Archive pour le Tag 'ASSEDIC'

ASSEDIC : désormais dans le vert !

ASSEDIC : désormais dans le vert !

Incroyable mais vrai, l’ASSEDIC qu’on disait presque condamnée il y a encore quelques semaines ou quelques mois réalisnt désormais un bénéfice de près de 4 milliards quiencore doubler annuellement en 2025. En cause, la diminution du nombre de bénéficiaires (moins de chômeurs et moins d’indemnisation) , les chômeurs éliminés des listes aussi la crise du recrutement dans les entreprises qui incite à conserver le personnel. Bref, on est passé d’un déficit de 17 milliards en 2020 à un profit de 4 milliards en 2022 et autant de 2023.De quoi quand même s’interroger sur la pertinence des scénarios macro-économiques du pouvoir et des superstructures . Il faut cependant prendre en compte le poids de la dette qui se situe autour de 55 milliards.

Après avoir soldé l’année 2022 dans le vert, pour la première fois depuis 2008, le régime d’assurance-chômage prévoit de maintenir un excédent sur les trois prochaines années. Après 4,3 milliards l’an passé – un chiffre en légère baisse par rapport aux prévisions de novembre -, les projections de l’Unedic tablent sur un gain plus faible de 3,8 milliards en 2023, avant une accélération les années suivantes, pour atteindre 8,6 milliards d’euros en 2025. Une prévision qui, si elle se réalisait, serait un record « historique », souligne Jean-Eudes Tesson, le vice-président de l’organisme paritaire, qui gère le régime d’assurance-chômage.
L’embellie des chiffres de l’emploi est la première cause de l’optimisme affiché par l’Unedic. Selon ses anticipations, les créations d’emplois devraient repartir à la hausse après une légère stagnation en 2023. Elles ne s’approcheraient pas, pour autant, de l’année exceptionnelle qui vient de s’écouler (+ 300.000 créations nettes en 2022, contre 6000 prévues en 2023 et 152.000 en 2025).
Autre facteur positif, la montée en puissance progressive de la réforme de l’assurance-chômage de 2021, qui durcit les conditions d’accès. Elle permet aujourd’hui des gains de l’ordre de 2,2 milliards d’euros par an.

ASSEDIC : « Une réforme injuste ? »

ASSEDIC  : « Une réforme injuste  ?  »

 

 

Une centaine d’économistes, parmi lesquels Thomas Piketty, Aurélie Trouvé ou Dominique Plihon, dénoncent, dans une tribune au « Monde », l’entrée en vigueur le 1er octobre de la réforme de l’assurance-chômage.

 

Tribune.

 

Le gouvernement s’obstine à mettre en œuvre la réforme de l’assurance-chômage, deux fois suspendue par le Conseil d’Etat, qui vise à fortement diminuer les droits des chômeurs. Le régime d’assurance-chômage a pourtant pleinement joué son rôle de stabilisateur automatique durant la crise en maintenant un revenu aux personnes privées d’emploi grâce à l’indemnisation chômage et à l’activité partielle, que l’Unédic-ASSEDIC [l’association paritaire qui pilote le système d’indemnisation des demandeurs d’emploi] a financée pour un tiers. En tant qu’économistes, nous nous opposons fermement à la mise en œuvre de cette réforme que nous jugeons inefficace, injuste et punitive.

Cette réforme va toucher de très nombreux allocataires de l’assurance-chômage, en diminuant drastiquement le montant des allocations dans un contexte de crise sans précédent. Tous ceux ayant eu deux périodes d’emploi non contiguës verront leur indemnité réduite. Plus de 1 million d’indemnisés seront ainsi touchés par la réforme du salaire journalier de référence (SJR), soit 40 % des allocataires.

Le nouveau mode de calcul se base sur la moyenne des salaires perçus au cours de la période comprise entre le premier et le dernier jour d’emploi dans les vingt-quatre derniers mois. En plus des jours travaillés, les jours non travaillés sont pris en compte. Cela induit une baisse du montant de l’allocation pouvant aller jusqu’à 43 %. Pire, selon la répartition des périodes travaillées et non travaillées, le montant des allocations pourrait varier fortement, à rémunération et nombre d’heures travaillées identiques.

L’argument selon lequel les chômeurs « gagnent plus quand ils sont au chômage qu’en travaillant » est mensonger. L’allocation d’assurance-chômage représente entre 57 % et 75 % du salaire journalier de référence, elle ne peut donc être supérieure au salaire antérieur. En cas de reprise d’une activité (réduite), le cumul de l’allocation-chômage avec le salaire issu de cette activité ne peut être supérieur au salaire antérieur. Si ce seuil est dépassé, l’indemnisation est suspendue.

Rappelons que l’indemnisation moyenne s’élève à 910 euros par mois et que seuls 40 % des demandeurs d’emploi perçoivent une allocation-chômage. Loin de la caricature du « chômeur optimisateur », la réalité des chômeurs est la méconnaissance des droits et la difficulté à calculer leur indemnité, ainsi que cela a été démontré par plusieurs équipes de chercheurs.

Selon ces travaux, ce que recherchent avant tout les chômeurs, c’est un emploi pérenne. La thèse que la dégradation des règles de l’assurance-chômage aurait des effets favorables sur l’emploi est un parti pris idéologique. L’effet d’une telle dégradation serait de contraindre les chômeurs à accepter n’importe quel emploi au plus vite, à bas salaire et aux mauvaises conditions de travail, au mépris de l’efficacité économique et sociale .

Assurance chômage : le Medef veut l’éclatement de l’ASSEDIC

Assurance chômage : le Medef veut l’éclatement de l’ASSEDIC

 

 

La proposition du Medef vise à faire éclater l’ASSEDIC en deux parties. Une partie assurant les droits de base gérée par l’État est financé par l’impôt notamment la CSG (qui représente maintenant 28 % des ressources de l’Unedic). Une autre partie étant gérée de façon paritaire par les partenaires sociaux. Le financement étant assuré par les cotisations des entreprises et des salariés. Un système qui permettrait sans doute de tailler sérieusement dans les dépenses puisque progressivement sans doute nombre de bénéficiaires qui ne sont pas salariés ou  qui ne le sont plus depuis longtemps serait sans doute exclu du système paritaire. Pour faire simple il y aurait à terme une sorte de revenu universel pour les chômeurs financés par l’État et un complément assuré par le système paritaire. On gérerait ainsi de manière séparée la dimension de solidarité et la dimension d’assurance. Pour la CFDT, un régime à deux vitesses, ne “fonctionne pas si on a l’idée d’avoir un système transparent, cohérent pour les demandeurs d’emplois”. “Si les règles sont définies de part et d’autre de façon non concertée, ce sont inévitablement les demandeurs d’emplois qui pâtiraient de cette absence de coordination”, a déclaré la négociatrice pour la CFDT, Marylise Léon, à l’issue de la négociation vendredi. Pour Force ouvrière, “la solution est qu’on continue à gérer le système même s’il y a de la CSG, plutôt que d’aller torturer les chiffres et essayer de trouver un système alambiqué qui, à terme, risque de faire baisser les droits des demandeurs d’emploi». Pour la CGT, “c’est un calcul sur les dépenses” et “ça ne résout en rien les questions qu’attendent les demandeurs d’emploi”.

 




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