Archive pour le Tag 'attentat'

En pleine trêve, attentat revendiqué du Hamas en Cisjordanie

En pleine trêve, attentat revendiqué du Hamas en Cisjordanie

Un attentat perpétré à Jérusalem par le Hamas témoigne du caractère terroriste et anarchique de cette organisation. Le Hamas qui a beaucoup insisté pour obtenir une trêve pour soulager Gaza et permettre l’échange de prisonniers curieusement non seulement revendique cet attentat mais appelle en plus à une escalade.

De quoi évidemment discréditer encore un peu plus aux yeux de l’opinion internationale une organisation incapable de tenir ses troupes et qui n’a pour objectif que de tuer ses adversaires, militaires ou civils.

Le Hamas est en pleine contradiction avec ses propres demandes; d’un côté l’organisation terroriste demande la prolongation de la trêve et sa transformation en cessez-le-feu définitif. Mais d’un autre, il appelle à la reprise des attentats.

Il faut sans doute voir dans cet attaque contre des civils les contradictions au sein des différentes factions qui constituent les organisations terroristes à l’œuvre aussi bien à Gaza qu’en Cisjordanie.

Trois personnes ont été tuées à Jérusalem, ce jeudi, dans une attaque à l’arme à feu. Les assaillants présumés, deux frères membres du groupe terroriste palestinien et déjà emprisonnés pour terrorisme, ont été neutralisés, d’après la police.

Trois personnes ont été tuées à Jérusalem, ce jeudi matin 30 novembre, dans une attaque à l’arme à feu contre un arrêt de bus. Au moins six autres personnes ont été blessées, dont certaines grièvement. Les deux assaillants, «ont été tués rapidement par deux soldats qui n’étaient pas en service et un civil, qui leur ont tiré dessus», selon la police. Alors que la trêve entre Israël et le Hamas est prolongée pour une septième journée consécutive, le groupe terroriste au contrôle dans la bande de Gaza a revendiqué l’attentat dans un communiqué. Dans le même document, le Hamas appelle à une «escalade de la résistance» contre Israël.

Attentat d’Arras : la résistance des familles et de l’école, leviers majeurs

Attentat d’Arras : la résistance des familles et de l’école, leviers majeurs

Le linguiste Alain Bentolila estime, dans une tribune au « Monde », que l’école et la famille doivent mener aujourd’hui ensemble le combat pour séparer le spirituel du rituel et les valeurs universelles des préceptes dogmatiques, en développant les capacités d’analyse et de critique.

Les tueries arbitraires s’enchaînent encore et encore. A chaque meurtre on dénonce le manque de moyens pour nous défendre contre la violence du terrorisme et pour protéger notre jeunesse contre les marchands de mort qui rôdent sur Internet. On nous promet, la main sur le cœur, l’augmentation des forces de police et de gendarmerie, on jure de multiplier les portiques à l’entrée des écoles et enfin on s’engage à exercer une vigilance plus ferme sur les réseaux sociaux.

Mais peut-on raisonnablement penser que toutes ces mesures – certes nécessaires – nous garantiront la victoire finale ? Qu’adviendra-t-il, en effet, lorsque nous aurons épuisé nos forces et nos moyens contre des barbares pour lesquels le temps et la vie n’ont pas la même valeur que pour nous ? Qu’adviendra-t-il lorsque notre dernière bombe aura été larguée sur l’avant-dernier djihadiste.

A long terme, on peut craindre que nos armées s’épuisent à devoir couvrir trop de fronts, que la traque policière se perde dans un dédale de réseaux de soutiens communautaires inavoués et enfin que les médiocres actions de « déradicalisation » en viennent à confondre analyse du contexte sociopolitique et complaisance idéologique.

Après chaque attentat, le petit monde politique continue de répéter : « C’est inacceptable ! », « Nous ne lâcherons pas un pouce de terrain ! », « Nous terroriserons les terroristes ! ». Indignation et rodomontades, promesses vaines et menaces sans effets sont les seules réponses d’une classe politique qui ne voit pas plus loin que le bout de son mandat et pour laquelle toute mesure qui ne ferait pas effet le lendemain matin serait sans intérêt.

Tous, quelles que soient leurs appartenances partisanes, sont en effet incapables de comprendre que seule la résistance intellectuelle de tous les enfants de ce pays pourra faire barrage à la barbarie. Comment s’en étonner, alors que, depuis des dizaines années, leur absence d’ambition et d’exigence en matière d’éducation et de culture a offert en sacrifice, sur l’autel du Web, les mots imprécis, les mémoires vides et le dégoût de soi d’une partie de notre jeunesse.

Et nous risquons de voir, de plus en plus nombreux, ceux qui n’ont jamais eu de point d’appui s’abandonner à l’insulte, au harcèlement ou au meurtre pour se sentir vivants.

Attentat raté près de Notre-Dame de Paris : 30 ans de réclusion est une période de sûreté de 20 ans

Attentat raté près de Notre-Dame de Paris : 30 ans de réclusion est une période de sûreté de 20 ans

 

Effet de mode, jugement de circonstance, pression de l’opinion ?  En tout cas cette fois, la justice a eu la main lourde non seulement en confirmant les 30 ans de réclusion pour la principale accusée mais en l’assortissant d’une période de sûreté de 20 ans. Bref la justice « indépendante » évolue aussi en fonction du sentiment de la sécurité. À comparer quand même au verdict particulièrement bienveillant concernant le meurtre d’un militant de gauche par deux skinheads. En faite les meurtriers feront tout au plus deux à quatre ans de prison.

 

Lors du premier procès concernant le projet d’attentat près de Notre-Dame de Paris, qui s’était tenu en septembre-octobre 2019, la jeune femme avait été condamnée à trente ans de réclusion. Les sept autres accusés, cinq femmes et deux hommes, avaient écopé de peines allant de trois ans de prison avec sursis à la réclusion criminelle à perpétuité. Seuls Inès Madani et un jeune homme nommé Mohamed Lamine Aberouz avaient fait appel et étaient donc rejugés en ce printemps 2021.

Inès Madani, âgée de 19 ans à l’époque, a reconnu les faits lors de ses deux procès, mais n’en a pas assumé toute la responsabilité, mettant en cause une autre femme, Ornella Gilligmann. Celle-ci, qui renvoyait de son côté la faute sur Inès Madani, a été condamnée à 25 ans de réclusion en première instance et n’a pas fait appel. Ce deuxième procès n’a pas permis d’en savoir plus sur le rôle exact de chacune. Ce qui n’a pas empêché la justice de punir sévèrement les deux jeunes femmes.

Attentat : loi antiterroriste en juin

Attentat : loi antiterroriste en juin

Un nouveau projet de loi ( il y en a déjà eu plus d’une vingtaine ! ) sera examiné en Conseil des ministres « dans les prochaines semaines », selon l’entourage de Gérald Darmanin, et examiné à l’Assemblée nationale en juin, d’après la présidente de la commission des lois, Yaël Braun-Pivet.

L’exécutif travaille sur un nouveau projet de loi antiterroriste. Ce texte relatif « à la prévention d’actes terroristes et au renseignement » comprend, après avoir été réécrit cinq fois depuis début avril, 19 articles. Le Conseil d’Etat s’est réuni mercredi en très solennelle assemblée générale pour rendre son avis. Mais compte tenu de l’attentat de Rambouillet, une réécriture s’imposera sans doute encore car le dispositif réglementaire n’est pas suffisamment ciblé sur la prévention et la répression du terrorisme.

On risque en effet de sortir une nouvelle loi de circonstance pour apaiser la colère des policiers et de l’opinion publique mais qui ne s’attaque pas vraiment à la problématique posée en tout cas insuffisamment

Attentat de Rambouillet : » le flagrant déni de réalité»

  • Attentat de Rambouillet : » le flagrant déni de réalité»
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  • Un article d’ Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro dénonce le déni de réalité suite à l’attentat de Rambouillet :( extrait)
    • Et si le temps perdu à gloser sur les faits et méfaits supposés de la police était consacré à mieux l’armer contre tous ceux qui veulent sa mort? Peut-on encore la laisser se faire offenser, humilier, piétiner par ces voix de gauche qui la traitent de fasciste, par ces bandes de délinquants qui la considèrent comme un clan ennemi, par ces terroristes qui en font le symbole d’un État à abattre? Le doute n’est pas permis, mais rien ne change. À chaque fois, ce sont les mêmes débats, les mêmes indignations, les mêmes promesses.
    • L’assassinat, vendredi, d’une fonctionnaire du commissariat de Rambouillet par un islamiste tunisien est l’énième épisode de la guerre qui est livrée à notre pays. En première ligne pour nous défendre, les forces de l’ordre en paient un lourd tribut. Et les cités de banlieue ne sont pas le seul théâtre d’action de leurs bourreaux.
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Attentat djihadiste au Nigéria : 110 victimes

Attentat djihadiste au Nigéria : 110 victimes

«Le 28 novembre, en début d’après-midi, des hommes armés sont arrivés à moto et ont mené une attaque brutale sur des hommes et des femmes qui travaillaient dans des champs à Koshobe», a déclaré dimanche le coordinateur humanitaire de l’ONU au Nigeria, Edward Kallon. «Au moins 110 civils ont été froidement tués, et de nombreux autres blessés dans cette attaque», a-t-il ajouté.

Le communiqué de l’ONU ne mentionne pas le groupe djihadiste Boko Haram, qui multiplie les attaques dans cette région depuis plus de dix ans et contrôle une partie du territoire.

L’attaque s’est produite dans une rizière située à moins de dix kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno, épicentre de l’insurrection islamiste. Le mois dernier, 22 agriculteurs avaient déjà été tués dans leurs champs, non loin de cette ville.

Figurent notamment parmi les victimes des dizaines d’ouvriers agricoles originaires de l’État de Sokoto, à environ 1.000 km à l’ouest, qui s’étaient rendus dans l’Etat de Borno pour trouver du travail dans les rizières.

L’attaque est survenue le jour des élections des représentants et conseillers régionaux des 27 circonscriptions de l’Etat du Borno, un scrutin repoussé depuis 2008 pour des raisons de sécurité.

Les attaques attribuées à Boko Haram et à une faction dissidente, le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), ciblent de plus en plus fréquemment des bûcherons, agriculteurs et pêcheurs.

Alerte : Attentat à l’arme blanche dans l’ouest de l’Allemagne

Alerte : Attentat à l’arme blanche dans l’ouest de l’Allemagne

Plusieurs personnes ont été blessées jeudi soir à l’arme blanche à Oberhausen, dans l’ouest de l’Allemagne, rapporte Focus Online, ajoutant qu’un suspect a été arrêté.

Attentat de Conflans : l’urgence d’une charte déontologique sur les réseaux sociaux

Attentat de Conflans : l’urgence d’une charte déontologique sur les réseaux sociaux

 

 

Après l’assassinat de Samuel Paty, le philosophe Eric Sadin explique, dans une tribune au « Monde », que s’est mis en place un festival permanent de positions tranchées, d’invectives et du rejet d’autrui, favorisé par le fait de se trouver à l’abri derrière son écran, engendrant un sentiment d’impunité et des réflexes de lâcheté.

Un professeur de l’école publique s’est attelé avec persévérance à célébrer le droit fondamental de la liberté d’expression, en s’appuyant sur l’un des principes cardinaux de notre République, la laïcité. Pour ce faire, il a notamment exposé et analysé certaines caricatures publiées par Charlie Hebdo, en les prolongeant par des séquences de discussion impliquant les élèves en vue d’aiguiser leur esprit critique.

Un parent s’est offusqué de ces méthodes et s’est mis à les dénoncer sur les réseaux sociaux, à poster des messages et des vidéos accusant sans preuve l’enseignant de tous les maux. Les propos et images ont été aussitôt repris et se sont propagés de façon virale. Samuel Paty, en quelques jours, est devenu un coupable tout désigné, du fait d’individus fermement décidés à organiser une fatwa par écrans interposés. Cette campagne de dénigrement et ces expressions de colère indignée ayant fini par une exécution.

Une mécanique devenue folle

Il convient de relever que tant de pratiques plus ou moins similaires, et à des niveaux de violence variables, ont lieu tous les jours sur Internet. La formulation publique de ses rancœurs ou de ses expériences déçues étant devenue un nouveau sport social quotidien. Si ces usages ne débouchent pas toujours sur le crime, ils blessent des personnes, brisent des carrières, mènent à la dépression et parfois à des suicides du fait de la mise à la vindicte populaire ou du harcèlement en ligne.

Car ce qu’il s’est passé depuis l’avènement des réseaux sociaux, principalement sur Twitter, du fait de l’interface imposant une brièveté des messages, c’est le privilège de l’assertion, de formules expéditives et catégoriques, ayant vite entraîné une brutalisation croissante des échanges interpersonnels. Plutôt que la fable de « réseau social », ce à quoi ces plates-formes auront surtout concouru, c’est à généraliser des formes de surdité délétères entre les différentes composantes du corps social et dont nous ne cessons, à divers titres, de payer le prix.

S’est mis en place un festival permanent de positions tranchées, d’affirmations unilatérales des points de vue, de l’invective et du rejet d’autrui. Dimensions qui ont été favorisées par le fait de se trouver à l’abri derrière son écran, engendrant non seulement un sentiment d’impunité, mais autant, et il faut bien le dire, des réflexes de lâcheté, c’est-à-dire de se laisser aller à des propos qui n’auraient jamais été prononcés dans le cadre d’une proximité sociale.

Tout cela a généré une mécanique devenue folle de l’expression des ressentiments et de la volonté d’avoir raison de tout, faisant le lit d’idéologies mortifères. YouTube a alors joué le rôle de relais, accueillant à bras ouverts des vidéos conspirationnistes, antisémites, xénophobes, suprémacistes, offrant une tribune mondiale à tous les affects négatifs.

Attentat de Vienne : au moins 4 morts

Attentat de Vienne : au moins 4 morts

Au moins quatre morts dans l’attentat en Autriche et 15 personnes hospitalisées, selon le maire de Vienne, trois d’entre elles sont dans un état critique. L’agence de presse Reuters dénombre de son côté au moins 7 victimes de l’attaque et 17 blessés.

L’attaque avait été perpétrée «par au moins un islamiste terroriste», ajoutant que l’assaillant qui avait été abattu était un sympathisant du groupe État islamique.

Cet homme était originaire de Macédoine du Nord et avait été condamné en 2019 à 22 mois de prison pour avoir tenté de rejoindre la Syrie, avant d’avoir été libéré de façon anticipée, a annoncé le ministre autrichien de l’Intérieur. Âgé de 20 ans, il était aussi détenteur de la nationalité autrichienne, a précisé Karl Nehammer, avouant que le jeune homme avait «trompé» les programmes de déradicalisation. L’enquête recherche d’éventuels auteurs et complices.

 

Attentat à basilique de Nice: Six complices ?

Attentat à basilique de Nice:  Six complices ?

 

Le jeune abruti tunisien venu spécialement de son pays en passant par l’Italie pour tuer au hasard des innocents dans la basilique de Nice n’aurait pas agi seul.

Rappelons le profil de l’intéressé, un personnage inculte  dont l’activité principale était la drogue et l’alcool et qu’il  a choisi l’islamisme radical comme thérapie. Et pour mettre  un point d’orgue à une vie dénuée complètement d’intérêt cet assassinat .

Un crime d’un personnage marginal manipulé peut-être par un réseau. Ce que tente de démontrer une enquête Dans le cadre de l’enquête six personnes sont désormais gardées à vue par les enquêteurs qui cherchent à identifier les dernières fréquentations du principal suspect, un Tunisien âgé de 21 ans, a-t-on appris dimanche de source policière.

Selon le ministère public français, cet homme est arrivé sur le territoire européen le 20 septembre dernier lorsqu’il a abordé l’île italienne de Lampedusa.

Parallèlement à l’enquête française, la police italienne conduit des investigations en Sicile où elle se penche sur les mouvements et les contacts du suspect, ont dit des sources judiciaires.

Le parquet national antiterroriste français a ouvert jeudi une enquête de flagrance pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste, tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.

La ville de Nice a déjà été frappée le 14 juillet 2016 par un attentat au camion sur l’emblématique promenade des Anglais, qui avait fait 86 morts et 458 blessés.

Attentat de Conflans : la complicité de la famille qui a désigné le professeur ?

Attentat de Conflans : la complicité de la famille qui a désigné le professeur ?

 

La famille qui a désigné le professeur assassiné de Conflans Sainte Honorine aurait d’après le JDD entretenu des relations avec le tueur avant le drame. Ce que révèle le JDD. Plusieurs jours avant l’attentat contre ce professeur d’histoire qui avait montré à ses élèves de quatrième des caricatures du prophète Mahomet dans un cours sur la liberté d’expression, il y aurait eu une « connexion » entre le terroriste, Abdoullakh Anzorov, la fille de Brahim Chnina – le père d’élève mis en examen pour avoir révélé dans une vidéo le nom de l’enseignant et l’adresse de son collège – et l’adolescent de 14 ans (M.) mis en examen pour avoir désigné Samuel Paty à l’assassin en échange de 300 euros.

Devant les enquêteurs, le collégien s’est montré peu disert à l’évocation de ce « partage de connexion ». Mais des messages auraient bien été échangés, selon les déclarations au JDD d’une source proche de l’enquête, entre les trois jeunes sur les réseaux sociaux.

 

Attentat de Nice : des complicités

Attentat de Nice : des complicités

L’auteur de l’attentat de Nice qui a fait trois morts dans la basilique Notre-Dame pourrait ne pas avoir agi seul. En effet- un troisième homme lié à l’attaque commise jeudi à Nice a été placé en garde à vue, a-t-on appris samedi de source policière. Le criminel semble être venu spécialement de Tunisie via l’Italie pour commettre son acte. Il s’agit d’un individu qui n’était pas spécialement repéré par les services de police mais un ancien délinquant ayant délaissé la drogue et l’alcool pour l’islamisme. Bref un profil assez classique.

L’assaillant, qui a crié “Allah Akbar” lorsque les policiers sont intervenus, était en situation irrégulière et n’était pas connu des services de renseignement, a indiqué jeudi le procureur de la République antiterroriste.

Il était arrivé le 20 septembre sur l’île de Lampedusa, puis le 9 octobre à Bari (Italie) avant de se rendre en France.

Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête de flagrance pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste, tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Attentat de Conflans : le danger de visions trop caricaturales

Attentat de Conflans : le danger de visions trop caricaturales

Entre droite et extrême droite, qui voient dans l’islam le terreau de l’islamisme, et gauche qui le considère comme la religion des opprimés, le sociologue François Dubet pointe, dans une tribune au « Monde », le danger de rhétoriques duales trop caricaturales.

Tribune.

 

Quelques jours après l’assassinat de Samuel Paty, le piège se referme sur nos débats et nous enfoncera plus encore dans une crise politique et morale. A la suite de l’émotion provoquée par un meurtre atroce, les leaders politiques, les intellectuels et les opinions se déchirent et mobilisent des interprétations toutes faites, réduisant les individus au rôle de pantins dans un scénario connu déjà d’avance et sans issue.

D’un côté, celui de la droite et de l’extrême droite, mais pas seulement, où l’ennemi est tout désigné : l’islam est le terreau, on dit désormais « l’écosystème », de l’islamisme. Dès lors, le soupçon porte sur tous les musulmans, et peu importent la foi personnelle et les déclarations républicaines de nombreux responsables musulmans. Il faut passer à l’offensive. On dénonce le « laxisme » et la « lâcheté » des institutions. Le vocabulaire militaire s’impose puisque, si tous les musulmans ne sont pas terroristes, tous peuvent être soupçonnés d’en être les complices. Il suffirait alors d’un fou pour que cette complaisance cachée engendre le crime. Au fond, les musulmans auraient provoqué ce qui leur arrive.

Chantres d’une laïcité dure

Par un étrange renversement de l’histoire politique de notre pays, les droites et l’extrême droite se font les chantres d’une laïcité dure, bien plus dure qu’elle le fut, dans laquelle le fait de se sentir blessé par un dessin blasphématoire ou de porter un foulard serait un signe de défiance envers la République et un quasi-appel au meurtre. Il va de soi que cette rhétorique et les pratiques qui vont avec renforceront nécessairement le séparatisme qu’elles dénoncent. Ici, tout le mal est dans la religion elle-même.

De l’autre côté, celui de l’extrême gauche, d’une partie de la gauche, mais pas seulement, dans lequel la religion disparaît derrière le social. Puisqu’il est incontestable que les musulmans de France sont plus pauvres, et surtout plus discriminés que les autres citoyens, l’islam est la religion des opprimés et toute critique de l’islam devient une manifestation d’islamophobie, une manifestation de la lutte des classes et une répétition de l’histoire coloniale. Le camp naguère laïque, anticlérical et athée, défend la religion des humiliés, quitte à passer sous silence ses dimensions antidémocratiques, notamment à l’égard des femmes, quitte à ignorer les croyances elles-mêmes en les réduisant à un problème social. La religion reste l’opium du peuple opprimé, mais on devrait défendre cet opium parce qu’il est celui du peuple.

 

Attentat de Conflans : la tolérance coupable

Attentat de Conflans :  la tolérance coupable

Diplomate vivant à New York, Jean-Marie Guéhenno analyse, dans une tribune au « Monde », le décalage entre les réactions de beaucoup de commentateurs américains à l’assassinat de Conflans et le débat français, qui reflète les profondes différences entre les deux pays.

 

Tribune.

 

Apaise-t-on une société ouverte en veillant à n’offenser personne ou en apprenant à tolérer les offenses ? Au-delà de la condamnation unanime du crime horrible de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), cette question ne reçoit pas la même réponse de tous les Français, et certainement pas de toutes les démocraties.

Aux Etats-Unis, beaucoup de commentateurs condamnent, implicitement ou explicitement, le manque supposé de « sensibilité culturelle » des Français non musulmans à la « communauté musulmane » que révélerait la diffusion des caricatures de Charlie Hebdo, et voient dans l’assassinat du professeur de Conflans l’indice d’une France de plus en plus divisée.

Cette analyse ignore la diversité des réactions parmi les Français de confession musulmane, mais elle est dans la droite ligne du mouvement qui s’est emparé de nombreuses universités américaines, où on encourage les professeurs à éviter tout propos, toute lecture, qui pourraient mettre mal à l’aise une partie de leurs étudiants.

Pour moi qui vis aux Etats-Unis, la réponse ne fait pas de doute : la pratique américaine conduit à une impasse, où l’espace commun du débat démocratique et de la raison ne cesse de se réduire. Sa logique ultime est d’interdire à un homme de parler de la condition féminine, à un blanc du sort fait aux noirs. La « communauté » devient une forteresse d’où il est interdit de sortir, au nom d’une expérience communautaire qui serait la même pour tous les membres de la « communauté », et serait incommunicable à ceux qui n’en sont pas membres.

Une juxtaposition de forteresses haineuses

La société se transforme en une juxtaposition de forteresses haineuses et il ne reste plus à la puissance publique qu’à tenter de réguler les relations entre ces forteresses par une judiciarisation croissante des rapports sociaux. Cette évolution provoque des réactions violentes dont le succès de Donald Trump en 2016 et la réhabilitation du politiquement incorrect sont les symptômes. En croyant apaiser la société en la segmentant, on exacerbe les rancœurs et l’agressivité.

La voie française, qui accepte le blasphème et encourage l’irrévérence, n’est cependant pas simple à mettre en œuvre dans une société beaucoup plus diverse qu’elle n’était au temps de Jules Ferry (1832-1893). Elle fait peser une responsabilité écrasante sur les enseignants. C’est à eux qu’il revient, comme le faisait le professeur de Conflans, de faire réfléchir les futurs citoyens sur le difficile équilibre entre la nécessité du débat, qui exige la tolérance, et les besoins du vivre-ensemble, qui exige le respect.

 

 

Attentat: un tournant de civilisation symbolique

Attentat:  un tournant de civilisation symbolique

Dans le JDD, L’ex-haut fonctionnaire, Jean-Pierre Obin, qui alertait dès 2004 sur les atteintes à la laïcité, dénonce le déni qui persiste dans l’Éducation nationale ; il considère qu’avec ce dernier acte meurtrier concernant un professeur le pays enregistre un tournant et une remise en cause de la civilisation

 

Quinze ans après avoir sonné l’alarme, dans un rapport explosif, sur les atteintes à la laïcité en classe, Jean-Pierre Obin, inspecteur général de l’Education nationale à la retraite, a publié en septembre Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’école (éd. Hermann). Un nouveau constat accablant qui résonne tristement aujourd’hui.

 

Comment réagissez-vous à cet acte barbare?
Je suis horrifié. Je ressens à la fois de la tristesse et de la colère, celle de quelqu’un qui voit venir ça de loin et qui a vu les responsables démissionner, fermer les yeux au lieu d’affronter la réalité.

 

C’est un tournant pour l’école?
Oui. Cet acte traumatise la communauté éducative et conforte ceux qui veulent regarder les choses en face sur ce qui se passe avec l’islamisme en France, et à l’école en particulier ; il désavoue cette partie de la gauche qui minore la gravité de la situation, en disant qu’elle ne concerne qu’un petit nombre d’établissements ou que tout se résoudrait par « davantage de moyens ». Aurait-on empêché cet assassinat avec quinze surveillants de plus? C’est absurde. La France a été désignée comme ennemie par les islamistes ; on ne peut éliminer le risque d’autres tragédies. Ce tournant conforte aussi Jean-Michel Blanquer, qui a conscience de la situation et cherche à y répondre.

 

Et pour les enseignants?
C’est un tournant symbolique. J’avais alerté dès décembre 2015, à la parution d’un numéro de la revue de Daech titré La France à genoux. Un article disait : « Il devient clair que les fonctionnaires de l’Éducation nationale qui enseignent la laïcité sont en guerre ouverte contre les familles musulmanes. Il y a donc une obligation de combattre et tuer de toutes les manières légiférées ces ennemis d’Allah. » Cet appel au meurtre est aujourd’hui suivi d’effets. On était averti : les enseignants sont des cibles. Une part importante d’entre eux se prémunissent en s’autocensurant, par peur d’incidents.

 

Peut-on encore présenter les caricatures de Mahomet en classe?
Est-on autorisé à le faire? Oui. Est-ce possible sans risque? Aujourd’hui, non, pas partout. C’est un constat terrible, mais c’est la réalité. Il y aura toujours des profs courageux, et d’autres plus protégés là où les risques sont plus faibles. La victime enseignait l’histoire-géographie, et donc l’éducation civique. La principale a organisé une médiation avec les parents, c’est une bonne chose. Mais on n’a pas su protéger ce professeur. Quelle que soit la manière intelligente dont ils abordent ce sujet, beaucoup ne se sentent pas protégés par l’institution. Certains sont même désavoués par leur hiérarchie lorsqu’ils cherchent à appliquer les lois de la République.

 

Dans un rapport, en 2004, vous dénonciez déjà ces atteintes à la laïcité. Le déni persiste-t-il?
Oui, y compris au sein de l’institution, même si celui-ci a plus de mal à s’exprimer car ce n’est plus le discours du ministre. Après le Bataclan, Manuel Valls a fait des choses, Jean-Michel Blanquer aussi. Mais on a perdu beaucoup de temps. L’Éducation nationale est lourde à remuer. Un ancien recteur d’académie vient de m’écrire : « Quel choc de constater à côté de quoi je suis passé. » Cette honnêteté intellectuelle est rare.

 

Qui est responsable?
D’abord les politiques, celles des différents ministres jusqu’en 2015. Mais aussi l’institution : les enseignants sont peu ou mal formés. On place les plus jeunes dans ces classes avec beaucoup d’élèves musulmans dont une partie sont sous la coupe de l’islamisme – une idéologie qu’ils ne connaissent et ne comprennent pas – avec une conception parfois erronée de la laïcité et un manque de compétences à gérer les incidents. Seulement 6% ont reçu une formation à la laïcité, et un quart des enseignants stagiaires, dont la moitié l’ont jugée de mauvaise qualité!

 

Et les parents?
Ils ont aussi leur part de responsabilité, par leur comportement consumériste. Il y a dix ans, le critère principal du choix de l’école était la réussite. Aujourd’hui, c’est la sécurité. On change l’enfant d’établissement, on le met dans le privé, on déménage. Les juifs l’ont fait depuis le milieu des années 1990. Aujourd’hui, beaucoup d’élèves juifs ne sont plus dans le public. D’autres populations suivent. Le phénomène d’ »archipellisation » dont parle Jérôme Fourquet débute par l’école.

 

Comment lutter contre le fondamentalisme à l’école et la violence qu’il inspire?
D’abord par une prise de conscience, sans complaisance, de la réalité. On ne peut pas parler d’intégration quand les enfants vivent en autarcie. Il faut un effort de la nation pour lutter contre ce mouvement de division de la société ; réintroduire de la mixité dans ces établissements pour éviter les vases clos favorables à l’influence politico-religieuse. Deuxièmement, nous devons entamer un combat de longue haleine contre une série d’idéologies qui viennent de loin, du 18e siècle pour le salafisme, qui placent l’éducation au cœur de leur combat politique. Cette lutte ne peut se mener qu’avec des enseignants formés, en restructurant leurs instituts de formation.

 

Y a-t-il des raisons d’espérer?
Je suis pessimiste à court terme, et optimiste à long terme. Les Lumières vaincront au bout du compte. Comme le dit le philosophe Marcel Gauchet, la deuxième mondialisation est celle des idées. Les idées de liberté ou de démocratie s’imposent aujourd’hui de l’extérieur au monde arabo-musulman. Il a fallu cinq siècles de violences pour les voir triompher dans le monde occidental. En faudra-t-il autant?

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