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Santé: Trop de viande rouge, de sel, de sucres et pas assez de fibres, de fruits, de légumes

L’alimentation peut être positive ! C’est le cas quand elle favorise la santé en combinant deux approches clés : l’adoption d’un régime méditerranéen et la réduction de la consommation de sucres non essentiels qui sont ajoutés par l’industrie agroalimentaire dans différentes familles de produits (gâteaux, biscuits pour goûter, sodas, etc.) Et l’alimentation peut aussi être durable quand elle contribue à la diminution de la production de gaz à effet de serre. Les changements socioéconomiques, influencés par la grande distribution et les géants de l’agroalimentaire, éloignent les individus des choix alimentaires sains comme le régime méditerranéen. Le principal problème réside en l’accessibilité trop facile de produits ultra-transformés, trop riches en sucres et graisses et souvent peu coûteux. En France, la crise agricole récente a également mis en lumière les déséquilibres dans la chaîne alimentaire, en montrant la nécessité de repenser notre approche de sa production, de sa distribution et de sa consommation. Pour faire le lien avec la santé, il est clairement établi que l’hyperalimentation devient le principal défi de santé publique, bien que la pénurie alimentaire reste une préoccupation majeure pour bon nombre de personnes dans le monde. Sont en cause : l’augmentation de la taille des portions, leur plus grande densité énergétique, l’alimentation industrielle en excès, la grande disponibilité de l’alimentation, et l’évolution des prix alimentaires qui sont tous des éléments qui favorisent des repas trop riches en calories. Ce type de régime, couramment appelé « régime occidental », est à l’origine d’une prise de poids excessive. Ainsi, l’obésité est un véritable problème de santé publique, que ce soit en France ou au niveau mondial. En France, une personne sur deux est en surpoids et 17 % de la population souffre d’obésité.Une vaste étude épidémiologique montre que les facteurs de risque alimentaires sont responsables de plus de 11 millions de décès par an dans le monde, un chiffre qui date de 2017. Et il est prévu qu’il continue de croître dans les années à venir.

 

par , MCU-PH en physiologie, faculté de médecine, Université de Strasbourg et Doctorante, Université de Strasbourg dans The Conversation 

Les maladies cardiovasculaires constituent la principale cause de décès liés à une alimentation inadéquate, totalisant 10 millions de décès, suivies des cancers (environ 1 million) et du diabète de type 2 (environ 340 000).Il est également alarmant de constater, toujours selon cette étude, que plus de 5 millions de décès liés à l’alimentation (représentant 45 % du total) surviennent chez des adultes de moins de 70 ans.

Les principaux facteurs de risque alimentaires incluent un faible apport en céréales complètes (issues du petit-déjeuner, du pain, du riz, des pâtes, etc.) et une consommation insuffisante de fruits et de légumes.

En revanche, dans cette alimentation occidentale, l’apport en sodium (le sel dans le langage courant) est trop élevé, notamment dans les plats préparés. Elle est également marquée par une surconsommation de sucre ajouté, de viande rouge, d’acides gras trans et de viandes transformées (charcuterie), ainsi qu’un faible apport en certaines céréales, légumineuses (lentilles, haricots secs…), produits de la mer et en calcium.

Des études montrent clairement que le risque de cancer colorectal peut être réduit en prenant en compte ces facteurs de risque dans nos habitudes alimentaires, notamment en réduisant la consommation de viande rouge, d’abats et de charcuterie.

Pour la sixième année consécutive, le régime méditerranéen a été désigné comme le meilleur régime à suivre en 2023 par le « US News and World Report ». Il est à présent universellement reconnu comme un des modèles d’alimentation de référence pour une bonne santé.

Le terme « régime méditerranéen » désigne un mode alimentaire établi dans le bassin méditerranéen depuis des millénaires, reposant sur l’utilisation des ressources locales. Au cours des 30 dernières années et après plus de 3000 références d’articles scientifiques publiés dans le monde, ce régime s’est avéré être un allié précieux pour la santé, dans la prévention de l’infarctus, de l’accident vasculaire cérébral, du diabète, de certains cancers…

Dès les années 1990, en France, Michel de Lorgeril et ses collaborateurs ont mis en lumière les effets protecteurs du régime méditerranéen contre les maladies cardiovasculaires. Ces études ont largement démontré les bienfaits de ce régime sur de vastes échantillons de population.

Ces effets bénéfiques s’expliquent notamment par la présence d’aliments aux propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes, ainsi que par son efficacité globale dans le contrôle du poids et la réduction de l’obésité.

Le régime méditerranéen apporte une multitude de bienfaits pour la santé grâce à sa variété d’aliments nutritifs. Les produits de la mer, comme les sardines, le saumon et le maquereau, fournissent des acides gras oméga-3 essentiels, tandis que l’huile d’olive extra vierge, principale source de graisse dans ce régime, est riche en molécules actives bénéfiques.

Les fruits et légumes occupent une place prépondérante dans le régime méditerranéen, offrant une grande diversité de nutriments tels que les fibres, le potassium, la vitamine C et les polyphénols. Des études ont démontré que leur consommation réduisait le risque de maladies cardiovasculaires, d’accident vasculaire cérébral, de diabète de type 2, de cancer du côlon rectal et de prise de poids.

Les légumineuses, les céréales et les oléagineux sont également des composantes importantes de ce régime, riches en fibres, en vitamines et en minéraux. En particulier, la consommation de noix, amandes ou encore noisettes est cruciale en raison de leur teneur en acides gras monoinsaturés et polyinsaturés ainsi qu’en flavonoïdes (des antioxydants présents dans le thé, le cacao, les pommes… qui appartiennent à la grande famille des polyphénols).

Il convient également de réduire la consommation de sucres non essentiels ajoutés artificiellement à notre alimentation via les produits industriels notamment. L’objectif est de réduire les pics de glycémie (ou taux de sucre dans le sang) pour éviter les coups de fatigue et le stockage de graisses.

Limiter les aliments à indice glycémique élevé (le sucre blanc raffiné, pain blanc, viennoiseries, les pommes de terre cuites…) et favoriser les sucres lents (la famille des féculents par exemple) et nutriments complets (farine complète, riz et pain complets…) est recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et, en France, par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

L’OMS suggère de limiter les sucres ajoutés à moins de 25 g par jour (soit cinq cuillères à café environ). Les sucres libres sont présents dans les aliments transformés et les boissons telles que les jus de fruits et les sodas. Réduire leur consommation de moitié est recommandé par les organismes officiels pour lutter contre le diabète et l’obésité.

Or, le régime méditerranéen limite naturellement les sucres rapides. Limiter les sucres et augmenter les lipides, selon la littérature scientifique, favorise la perte de poids et améliore la santé globale. C’est notamment la stratégie adoptée quand on met en place un régime dit cétogène.

Manger mieux pour sa santé est également bénéfique pour l’environnement. L’agriculture intensive, telle qu’elle est pratiquée depuis les années 1960, a certes des rendements extraordinaires, mais elle épuise les sols et pollue l’environnement.

L’émission de méthane par les ruminants y joue un rôle majeur. La prise de conscience récente des limites des ressources naturelles et de la pollution des sols, de l’air et de l’eau, pousse vers une nouvelle agriculture, l’agriculture axée sur le développement durable.

En France, l’agriculture est le deuxième poste d’émission de gaz à effet de serre avec 19 % du total national.

Ainsi, il est primordial que l’agriculture contribue à l’effort général de réduction des émissions de gaz et c’est donc à nous, citoyens de ce monde, de pousser tous les acteurs, des politiciens à la grande distribution, à diminuer cette production.

Pour concrétiser nos recherches, nous avons créé le site Internet Mes meilleurs menus qui propose un programme de menus hebdomadaires. Ce programme a été réalisé grâce aux méta-analyses publiées dans les plus grandes revues scientifiques internationales et en tenant compte des recommandations officielles.

Ces menus s’appuient sur une alimentation méditerranéenne à faible indice glycémique, équilibrée en 25 nutriments essentiels et personnalisée en fonction du poids, de l’âge, du sexe et du niveau d’activité physique.

Ce service est offert gratuitement. L’objectif est également d’inciter la population à adopter de bonnes habitudes alimentaires sans culpabilité.

D’autres sites fournissent des repères pour mieux connaître la qualité des aliments et manger mieux comme la table de composition nutritionnelle de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

A nous de nous rapprocher de nos agriculteurs, de nos fermes, afin de consommer local en privilégiant les produits de saison,ce qui favorise une alimentation saine et durable.

Qualité de l’eau de la Seine : zone assez grise !

Qualité de l’eau de la Seine : zone assez grise !

 

Il n’y a pas eu d’amélioration miracle de la qualité de l’eau de la Seine même si le triathlon a pu s’y dérouler.  Si les organisateurs n’ont pas publié les données officielles, des mesures réalisées par une start-up française révèlent cependant une qualité de l’eau en dessous des seuils optimums espérés par la fédération internationale.

World Triathlon vise une qualité de l’eau bonne ou excellente, avec des niveaux en E. coli inférieurs à 500/100 ml d’eau. A l’inverse, la zone de baignade est jugée de mauvaise qualité si les concentrations dépassent un seuil de 1 000/100 ml.

D’après les analyses en laboratoire publiées par Fluidion, cette limite a été dépassée, lundi, avec des concentrations en E. coli de 1 553/100 ml. En revanche, les analyses effectuées mardi passent bel et bien en dessous du seuil réglementaire, avec un résultat de 687/100 ml, soit une contamination bactériologique de l’eau divisée par plus de deux en 24 heures.

Malgré tout, cette amélioration notable reste tout juste passable, d’après le règlement de World Triathlon. Lorsque les concentrations en E. coli sont comprises entre 500 et 1 000, la qualité de l’eau peut être classée comme moyenne ou bonne, en fonction d’autres critères, tels que l’apparence de l’eau ou les conditions météo.

Sondage Élections européennes: intentions de vote assez figées

Sondage Élections européennes: intentions de vote assez figées

Dans la dernière version du sondage IFOP pour le Figaro les intentions de vote paraissent figées. Observons  toutefois que les votes pourraient être différents en fonction des votes réels et donc de l’abstention notamment. Globalement la tendance est quand même à un vote de protestation avec un score assez exceptionnel pour le Front National.
Jordan Bardella
33,5 %

Liste de Renaissance, du MoDem, d’Horizons et de l’UDI
Valérie Hayer
15,5 %

Liste du Parti socialiste et de Place Publique
Raphaël Glucksmann
14,0 %

Liste de La France insoumise
Manon Aubry
7,0 %

Liste des Républicains
François-Xavier Bellamy
7,0 %

Liste des Écologistes
Marie Toussaint
6,5 %

Liste de Reconquête !
Marion Maréchal
6,5 %

Liste du Parti communiste
Léon Deffontaines
3,0 %

Liste du Parti animaliste
Hélène Thouy
2,0 %

Liste de l’Alliance rurale et des chasseurs
Jean Lassalle et Willy Schraen

Liste de LO
Nathalie Arthaud
0,5 %

Liste des Patriotes
Florian Philippot
0,5 %

Liste du NPA
0,5 %

Liste de l’UPR
François Asselineau
0,5 %

Liste « Écologiste au centre »
Jean-Marc Governatori
0,5 %

Note : les partis avec des scores non significatifs ne sont pas affichés.
Source : Ifop-Fiducial

Sondage européen 30 mai: intentions de vote assez figées

Sondage européen 30 mai: intentions de vote assez figées

Dans la dernière version du sondage IFOP pour le Figaro les intentions de vote paraissent figées. Observons  toutefois que les votes pourraient être différents en fonction des votes réels et donc de l’abstention notamment. Globalement la tendance est quand même à un vote de protestation avec un score assez exceptionnel pour le Front National.

 
Jordan Bardella
33,5 %

Liste de Renaissance, du MoDem, d’Horizons et de l’UDI
Valérie Hayer
15,5 %

Liste du Parti socialiste et de Place Publique
Raphaël Glucksmann
14,0 %

Liste de La France insoumise
Manon Aubry
7,0 %

Liste des Républicains
François-Xavier Bellamy
7,0 %

Liste des Écologistes
Marie Toussaint
6,5 %

Liste de Reconquête !
Marion Maréchal
6,5 %

Liste du Parti communiste
Léon Deffontaines
3,0 %

Liste du Parti animaliste
Hélène Thouy
2,0 %

Liste de l’Alliance rurale et des chasseurs
Jean Lassalle et Willy Schraen

Liste de LO
Nathalie Arthaud
0,5 %

Liste des Patriotes
Florian Philippot
0,5 %

Liste du NPA
0,5 %

Liste de l’UPR
François Asselineau
0,5 %

Liste « Écologiste au centre »
Jean-Marc Governatori
0,5 %

Note : les partis avec des scores non significatifs ne sont pas affichés.
Source : Ifop-Fiducial

Viandes: Modification de la consommation

Si les quantités consommées par personne sont relativement stables sur le long terme, les habitudes de consommation ont, elles, évolué. La viande bovine connaît ainsi un léger recul, au profit de celle de volaille, dont la consommation a fortement augmenté. 

 

En 2000, la France consommait 5 290 milliers de tonnes équivalent-carcasse (TEC), une unité qui permet de prendre en compte le poids de viande des animaux abattus et des produits transformés contenant de la viande. En 2023, ce chiffre a atteint 5 672 milliers de tonnes, soit une augmentation d’environ 7%. La  consommation de viande par habitant s’est, elle, stabilisée autour de 84 kgec (kilogrammes équivalent-carcasse) depuis 2010. L’année 2023 marque toutefois une légère baisse. « Pour la première fois depuis longtemps, on est repassé sous la barre des 84 kgec », note Lucile Rogissart, chercheuse à l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE), spécialiste de la transition agricole et alimentaire.Parmi les facteurs évoqués pour expliquer ce léger recul de la consommation en 2023 : l’inflation, mais aussi les questions de bien-être animal et de  l’environnement Si les quantités consommées par personne sont relativement stables sur le long terme, les habitudes de consommation ont, elles, évolué. La viande bovine connaît ainsi un léger recul, au profit de celle de volaille, dont la consommation a fortement augmenté.

71% des Français ne se sentent pas assez aidés

71% des Français ne se sentent pas assez aidés financièrement

Emmanuel Macron a annoncé vouloir améliorer le quotidien de «ceux qui gagnent déjà trop pour être aidés et pas assez pour bien vivre», Une formule un peu attrape tout mais qui repose cependant sur une certaine réalité car 71 % des Français ne se sentent pas assez aidés. Une proportion qui ne cesse d’augmenter. Il s’agit en fait de catégorie qu’on peut définir comme la classe moyenne.

Pour l’Observatoire des inégalités, les classes moyennes définissent les populations qui se situent entre les 30 % les plus pauvres, et les 20 % les plus riches. Cela équivaut à un Français sur deux. Alors que l’inflation s’est envolée depuis le début de la guerre en Ukraine, avec une hausse continue du prix des matières premières et des produits de première nécessité, ils sont de plus en plus nombreux à avoir du mal à boucler les fins de mois malgré des emplois stables.

Beaucoup de ces Français ne peuvent prétendre aux aides sociales et se sentent donc un peu dévalorisés. Il faut dire qu’au cours de la période récente l’inflation en quelque sorte a tassé vers le bas les revenus. En cause des prix qui ont connu des envolées assez exceptionnelles d’abord comme le logement, le transport, l’alimentation et la part des abonnements de service qui ne cesse d’augmenter.

D’après le gouvernement et les institutions officielles les augmentations de revenus auraient compensé l’inflation. Mais il s’agit d’un calcul sur l’indice des prix de la consommation complètement obsolète. C’est-à-dire qui ne correspond plus à la structure et au volume de consommation des ménages; en réalité, il y a au moins 10 % de perte de pouvoir d’achat. Les ménages se concentrent sur les dépenses essentielles, éliminent les superflus et réduisent même les dépenses courantes ; d’où la baisse de la consommation et par conséquence aussi de la croissance.

Discours à l’assemblée d’Attal : trop et pas assez

Discours à l’assemblée d’Attal : trop et pas assez


Comme d’habitude, les médias auront trouvé un certain talent après un grand discours de responsables politiques comme le premier ministre. Il s’agissait là du premier de Gabriel Attal devant l’assemblée nationale. Une double difficulté pour lui d’abord ce discours avait été préempté par Macron lui-même dans sa conférence de presse fleuve récente. En outre, il est apparu clairement que Gabriel Attal s’inscrivait mais de manière détaillée dans les pas du président de la république en déroulant un énorme tapis de mesures en forme d’auberge espagnole et souvent contradictoires. Un discours cependant brillant sur la forme parfois, sportif mais assez vide sur le fond. Exemple quand il termine en disant la nécessité « de regarder vers l’avenir « en fin d’allocution. Exemple encore quand il réaffirme la nécessité aussi de la souveraineté nationale partout. Un vœu pieux qui n’a évidemment aucune chance d’aboutir dans un pays qui se nourrit des échanges internationaux (A qui par exemple va-t-on vendre les avions de Dassault ou les avions d’Airbus ?) dans les deux sens y compris concernant l’agriculture. De grands manques enfin celui concernant la géopolitique, le risque de guerre, la politique industrielle à peine amorcée, la crise du logement et l’islamisme rampant qui menace l’unité du pays

Gabriel Attal a également glissé un mot pour les agriculteurs « qui travaillent matin, midi et soir pour nous nourrir ». Il a mis l’accent sur la nécessité de « reconquérir notre souveraineté française et européenne », vantant notamment la politique de réindustrialisation, puis s’adressant au milieu agricole :

« Nos agriculteurs incarnent des valeurs fondamentales : le travail, l’effort et la liberté d’entreprendre. Notre agriculture est une force et notre fierté. Il doit y avoir une exception agricole française », a-t-il défendu.

Outre le dossier agricole, Gabriel Attal a tenu à répondre aux attentes des classes moyennes, « ceux qui ne peuvent compter que sur leur boulot et ont le sentiment de ne rien recevoir en retour », à l’heure où l’inflation reste supérieure à 3%.

Le Premier ministre a profité de son discours pour cibler les branches professionnelles, dont le salaire minimum est inférieur au Smic.

« Je n’exclus aucune mesure pour y parvenir », a averti le locataire de Matignon. Gabriel Attal a également fait part de son intention de valoriser la « promotion salariale » :

« Je l’assume, il faut désmicardiser la France ! », a-t-il lancé.

« Dès le prochain projet de loi de finances (…) nous commencerons à réformer ce système », a-t-il poursuivi. Plus concrètement, « aujourd’hui, pour augmenter de 100 euros le revenu d’un employé au Smic, l’employeur devra débourser 238 euros de plus », a explicité l’ancien ministre de l’Education nationale.

« Quant au salarié, il perdra 39 euros de prime d’activité, verra sa CSG et ses cotisations sociales augmenter de 26 euros et pourrait payer l’impôt sur le revenu », a-t-il poursuivi.

En bref, « il n’y a quasiment plus aucun intérêt pour quiconque à augmenter un salarié au Smic », a-t-il déploré.

Dans la foulée, Gabriel Attal a, également, rappelé la promesse du chef de l’Etat en janvier de baisser l’impôt sur le revenu pour les classes moyennes, à hauteur de 2 milliards d’euros dès 2025.

La réforme de l’assurance chômage a, elle aussi, été citée « pour inciter à la reprise d’emploi sans tabou ».

« Nous combattrons également toutes les trappes à inactivité », a ajouté le chef du gouvernement, qui a rappelé que l’exécutif maintenait son « objectif de plein-emploi ».

Une nouvelle étape de la réforme du droit du travail a été actée à l’été, « dans un élan de simplification » a-t-il complété. Toujours dans cette « logique », le Premier ministre a promis de « simplifier les normes » administratives de manière globale.

« Tous les organes et organismes qui ne se seront pas réunis dans les douze derniers mois seront supprimés », a-t-il averti, annonçant par la même occasion le dépôt d’une deuxième loi industrie verte dans les prochains mois.

L’épineuse question du logement n’a pas non plus été oubliée. Au total, cinq mesures ont été rappelées, parfois, sans précisions : la simplification du diagnostic de performance énergétique (DPE) ; simplifier l’accès à Ma Prime Rénov’ ; faciliter la densification ; lever les contraintes sur le zonage ; accélérer les procédures.

« Nous répondrons à cette crise du logement en créant un choc d’offre », a-t-il asséné.

Pour inciter les maires à développer du logement social, « nous allons [leur] donner la main pour la première attribution dans les nouveaux logements sociaux construits sur leur commune », a-t-il poursuivi. Pour ce faire, l’exécutif prévoit de revoir le décompte des logements sociaux que les communes doivent respecter au titre de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU).

« Vous le savez, d’ici 2025, toutes les communes soumises à la loi SRU doivent posséder au moins un quart de logements sociaux sur leur territoire. Nous proposerons d’ajouter pour une part les logements intermédiaires, accessibles à la classe moyenne, dans ce calcul », a détaillé le Premier ministre, qui entend « procéder à des réquisitions pour des bâtiments vides, notamment des bâtiments de bureaux ».

Aux deux-tiers de son discours, Gabriel Attal a mis l’accent sur la tenue des finances publiques, fustigeant les mesures fiscales régulièrement dégainées par l’opposition.

« Nous tiendrons le même cap : repasser sous les 3% de déficit public d’ici 2027, grâce à plus de croissance, plus d’activité et à la maîtrise de nos dépenses ; pas grâce à trop d’impôts », a-t-il soutenu.

« Le préalable du réarmement de la France, c’est la responsabilité budgétaire », a estimé le jeune Premier ministre.

Comme un clin d’œil à la récente décision du Conseil constitutionnel sur la loi immigration, le Premier ministre a réaffirmé la position ferme de l’exécutif sur ce dossier. Dans le même temps, il a promis la « régularisation des médecins étrangers » exerçant en France, pour répondre à la crise du milieu médical, sous pression. Il a annoncé la nomination d’un émissaire, destiné à capter les talents dans ce domaine au-delà des frontières hexagonales.

Au cours de son discours, Gabriel Attal a opté pour une posture sécuritaire, mettant l’accent sur la réinstauration d’une forme d’autorité, notamment pour ceux versant dans la délinquance, au plus jeune âge. « Nous allons geler les avoirs des trafiquants de drogues qui sont identifiés », a-t-il, en outre, ajouté.

Enfin, au terme de son discours, le locataire de Matignon est revenu sur la question écologique. « Je crois que nous ne ferons pas l’écologie contre le peuple, a-t-il jugé, citant les agriculteurs et automobilistes. Nous allons continuer à bâtir ensemble une écologie populaire, à la française. »

Après s’être félicité de la politique de décarbonation de l’industrie – visant les 50 sites les plus polluants -, il a annoncé une mesure équivalente pour les cinquante sites rejetant le plus de plastiques dans les mois à venir. Il a également vanté l’utilisation du nucléaire, tout en développant les énergies renouvelables.

« Nous lancerons un service civique écologique », a-t-il complété, à destination des plus jeunes, souhaitant s’engager pour la planète.

Société- Les Français assez indifférents face à la dette et aux déficits publics

Société- Les Français assez indifférents face à la dette et aux déficits publics


Les Français continuent de se montrer assez indifférents vis-à-vis de la situation financière du pays. C’est aussi la confirmation du manque de formation économique en France. Plusieurs études ont déjà démontré que la France se situe dans les dernières positions en matière de connaissances dans ce domaine. En effet, seulement 8% des Français se déclarent «préoccupés à titre personnel» par le niveau de la dette et des déficits dans la 11ème vague de l’étude «Fractures françaises» réalisée par Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde, la Fondation Jean-Jaurès, le Cevipof et l’Institut Montaigne.

Relégués au huitième rang des principales préoccupations, la dette et les déficits de l’État quittent le podium, trusté par le pouvoir d’achat (46%), en tête, mais aussi désormais, en deuxième position, par la protection de l’environnement (30%). Suivent l’avenir du système social et l’immigration, avec 24% des sondés préoccupés par chacun des deux enjeux. L’étude Ipsos-Sopra Steria révèle qu’un Français sur trois considère de surcroît que le désendettement ne doit pas constituer une priorité pour les pouvoirs publics.

À rebours de la baisse des préoccupations des Français pour le niveau de la dette et des déficits, les finances publiques sont en état d’alerte. La dette française a encore continué de croître au deuxième trimestre 2023, parvenant au niveau record de 3046,9 milliards d’euros. Le poids de cette dette dépasse toujours très nettement celui de la richesse nationale : l’argent dû par la France atteint 111,8% du produit intérieur brut.

Pourtant , La dette de la France coûte de plus en plus cher au budget: Plus de 50 milliards par an. La France emprunte pour ses titres à dix ans se situent actuellement aux alentours de 3,4%, contre moins de 0% il y a encore quelques mois. Avec pour résultante immédiate un renchérissement des frais de remboursement des intérêts dans les finances publiques : 52 milliards d’euros en 2024, 56 milliards en 2025, 61 milliards en 2026 et plus de 70 milliards en 2027.

La dette publique devrait atteindre elle 108,1 % du PIB à cette date, grâce notamment à une baisse prévue des dépenses de l’État. Mais c’est une perspective très théorique !

Lutte climat: pas assez vite pour le Haut Conseil pour le climat (HCC)

Lutte climat: pas assez vite pour le Haut Conseil pour le climat (HCC)

Dans leur rapport annuel, les experts chargés d’évaluer l’action climatique du pays expliquent que les émissions françaises de CO2 sont en baisse, mais pas assez vite pour atteindre les objectifs européens.

L’an dernier, le Haut Conseil pour le climat (HCC) appelait à «un sursaut » de l’action climatique en France. Depuis, « on a dépassé la politique des petits pas mais on n’est pas encore au pas de course », résume la présidente du HCC Corinne Le Quéré en présentant le rapport annuel 2023, publié mercredi. «Surtout, c’est la politique économique qui manque. »

Dans son rapport intitulé « Acter l’urgence, engager les moyens », l’organisme indépendant chargé d’évaluer l’action climatique du pays estime que «la baisse des émissions de gaz à effet de serre de la France se poursuit en 2022, mais à un rythme qui demeure insuffisant pour atteindre les objectifs de 2030 ». Un constat qui intervient deux jours après celui de la Cour des comptes européenne, pour qui les ambitieux objectifs climatiques de l’UE pour 2030 (à savoir – 55 % d’émissions nettes) ont « du plomb dans l’aile», tant en termes d’actions que de financements.

résumé

Le changement climatique dû à l’inuence humaine a entraîné des impacts graves en France en 2022, excédant la capacité de prévention et de gestion de crises actuelle. L’année 2022, emblématique de l‘intensication des eets du changement climatique, illustre le besoin d’acter l’urgence et d’engager les moyens nécessaires au rehaussement de l’action pour l’adaptation et la décarbonation en France, en Europe, et à l’international. La baisse des émissions se poursuit en France en 2022, mais à un rythme qui reste insusant pour aeindre les objectifs de 2030. Le cadre d’action des politiques publiques pour le climat se construit, sans pour l’heure être accompagné d’une politique économique d’ampleur permeant de déclencher l’accélération nécessaire. L’adoption de la réglementation du paquet Fit for 55 de l’Union européenne doit rapidement se traduire en mesures concrètes et nouvelles sources de nancements en France et en . L’adaptation doit passer du mode réactifprévalent aujourd’hui pour devenir transformatrice,en s’appuyant sur les connaissances des conséquences pour la France, y compris pour les saisons et les événements extrêmes. Alors que la multiplication des politiques publiques à l’international commence à
faire inéchir les émissions planétaires, la réponse de la France au changement climatique doit monter en puissance, sur la base de son cadre d’action stratégique qui se construit, pour systématiser sa mise en œuvre opérationnelle, engager les moyens et les nancements nécessaires, accompagner les plus vulnérables dans un esprit de transition juste, éviter la maladaptation, et œuvrer à soutenir la dynamique
européenne et relancer la dynamique internationale en amont de la COP28.

L’année 2022 a été emblématique de l’intensication des eets du changement climatique dû aux activités humaines en France métropolitaine. Un ensemble
d’événements météorologiques et climatiques ont eu des eets graves sur les écosystèmes, les individus, les infrastructures et les activités économiques. Ils ont nécessité des mesures d’urgence et d’indemnisation. L’année 2022 a été exceptionnellement chaude (année record, +2,9°C par rapport à 1900-1930 selon
les données de Météo-France), et sèche (décit de précipitations de 25 % par rapport à 1991-2020). Les faibles précipitations couplées aux fortes températures ont induit une sécheresse des sols superciels exceptionnelle pour les trois quarts du territoire métropolitain de juillet à septembre
2022. La recharge des nappes souterraines a été limitée par la faiblesse des pluies ecaces. La production agricole a subi des baisses de rendement de 10 à 30 % pour certaines lières,
notamment 30 % de baisse pour le fourrage par rapport à la moyenne quinquennale. La production hydroélectrique en 2022 était de 20 % inférieure à la moyenne 2015-2019. L’assèchement précoce et prolongé de fossés et de zones humides sur la façade atlantique a eu des conséquences pour la biodiversité, induisant une reproduction faible ou anormale des oiseaux d’eau et une quasi-absence de reproduction de
certaines espèces d’amphibiens

L’ANNÉE 2022 A ÉTÉ EXCEPTIONNELLEMENT CHAUDE ET SÈCHE EN FRANCE, ET A EU DES IMPACTS GRAVES SUR LES PERSONNES, LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES, LES INFRASTRUCTURES ET LES ÉCOSYSTÈMES.

Vœux de Macron : Globalement assez nuls pour l’opposition

Vœux de Macron : Globalement assez nuls pour l’opposition

Globalement, l’opinion s’est montrée assez indifférente à l’égard de vœux très peu suivis de macron. L’opposition, elle s’est montrée assez sévère considérant ce propos assez nuls manquant de consistance, de cohérence et de vision.

À droite, le président des Républicains Éric Ciotti a fustigé un «sixième exercice de vœux pieux, toujours démentis par l’impuissance, l’inaction et le manque de courage». Le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a lui vu «un président déconnecté des préoccupations des Français et de solutions à y apporter».

Pour Europe Écologie-Les Verts. Emmanuel Macron «nous a semblé totalement déconnecté, tant de l’histoire de notre pays que de la vie des Français», a jugé la nouvelle secrétaire nationale du parti écologiste, Marine Tondelier.

«Numéro d’autosatisfaction d’un président obligé d’en appeler à l’unité des Français …. tellement sa politique nous divise et nous fait mal. Nous ne laisserons pas passer une réforme des retraites qui nous obligera à travailler plus longtemps dès 2023 !», a pris date le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel.

«Nous serons mobilisées !», a renchéri la porte-parole du PS, Gabrielle Siry. «Rendez-vous dans la rue et dans les grèves», a promis le candidat du NPA, Philippe Poutou.

Jean-Luc Mélenchon, lui, a préféré manier l’ironie. «Au bout de cinq ans de vœux de Macron je crois qu’ils portent la poisse. 16 degrés à Paris le 31 décembre. Ça va chauffer en janvier ! Bonne année», écrit sur Twitter le leader de La France insoumise.

Pour le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, le chef de l’État a confirmé qu’une réforme serait engagée et appliquée en 2023, sans en préciser les contours. Le gouvernement doit la présenter le 10 janvier. Pour le reste, le président a «évité le principal»: «la dette, le pouvoir d’achat et l’insécurité», a jugé le député du Nord.

Recrutement de talents internationaux : la France n’est pas assez séduisante

Recrutement de talents internationaux : la France n’est pas assez séduisante

La France classée 19e de l’édition 2022 de l’index mondial compétitivité et talents de l’Insead, Portulans et du Human Capital Leadership Institute, publié jeudi 3 novembre, rapportent Les Echos. Las, l’Hexagone est loin de certains de ses voisins européens : les Pays-Bas (6e), le Royaume-Uni (10e) ou bien le Danemark (3e) ; la Suède, la Norvège et la Finlande, pointant aussi dans le top 10. En tête du classement se trouvent la Suisse, puis Singapour, et en quatrième les Etats-Unis.

Faible ouverture. Il y a du bon. La France arrive à produire des talents (9e rang mondial) et son système de formation continue est à la pointe (4e, en progression de cinq places). Mais l’Hexagone pèche dans les « compétences professionnelles et techniques » (22e), accuse un déficit de personnels qualifiés et a du mal à attirer des talents mondiaux (25e). En cause, notamment, une faible ouverture sur le monde extérieur (22e), ainsi qu’une inclusion insuffisante. Le soft power ne suffit donc pas à l’attractivité, d’autant qu’en dehors de la francophonie le bât blesse.

Le classement survient dans un écho étonnant à l’actualité politique : tandis que le ministère de l’Intérieur durcit le ton sur les expulsions, le ministère du Travail envisage un titre de séjour « métiers en tension » alors que certains secteurs ont du mal à recruter (bâtiment, hôtellerie, restauration, travaux agricoles). Autres pistes de l’exécutif : l’élargissement des « métiers en tension » et la suppression du délai de carence imposé aux demandeurs d’asile. Si le besoin actuel concerne des secteurs moins valorisés que d’autres (la haute technologie, la banque, la recherche, par exemple), la France pourrait néanmoins faire un pas vers plus de séduction.

Trop de technocrates, mais pas assez de soudeurs

France: «Trop de technocrates, mais pas assez de soudeurs» ! (Xavier Fontanet)


Un coup de gueule qu’on espère salutaire de la part de l’ancien président du groupe Essilor qui estime qu’on forme beaucoup trop de technocrates mais pas assez de soudeurs nécessaires dans l’industrie et en particulier dans l’industrie nucléaire.

L’ancien patron critique la politique d’orientation scolaire qui favorise les métiers intellectuels. Notons cependant la bienveillance de l’intéressé car nombre de filières ne correspondent ni à une orientation technique, ni à une orientation réellement intellectuelle. ( Un nombre incalculable de bacs pro voire de licences qui ne débouchent que sur le chômage ou sur l’emploi dans l’administration).

En cause, évidemment le système éducatif qui pousse la quasi-totalité des élèves vers des bacs dont beaucoup sans aucune valeur au lieu d’orienter vers des métiers techniques et manuels.

La responsabilité incombe aussi aux familles dont trop manifestent une forme de dédain pour les métiers manuels.

Le pire évidemment c’est que cette orientation forcée vers des bacs inutiles est responsables non seulement du manque de qualification et de compétence des salariés français mais aussi de l’écroulement du niveau scolaire

La pénurie de soudeurs dans les centrales nucléaires françaises témoigne des carences de notre système, qui ne valorise que les métiers intellectuels, argumente l’ex-PDG du groupe Essilor.
dans LE FIGARO. – En manque de main-d’œuvre, le groupe EDF a fait venir une centaine de soudeurs de la société américaine Westinghouse pour intervenir sur ses problèmes de corrosion. Comment en sommes-nous arrivés là?

Xavier FONTANET. – On comprend la réaction d’EDF quand on sait ce que coûte chaque mois de retard de fonctionnement d’une centrale nucléaire. Mais, si nous en sommes arrivés là, c’est pour deux raisons. D’abord, à cause de la décision européenne de couper les métiers de l’électricité en trois (la production, la distribution longue distance et la distribution finale) pour favoriser la concurrence, EDF a dû subventionner l’entrée de concurrents en production (éolien et solaire) et en distribution locale, en leur vendant sa production à prix cassés.

Ensuite, l’État, qui est au capital de l’entreprise, a sacrifié la stratégie nucléaire d’EDF pour obtenir les voix des écologistes. On l’a vu avec l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim.

Macon–Le Pen : image médiatique assez proche

Macon–Le Pen : image médiatique assez proche

 

 

Selon un sondage Kantar Public – Epoka pour Le Figaro, qui s’intéresse aux traits de personnalités des deux finalistes à l’élection présidentielle, l’une et l’autre apparaissent ainsi déterminés pour 8 Français sur 10, intelligents pour 7 sur 10, et autoritaires pour les deux tiers. Par ailleurs, pour près de 6 Français sur 10, les deux candidats apparaissent courageux.

«Il n’y a pas d’outsider, ce sont deux personnalités qui se ressemblent du point de vue de leur image», décrypte Laure Salvaing, directrice générale de Kantar Public France. «Les deux sont considérés comme des hommes et femmes politiques traditionnels, avec tout ce qu’ils peuvent concentrer comme rejet», analyse-t-elle.

La directrice de l’étude observe que, depuis 2017, «l’image de Marine Le Pen a remonté la pente en matière de compétence et de crédibilité». Dans ce domaine, la candidate du Rassemblement national fait quasiment jeu égal avec le président sortant selon les électeurs. Près d’un Français sur deux estime que le qualificatif s’applique bien pour l’un et l’autre même si Emmanuel Macron (53%) devance la candidate RN (50%).

Les deux prétendants à l’Élysée conservent tout de même des différences caractéristiques aux yeux des Français. Emmanuel Macron se voit reprocher d’être manipulateur par 59% d’entre eux (contre 49% pour Marine Le Pen). Un grief qui lui est plus rapidement associé qu’à la représentante du RN. Le chef de l’État est aussi jugé plus méprisant (53%) que la candidate nationaliste (41%). Sur la capacité d’écoute, Marine Le Pen l’emporte avec 48% des Français qui lui attribuent cette qualité, contre 38% à Emmanuel Macron.

Toutefois, la députée du Pas-de-Calais apparaît plus inquiétante que son adversaire (46%). «Ce reproche lui est assez mécaniquement associé, ce qui montre que la normalisation de son image n’est pas totale», analyse l’étude. Marine Le Pen est également jugée plus souvent agressive (48%) que le président sortant (42%).

Selon le sondage, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour, qui «détiennent en partie les clefs du second tour», se montrent beaucoup plus sceptiques s’agissant de l’honnêteté et la capacité d’écoute des deux finalistes, et sont plus nombreux que la moyenne à leur accoler des défauts. Les deux reproches qui leur sont associés le plus rapidement par les mélenchonistes sont «manipulateur» pour Emmanuel Macron et «agressive» pour Marine Le Pen.

Pour le «match retour» de l’élection présidentielle, «ce que craignent les Français sont la manipulation et le mépris de la part d’Emmanuel Macron. Du côté de Marine Le Pen, c’est l’agressivité», insiste Laure Salvaing. Des aspects de leur personnalité que les candidats chercheront à gommer lors du débat d’entre deux tours.

Formation et université : pas encore assez en apprentissage

Formation et université : pas encore assez en apprentissage

 

L’enseignant  Erwan LE CORNEC agressé de toutes parts pour avoir dénoncé le niveau lamentable de son université en Bretagne occidentale explique dans le Figaro que le niveau de l’université ne cesse de diminuer surtout avec le bac [Covid. ] . Il dénonce l’orientation scolaire qui conduit nombre d’étudiants à rejoindre l’université sans en avoir les compétences au lieu de les orienter vers des métiers manuels dont la France manque cruellement.Ainsi en forme des hordes de sociologues, de psychologues, d’économistes et de diplômés d’instituts politiques quand on manque d’ingénieurs, de médecins,  de techniciens et d’ouvriers qualifiés. Des hordes dont beaucoup finiront fonctionnaires, politiciens ou à pôle emploi

 

Dans votre courriel, vous décrivez l’UBO comme une université de «seconde zone». Qu’entendez-vous par là?

À l’université, le niveau est hélas devenu catastrophique. J’ai 25 ans de service public et je constate qu’il n’a fait que se dégrader. C’est un effet domino: à partir du moment où, à l’école primaire, on ne met pas suffisamment les moyens pour leur faire acquérir les fondamentaux, qu’on impose aux enseignants des méthodes pédagogiques idiotes et surtout dangereuses et qu’on fait croire aux jeunes que leur salut c’est l’université, alors forcément leur retard et leurs difficultés ne vont faire qu’augmenter.

Quelles solutions alors?

Leur place, à ces jeunes qui ont accumulé les insuffisances tout au long de leur circuit scolaire jusqu’à l’université, n’est précisément pas à l’université. Ils ont d’autres qualités mais pas celles qui permettent un parcours dans le supérieur. On a aujourd’hui besoin de boulangers, de plombiers, de tapissiers, de plaquistes, de charpentiers, de couvreurs, de peintres en bâtiment… Que ces gamins-là, au lieu d’être induits en erreur et encouragés à s’inscrire à l’université, s’inscrivent en CAP ou trouvent des contrats d’apprentissage.

Formation et compétitivité- Trop d’élèves dans les universités pas assez en apprentissage

Formation et compétitivité- Trop d’élèves dans les universités pas assez en apprentissage

 

L’enseignant  Erwan LE CORNEC agressé de toutes parts pour avoir dénoncé le niveau lamentable de son université en Bretagne occidentale explique dans le Figaro que le niveau de l’université ne cesse de diminuer surtout avec le bac [Covid. ] . Il dénonce l’orientation scolaire qui conduit nombre d’étudiants à rejoindre l’université sans en avoir les compétences au lieu de les orienter vers des métiers manuels dont la France manque cruellement.Ainsi en forme des hordes de sociologues, de psychologues, d’économistes et de diplômés d’instituts politiques quand on manque d’ingénieurs, de médecins, de techniciens et d’ouvriers qualifiés. Des hordes dont beaucoup finiront fonctionnaires, politiciens ou à pôle emploi

 

Dans votre courriel, vous décrivez l’UBO comme une université de «seconde zone». Qu’entendez-vous par là?

À l’université, le niveau est hélas devenu catastrophique. J’ai 25 ans de service public et je constate qu’il n’a fait que se dégrader. C’est un effet domino: à partir du moment où, à l’école primaire, on ne met pas suffisamment les moyens pour leur faire acquérir les fondamentaux, qu’on impose aux enseignants des méthodes pédagogiques idiotes et surtout dangereuses et qu’on fait croire aux jeunes que leur salut c’est l’université, alors forcément leur retard et leurs difficultés ne vont faire qu’augmenter.

Quelles solutions alors?

Leur place, à ces jeunes qui ont accumulé les insuffisances tout au long de leur circuit scolaire jusqu’à l’université, n’est précisément pas à l’université. Ils ont d’autres qualités mais pas celles qui permettent un parcours dans le supérieur. On a aujourd’hui besoin de boulangers, de plombiers, de tapissiers, de plaquistes, de charpentiers, de couvreurs, de peintres en bâtiment… Que ces gamins-là, au lieu d’être induits en erreur et encouragés à s’inscrire à l’université, s’inscrivent en CAP ou trouvent des contrats d’apprentissage.

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