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«L’idéologie nucléaire », par les Arvernes

«L’idéologie nucléaire », par les Arvernes (Groupe anonymes de hauts fonctionnaires !)

 

Une nouvelle fois le groupe anonyme de hauts fonctionnaires se prononce sur un sujet sensible : le nucléaire. En appuyant sur les récentes décisions relatives aux questions de sécurité. En clair, le groupe en profite pour défendre  le nucléaire et réfute l’idée d’une réflexion sur la sécurité. En fait, un plaidoyer sans nuance pour le nucléaire de la part d’un groupe à la composition inconnue qui de fait décrédibilise le propos ou le met au rang des réactions anonyme et bien peu courageuses  d’internaute sur les réseaux sociaux. On peut considérer que le nucléaire n’est pas la solution idéale (loin se faut)  mais qu’il sera incontournable jusque dans les années 2050 ; On peut être critique mais réaliste sans tomber dans la caricature.    

 

Extraits

 

« Three Miles Island en 1979, Tchernobyl en 1986, Fukushima en 2011 ont poussé certains à militer pour la renonciation à une énergie qui fournit toujours peu ou prou les trois-quarts de notre électricité à des prix très bas et sans émissions de CO2…

 

Depuis le choix du général de Gaulle de doter la France d’une capacité électronucléaire importante pour assurer à la France une moindre dépendance énergétique aux hydrocarbures que ses voisins européens, cette énergie a suscité des débats. Le nucléaire a pâti en France des accidents survenus hors de notre territoire. Three Miles Island en 1979, Tchernobyl en 1986Fukushima en 2011 ont poussé certains à militer pour la renonciation à une énergie qui fournit toujours peu ou prou les trois-quarts de notre électricité à des prix très bas et sans émissions de CO2. Jamais pourtant les réacteurs français à eau pressurisée n’ont été pris en défaut. Malgré 57 réacteurs en service, jamais un accident important ne s’est produit qui aurait pu faire douter les dirigeants du bien-fondé de la base énergétique nucléaire.

Pourtant, la tentation de la politisation reste présente. Son dernier avatar ne touche pas cette fois la sûreté – les mesures techniques au sein du réacteur pour éviter un emballement de la réaction – mais la sécurité, à savoir les mesures humaines et technologiques mises en œuvre pour protéger l’enceinte d’une attaque. mardi 31 janvier 2017, la Présidente de la commission du développement durable de l’Assemblée, Mme Pompili, obtenait en effet que soit instituée une commission d’enquête sur la sécurité nucléaire, au nom de la lutte contre le terrorisme. Ceci peut étonner, à plusieurs titres.

D’abord, pourquoi la commission du développement durable se saisit-elle d’un dossier touchant exclusivement aux affaires de sécurité et de défense ? Il existe une commission de la défense et des forces armées traitant de ces questions dont les députés sont habilités à en connaître sur des dossiers sensibles. En termes de sécurité, donc de mesures humaines et techniques, dont une partie est directement confiée à la Gendarmerie nationale ou au SGDSN, il s’agit d’affaires de défense au sens premier du terme.

Ensuite, Mme Pompili a donné au journal Le Monde le 2 février un entretien où elle énonce clairement sa volonté de faire baisser le plus possible la part du nucléaire dans le mix énergétique français. Elle confond également sûreté et sécurité qui, même si elles forment un continuum, ne sont pas des éléments interchangeables, demandant les mêmes réponses ; la sûreté passive d’un réacteur n’est pas, en soi, une problématique de lutte antiterroriste. Dans ce contexte on ne peut que craindre une distorsion a priori de l’enquête qui va être menée par cette commission.

Capacité d’enquête. Le contexte dans lequel cette commission d’enquête se met en place est donc inquiétant. La France est reconnue pour son excellence tant dans la sûreté que dans la sécurité. Pour ne s’intéresser qu’à cette dernière, une réforme a justement été menée en 2016-2017 pour aboutir à la création d’un commandement spécialisé de la Gendarmerie nationale, le CoSSeN, chargé de la protection, y compris et surtout, contre les groupes terroristes de l’ensemble des installations nucléaires. Le CoSSeN permet ainsi de disposer d’une capacité d’enquête et d’anticipation – on oserait presque dire de renseignement – afin de pouvoir parer aux menaces de temps long. Il se combine avec les pelotons spécialisés (PSPG) qui protègent les centrales.

En outre, en termes d’indépendance, la France était, dès avant Fukushima, l’un des seuls pays à disposer d’autorités indépendantes à responsabilité multi-ministérielle, chargées d’auditer et d’évaluer la sûreté (ASN). Enfin l’excellence de l’ANSSI dans le domaine de la cybersécurité n’étant plus à démontrer, la cyberprotection des installations énergétiques – et donc nucléaires – est au centre des préoccupations de l’agence et de l’Etat. Si aucun dispositif antiterroriste ne peut être considéré comme parfait, il est néanmoins certain que celui de la France sur la sécurité nucléaire est l’un des plus avancés du monde, parfaitement en adéquation avec les règles de l’AIEA en ce domaine.

Au total, force est de constater que la menace terroriste fait ici l’objet de ce qu’il faut bien appeler une forme d’instrumentalisation. Il est regrettable qu’un sujet d’une telle importance, qui mérite à l’évidence une analyse sérieuse, poussée, impartiale, prenne le risque d’être détourné à des fins politiciennes alors que la programmation pluriannuelle de l’énergie qui détermine la feuille de route nationale pour les cinq prochaines années est en débat.

Les Arvernes sont un groupe de hauts fonctionnaires, de professeurs, d’  »essayistes »  qui feraient de s’essayer aussi à la transparence et au courage »

Emmanuel Macron est une illusion (« les Arvernes », des gaulois anonymes !)

Emmanuel Macron est une illusion (« les Arvernes », des gaulois anonymes !)

 

Les Arvernes sont un groupe de hauts fonctionnaires, de professeurs, d’essayistes et d’entrepreneurs qui  ont vocation à intervenir régulièrement, désormais, dans le débat public. Cette fois,  ils assassinent la candidature de Macron considérant qu’elle est une  illusion. Ils reprochent surtout à Macron son manque de courage. Ce courage se réduirait  à ses mots. On se demande bien de quel  courage font preuve ces néo gaulois des « Arvernes » en s’abritant derrière l’anonymat. Ce type de positionnement derrière un masque ne grandit ni la démocratie,  ni mes les auteurs dont on ne sait même pas combien ils sont, qui ils sont, quelles sont leurs compétences, leur légitimité. Certes dans leurs argumentaires certains éléments ne sont pas complètement faux mais beaucoup constituent des accusations assez primaires de procureurs cagoulés. Considérer Macron comme un homme du passé (des années 90) paraît singulièrement  caricatural surtout de la part de personnalités dont le propos est sans doute celui de vieilles barbes frileuses. La lecture de cette tribune permet de se faire une idée de la stratégie de com.   Tout sauf Macron qui se prépare.  Tribune :

 

« Emmanuel Macron jouit d’une réputation flatteuse de réformateur moderne, capable de sortir des sentiers battus du « système » pour conduire une véritable « révolution » et retrouver le chemin de la croissance. Candidat à la couleur politique non identifiée, il serait le seul à concilier liberté économique, justice sociale et espoir de lendemains meilleurs. Ancien inspecteur des finances, ancien secrétaire de la Commission Attali, ancien banquier d’affaires, il aurait toutes les compétences requises pour conduire les réformes dont notre pays a tant besoin. Ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée, ancien ministre de l’économie, il aurait gagné l’expérience nécessaire pour faire aboutir ces réformes là où tant de gouvernements ont échoué. Bref, pour une bonne partie de l’opinion et pour le monde de l’entreprise, Emmanuel Macron serait proche du candidat idéal pour 2017. Malheureusement, revenir aux faits impose un constat inverse : la candidature d’Emmanuel Macron est une illusion. Emmanuel Macron est une illusion car louer sa compétence, c’est faire l’impasse sur son passif. Se présenter comme un candidat hors-système est une imposture. C’est lui qui a préparé le candidat Hollande et contribué au diagnostic erroné fait par ce dernier sur l’état est les besoins de l’économie française. Principal collaborateur du Président de la République sur les dossiers économiques entre 2012 et 2014, il a été au cœur des grands choix du quinquennat Hollande, notamment le CICE. Cette mesure au coût considérable (20 milliards d’euros par an) est aujourd’hui unanimement condamnée par les experts. Mal ciblées, les baisses de charges consenties ont profité massivement à des secteurs non exposés à la concurrence internationale qui n’avaient nul besoin du soutien de l’Etat contrairement à l’industrie exportatrice. Cette mesure restera comme un des plus grands gâchis d’argent public des années récentes.  Ses autres réformes n’ont eu aucune portée, sinon de libéraliser le transport d’autocar au détriment de la SNCF, c’est à dire faire le choix de baisser les prix des services pour les plus pauvres, plutôt qu’augmenter leurs revenus. Selon l’évaluation technique publiée par la Commission européenne début 2016, l’impact macro-économique de la loi Macron est négligeable : +0,1% de PIB à l’horizon 2020 et +0,06% pour l’emploi. Le bilan d’Emmanuel Macron, c’est un grand gâchis d’argent public et beaucoup de communication. Emmanuel Macron est une illusion, car ses idées économiques n’ont rien de neuf. Il porte la pensée dominante de ses années de jeunesse. Son logiciel intellectuel est celui de Dominique Strauss-Kahn, dans les années 1990, quand il était de bon ton de dire que la France devait accepter pleinement la mondialisation, les politiques sociales de la gauche sociale-démocrate étant en mesure d’en limiter les effets négatifs par la redistribution. On connait quel a été le bilan de cette génération de gauche « moderne ». Derrière Tony Blair, Bill Clinton et Gerhardt Schröder, elle a abandonné les classes populaires et rallié le camp des vainqueurs de la libéralisation des échanges, y compris dans des postes très lucratifs du secteur privé. Après le vote sur le Brexit et la victoire de Donal Trump, est-ce donc vraiment d’un président « social-libéral » dont la France a besoin ? Emmanuel Macron, c’est l’optimisme des années 1990 dans un monde devenu bien plus dur. C’est la foi dans une mondialisation heureuse, dans une croissance par l’innovation et l’éducation, permettant de laisser aux pays émergents l’essentiel des activités manufacturières. Mais nous n’en sommes plus là. Face à la concurrence des grands pays émergents et aux effets des nouvelles technologies, cette vision est une illusion. Non, le libre-échange généralisé n’est pas toujours une stratégie payante face à des Etats interventionnistes : une économie innovante suppose une politique industrielle forte. Non, l’emploi indépendant et les technologies de l’information ne sont pas forcément porteurs d’une société plus juste. Tout au contraire, ils sont porteurs d’inégalités accrues. Non, recréer de la cohésion sociale ne se résume à réformer la formation professionnelle. Emmanuel Macron est une illusion car son courage réformateur n’a jamais rien été d’autre que des mots. En 2015, alors ministre contestataire, il avait osé franchir les lignes rouges de la gauche en proposant de supprimer les 35 heures et de remettre en cause le statut de la fonction publique. Candidat à la présidentielle, il se garde bien de revenir sur ces propositions radicales et pourtant nécessaires. Où donc est passé le grand réformateur courageux ?  Les mesures encore très floues que le candidat commence à formuler n’ont rien de révolutionnaire. Réduire la dépense publique pour réduire les charges sur les entreprises, soutenir l’innovation, réformer la formation professionnelle, assouplir le temps de travail au niveau des accords d’entreprises. Il n’y a là rien d’original, sinon la poursuite de la politique de Manuel Valls, qui lui, a le mérite d’une certaine cohérence. La question est plutôt de savoir quelle sera l’ampleur des ajustements à conduire après 2017 et le candidat Emmanuel Macron se garde bien de donner des ordres de grandeur, de peur d’affronter l’opinion.  Pour refaire de la France une économie puissante dans le monde qui vient, nul besoin des certitudes passées d’une génération qui a échoué. Nul besoin d’un programme vague, teinté de jeunisme et d’optimisme naïf. Nul besoin d’une ambition qui esquive un discours de vérité sur les efforts à consentir. Pour réformer il faut de l’endurance, de l’expérience et des convictions chevillées au corps. Toutes choses dont Emmanuel Macron est dépourvu. »




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