Chine: Atouts et fragilités
.Par André Yché, Président du conseil de surveillance chez CDC Habitat.(dans la Tribune)
Le caractère cyclique de l’histoire de la Chine en dit long sur la nature de ce gigantesque ensemble géographique et humain, à travers les interactions constantes des trois champs dans lesquels ce cycle se déploie.
Celui des interférences extérieures, tout d’abord, notamment à l’occasion du surgissement des envahisseurs venus du nord-est : les Mongols de Gengis Khan, puis de Kubilaï, qui fondent la dynastie des Yuan et qui règnent brièvement, durant une centaine d’années, à cheval sur les XIIIe et XIVe siècles, instituant la Pax Mongolica ; les Mandchous ensuite, de la dynastie Qing, qui parviendront à conserver le pouvoir depuis le milieu du XVIIe siècle jusqu’au début du XXe siècle.
Le destin de ces dynasties étrangères passe, d’abord, par un processus inexorable de sinisation : deux millions de Mandchous sont rapidement absorbés par cent vingt millions de Han, quelles que soient les qualités guerrières des conquérants, une fois installés au pouvoir qu’il s’agit alors non plus de conquérir, mais d’exercer.
C’est aussi la raison pour laquelle en définitive, le cycle du pouvoir des dynasties étrangères s’apparente à celui des dynasties de souche locale : celles des Han, des Tang, des Song, des Ming, pour s’en tenir aux plus fameuses. Instauration d’un pouvoir central fort et d’une gouvernance centralisée ; prise d’autonomie progressive des gouverneurs régionaux ; dislocation du système unitaire et fragmentation de l’Empire entre « Royaumes Combattants » au cours de l’interrègne séparant les Zhou et les Han, entre les « Trois Royaumes » avant la prise du pouvoir par les Tang, puis entre les « Dix Royaumes », avant l’installation des Song, puis des Yuan.
Enfin, le cycle de l’histoire de la Chine se déploie dans un troisième champ, connecté aux deux premiers : invasion/assimilation ; centralisation/fragmentation ; c’est le champ relatif aux relations extérieures : ouverture/fermeture, particulièrement net sous les Ming. Alors que l’empereur Yongle encourage, pendant deux décennies, l’amiral eunuque Zheng He à explorer le monde à l’occasion de grandes expéditions maritimes, la porte se referme à la fin du XVe siècle, sous l’effet des menaces croissantes qui se font jour dans le nord-est du pays et qui finiront par déboucher sur la conquête mandchoue, favorisée par la lassitude des paysans exaspérés par la fiscalité imposée pour le financement d’expéditions lointaines.
Ainsi, la véritable constante de l’histoire chinoise réside bien, non pas dans l’extension au-delà des frontières, mais dans la préservation de l’unité, sous la férule du pouvoir central, constamment minée par les césures culturelles entre le nord et le sud, par les inégalités entre les villes et les campagnes, exacerbées dans les phases d’ouverture de la Chine aux échanges internationaux.
Vient d’abord le sujet lancinant des inégalités entre deux Chines : celle des villes et celle des campagnes, qui rejaillit sur de très profondes fractures socio-économiques et culturelles entre la Chine des grandes métropoles du littoral, ou qui sont raccordées au Grand Canal qui relie Pékin à Shanghai, et celle de l’intérieur, enclavée et arriérée : disparités régionales, devenues culturelles par la langue et par l’histoire, qui sont l’essence même de l’Empire du Milieu.
Quelques chiffres permettent de mesurer d’emblée l’ampleur du problème auquel la Chine se trouve confrontée : elle doit nourrir 23% de la population mondiale avec 7% des terres arables de la planète ; les Etats-Unis cultivent de l’ordre de 1,5 million de Km2 et pourraient aisément doubler cette superficie, alors que la Chine, qui n’a plus de terre arable inexploitée, culmine à un million de Km2, pour nourrir une population cinq fois plus nombreuse, dont l’urbanisation croissante rogne chaque année les surfaces consacrées à l’exploitation agricole.
Facteur aggravant, une ligne imaginaire sépare la Chine du Nord, celles des terres à blé, de la Chine du Sud, celle des rizières, du fait de régimes de précipitations fort distincts ; au sud, l’été amène des masses d’air chaud, chargé d’humidité, en provenance de la mer de Chine qui assurent une pluviométrie régulière tandis qu’au nord, celle-ci varie sensiblement chaque année, autour d’une moyenne analogue à la pire décennie de sécheresse observée dans l’ouest américain, dans les années 1930 (le Dust bowl). Il en résulte que l’autosuffisance alimentaire de la Chine est précaire et que la question de la gestion des eaux, qu’il s’agisse de la navigabilité des grands fleuves qui coulent vers la mer ou de l’irrigation des terres qu’ils traversent, est la grande question qui obsède, depuis des siècles, tous les dirigeants. La Grande Muraille destinée à barrer la route des invasions aux nomades du nord trouve sa contrepartie dans le Grand Canal qui relie Pékin à Shanghai, la Chine du Nord au centre du pays, en complément des trois grands fleuves navigables qui, depuis les contreforts de l’Himalaya, s’écoulent vers le littoral : le fleuve Jaune au nord, le Yangzi Jiang au centre, vers Nankin et Shanghai, le Xi Jiang qui alimente la rivière des Perles à Canton.
Enfin se pose la question de la soutenabilité du modèle de développement, fondé sur la croissance industrielle et l’exportation. Les excédents commerciaux provenant de la production industrielle se heurtent de plus en plus à une double limite : celle du vieillissement de la population qui impliquera une réorientation de l’économie vers la consommation intérieure et donc, une diminution du taux d’épargne des ménages ; à plus court terme, l’acceptabilité déclinante du coût environnemental de l’urbanisation galopante et de la production industrielle, dont la relocalisation en périphérie des centres de peuplement ne fait qu’aggraver les besoins en transport de masse et, partant, n’aboutit qu’à déplacer la pollution.
Les performances et les fragilités de l’économie chinoise
La puissance financière de la Chine découle de ses performances commerciales : chaque année, l’économie chinoise enregistre un excédent commercial de plusieurs centaines de milliards de dollars, dont les deux tiers aux dépens des Etats-Unis. En conséquence, les réserves de change détenues par la Chine excèdent trois mille milliards de dollars, soit deux fois et demie celles du Japon et le double de celles de l’Union européenne.
En 2015, les investissements extérieurs de la Chine ont excédé les investissements étrangers en Chine ; si ces montants sont importants, le stock qu’ils alimentent demeure relativement modeste, eu égard à la libéralisation contrôlée et récente des flux de capitaux qui n’ont décollé qu’en 2004 et demeurent étroitement contingentés.
L’impression générale qui découle de ce tableau d’ensemble suggère une internationalisation de l’économie chinoise encore limitée et assurément régulée par le pouvoir central. De plus, les performances commerciales de la Chine ont été initialement réalisées à partir d’une base industrielle « bas de gamme » dans laquelle les filiales de groupes étrangers réalisaient l’essentiel des exportations vers les pays développés (Etats-Unis, Union européenne, Japon) grâce à des processus d’assemblage des composants importés, segment à faible valeur ajoutée (moins de 2% de la valeur du produit final). L’industrie nationale produisait plutôt pour les émergents asiatiques (Vietnam, etc.). L’essor industriel de la Chine se heurte désormais à une double limite : d’abord, celle de la montée des coûts de main-d’œuvre et des investissements environnementaux, c’est-à-dire des revendications sociales ; ensuite, celle de l’endettement des entreprises, qui représente 150% du PIB (pour une dette publique de 40% du PIB et une dette des ménages équivalente) et qui a justifié une mise en garde du FMI.
Dans cet ensemble, les entreprises publiques dont le poids a été réduit des deux tiers en quinze ans portent encore 60% de la dette du secteur et engendrent un déficit annuel d’une centaine de milliards de dollars. Cet endettement et le vieillissement de la population chinoise appelée à devenir la plus âgée du monde font que l’avenir de l’économie chinoise dépend désormais essentiellement de ses performances futures en termes de gain de productivité. Toute la question est donc de savoir si le creusement spectaculaire des inégalités entre régions et la faible solidarité fiscale qui les unit autoriseront cette nouvelle étape de modernisation et le coût social qui en résultera mécaniquement dans les régions rurales, les moins développées.
Ainsi, l’unité du pays et la vitalité du régime apparaissent, une fois encore, comme étant en arrière-plan des limites structurelles à l’ouverture du pays à l’international. En d’autres termes, la réorientation de la croissance en faveur de la demande intérieure, indispensable à la cohésion du pays, implique une amélioration des salaires et du pouvoir d’achat, qui réduira progressivement la compétitivité « prix » de l’industrie chinoise.
L’urbanisation accélérée de la Chine, symbolisée par la mégapole de Chongqing (35 millions d’habitants) dans l’intérieur du pays, illustre les déséquilibres croissants d’une société confrontée à de multiples mutations : la quasi-faillite du géant de l’immobilier Evergrande illustre les fragilités de la croissance domestique, tirée par une anticipation exagérément optimiste de l’évolution du pouvoir d’achat des classes moyennes et une dette abyssale (260 milliards d’Euros pour ce seul promoteur immobilier).
Simultanément, la présence croissante de la Chine, non plus seulement dans les produits d’exportation « bas de gamme » mais dans la « High Tech » représentée par le groupe Huawei constitue une menace, notamment en termes de déploiement stratégique de la 5G, qui conduit les Occidentaux à prendre conscience de l’ampleur du levier de développement, pour la Chine, du potentiel de financement que représentent, conjugués, l’Europe et les Etats-Unis. Ainsi, le ressort de l’exportation dont a bénéficié l’Empire du Milieu pour son propre développement paraît sur le point de se détendre, notamment dans ses composants les plus stratégiques.
C’est dans cette perspective que se pose la question de l’internationalisation du yuan. De tout ce qui précède ressort une ligne claire : la priorité absolue du pouvoir chinois va à l’économie domestique chinoise, indépendamment de son impact sur l’économie mondiale, et le précédent de l’internationalisation du yen, à l’origine de sa réévaluation de 100% en deux ans, suivie de deux décennies de récession, n’est pas de nature à encourager les autorités à franchir ce pas, même si le débat relatif à la sous-évaluation du yuan, virulent voilà dix ans, appartient aujourd’hui au passé. Il n’en demeure pas moins qu’en regard des tensions économiques et sociales internes que connaît la Chine aujourd’hui, l’idée d’une perte de maîtrise sur l’émission de liquidités en yuan, potentiellement génératrice d’inflation non maîtrisée, n’est pas acceptable à ce jour. Nul n’ignore, à Pékin, que c’est précisément une crise monétaire analogue qui a entraîné la chute du gouvernement de Tchang Kaï-chek, en 1949, et son repli forcé à Taïwan.
La géopolitique de la Chine
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le leadership américain était non seulement accepté, mais souhaité par l’ensemble du monde occidental pour une raison fondamentale : le « Nouveau Monde » américain était issu de la « Vieille Europe » dont il partageait les valeurs essentielles, bien que les ayant renouvelées en les trempant dans l’élixir d’un libéralisme entrepreneurial dont le succès était manifeste. L’URSS fut alors un précieux soutien pour assurer l’adhésion des plus rétifs, dont la France, en constituant le contre-modèle menaçant pour la civilisation européenne. Jusque dans les années 1980 avec la crise des « euromissiles » et avant l’effondrement du Mur de Berlin, le couplage transatlantique fut globalement assuré, garantissant aux Occidentaux une supériorité stratégique écrasante, complétée par de multiples alliances dans l’espace du Rimland avec le Japon, la Corée du Sud, la Turquie, et même, objectivement, avec la Chine.
La véritable rupture remonte donc, en apparence, à l’effondrement de l’URSS et, avec elle, du Mur de Berlin ; en réalité et plus fondamentalement, avec la transformation de la Nation américaine, fille aînée de l’Europe, en « société-Monde », désarrimée de ses origines historiques. Mais depuis un demi-siècle, c’est bien le couplage atlantique qui avait permis aux Etats-Unis de s’imposer dans leur statut seigneurial de seule superpuissance universelle.
Autant l’environnement occidental des Etats-Unis était non seulement propice, mais demandeur du leadership américain, autant celui de la Chine demeure hostile à la perspective d’une hégémonie chinoise, fut-elle seulement régionale.
Avec leurs cultures et leurs histoires propres, trois puissances de premier ordre s’opposent plus ou moins formellement aux ambitions chinoises : le Japon, la Corée du Sud et l’Inde.
Le Japon, jamais colonisé et jamais envahi jusqu’en 1945 a repoussé, au cours des siècles, deux tentatives de conquête chinoises : c’est en 1274 et en 1281 que des armées sino-mongoles envoyées par Kubilaï Khan tentent de débarquer sur la côte japonaise, avant d’être miraculeusement dispersées par des typhons, le « vent divin » ou « kami kaze ». Les guerres sino-japonaises des XIXe et XXe siècles ont laissé de profondes traces dans la mémoire des parties : en dépit des efforts de normalisation diplomatique, l’hégémonie des uns ou des autres serait inacceptable pour l’autre camp.
La Corée a connu une histoire mouvementée, entre conquête chinoise d’abord sous les Tang, puis sous les Yuan qui enrôlent les Coréens dans leurs expéditions contre le Japon, puis sous les Ming, avant que les Japonais ne s’emparent de la péninsule au début du XXe siècle et exercent leur domination, jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La partition de la Corée et la guerre entre les deux Corées de 1950 à 1953, qui, sur la rivière Yalu et au Chosin Reservoir, met directement en présence les forces américaines et chinoises, structure la géopolitique régionale jusqu’à nos jours. En dépit d’un réchauffement des relations diplomatiques, la Corée du Sud ne peut accepter aisément la perspective d’un nouveau condominium chinois.
Enfin, l’Inde ne partage ni culture, ni histoire commune avec l’Empire du Milieu, si ce n’est une rivalité durable au Cachemire et dans des régions périphériques du Tibet. Plus fondamentalement, la concurrence stratégique entre les deux puissances nucléaires est vive et constitue le principal obstacle à l’hégémonie régionale de la Chine dans le sud-est asiatique et dans l’océan Indien.
D’une manière générale, les Etats voisins de la Chine, au premier rang desquels le Vietnam, pas plus que les Philippines et naturellement l’Australie ne sont favorables à l’accession de la Chine au statut de super puissance dominante, de telle sorte que le premier obstacle, dans l’environnement géopolitique de l’Empire du Milieu, réside dans l’hostilité de ses grands voisins dans son aire d’influence naturelle. Il est évident qu’à cet égard, la situation de la Chine diffère profondément par rapport à celle des Etats-Unis à la tête du monde occidental, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale.
Il est de bon ton, aujourd’hui, de s’extasier devant la montée en puissance de la marine chinoise et de fait, son expansion et sa modernisation sont spectaculaires. Mais quel que soit le rythme de cette progression, elle demeure une marine de second ordre, essentiellement caractérisée par des capacités sous-marines qui demeurent en deçà de celles de l’US Navy.
Concrètement, la marine chinoise possède désormais les moyens d’opérer en mer de Chine, sous réserve d’éviter un choc frontal avec la VIIe flotte ; elle ne peut en aucun cas rivaliser avec la Ve flotte dans l’océan Indien ni même, d’évidence, avec la VIème flotte en Méditerranée. En pratique, la douzaine de tasks forces organisées autour des porte-avions nucléaires de l’US Navy, accompagnés de croiseurs lance-missiles ainsi que de frégates de lutte anti-sous-marine conservent une supériorité écrasante. Protégées par des sous-marins nucléaires d’attaque de dernière génération et par un « parapluie » aérien quasiment infranchissable, ces tasks forces représentent aujourd’hui une capacité de frappe unique, pouvant interdire instantanément, grâce à leur couverture satellitaire, toute navigation dans les espaces aéro-maritimes stratégiques.
Ainsi, en combinant les capacités navales des puissances maritimes occidentales, l’avantage traditionnel correspondant au Two-Powers Standard est assuré à leur profit, ce qui ne signifie pas que la marine chinoise ne puisse manifester sa présence en mer Jaune et dans les mers de Chine.
Le constat général qui ressort de cette analyse, c’est que la Chine ne paraît guère positionnée pour exercer un véritable leadership mondial et que ni son histoire, ni sa culture, ni même les fondamentaux de sa société ne la prédisposent à exercer un tel rôle qui est celui, par nature, des puissances maritimes.
En quoi la crise sanitaire et surtout économique change-t-elle les données de cette analyse ?
Le défi de la souveraineté scientifique, technologique et industrielle de l’Occident, et tout particulièrement de l’Europe, va se poser de manière accrue, validant a posteriori certaines positions de l’administration américaine sur ces questions, s’agissant, par exemple, du déploiement de la 5G et du rôle de Huawei dans le complexe stratégique chinois.
Plus généralement, trois questions essentielles vont se poser.
La première concerne la sécurité des approvisionnements (sourcing) et à cet égard, il est clair que le monopole chinois, par exemple sur l’exploitation des terres rares, ne sera plus accepté aussi facilement. Il reste néanmoins la question écologique liée à leur exploitation qui risque de s’avérer durablement bloquante, notamment en France.
La deuxième est relative à la fiabilité de la chaîne logistique, c’est-à-dire à l’existence de stocks et aux modalités d’acheminement sécurisées. L’expérience actuelle démontre sa grande fragilité.
Enfin, les garanties de qualité des produits et toutes les questions liées au droit de la propriété ne manqueront pas de se poser avec une plus grande acuité.
In fine, la question sous-jacente, sous l’apparence du droit commercial, est celle de la transparence du système politique dont la crise a mis en lumière les limites. En particulier, les interrogations légitimes sur les activités réelles du laboratoire P4 de Wuhan installé avec le soutien technologique de la France n’ont pas fini de faire couler de l’encre. Dans ce contexte, il est probable que la campagne de communication du régime sur le thème des « nouvelles routes de la soie » ne se déroule guère dans le contexte plutôt bienveillant d’avant-crise.
Au premier rang des opportunités encore offertes à la Chine figurent les ouvertures opérées par le monde occidental, s’agissant notamment des sanctions commerciales inédites infligées à la Russie et à l’Iran. Au-delà du secteur énergétique et de celui des matières premières, il est clair que c’est le sujet fondamental de l’émergence du Yuan en tant que monnaie alternative des transactions internationales qui est désormais en jeu. En d’autres termes, bien que la Russie, vue de Pékin, s’inscrive toujours dans le « monde occidental » et que l’Iran n’en soit qu’une dépendance, ce sont les fenêtres ouvertes par l’Occident, en particulier dans le champ de la supranationalité normative liée à l’internationalisation du Yuan, qui risquent de paver la voie à l’hégémonie historiquement improbable de l’Empire du Milieu.
Tel serait l’effet paradoxal de la stratégie non plus de « containment », mais de « Roll-back » des Etats-Unis à l’égard de l’Ex-empire soviétique, afin d’éviter précisément qu’affaibli sur les plans économique et militaire, il puisse modifier le rapport des forces dans la grande confrontation du XXIe siècle entre les Etats-Unis et la Chine