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« Les échos »: un article vraiment très réac

Les échos: un article vraiment très réac

Le journal les Échos est sans conteste l’un des outils d’information les plus intéressants et les plus pertinents en particulier dans le domaine économique. Par contre, sur le plan politique, il est englué dans une vision patronale très réactionnaire. Témoin, cet édito à propos de la réforme des retraites, un papier qui sans nuance condamne tous les opposants à la réforme oubliant évidemment que Macron n’a pas tenu sa promesse de réforme des retraites universelle qui, elle, était davantage soutenue. Bref davantage du militantisme partial que du journaliste de la part des Echos.

Ne craignez pas une victoire des populistes en 2027, Marine Le Pen ou un autre : c’est fait. Après l’Italie, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la France est tombée sous leur régime. Il en est mille exemples, comme le livre antivaccins d’Alexandra Henrion-Claude, classé n° 1 des ventes d’essais. Ou les sondages qui montrent que les jeunes se défient de la science, pensent que l’élection de Biden a été faussée (33 %) et croient en l’occultisme. Mais c’est la réforme des retraites qui était « la grande épreuve ». Elle a été parfaitement réussie : victoire totale.

La colère a gagné, le sentiment du malheur et du pessimisme est porté en triomphe, tous les arguments de « l’élite », les faits et chiffres, les bonnes volontés de débat et de compromis, la démocratie représentative elle-même, ont été balayés comme faux, faux parce que ceux de l’élite. La haine construite de la personne d’Emmanuel Macron a servi de « cause finale ». Le tout avec la complicité active, quotidienne, systématique, de la majorité des journalistes.

Comme si les journalistes des Echos étaient neutres !

Article 24 : il sera réécrit

Article 24 : il sera réécrit

 

Cet article fait polémique puisqu’il laisse supposer un contrôle des images produites par les journalistes. La rédaction de cet article 24 avait déjà été réécrite mais elle ne donne pas satisfaction à tous. Après les fortes manifestations de ce week-end, aussi certaines violences, il a fallu trouver un compromis.

 

Hier devant l’assemblée nationale, le ministre de l’intérieur a réaffirmé la nécessité de cet article. Dans l’opposition, on  souhaite sa suppression voir même l’annulation de toute la loi. Du coup, sous la pression de l’Élysée, les chefs de groupe de la majorité à l’assemblée ont décidé une réécriture complète de l’article 24.

 

Reste à savoir ce qui restera du fond initial de cet article. Finalement, le ministre de l’intérieur s’est rallié à cette proposition puisque constitutionnellement il ne pouvait mettre en place lui-même un groupe de travail de réécriture.

 

Tout le monde comprend bien que la diffusion d’images visant à nuire personnellement aux agents des forces de l’ordre est condamnable; par contre; les journalistes veulent l’assurance de pouvoir librement filmer ce qu’ils souhaitent. L’affaire du producteur de musique tabassé renforce cette demande.

“Cette nouvelle rédaction sera conduite dans le cadre d’un travail collectif aux trois groupes parlementaires de la majorité”, a indiqué l’ancien ministre de l’Intérieur.

Le débat sur l’article 24 a été relancé la semaine dernière par la diffusion des images de l’interpellation brutale d’un producteur de musique, Michel Zecler, par des policiers le 21 novembre à Paris.

Emmanuel Macron a estimé vendredi soir que la violente interpellation de Michel Zecler relevait d’une “agression” dont les images “font honte” et demandé au gouvernement de travailler à une réaffirmation du “lien de confiance” entre les Français et les forces de l’ordre.

Quatre policiers impliqués dans l’interpellation ont été mis en examen lundi, conformément aux réquisitions du parquet.

“Ces derniers jours ont mis en lumière des faits intolérables, inqualifiables. Je pense à Michel Zecler, que l’on voit se faire tabasser par des policiers, je pense aussi au policier tabassé lors des manifestations de samedi”, a déclaré lundi Christophe Castaner.

“Ces derniers jours ont illustré à quel point la liberté d’expression doit être protégée, à quel point aussi nos forces de l’ordre doivent l’être. Nous savons que des doutes persistent encore, nous devons éteindre ces doutes.”

Une commission pour rédiger un nouvel Article 24

Une commission pour rédiger un nouvel Article 24 

Il est clair que certains incidents récents avec des débordements policiers discutables et même condamnables ne favorisent pas l’adoption de l’article 24 qui fixe les conditions des relations de la presse dans le cadre de la loi sécurité. Cet article était donc déjà remis en cause, il est encore davantage après les dérapages policiers. Du coup Darmanin  annonce la mise en place d’une commission pour revoir le texte. «J’ai entendu les questions, elles sont toutes légitimes.

 

J’ai donc proposé la création d’une commission pour réfléchir à atteindre ce but» de protection de la presse et de protection des policiers, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Invité du 20 heures de France 2, le patron de Beauvau a fermé la porte à une «suppression» de l’article, mais s’est dit ouvert à une réécriture, «si besoin». Selon une information de TF1, confirmée au Figaro, Gérald Darmanin avait été reçu jeudi par Emmanuel Macron à l’Élysée. «Le ministre a proposé au président de la République la création d’une commission ad hoc», indique Beauvau.

 

L’ancienne figure des Républicains sera par ailleurs auditionné lundi par les députés de la Commission des Lois de l’Assemblée nationale, à propos de diverses interventions au cours desquelles les forces de l’ordre ont eu recours à la force.

Un article intéressant sur l’interaction biodiversité-coronavirus dans la Tribune: ( extraits)

Un article intéressant sur l’interaction biodiversité-coronavirus dans la Tribune: ( extraits)

 

« Nous avons organisé des systèmes qui font tout pour engendrer puis accélérer ce genre d’épidémies », conviennent Philippe Grandcolas et Jean-François Guégan, directeurs de recherche respectivement au CNRS (Conseil national de la recherche scientifique) et à l’Inrae (Institut national de la recherche agronomique), et spécialistes de la biodiversité. « Existentielle », cette crise remet profondément en cause les rapports entre l’humanité et la nature, abonde Elise Buckle, directrice de l’ONG Climate & Sustainability et conseillère de l’Onu.

Comme cela semble être le cas pour le Covid-19, la grande majorité des virus sont en effet portés par des animaux sauvages. « Mais dans leurs milieux naturels, ces agents pathogènes ont une fonction », rappelle Jean-François Guégan.

« La perturbation de ces écosystèmes cause en revanche une multiplication d’interactions avec les humains. Elle créé ainsi de nouvelles passerelles pour les micro-organismes », résume le chercheur.

Animaux sauvages et élevages aux portes des villes

La déforestation et l’artificialisation des sols notamment, en privant de nombreux animaux sauvages de nourriture, poussent de nombreuses espèces à se rapprocher des centres habités. Et les populations qui vivent près de milieux encore relativement sauvages, autrefois garantes de la biodiversité locale, chassent et amènent dans les villes – plus ou moins licitement – de la « viande de brousse », convoitée par les citadins. Dans les deux cas, les virus portés par ces animaux sauvages se rapprochent d’un milieu particulièrement fertile: les exploitations agricoles et les élevages massifs présents aux portes de nombreuses agglomérations, où, « souvent sans grandes connaissances en génétique », « on sélectionne sans s’en rendre compte la capacité de certains animaux de porter la maladie », explique Philippe Grandcolas.

A ce cocktail explosif vient s’ajouter le contexte urbain de nombreuses mégalopoles, concentrées et pauvres, où s’entassent les personnes les plus fragiles face aux virus.

  »Si de nombreuses maladies viennent des villes du Sud-Est asiatique, c’est justement car elles réunissent tous ces facteurs », souligne Jean-François Guégan.

A l’origine de cette pandémie, il y a donc surtout « une mauvaise conception de la biodiversité, comme si elle pouvait perdurer malgré la prédation des humains », estime Philippe Grandcolas. Mais aussi « une mauvaise connaissance du vivant, qui de surcroît n’est jamais figé », et évolue d’autant plus vite à cause des atteintes qu’il subit.

« Si on peine tant à trouver les réservoirs du Covid-19, c’est parce que les animaux et leurs éco-systèmes sont encore peu connus », souligne-t-il.

« On connaissait moins qu’on ne le croyait le vieux monde, on connaît encore moins bien l’anthropocène. On peut donc être pris de court », convient Aleksandar Rankovic, coordinateur gouvernance internationale de la biodiversité post-2020 à l’Iddri (Institut indépendant de recherche sur les politiques et plateforme de dialogue multi-acteurs).

Sans compter le rôle joué par un « système d’alimentation non durable », ainsi que par le « choix de mettre la croissance économique avant l’équité sociale », qui fragilise particulièrement certains pans de la population, note Elise Buckle. Et alors que selon certaines études le réchauffement climatique pourrait faciliter la circulation des virus, la mondialisation joue sans doute un tel rôle, rappelle-t-elle.

« C’est le moment d’une approche systémique pour changer nos modes de vie et de consommation », plaide Elise Buckle qui, en soulignant la nécessité d’une  »relance verte », appelle à arrêter de financer la déforestation et l’agriculture productiviste et à investir dans les forêts et l’agriculture durable. Autant de « réponses bénéfiques tant pour la biodiversité et le climat que pour la santé humaine », convient Aleksandar Rankovic, qui souligne également la nécessité de réduire la densité des élevages, manger moins de viande, diversifier les paysages agricoles.

« La crise souligne la nécessité de donner de l’importance, dans les choix d’investissement, à la résilience », résume-t-il.

Plus globalement « la crise actuelle pose la question de la sobriété des modes de vie », analyse Aleksandar Rankovic, qui précise toutefois:

« Il ne s’agit pas de tout mettre à l’arrêt, mais de faire le tri entre essentiel et accessoire, d’investir dans les biens communs, les consolider, les accompagner dans la transition ».

Dans un esprit d’autonomie, mais pas d’autarcie, il s’agit également de « continuer les échanges mais repenser leur qualité, par exemple en privilégiant celles de produits à forte valeur ajoutée locale », poursuit-il: « Un beau chantier pour la sortie de crise! ».  L’essentiel est de « replacer l’humanité et la nature au cœur du système et respecter les limites de la planète », estime Elise Buckle, qui rappelle:

« Si on veut une bonne santé humaine, il la faut aussi pour la planète. Face au risque de remontée des nationalismes à l’issue de la crise, nous devons nous rappeler que nous sommes une seule humanité, qui partage une seule planète et une seule santé ».

Malgré le report de la COP15 sur la biodiversité, qui devait se tenir en Chine en octobre, et les incertitudes sur la COP26 sur le climat, prévue au Royaume-Uni en novembre, ces préoccupations doivent rester en haut de l’ordre du jour de l’agenda internationale, plaide Elise Buckle. « Il faudra au contraire préparer les prochaines discussions en tirant les leçons de la crise », insiste Aleksandar Rankovic. Selon le chercheur de l’Iddri, les futurs leaders politiques devront surtout en retenir une:

« Il faut substituer aux imaginaires de maîtrise sur la nature des imaginaires d’humilité ».

Et faire preuve de volonté politique aussi face à la crise de la biodiversité:

« On voit que face à un risque systémique comme le coronavirus, les politiques acceptent de prendre des mesures radicales, qu’une action collective de grande ampleur est possible. Il faudra s’en souvenir »,  souligne-t-il.

 

Eviction de Carlos Ghosn: un article prémonitoire du 14 juin 2017

Eviction de Carlos Ghosn: un article prémonitoire du 14 juin 2017

 

 

Rappel d’un article prémonitoire de ce site en date du 14 juin 2017 qui peut expliquer la mise à l’écart de Carlos Ghosn.

 

gros conflit à prévoir avec Carlos Ghosn

« Le gouvernement précédent et en particulier Emmanuel Macron s’était opposé à l’augmentation de rémunération du patron de Renault Nissan. Un nouveau conflit encore plus important pourrait naitre  avec le montage financier qui va permettre de faire croire encore davantage les bonus des dirigeants du groupe Renault. Cela d’autant plus qu’il s’agit d’un montage financier très sulfureux créé aux Pays-Bas les précisément pour contourner la législation actuelle. D’une certaine manière, Carlos Ghosn, certes très brillant dirigeant mais un peu entêté, joue avec le feu. À ce petit jeu le gouvernement pourrait rechercher des moyens de le pousser vers la sortie. D’ores et déjà on envisage de lui coller un adjoint en vue de préparer un éventuel départ.  Les banquiers de l’alliance Renault-Nissan ont en effet élaboré un projet permettant de verser des millions d’euros de bonus annuels supplémentaires au PDG Carlos Ghosn et à d’autres dirigeants via une société de service créée spécialement pour l’occasion, selon des documents vus par Reuters. La proposition préliminaire prévoit que Renault, Nissan et maintenant aussi Mitsubishi versent à la société enregistrée aux Pays-Bas une portion des nouvelles synergies dégagées grâce à l’alliance. Celles-ci devraient atteindre 5,5 milliards d’euros l’an prochain, un nouveau record après 4,3 milliards en 2016. Les fonds transférés sous la forme de bonus en numéraire et en titres serviraient à « encourager les dirigeants à poursuivre les opportunités de synergies », selon une présentation d’Ardea Partners, société de banque d’investissement conseillant Carlos Ghosn sur les questions d’intégration accrue de l’alliance. Catherine Loubier, porte-parole de l’alliance, a déclaré : « Cet article n’est pas basé sur une information fournie par l’alliance ou les entreprises qui en sont membres, et aucune décision de cette sorte n’a été prise. » L’Etat français, principal actionnaire de Renault, s’oppose régulièrement au PDG Carlos Ghosn sur sa rémunération. A l’assemblée générale de 2016, le PDG a sauvé sa rémunération de 7,2 millions d’euros malgré un vote sanction des actionnaires, dont l’Etat. En ajoutant le salaire versé par Nissan, la rémunération de Carlos Ghosn atteint 15,6 millions d’euros, faisant de lui le troisième patron le mieux payé des dirigeants du CAC 40. Les actionnaires de Renault auront à nouveau l’occasion de se prononcer sur la rémunération du PDG cette semaine lors de l’assemblée générale annuelle du groupe. Le « say on pay » reste consultatif sur le montant de rémunération de l’exercice écoulé, mais devient contraignant sur la politique de rémunération à venir. L’Etat et Carlos Ghosn se sont également affrontés en 2015 sur la question des droits de vote doubles. En février, le PDG de Renault-Nissan a déclaré que son principal actionnaire, qui détient actuellement près de 20% du capital, ne laisserait pas les deux partenaires de l’alliance aller jusqu’à une fusion. Le projet de bonus de l’alliance vise à encourager Renault et son partenaire japonais, dont il détient 44%, à opérer davantage comme une seule et même entité sans aller jusqu’à modifier la structure capitalistique. Il aboutirait à créer une nouvelle strate de rémunération des dirigeants qui échapperait à la supervision des actionnaires. Elle viendrait s’ajouter aux systèmes de bonus existants chez Renault, Nissan et Mitsubishi, dont Nissan a pris l’an dernier une participation de contrôle de 34%.

Un nouvel article du JDD pour disculper Sarkozy

Un  nouvel article du JDD pour disculper Sarkozy

 

« Sarkozy-Kadhafi : l’étrange témoin qui a fait perdre son temps d’après le JDD »

C’est au moins le troisième ou quatrième article du JDD signé du rédacteur en chef qui déroule pour dédouaner Sarkozy des accusations concernant le financement par la Libye de sa campagne électorale. Des les articles et des pseudos enquêtes le plus souvent signé par Hervé Gaetano, ma chronique est déclarée et qui intervient en tant que tel sur l’échelle télé d’info. En cause, le faite que le patron du journal à savoir Bolloré est un ami de Sarkozy est maintenant de macro. Qu’il convient donc de tout faire pour discréditer l’enquête et même accusé personnellement le juge tournèrent charger de l’enquête. Sans aucune preuve car il s’agit à chaque fois non pas d’un travail d’investigation mais d’un travail de militante qui ont témoigné contre Sarkozy ont ainsi été démoli par le JDD. Cette ligne éditoriale de caractère militant franchit évidemment les limites de la déontologie journalistique. Pas étonnant non plus que le JDD soit l’un des journaux qui perdent le plus d’audience avec de tels papiers aussi engagés que ridicules.

suite de larticle du JDD:

 

«  »Durant plus d’un an, les juges chargés de l’enquête sur le prétendu financement libyen de Nicolas Sarkozy ont suivi secrètement une piste qui devait les mener jusqu’au Graal : des preuves accablantes de la corruption de l’ancien président. À l’arrivée, ils n’ont rien trouvé du tout et, un mythe chassant l’autre, leur quête s’est changée en supplice de Tantale – quand ils croient toucher au but, ils repartent à zéro. La faute à un étrange témoin surgi de nulle part, qui prétendait aider la justice mais n’a réussi qu’à lui faire perdre du temps et du crédit. La lecture de ce papier du JDD complètement déroutant mérite la lecture. (Pour mémoire rappelons qui les existe d’autres témoins dans l’affaire du financement libyen dont le JDD conteste tout autant la crédibilité)

« L’homme s’appelle Ali K. Âgé de 37 ans, né à Tripoli, il se présente comme un ancien des forces spéciales libyennes, assure avoir servi dans la garde prétorienne du colonel Kadhafi et côtoyé ses proches. Après la chute du régime, il a fui son pays. Passé par la Tunisie puis l’Allemagne, il a déposé en 2015 une demande d’asile en France, dont la procédure est en suspens à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) après un premier rejet en 2017. Le 27 juin 2018, un avocat de Saint-Étienne a écrit aux magistrats parisiens qu’il détenait « des éléments de nature à confondre irrémédiablement M. Sarkozy ».

Plusieurs points de la lettre ont de quoi susciter le doute : une faute dans le nom de Kadhafi, un témoin décrit comme « tour à tour agent secret des services et homme d’affaires aux fins de couverture », l’invocation de « pressions » de « ceux qui ont intérêt à l’éliminer aux fins de silence d’intérêts majeurs ». Pourtant, sans demander de vérification préalable à la police, les juges Serge Tournaire et Aude Buresi sautent sur l’occasion. Dès le 11 juillet suivant, ils foncent à Saint-Étienne pour rencontrer l’informateur providentiel.…  »

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Constitution : un article sur la Corse mais sans contenu

 Constitution : un article sur la Corse   mais sans contenu

Un compromis sans doute sur la forme mais pas sur le fond entre gouvernement et indépendantistes. Il y aura un article sur la Corse dans la constitution mais pas question d’autonomie notamment fiscale.la Corse n’est pas la Catalogne qui est très riche (20% du PIB espagnol) et peut se permettre quelques fantaisies gauchistes irresponsables (la Corse représente 0.4% du PIB en France). Des fantaisies qui auront quand même un coût non négligeable pour  l’Espagne et la Catalogne bien sûr. Il en est tout autrement pour la Corse qui dépend en majorité des ressources de l’État et dont l’économie est structurellement atone. Notons aussi que la grande majorité ne vit pas dans l’ile et que massivement ces populations ne sont pas favorables à l’indépendance.  Signe des réticences  du gouvernement , Edouard Philippe a reconnu lors de l’entretien que “la question corse divisait souvent, que les prises de position étaient transversales à toutes les familles politiques et qu’ils avaient une majorité à essayer de trouver y compris à travers le vote du Congrès”, a fait savoir Gilles Simeoni.“Nous ne sous-estimons pas la difficulté de l’exercice pour le gouvernement mais nous disons que s’il y a une volonté politique clairement affirmée de la part du gouvernement et de la part de la Corse, cela va créer une dynamique politique qui permettra de convaincre un grand nombre de députés ou de sénateurs”, a-t-il ajouté. Reste à savoir ce que contiendra l’article en question. Pour l’heure le gouvernement n’a pas précisé si la question de l’autonomie, comme pour l’outremer,  y figurerait comme le réclament les élus corses. Pour l’instant, le gouvernement est en désaccord avec les principales revendications des indépendantistes.  Par exemple, Le statut de résident réclamé revient à réserver l’exclusivité de l’achat du foncier aux corses, ce qui n’est même pas autorisé en Europe. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas réguler la spéculation foncière. De la même manière le transfert du droit fiscal favoriserait l’établissement de baronnies  et de clans. La cooficialité de la langue corse n’a pas davantage de fondements réalistes et les concepts de prisonniers politiques heurtent la conscience et le droit quand il s’agit de criminels. Ceci étant, il existe de gros progrès à faire en matière de régionalisation et pas seulement pour la Corse. Certaines des questions posées par les nationalistes corses concernent tout autant sinon davantage la plupart des régions françaises à savoir la question de l’élargissement de leurs responsabilités bref une réelle autonomie. Pas sûr que nourris de l’étatisme les responsables du gouvernement saisissent l’opportunité de modifier la constitution dans ce sens pour répondre à la fois à la Corse et aux autres régions mais dans un souci d’égalité de traitement territorial.

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«Loi travail : Maintenir l’article 2» (Laurent Berger, CFDT)

 «Loi travail : Maintenir l’article 2» (Laurent Berger, CFDT)

Laurent Berger défend l’inversion de la hiérarchie des nomes contenue dans l’article 2 de la loi travail, c’est à dire la primauté de l’accord d’entreprise. Il s’agit d’un enjeu essentiel pour la décentralisation du dialogue social. En même temps la CFDT y voit l’opportunité de renforcer encore sa représentation dans les petites et moyennes entreprises. Inversement la CGT, organisation davantage centralisée craint une perte d’audience générale. En outre la CGT veut préserver le caractère national des conditions sociales par conviction idéologique mais aussi pour contrôler la politique sociale du pays. À l’inverse Laurent Berger de la CFDT expliquait  dans le parisien que «retirer la loi Travail serait inacceptable» et reprochait à l’exécutif de «pécher par une absence de pédagogie». À propos de l’article 2, point de crispation des opposants à la loi Travail qui craignent une dérive vers du moins-disant social, il a rappelé qu’un accord d’entreprise, «au plus près des salariés», devra être «majoritaire» pour s’appliquer. Le projet de loi est, selon lui, «porteur de progrès à condition que les acteurs syndicaux s’y investissent».Ce dimanche, le numéro un de la CFDT a de nouveau regretté que le gouvernement se contente de dire qu’il ira jusqu’au bout, mais sans « explication » sur le contenu du projet. Selon lui, «autant le Medef que la CGT sont opposés à ce texte parce qu’il donne de la place à la négociation collective». Or, a-t-il dit, «les salariés les plus couverts, ce sont ceux bénéficient d’accords d’entreprise, ce ne sont pas les salariés qui bénéficient simplement du code du travail». Interrogé sur le bras de fer entre la CGT et le gouvernement, il a mis en garde contre «un jusqu’au-boutisme mortifère» et dénoncé aussi «des dérapages» de certains militants CGT dans les raffineries et des conditions de vote de la grève dans certains sites. Laurent Berger a indiqué que Manuel Valls l’avait appelé samedi et avait appelé tous les leaders syndicaux

 

Loi Travail- article 2 : « C’est le bordel » (Mailly)

Loi Travail- article 2 : « C’est le bordel » (Mailly)

Pour une fois Jean Claude Mailly n’a sans doute pas tort de considérer que c’est «  un peu le bordel » dans la majorité qui se contredit sur l’article le plus controversé de la loi travail à savoir l’article 2. Un article qui prévoyait jusque là l’inversion de la hiérarchie des normes et laissait donc aux entreprise le soin (si une majorité de syndicats de l’entreprise sont d’accord) de déroger avec les règles de la branche. Or certains députés de la majorité dont le président de groupe ont évoqué la possibilité de modifier cet article 2 voire d’en vider le contenu (ce qui a beaucoup agacé Valls et l’Elysée). Il s’agirait de demander un avis à la branche pour déroger ou non à un accord d’entreprise, un avis qui pourrait même être contraignant. En clair qui pourrait interdire l’accord d’entreprise. Ce qui de fait annulerait l’accord de dérogation décidé en entreprise. Une modification pour satisfaire FO et isoler la CGT !  (Mais qui va sans doute déplaire à la CFDT très attachée à la décentralisation du dialogue social). Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, s’étonne sur France Info de la confusion autour de l’article 2 de la loi Travail : « Pardonnez la brutalité de mes propos, mais je constate que c’est un peu le bordel quand même. Il y a le président du groupe socialiste qui commence à dire qu’il y a effectivement un problème sur l’article 2, et, le porte-parole du gouvernement qui ferme la porte. » « Moi je n’ai jamais coupé les ponts du dialogue (…). Je veux que mes interlocuteurs sachent pourquoi on n’est pas d’accord, et pour le moment je n’ai pas beaucoup d’arguments en face. Ils sont plus dans des logiques politiciennes de présidentielle ou autre que de contenu du projet de loi. J’ai toujours dit, et je le confirme, tant que le gouvernement ne revient pas sur cet article 2, nous continuerons la mobilisation« , explique Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière sur France Info.  Interrogé sur les moyens de sortir du conflit, le secrétaire général de FO avance deux possibilités : « Réécrire complètement cet article 2 en disant ‘c’est la négociation de branche qui fixe le cadre, si on n’arrive pas à se mettre d’accord au niveau national patronal et syndical c’est la négo d’entreprise’, ou, deuxième possibilité, puisque le gouvernement n’a qu’un mot à la bouche’ favoriser la négociation’, qu’il retire l’article et demande aux organisations patronales et syndicales de négocier entre elles sur la manière dont on doit négocier dans ce pays, mais on ne peut continuer dans cette situation. » Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, s’est dit prêt ce mercredi, lors de l’enregistrement de Questions d’Info LCP-France Info-Le Monde-AFP, à des discussions sur l’article 2 du projet de loi Travail, avant de préciser un peu plus tard qu’il ne parlait pas de « revenir sur la philosophie de l’article 2 » mais de « le compléter« , estimant que certains débats n’ont pas été clos en première lecture, notamment la relation entre les accords d’entreprise et les accords de branche. Peu après, à la sortie du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll avait démenti tout projet de modification de l’article 2.

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