Des pesticides plein l’assiette !
Plusieurs études réalisées par Greenpeace ou l’association Générations futures ont montré la présence de plusieurs pesticides dans des aliments très largement consommés. Du 20 au 30 mars, la Semaine pour les alternatives aux pesticides, organisée par Générations futures, veut mettre en avant les impacts des pesticides sur notre santé. Le DDT, ou dichlorodiphényltrichloroéthane, a été massivement utilisé en France après la Seconde Guerre mondiale pour la démoustication de nombreuses régions françaises - la Camargue par exemple - et dans le monde pour éradiquer le paludisme. Interdit en France en 1972 pour ses effets néfastes sur tous les organismes vivants qui y sont exposés, il persiste dans les sols pendant des années et, d’après un rapport de l’Institut national de veille sanitaire publié en 2013, la France est un des pays où l’on retrouve le plus de résidus de DDT dans les analyses d’urine de la population. Un rapport de l’association Générations futures en a retrouvé dans des salades vertes et Greenpeace en a décelé la trace dans des pommes. Mis sous le feu des projecteurs par l’émission Cash Investigation diffusée en février, le chlorpyriphos-éthyl est un insecticide largement utilisé en France sur les vergers, les vignes et certaines céréales. L’association Générations futures a révélé sa présence dans des fraises françaises et espagnoles. Il est aussi présent dans les pommes, selon Greenpeace. Le chlorpyriphos-éthyl fait actuellement l’objet d’une étude de l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) qui pourrait conduire à un abaissement des seuils autorisés en France en fonction de sa toxicité pour l’homme, et notamment de sa capacité à provoquer des anomalies cérébrales chez les fœtus.
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