Félicitations à Biden : les Etats autoritaires attendent encore !
Pour un certain nombre de raisons parfois différentes certains états autoritaires voire dictatoriaux réservent encore leurs félicitations à Biden. Le dénominateur commun de cet attentisme réside dans le fait que ces Etats refusent la moindre pression extérieure sur leur propre pays
La C hine et la Russie par exemple condamnent toujours la moindre influence étrangère sur le caractère démocratique de leur régime. De ce point de vue, le comportement autoritaire de Trump constitue d’une certaine manière une sorte de caution à des régimes dans les mains d’un seul homme. Heureusement les États-Unis bénéficient quand même d’une solide expérience démocratique qui ont limité les diktats et les exubérances de Trump.
Ce retard dans les félicitations par exemple de la Chine et de la Russie s’explique aussi par les tensions avec les États-Unis. Les deux grandes puissances évoquées ne veulent donc pas apporter la moindre caution à un président tant que sa victoire n’est pas définitive car ils ne connaissent pas vraiment quelle sera l’orientation stratégique nouvelle des États-Unis. De ce point de vue, elle risque sans doute de ne pas vraiment changer sur le fond même si dans la forme elle optera pour des modalités diplomatiques plus classiques donc moins provocatrices.
Sous sa présidence, Donald Trump a intensifié la guerre commerciale menée contre Pékin en imposant des sanctions contre des entreprises chinoises et en mettant en place une série de taxes douanières sur les importations en provenance de Chine.
Pour leur part, les liens entre Moscou et Washington se sont détériorés depuis 2014 et l’annexion de la Crimée par la Russie. A cette date, Joe Biden était alors vice-président sous le mandat de Barack Obama.
Le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov a toutefois précisé que Vladimir Poutine avait exprimé à plusieurs reprises son souhait de coopérer avec tout dirigeant américain, espérant trouver un moyen de normaliser les relations entre les deux puissances.
Face à Pékin, Joe Biden devrait maintenir une position ferme – il a promis pendant sa campagne de “faire pression, d’isoler et de punir la Chine” – mais il est également susceptible d’adopter une approche plus mesurée et multilatérale.
“Nous pensons toujours que la Chine et les Etats-Unis devraient renforcer la communication et le dialogue, gérer leurs différends dans un respect mutuel, étendre la coopération sur la base d’un bénéfice mutuel et promouvoir un développement sain et stable des relations bilatérales”, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin.
Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a par ailleurs annoncé samedi qu’il ne féliciterait pas non plus Joe Biden tant que les contestations judiciaires menées par Donald Trump ne seraient pas conclues et sans doute en attente des futures relations concernant l’immigration mexicaine aux États-Unis.