéler des informations, des photographies, des vidéos compromettantes qu’il aura obtenues lors de ces échanges privilégiés, pour lui extorquer l’argent demandé.
La perte d’argent, n’est pas le seul risque qui pèse sur ces victimes potentielles, car elles peuvent également être amenées à participer involontairement à une opération de blanchiment d’argent. L’« arnacoeur », pourra, par exemple, prétexter de problèmes de succession, pour transférer sur le compte bancaire de sa victime de l’argent « sale ». Puis demander ensuite à cette dernière de lui renvoyer cet argent par un mandat, à destination d’un autre pays. La victime peut ainsi se retrouver être la seule à devoir répondre de ce délit auprès de la justice.

Quand on interroge ces victimes, ce n’est généralement pas de ces pertes financières ou des risques juridiques qu’elles ont le plus souffert, mais bien des impacts psychologiques. Cette souffrance morale, liée entre autres à la honte de s’être ainsi fait berner, pouvant même conduire la victime à utiliser des mécanismes de protection psychologique, tel que le déni de reconnaitre la situation, contre toute évidence.

Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, ce type d’arnaque n’est pas né avec Internet, son origine remonterait au XVIe siècle et se nommait alors la « prisonnière espagnole ». A l’époque, la victime recevait une lettre d’une belle et très riche princesse espagnole qui avait été enlevée par des Ottomans. Ceux-ci réclamaient une forte rançon pour la libérer, mais si le destinataire de cette lettre avait la gentillesse de lui avancer cette somme, la belle princesse saurait se montrer reconnaissante et irait même jusqu’à lui accorder sa main.

Alors pourquoi évoquons-nous aujourd’hui les techniques de ces malandrins ? C’est parce que selon une étude réalisée par l’éditeur de logiciels ESET, 52% des personnes interrogées déclarent que la solitude, en cette période de Saint-Valentin, les rend plus vulnérables à ce type d’arnaque. Donc si cela vous arrive ou à l’un de vos proches, n’hésitez pas à porter plainte pour escroquerie aux sentiments, auprès de la plate-forme en ligne THESEE (Traitement Harmonisé des Enquêtes et Signalements pour les E-Escroqueries), accessible depuis le site web officiel de l’administration française.

France : attention aux risques de chienlit sociale et politique

France : attention aux risques de chienlit sociale et politique

Jusque-là la France ne s’était pas trop mal sortie d’une part de la crise d’après Covid , de la crise énergétique et de l’inflation. La France a mieux résisté que l’autre tant en matière de croissance que de hausse des prix mêmes si demeure évidemment un problème de perte de pouvoir d’achat pour les salariés et d’une façon plus générale les ménages. L’inflation a en effet augmenté de plus de 6 % tandis que les revenus du travail n’ont progressé en moyenne que de leur de 3 %. La perte est donc considérable surtout si l’on considère que l’inflation mesurée est vraisemblablement assez inférieure à l’inflation réelle notamment concernant l’alimentation et certains services.

De manière légitime,des salariés ont donc entamé des mouvements de grève et les plus significatifs en tout cas les plus visibles ont affecté le secteur du carburant. Le pouvoir a tardé à réagir face à ces perspectives de mouvements sociaux. D’une manière générale,il a mal répondu à la question fondamentale de la perte de pouvoir d’achat notamment en refusant de taxer les superprofits inadmissible quand on demande par ailleurs à tous les Français des sacrifices.

Le problème est donc économique parce que la perte de pouvoir d’achat va maintenant se répercuter sur la consommation et la croissance. En général,sur les questions économiques les français mettent du temps à comprendre mais maintenant du fait de l’augmentation très nette des paniers moyens dans les supermarchés, les ménages sont directement touchés par ce phénomène d’inflation.

La question est aussi politique car le pouvoir du gouvernement du président de la république est largement amputé pour plusieurs ; désormais nombre de responsables politiques dans la majorité prennent du champ par rapport à un président qui ne sera plus faiseur de roi lors des prochaines élections nationales. François Bayrou en particulier a marqué la distance qu’il entend prendre par rapport à Macron. Ainsi le MoDem a-t-il aussi été à l’initiative contre l’avis du gouvernement d’un amendement pour instaurer une taxe des superprofits. Même dans les troupes de Macron appelées « Renaissance » des divergences apparaissent à propos de cette problématique. Évidemment l’opposition politique, elle, profite de ces difficultés pour ajouter encore des bâtons dans les roues du pouvoir.

Au plan social, on assiste à un affrontement entre les syndicats radicaux que sont comme d’habitude la CGT, Sud et les syndicats d’enseignants face aux syndicats réformistes qui refusent le mélange politique et syndicalisme.

À l’intérieur même de la CGT pour la succession de Martinez deux lignes émergent. Une ligne un peu plus réaliste face à une ligne radicale représentée en particulier par la fédération des industries chimiques et la fédération de l’énergie sans parler de la fédération des cheminots toujours prête ajouter sa pierre à la démolition du climat social et dans l’action irresponsable a finalement abouti à la suppression du statut du cheminot.

La question centrale aujourd’hui est celle d’une vision articulant les problématiques économiques, sociales, technologiques, environnementales et géopolitiques. Or le pouvoir prend des décisions au cas par cas sur chaque dimension avec souvent de nombreuses contradictions. L’autorité publique dans tous les domaines est largement mise en question et ni le président, ni la première ministre et son gouvernement ne font preuve de la pertinence et de l’autorité nécessaire. Bref, le risque est que le pays connaisse la chienlit pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois avec un mélange politique syndicats et revendications sociales assez confus.

France : attention aux risques de chienlit sociale et politique

France : attention aux risques de chienlit sociale et politique

Jusque-là la France ne s’était pas trop mal sortie d’une part de la crise d’après Covid , de la crise énergétique et de l’inflation. La France a mieux résisté que l’autre tant en matière de croissance que de hausse des prix mêmes si demeure évidemment un problème de perte de pouvoir d’achat pour les salariés et d’une façon plus générale les ménages. L’inflation a en effet augmenté de plus de 6 % tandis que les revenus du travail n’ont progressé en moyenne que de leur de 3 %. La perte est donc considérable surtout si l’on considère que l’inflation mesurée est vraisemblablement assez inférieure à l’inflation réelle notamment concernant l’alimentation et certains services.

De manière légitime,des salariés ont donc entamé des mouvements de grève et les plus significatifs en tout cas les plus visibles ont affecté le secteur du carburant. Le pouvoir à tarder à réagir face à ces perspectives de mouvements sociaux. D’une manière générale,il a mal répondu à la question fondamentale de la perte de pouvoir d’achat notamment en refusant de taxer les superprofits inadmissible quand on demande par ailleurs à tous les Français des sacrifices.

Le problème est donc économique parce que la perte de pouvoir d’achat va maintenant se répercuter sur la consommation et la croissance. En général,sur les questions économiques les français mettent du temps à comprendre mais maintenant du fait de l’augmentation très nette des paniers moyens dans les supermarchés, les ménages sont directement touchés par semaine phénomène d’inflation.

La question est aussi politique car le pouvoir du gouvernement du président de la république est largement amputé pour plusieurs ; désormais nombre de responsables politiques dans la majorité prenne du champ par rapport à un président qui ne sera plus faiseur de roi lors des prochaines élections nationales. François Bayrou en particulier a marqué la distance qu’il entend prendre par rapport à Macron. Ainsi le MoDem a-t-il aussi été à l’initiative contre l’avis du gouvernement d’un amendement pour instaurer une taxe des superprofits. Même dans les troupes de Macron appelées « renaissance » des divergences apparaissent à propos de cette problématique. Évidemment l’opposition politique, elle, profite de ses difficultés pour ajouter encore des bâtons dans les roues pouvoir.

Au plan social, on assiste à un affrontement entre les syndicats radicaux que sont comme d’habitude la CGT, Sud et les syndicats d’enseignants face aux syndicats réformistes qui refusent le mélange politique et syndicalisme.

À l’intérieur même de la CGT pour la succession de Martinez de ligne émergent. Une ligne un peu plus réaliste face à une ligne radicale représentée en particulier par la fédération des industries chimiques et la fédération de l’énergie sans parler de la fédération des cheminots toujours prêtes ajouter sa pierre à la démolition du climat social est dans l’action irresponsable a finalement abouti à la suppression du statut du cheminot.

La question centrale aujourd’hui est celle d’une vision articulant les problématiques économiques, sociales, technologiques environnementales et géopolitiques.Or le pouvoir prend des décisions au cas par cas sur chaque dimension avec souvent de nombreuses contradictions. L’autorité publique dans tous les domaines et largement mises en question et ni le président, ni la première ministre et son gouvernement ne font preuve de la pertinence et de l’autorité nécessaire. Bref le risque est que le pays connaisse la chienlit pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois avec un mélange politique syndicats et revendications sociales assez confus.

Attention à la drogue des jeux vidéo

Attention à la drogue des jeux vidéo

 

Il faut préserver le secteur du jeu français des dérives des manipulations, notamment financières, rendues possibles par la collecte de données, estime Perrine Pelletier, avocate spécialisée dans les nouvelles technologies, dans une tribune au « Monde ».

 

« Oops ! Vous n’avez pas assez de potion. Pour continuer le jeu, achetez une loot box et voyez ce que la chance vous réserve ! » « La partie s’arrête maintenant pour vous. Tentez votre chance et achetez une loot box pour gagner des vies supplémentaires ! » Première industrie culturelle en France, les jeux vidéo déchaînent les passions. Risques d’addiction, déconnexion avec le monde réel, autant de griefs souvent mentionnés pour diaboliser un monde virtuel captivant – pour plus de 3,2 milliards de joueurs dans le monde.

Les clés du succès ? La qualité graphique et créative, les nombreuses références culturelles, les multiples options de jeu conjuguées à des scénarios remarquablement ficelés pour augmenter l’effet ludique… et retenir l’engagement des joueurs. Sans compter l’effet de réseau qui, comme en dehors de l’univers du gaming, a pour résultat de maintenir les joueurs connectés.

D’abord réservé aux jeux vidéo mobiles, gratuits pour le joueur – du moins tant qu’il le souhaite –, un nouvel outil nommé « loot box » s’est développé dans les jeux à gros budget. Une loot box, ou « coffre à butin », contient plusieurs objets virtuels apparentés à des récompenses aléatoires susceptibles d’offrir au joueur des améliorations, allant de la personnalisation des personnages à l’acquisition de nouvelles options, parfois rares, lui permettant d’avancer dans le jeu.

A première vue, il ne s’agit là que d’une simple fonctionnalité qui doit permettre à un joueur de maximiser son expérience ludique. Mais dès lors que ces loot boxes sont payantes, elles se révèlent finalement plus problématiques. Génératrices de gains incertains, fondées sur le hasard, en contrepartie d’une somme d’argent, les loot boxes ont les caractéristiques pour être assimilées à des loteries payantes en ligne, prohibées en France (hors Française des jeux). Car les jeux d’argent et de hasard sont réglementés, dans le monde réel comme dans le monde numérique, afin d’endiguer notamment les risques d’addiction – ce pourquoi les jeux de hasard sont généralement interdits aux personnes mineures en France.

Attention au boomerang de la « workation »

Attention au boomerang de la « workation »

Workation: Un véritable paradis qui permet aux nomades du digital de concilier vacances permanentes et travail depuis l’étranger grâce à l’ordinateur et à Internet. Il s’agit pour certains cadres de voyager librement ou de s’installer à l’étranger en travaillant sur ordinateur à distance. Le seul problème , c’est qu’un jour nombre de ces tâches effectuées de l’étranger pourront être transférées  sur les populations locales dont le niveau de compétences ne cesse d’augmenter chez les diplômés. Pourquoi dès lors payer des nomades occidentaux à 5000 ou 10 000 € par mois quand on pourra confier le même travail à des locaux pour 1000 € aux 1500. Bref le même risque que la délocalisation industrielle mais cette fois des cerveaux.Un seul exemple,  nombre de résultats d’analyses médicales réalisées en France sont désormais effectuées par des experts de l’étranger.Une tribune qui pour le moins mérite réflexion. (Par Mehdi Dziri, directeur général d’Ubiq dans la Tribune)

 

Tribune

 

 

Bienvenue dans l’ère du nomadisme digital. D’ici 2035, le monde entier comptera au total 1 milliard de travailleurs nomades, selon une étude de Levels.io. Exit les contraintes du quotidien comme le temps de trajet, le dress code ou les horaires fixes, le workation permettrait de diminuer considérablement le stress des salariés et d’améliorer leur qualité de vie. Stimulés par le changement d’environnement, les nouvelles rencontres et la découverte de nouveaux horizons, leur créativité et leur productivité n’en seraient que décuplées.

Mais si les français adeptes du workation sont deux fois plus nombreux depuis la crise sanitaire, la tendance made in USA soulève plusieurs interrogations au sein des entreprises. Est-ce un modèle de travail véritablement productif, ou au contraire, trop vacancier ? Quid de la frontière entre vie professionnelle et vie privée et des risques psycho-sociaux sur les salariés ? Comment gérer la problématique de l’impact carbone inhérent à ce mode de travail ?

 

La possibilité de pratiquer le workation est une décision qui ne s’instaure pas à la légère. Tout d’abord, l’entreprise doit définir en amont un protocole clair qui explicite un cadre et des règles précises. Il s’agit notamment de stipuler les obligations du salarié vis-à-vis de l’entreprise, comme par exemple, se rendre joignable sur une certaine plage horaire ou encore disposer d’une connexion internet fiable et sécurisée en toute circonstance.

Ensuite, l’entreprise doit fournir aux employés du matériel adapté comme un ordinateur et un téléphone professionnel avec webcam et micro fonctionnels. Enfin, il convient d’établir un planning avec des points réguliers pour veiller au bon déroulement des projets en cours et pouvoir échanger sur les éventuelles interrogations ou difficultés. Il est à noter qu’un nombre croissant d’entreprises font le choix d’encourager un modèle de workation responsable. Celui-ci restreint l’adoption de cette pratique au seul sol français dans une volonté de contribuer à l’équité territoriale et de limiter l’empreinte carbone de leurs collaborateurs.

Bon à savoir également : il existe désormais une communauté de workation pour accompagner les nomades digitaux en herbe et les aider à adopter les meilleures pratiques.

 

Pour accueillir la communauté grandissante des nomades digitaux, les tiers lieux, eux aussi, déploient leurs offres. On parle alors de « workstation », des espaces hybrides qui réunissent sous le même toit des bureaux à partager et des lieux favorisant la détente, les rencontres et les activités ludiques.

Bien entendu, il n’est pas obligatoire de fréquenter ces lieux lorsque l’on est en workation. Une chambre d’hôtel, un AirBnb, une maison d’hôte ou encore un bar peuvent tout à fait se convertir en workstation. Cependant, de nombreux espaces de coworking dédiés aux travailleurs nomades voient le jour partout dans le monde et offrent un service all inclusive pour mieux accommoder le workation. C’est le cas notamment du coliving, un espace de vie et de travail à mi-chemin entre le coworking et la colocation. Une chose est sûre, la révolution du travail est définitivement en marche et il est temps, pour les entreprises encore réticentes, de lui emboîter le pas.

Hausse de l’énergie : attention aux réactions des Français (conseil d’analyse économique)

Hausse de l’énergie : attention aux réactions des Français (conseil d’analyse économique)

Le conseil d’analyse économique préconise un certain nombre de mesures déjà largement connues pour maîtriser l’énergie mais tout autant pour surveiller les réactions des Français face à l’augmentation des prix.

Ainsi le conseil d’analyse économique propose en particulier d’effectuer régulièrement des enquêtes de terrain pour mesurer la nature et l’ampleur de l’opinion confrontée à des hausses tarifaires qui pourraient créer un climat de révolte

Parmi les grandes préconisations soulignées par le conseil d’analyse économique, la première concerne la réalisation d’enquêtes régulières menées auprès de la population. « Il s’agit de mieux comprendre les perceptions et les contraintes légitimes en menant régulièrement des enquêtes en amont de la mise en oeuvre des politiques publiques. L’enquête annuelle de l’Ademe est une excellente initiative qu’il faut renforcer », a déclaré l’économiste et professeure d’économie politique à Harvard, Stéphanie Stancheva, membre du CAE. Ce travail permettrait notamment de mieux comprendre les contraintes qui pèsent sur certains types de ménages situés dans le bas de la distribution par exemple.

La seconde recommandation concerne l’information des citoyens. Les résultats de la note du CAE montrent que si les Français sont bien conscients des conséquences dramatiques du réchauffement climatique, le soutien aux politiques climatiques sera bien plus fort si les citoyens sont bien informés des effets de toutes ces mesures. Cette information doit concerner « trois aspects clé des politiques climatiques : efficacité à réduire les émissions, équité et intérêt personnel », soulignent les auteurs de l’étude. Cette mission pourrait être confiée au Haut conseil pour le climat avec des moyens budgétaires accrus suggère l’organisme compte tenu de la défiance à l’égard du gouvernement. Cette sensibilisation pourrait également passer par les programmes scolaires.

Sobriété : Attention aux prix

Sobriété : Attention aux prix

 

« On peut penser que des sujets (tels que la sobriété énergétique) vont devenir très naturellement des éléments de dialogue social extraordinairement banals dans les années qui viennent », a déclaré le 1er juillet Agnès Pannier-Runacher. La ministre de la Transition énergétique s’exprimait après avoir reçu à l’hôtel de Roquelaure, avec son collègue chargé du travail Olivier Dussopt, les organisations syndicales et patronales ainsi que les énergéticiens dans le cadre du plan de sobriété énergétique du gouvernement. « Lorsqu’on parle de sobriété énergétique, on parle aussi de conditions de travail, de chauffage dans les bureaux et dans les locaux de production, de télétravail, d’organisation des transports », a expliqué ce dernier. ( papier de l‘Opinion)

Qu’il s’agisse donc d’usage ou de conditions de vie, il y aura un coût à supporter. Mieux vaut sans doute ne pas le dire comme cela. Une « feuille de route de recommandations simples et opérationnelles » discutée au cours de l’été, sera présentée à l’automne. Le gouvernement se réservant le rôle de « facilitateur » pour laisser chaque entreprise « trouver son chemin ».

Dans le JDD, les patrons se répondent sur le sujet. Le 26 juin, ceux des trois énergéticiens (TotalEnergies, EDF et Engie) appelaient les Français à se serrer la ceinture s’ils ne voulaient pas avoir des coupures de chauffage cet hiver. Ils mettaient en avant un risque de pénurie menaçant « la cohésion sociale » l’hiver prochain. Une semaine plus tard, le 3 juillet, 84 dirigeants d’entreprises français, plaident pour « faire de la sobriété énergétique » un choix collectif. Ils appartiennent pour beaucoup à l’économie sociale et solidaire ou au milieu associatif. Parmi les signataires figurent également Hélène Bernicot du Crédit mutuel Arkéa, Pascal Demurger de l’assureur MAIF et Jean-Bernard Lévy d’EDF… qui a donc signé les deux tribunes. « Une sobriété durable passera obligatoirement par un partage de la valeur équitable et par une intégration du temps long au sein de l’entreprise, et donc par des évolutions de gouvernance , affirme le texte. L’expérience nous a montré que l’innovation technologique doit aller de pair avec une sobriété des usages, sans quoi les “effets rebonds” la rendront contre-productive. »

Effet rebond ? Certains consommateurs préfèrent remplacer leurs trajets onéreux en train par des trajets en voiture une fois avoir acheté une voiture performante et économe (934 km de bouchons pour le week-end de l’Ascension). Autre exemple de rebond : nous consommons un produit plus écologique comme du papier recyclé, nous nous disons que nous pourrons en consommer plus. La Suède est un bon exemple de cela. Le pays a pris tôt le chemin de la transition écologique, en créant dès 1991 une taxe carbone visant à réduire les gaz à effet de serre. En presque trente ans, les émissions déjà plus faibles que la moyenne européenne ont diminué de 26 % dans le pays, Pourtant les émissions de gaz à effet de serre basées sur la consommation s’élèvent à quelque neuf tonnes par personne chaque année, selon l’agence publique nationale de protection de l’environnement. C’est neuf fois plus que ce qu’il faudrait pour maintenir une hausse des températures « bien au-dessous de 2 degrés » d’ici 2050, d’après les autorités locales. Au royaume d’Ikea et d’H&M, la consommation des ménages, dotés d’un important pouvoir d’achat, devra donc baisser.

« En 1956, lors de la crise du canal de Suez, Guy Mollet avait annoncé à la radio qu’il fallait anticiper les difficultés dues au problème du ravitaillement pétrolier », raconte l’économiste Jean-Marc Daniel. « Je commencerai par le civisme, puis je passerai au cynisme », avait-il ajouté. Le cynisme est arrivé à l’approche de l’hiver, avec des tickets de rationnement et des hausses de prix.

Nouveau gouvernement : attention aux conflits d’intérêts

Nouveau gouvernement : attention aux conflits d’intérêts

 

Dans une tribune au « Monde », le président de Transparency International France, Patrick Lefas,  appelle la nouvelle cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, à mettre en place des mesures de déontologie et de transparence essentielles pour garantir la probité de l’exécutif.

Notons en effet que plusieurs affaires de membres de gouvernement ont été un peu vite enterrées par la justice depuis 2017 NDLR

 

Depuis les lois Confiance dans la vie politique du 15 septembre 2017 qui avaient cherché à traduire dans la loi la promesse forte d’exemplarité du candidat Emmanuel Macron et à tirer les leçons de l’affaire Fillon, le quinquennat qui s’est terminé le 13 mai laisse un goût d’inachevé en matière de transparence et de déontologie au niveau de l’exécutif. Alors que le Parlement s’est efforcé d’assurer un contrôle aussi rigoureux que possible des frais de mandat et s’est attaché à prévenir les risques de conflits d’intérêts, le gouvernement n’a pas suffisamment pris la mesure de l’exigence croissante d’éthique dans l’action et de redevabilité de chacun de ses membres, à l’instar de toutes les démocraties européennes.

La nouvelle première ministre, Elisabeth Borne, a aujourd’hui l’occasion de marquer dans la Constitution et les règles de fonctionnement de son gouvernement que tout manquement à la transparence et à la probité sera immédiatement sanctionné.

En premier lieu, il revient au chef du gouvernement la responsabilité de s’assurer que ses membres s’acquittent avec le plus grand sérieux de leurs obligations déclaratives auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique [HATVP]. En moins de dix années d’existence, celle-ci s’est fait une place de choix dans la vie publique française. Ses vérifications préalables de la situation fiscale des « ministrables », ainsi que ses contrôles postérieurs renforcés des déclarations d’intérêts et de patrimoine garantissent l’exemplarité des ministres.

Pourtant, quelques démissions contraintes du précédent quinquennat, dont l’affaire Delevoye [le haut-commissaire aux retraites avait « omis » de déclarer plusieurs mandats dans sa déclaration d’intérêts à la HATVP et continuait d’occuper des fonctions rémunérées après son entrée au gouvernement], auraient pu facilement être évitées si les principaux intéressés avaient rempli avec sérieux leurs déclarations. Le contrôle de la HATVP, doublé du contrôle citoyen rendu possible par la transparence, permet tôt ou tard de révéler les inexactitudes avec les dégâts d’image que cela implique. La désinvolture vis-à-vis de ses obligations déontologiques n’est donc aujourd’hui plus tolérable et c’est à la première ministre d’énoncer clairement ce principe.

Faire respecter la discipline déontologique au sein du gouvernement, c’est aussi s’assurer qu’une fois que des risques de conflit d’intérêts ont été identifiés, ils soient neutralisés dès que possible par une règle stricte de déport. Si cette obligation légale a été appliquée avec rigueur par la grande majorité des ministres, comme en témoigne le très complet registre de prévention des conflits d’intérêts du gouvernement accessible en ligne, il aura suffi d’un manquement individuel pour aboutir à une mise en examen.

Politique : Attention à la manipulation des sondages

Politique : Attention à la manipulation des sondages

 

Avec l’apparition d’Internet, les sociétés de sondage se sont peu à peu éloignées de la rigueur scientifique. Pour qu’elles la retrouvent, les commanditaires doivent imposer un standard de charte sur les informations à livrer, afin que les experts puissent effectuer une analyse de qualité, estime le statisticien Michel Lejeune, dans une tribune au « Monde ».

 

Tribune.

L’article récent de Luc Bronner (« Dans la fabrique opaque des sondages », Le Monde du 5 novembre 2021) a dû retourner bien des esprits. Il a donné la preuve évidente que les sondages d’opinion étaient loin d’avoir la qualité vantée par les sondeurs, aussi bien sur le plan de la sélection et du contrôle des échantillons que sur la nature des questionnaires. Pourtant, combien d’observateurs avertis n’ont-ils pas alertés sur les biais de sélection des access panels Internet devenus la norme ? On les a écoutés distraitement en revenant toujours vers la parole rassurante des sondeurs.

Avec l’apparition et l’usage d’Internet, les sociétés de sondage se sont détournées de la méthode scientifique. Dans leur positionnement concurrentiel, elles ont toutes cédé aux avantages des faibles coûts, de l’immédiat et de la prolifération aux dépens de la qualité. Elles ont développé une démarche empirique, laquelle, n’ayant pas de justification théorique, les a amenées à construire un discours pseudoscientifique séduisant mais peuplé de contre-vérités. Certes cette démarche peut, de temps à autre, donner des résultats jugés corrects dans les intentions de vote proches de la date du scrutin, mais elle n’offre aucune garantie a priori.

Un concept flou

Trois types de contre-vérités constituent le socle de la communication des sondeurs. Ils concernent la représentativité de leurs échantillons, les redressements et l’analyse des résultats. Examinons-les successivement.

Tous les sondages sont déclarés « représentatifs par la méthode des quotas ». Premier problème, au-delà de son sens historique très spécifique, il n’existe pas de définition de la représentativité. Il serait intéressant de poser la question de sa signification à ceux qui se réfèrent à ce terme. Pour chacun d’entre nous, c’est un concept flou qui assurerait que l’on puisse faire de bonnes estimations sur la population.

 

La formulation des sondeurs fait accroire que cela est garanti par la « méthode des quotas » du fait qu’elle produit, selon leurs termes, un « modèle réduit de la population ». Or ce modèle ne s’applique qu’à quatre critères sociodémographiques de quotas (âge, genre, profession, zone de résidence), ce qui est totalement insuffisant pour fournir de bonnes estimations.

Ainsi, comme l’a montré concrètement l’enquête du Monde, les échantillons issus des « access panels » [bases de données] n’ont pas cette qualité, quand bien même ils sont construits sur des quotas. D’ailleurs, le seul fait que les panélistes doivent être des internautes coutumiers, excluant d’emblée de l’ordre de 40 % de la population, selon les études de l’Insee, suffirait à le prouver.

BCE : attention à la bulle immobilière

BCE : attention à la bulle immobilière

Le vice-président de l’institution de la banque centrale européenne s’inquiète de l’enflure de la bulle immobilière, . Une bulle grandement facilitée par les liquidités à taux zéro accordé aux banques et qui ne se dirigent pas toutes vers l’investissement productif mais aussi vers lla spéculation ou l’immobilier.

C’est le cas notamment de l’envolée des prix immobiliers, observée un peu partout dans le monde . « Les signes croissants de surévaluation de la zone euro dans son ensemble rendent les marchés de l’immobilier résidentiel plus susceptibles de subir une correction, en particulier dans les pays où les niveaux de valorisation sont déjà élevés », avertit le superviseur dans sa revue de stabilité financière.

 

Ce que confirme une analyse de Francetransactions (extrait)

 

Premiers signes d’explosion de bulles immobilières ? Après plusieurs années de très fort rallye haussier, le marché de l’immobilier se fissure dans plusieurs pays, à l’instar de la Chine, du Danemark ou de la Suède. À l’inverse, dans d’autres pays comme au Canada ou aux États-Unis, les hausses de prix sont si fortes que ces gouvernements ultra-libéraux vont tenter de réglementer avant un krach immobilier inéluctable. Et pour la France ? Tout va bien, madame la Marquise !

 

Si en 2020, les hausses de prix pouvaient avoir un fondement rationnel, un besoin urgent de se loger, une reprise des transactions immobilières à l’emporte-pièce, en 2021, rien ne s’est calmé. Sur les 37 pays de l’OCDE à la fin de l’année 2020, la hausse des prix ressort à +5%, un record vieux de 20 ans. En 2021, le marché de l’immobilier a continué sa course folle dans la plupart des pays. Le terme de bulle immobilière est clairement lâché en Chine, tout comme au Danemark, au Canada ou aux USA. Trop c’est trop. Au Danemark, les conditions de financement ubuesques permettaient même d’emprunter à taux négatifs (crédit hypothécaire). Bilan les prix de l’immobilier ont fait plus que flamber. En Australie, record absolu de demandes de crédits immobiliers. Aux USA, le prix de l’immobilier grimpe toujours aussi fortement, alors que le creux de la crise financière de 2007 avait déjà été largement comblé. La hausse annuelle du prix moyen des maisons aux USA est de +23% ! Les revenus n’augmentant pas d’autant, forcément, certains propriétaires vont se trouver à rembourser un crédit d’un montant bien supérieur à celui de leur bien, une fois la correction des prix effectuée. Car elle sera inévitable. Aux Pays-bas, la hausse est de +7.8% en un an, après une hausse de 6.9% en 2019.

 Les gouvernements ont été généreux, les aides financières ont permis d’amortir le choc sanitaire. Ce qui n’est pas rationnel est que les investisseurs repartent donc de plus belle, en empruntant de nouveau à tour de bras. Ce coup de semonce n’aura pas donc pas servi de leçon. Les banques centrales tentent timidement de calmer le jeu et ne font que constater les formations de bulles immobilières dans leurs différents pays. Mais afin de ne pas freiner l’économie, personne n’emploie les termes de bulles immobilières dans les propos officiels.

 Construire son développement massivement via l’endettement, quand les conditions de financement sont attractives, c’est une stratégie gagnante quand le marché de l’immobilier est bien orienté. En revanche, dès lors que les prix de l’immobilier reculent, la dépréciation des biens immobiliers peut vous faire passer par la case surendettement très rapidement. Le géant chinois de la promotion immobilière, Evergrande, avec une dette de 257 milliards d’euros, pourrait emporter dans sa chute de nombreuses autres entreprises. Le cours de ses actions ont chuté de -78% depuis le début de l’année. La faillite semble inéluctable pour nombre d’observateurs. La case surendettement arrive vite. La situation est telle pour Evergrande que la vente de ses biens ne serait pas suffisante pour rembourser le capital de ses crédits. Pour les particuliers bailleurs, dont la limite des 33% d’endettement est largement dépassée, des questions sont à se poser.

À en croire les publications des agences immobilières, le marché de l’immobilier en France serait en pleine forme. le volume de transactions va encore progresser en 2021. Le manque de biens à vendre serait le seul frein à ce marché en pleine ébullition, tant la demande est forte. Il est vrai que courtiers en crédits immobiliers, banques et agents immobiliers n’ont pas se demander si cela peut ou va durer encore longtemps. Il faut battre le fer tant qu’il est chaud. Avec des taux toujours aussi bas, l’arrivée d’une inflation forte renforce l’attrait pour un endettement maximal ! Poussant une fois de plus les prix encore un cran plus haut. Et puis, ces acheteurs sont bien libres d’acheter au prix qu’ils souhaitent. Après tout, cela ne regarde pas les professionnels, même pas les banques qui accordent le crédit. Pour la plupart des banques, seul le montant prêté compte, la différence entre valeur et prix d’un bien immobilier n’est pas un critère de risque suivi pour la majorité des banques. Typiquement, c’est l’écart croissant entre prix et valeur qui marque la présence d’une bulle.

Attention au mythe du Big data

Attention au mythe du Big data

 

L’éditeur de logiciels Kilian Bazin met en garde, dans une tribune au « Monde », contre le mythe de la Big Data comme solution à tous les problèmes, tant l’usage des données reste une activité obscure réservée aux experts.

 

Tribune.

Mesurer pour mieux manager : c’est le paradigme qui domine les sciences de gestion aujourd’hui. Depuis l’explosion d’Internet, l’espoir le plus partagé est que les informations accumulées grâce aux outils numériques aident les Etats, les entreprises, les organisations à être plus efficaces, à mieux se structurer, à moins gaspiller.

On en veut pour preuve le succès des géants de la technologie. Le triomphe d’Amazon fait figure d’exemple : si l’entreprise américaine domine son marché, c’est qu’elle collecterait plus de données que les autres. Elle connaîtrait mieux ses clients, leurs comportements, leurs préférences. Il lui serait donc facile de mieux leur parler, de leur proposer les produits les plus adéquats, de calibrer ses campagnes promotionnelles.


Pour répliquer le cas Amazon, les entreprises se sont mises en ordre de marche. Le but ? Devenir data-driven, c’est-à-dire prendre de meilleures décisions grâce à la donnée. Y arrivent-elles ? Rien n’est moins sûr : malgré des investissements faramineux dans l’analyse de données (274 milliards de dollars en 2020), seules 24 % des entreprises interrogées par la Harvard Business Review disent utiliser la data efficacement (« Embracing Data Analytics for More Strategic Value », 2021). Que s’est-il passé ?

Loin des grands discours sur le pouvoir révolutionnaire de la data, les manageurs et chefs d’entreprise ont encore du mal à accéder aux données. Vous en avez peut-être déjà fait l’expérience. Vous devez vous plier à un processus plus ou moins long afin d’obtenir l’information dont vous avez besoin : chiffres de ventes, taux d’incidents sur une chaîne logistique ou impact carbone d’un produit. Quand vous les recevez, les données sont incompréhensibles : elles ne sont ni mises en forme ni expliquées. Tous ces obstacles sont autant de frictions qui vous dissuadent d’utiliser la donnée au quotidien.

Vous vous accommodez de cet état de fait en vous disant que la data sert d’abord aux experts. Seuls eux savent faire parler les chiffres et utiliser leurs algorithmes pour faire des études et des prédictions. Les autres n’ont pas besoin d’accès direct à la data. Mais on aurait tort de considérer les algorithmes comme des oracles. Les données ne servent vraiment que lorsqu’elles sont comprises par tous et qu’elles permettent à chacun de prendre des décisions plus éclairées.

 

C’est cela, la fameuse « culture de la donnée » que les départements des ressources humaines des grandes entreprises s’efforcent de construire. Mais comment y arriver sans accès simple à la donnée ? « Si les gens ne trouvent pas les mathématiques simples, c’est uniquement parce qu’ils ne réalisent pas à quel point la vie est compliquée. » John Von Neumann, considéré comme l’un des pères de l’informatique moderne, avait raison de penser qu’il faut des systèmes complexes pour comprendre un monde complexe.

Attention au choc inflationniste (Roland Lescure)

Attention au choc inflationniste (Roland Lescure)

Une nouvelle enquête de l’Insee montre un net décrochage de la confiance des ménages. Un signe d’échec pour le gouvernement ? «On est sur des niveaux qui restent élevés », assure Roland Lescure, président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, qui publie Nos Totems et nos tabous, dépassons-les. « Mais il y a un décrochage, admet le député LREM des Français d’Amérique du Nord. Nous sommes face à un choc inflationniste et, quand l’inflation atteint un pic, il y a un risque de déraillement, d’où les mesures du gouvernement pour éviter que la reprise ne déraille, comme la mise en place du chèque inflation. On est sur la bonne voie, il faut garder l’économie sur les rails.» ( d’après l’Opinion)

 

 

Ce problème de confiance des ménages pourrait bien se traduire par un refus des Français de dépenser leur épargne. « On en a besoin pour la relance, souligne Roland Lescure. Il faut que les Français remettent l’épargne accumulée au travail et que le “quoi qu’il en coûte” se termine petit à petit. Assurons-nous que ce choc inflationniste soit de courte durée et que la reprise, elle, se fasse dans la durée avec une priorité sur la jeunesse. »

N’est-il pas pour autant difficile de faire campagne sur des chiffres alors que l’on sent que les Français, eux, veulent un récit ? « En effet, confirme Roland lescure, on ne gagnera pas sur un bilan mais c’est mieux d’en avoir un ! Certains avant nous, qui n’en avaient pas, ont même été empêchés de se représenter… Mais nous sommes présents, sur les marchés par exemple, et on présente le bilan. Ce qui marche plutôt bien. »

Pour l’heure, Emmanuel Macron n’est pas candidat. Quand doit-il se déclarer pour pouvoir répondre à ses concurrents, et notamment aux provocations d’Eric Zemmour ? « J’ai observé la montée de Donald Trump et son élection en 2016. Cette élection repose en grande partie sur le fait qu’Hillary Clinton ne manquait jamais de répondre à toutes ses provocations. Il ne faut pas répondre aux provocations sur la forme, il faut répondre sur le fond. »

Enfin, au sujet du principe de précaution, notre invité affirme : «Il s’agit de l’un des nouveaux totems de l’écologie. Le fait de le constitutionnaliser constitue sans doute un frein à l’innovation. Du coup, on se retrouve face à une écologie plutôt perçue comme punitive alors que l’écologie, pour moi, doit être une voie d’avenir.»

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