Viticulture -Conséquence du climat et de la demande : 8000 ha de vignes arrachées en bordelais
Conséquence du climat, notamment de la sécheresse, des maladies mais aussi de la surproduction 8.000 hectares du vignoble bordelais seront arrachés au premier semestre avec une subvention de 6.000 euros par hectare. Mais une évolution qui découle aussi du changement de du comportement des consommateurs. Chez les jeunes par exemple la bière domine et de loin le 20 et pour l’ensemble de la population le vin rosé a prie le pas sur le rouge et le blanc.
Élaboré depuis le printemps dernier, le guichet du plan d’arrachage du vignoble bordelais à hauteur de 6.000 euros l’hectare, a fermé ses portes le 20 décembre. Le bilan définitif de cette première vague s’établit à 8.000 hectares, répartis à parts égales entre les deux enveloppes de renaturation et de diversification.
le désarroi des vignerons face aux conditions drastiques du plan d’arrachage
Le viticulteur rappelle également que « l’arrachage de 8.500 hectares en un an, c’est un effort considérable pour le vignoble ! Le dernier plan d’arrachage en 2006-2007 c’était 4.500 hectares en trois ans. » 8.000 hectares, par rapport aux 108.000 hectares exploités actuellement dans le vignoble bordelais, ça représente 7,5 % des surfaces mais autour de 10 % si on exclut les 20 % des plus grands châteaux du bordelais qui n’ont aucun problème pour vendre leurs vins et ne sont donc pas réellement concernés par la problématique de l’arrachage.
Car la situation est extrêmement délicate pour de nombreux viticulteurs en panne de trésorerie et sans débouchés commerciaux suffisants pour leur production. « Face à la crise économique profonde, un grand nombre d’exploitations du vignoble de Bordeaux, aux profils multiples, se trouvent dans des situations très difficiles et dans l’incapacité, matérielle et financière de poursuivre l’entretien de leur vignoble », résumait le Syndicat des Bordeaux début décembre. Le CIVB parle lui de « crises successives et conjoncturelles – climatiques, sanitaires, géopolitiques – et d’une crise plus profonde qui s’est installée dans le temps, résultat d’un déséquilibre entre notre offre et la demande. »